Le forum est actuellement fermé aux nouvelles inscriptions. |
|
| La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. | | |
« Jouet fraîchement arrivé »
Viktor
Messages : 42 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Dim 28 Juil - 0:00 | |
| 14-16h From : www. Et puis quelle que soit l'impression que cet homme renvoie - tu sais, l'aura de tueur là -, de toute manière, ils ne semblent pas en danger immédiat. C'est pas comme s'ils s'étaient retrouvés avec un sociopathe qui allait les démonter au couteau à cran rouillé à la sortie de l'avion. Il prenait les choses en mains, autorité tranquille. Il acquiesça.Du coup, ils l'avaient suivi. Oui, ils. Qu'elle ait assez de présence pour les suivre ou pas, il l'aurait traînée avec elle s'il le fallait. Hors de question de la laisser seule. Et ne pouvant se repérer, perdus, leurs pas les avaient menés devant un vieux bâtiment. Ce qui avait dû être un hôtel. Mais ressemblait maintenant au décor d'un thriller. Ils n'étaient apparemment pas les premiers ici. Il soupira. ▬ Personne au bar ni à l'entrée, je monte directement aux chambres. La porte était pas ouverte pour rien. Devait déjà y avoir des gens là-bas. D'autres passagers de l'avion, qui avec un peu de chance en saurait plus qu'eux. Bon. Beaucoup de chance. Comme une tête brûlée, il avait enfilé le couloir donnant sur les chambres, avant de s'arrêter devant l'une d'elles. Une porte, narmol. Comme défoncée de l'intérieur. Moins narmol. Il s'arrêta. Sans trop savoir quelle décision prendre, attendant les deux autres. Il n'aimait décidément pas ne pas l'avoir dans son champ de vision. En attendant, il fouilla ses poches, sans trop espérer. - Spoiler:
Wiwi bof et late mais pas eu le temps de rper à midi. %D
|
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Yelena
Messages : 36 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Mar 30 Juil - 19:52 | |
| La jeune fille quitta son apathie au profit des deux silhouettes qui s'éloignaient déjà vers un décor apocalyptique. Cette étrange barrière qu'elle voyait se former, elle trouvait ça rassurant. Si simplement, elle aurait pu comprendre un minimum des choses. Mais rien ne venait au bout, rien n'était là pour prendre sens. Alors elle les suivait, sans réelle attention pour ce qui se passait autour. Tout juste un regard renvoyé vers le brun, par gentillesse. Par instinct. Le plus grand les devançait, alors elle avait vue sur sa carrure étrange, très imposante, imposée même. Il était en tête de marche après tout. Il semblait presque dangereux, à sa démarche lourde et sa façon de balancer ses membres le long de son corps. Elle, se sentait petite, minuscule, ridicule à côté. Et son corps criait presque, des douleurs minimes, presque inexistantes la parcouraient perturbant ses pas, démarche flageolante. Elle posa les mêmes yeux que son Assurance sur le bâtiment. Vieux. Abandonné. Il avait tout son charme pour lui. Le genre de charme qui n'attire pas. Mais elle suivit. Elle ne faisait que suivre. Pauvre enfant. L'idée de trouver d'autres perdus rendait sa démarche plus humaine. En revanche dans l'enthousiasme de son compagnon, elle manqua de se cogner en attrapant son rythme à lui. Le plus grand arrivait. Recula. Constata. Comme elle. ▬ C'est... Comme dans un mauvais film... - Spoiler:
Ou comment sortir un navet ♪
|
| |
|
« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Mar 30 Juil - 19:57 | |
| Un mauvais rêve... ou un cauchemar. Les pauvres petites marionnettes n'ont encore rien vu, Elle en a encore tellement en réserve. Tout doucement, un souvenir, fragile petite sphère de lumière, vient flotter sous les yeux d'Apocalypse. Ce souvenir, il est pour toi, petite âme perdue. Est-ce que tu veux le toucher ? Est-ce que tu veux jouer avec Elle ? - Spoiler:
Ton premier souvenir, Apocalypse ! Touche le pour découvrir un morceau de ton passé, ou bien passe ton chemin et subit la colère de la ville ! ♥
|
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Yelena
Messages : 36 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Mar 30 Juil - 22:00 | |
| Et plus elle constatait, plus elle reculait. Et ses ses pas se perdaient. Loin dans le couloir alors que cette étrange beauté venait flotter au dessus de son museau de petite femme fragile. Sans réfléchir elle la suivait des yeux, s'éloignant encore, se perdant dans sa contemplation. Le ticket vint toucher le sol en silence alors qu'il avait quitté sa main qui auparavant y tenait d'une poigne effrayante.
Mais elle recula encore, manqua de trébucher à force d'aller contre la logique. Haleta, haleta encore.
Enfin elle l'attrapait. |
| |
|
« Mort et enterré (ou presque) »
Gravity
Messages : 16 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 27
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Mer 31 Juil - 11:50 | |
| Ils le suivent. Bonne décision. S’ils le gênent il pourra toujours s’en débarrasser en douceur. Sans éclats de voix ni violence. Il lui suffira de partir. Pour l’instant, l’homme ne voit cela que comme une solution de rechange. Pour l’heure, leur trio avance, en silence dans cette ville en ruines, laissée à l’abandon et envahie par la végétation. Cet endroit est décidément étrange. Très étrange.
Ils s’arrêtent devant un vieux bâtiment. Pas comme les autres. Raison pour laquelle l’autre garçon s’est figé et que l’homme n’a pas continué. La fille les suit, c’est tout. Pour l’instant, nous sommes cohérents. Deviner les intentions des autres. Important. Très important. Voir un hôtel a suffi à les stopper en même temps. D’autorité, le type aux yeux changeants rentre dans le bâtiment.
▬ Personne au bar ni à l'entrée, je monte directement aux chambres.
Le brun hoche la tête et observe le hall d’entrée. Effectivement désert. Aucune raison de rester là. Il suit l’autre jusque devant la porte d’une chambre. Fronce les sourcils. La porte avait été comme enfoncée de l’intérieur. Invitation à y entrer et à savoir ce qu’il y avait derrière. L’homme recule de quelques pas, sors le poignard pendu à sa ceinture. Il ne la sent pas cette histoire, pas du tout. Une ville fantôme, franchement, qui voudrait se retrouver dans un endroit pareil ?
- Heu… bref, quels que soient vos noms, je pense qu’il ne serait pas prudent de rentrer là-dedans.
Mais il ajoute, son visage de pierre toujours aussi inexpressif. Seule sa voix montre qu’il arbore, à l’intérieur, un léger sourire :
- Mais étant donné qu’on ne va pas rester à s’enraciner dans ce couloir miteux, je propose qu’on essaie de voir ce qu’il y a derrière cette étrange porte. Sans foncer dans le tas.
Il cherche, quelques secondes à peine, comment il pourrait se désigner. Continuer à se trimballer sans nom ne fait pas partie de son programme. L’homme marmonne, sans savoir d’où lui est venue cette idée.
- Appelez-moi Gravity.
C’cool hein ? Au moins, maintenant, il a un nom. |
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Viktor
Messages : 42 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Mer 31 Juil - 19:53 | |
| Le jeune homme pouvait rejoindre l'avis commun ; les faux espoirs, c'est trop trop trop nul!. Certes, il savait qu'il était arrivé avec presque rien. Mais il avait vraiment espéré avoir eu l'intelligence d'avoir ses papiers sur lui, n'importe quoi qui puisse le renseigner. Juste un numéro de téléphone qu'il était foutrement incapable d'identifier, une photo qui ne rappelle rien à sa mémoire. Même plus de déception en voyant que le portable de sa poche avant arbore un écran totalement... Bleu. Bon d'accord. Y va figer des zygomatiques bientôt, alors il soupire quand même, hein. Puis lorsque les deux autres arrivent dans son dos, ses doigts achoppent finalement un tout petit quelque chose. « Apo... Calypse Now... » Eh bah la même. Oh mais quelle coïncidence. En se retournant, réplique déjà aux lèvres, tout ce qu'il eut le temps de voir c'était l'Absente qui tendait les doigts vers une sphère de lumière en lévitation. Le sang battit à ces temps. Et trop tard pour l'en empêcher. Lorse que l'encapuchonné lui adressa la parole, il ne tentait même plus de masquer sa nervosité face à l'air encore - parce que oui, c'était possible - absent de la brune. Un peu ailleurs, l'oeil inquiet, il hoche la tête à sa dernière réplique. ▬ Ça vous va étrangement bien. D'où le tutoiement ? Ils est perturbé je te dis. Nouveau coup d'oeil au ticket de cinéma. Murmure quant à lui. ▬ Des deux, je pense être Now. Et comment dire, c'est vrai qu'elle mérite presque le rôle de désastre sur pattes. Face à son impuissance, il se résigne. Reprend un peu ses esprits, reconstitue le tout. Pose la main sur la poignée, joue à peine. ▬ Pas fermée à clef. Mais il hésite à ouvrir. Autant l'aspect de la porte attise sa curiosité, autant son état l'inquiète au cas où il y aurait un truc étrange dans la chambre. Dans l'incapacité de fuir par elle-même. Enfin. C'pas comme si éveillée, elle aurait été bien plus réactive. Sa main enfonce finalement le loquet, et il ouvre doucement le battant. Il n'y avait pas de bruit suspect à l'intérieur, avant, juste cette porte déformée. Il ne savait même pas exactement ce qu'il anticipait. Il ne savait rien d'ici. Et ça le tuait. - Spoiler:
Oui tout ça pour entrebâiller une porte. /pef
|
| |
|
« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Mer 31 Juil - 20:08 | |
| Le souvenir s'infiltre dans la mémoire d'Apocalypse et y devient tempête... - Apocalypse:
Elle se relève avec peine sous la pluie qui tombe toujours aussi drue. La boue dégouline sur son visage, colle par endroits, s'attaque à un de ses yeux. Elle s'essuie d'une main hésitante. Elle a l'impression d'être comme sourde. De ne plus rien entendre. Le sang bat à ses tempes, sa vision se floute, redevient nette. Puis floue de nouveau. Et il y a cette petite douleur qui cogne dans sa tête. Elle porte la main à son front, avant de la ramener, tremblante, juste devant ses yeux. Le liquide rouge qui imbibe le bout de ses doigts ne laisse pas vraiment de place au doute. Elle saigne, elle est blessée. Et elle peine à se rappeler pourquoi, comment. Une main l'attrape par le bras, la relève sans ménagement. « Soldat Yourenev, relevez-vous immédiatement ! ». Elle a du mal à tenir sur ses jambes. Comme si le monde tournait, immense manège aux couleurs ternes. Du bleu pour le ciel, et du marron pour la boue.
Et puis son regard tombe sur une main. Rattachée à un bras. Rattachée à... Ses yeux s'écarquillent. Tout lui revient, en bloc. Véritable ouragan. Les cris. Les tirs. Le commandant qui se jette sur elle, la pousse. Elle se dégage de la prise qui la retient, court, se laisse tomber à genoux dans la terre et l'eau mêlées, s'accroche à la main inerte, la secoue désespérément. « Commandant Dranovsek ! Commandant, répondez ! Commandaaaaaaaant ! ». Pourquoi est-ce qu'il ne répond pas, hein ? Est-ce qu'il ne voit pas les larmes qu'elle verse ? Est-ce qu'il ne comprend pas que ce n'est pas le moment de faire le mort ? Pas le moment de blaguer aussi bêtement ? Elle n'arrive plus à s'arrêter de pleurer et de secouer cette main.
Jusqu'à ce que de nouveau une forte poigne la saisisse, la relève de force pour l'entrainer un peu plus loin. « Commandant ! Commandant, ne nous laissez pas ! Commandant je vous en... ». « Ça suffit, soldat ! Il est mort, est-ce que vous comprenez ! Comportez vous avec dignité ! » « Je... C'est... c'est comme dans un mauvais film... C'est... on ne peut pas ! On ne peut pas l'abandonner comme ça, pas sur le front, il faut... » balbutie-t-elle. Mais la main autour de son bras ne fait que serrer un peu plus fort. « L'ordre de repli a été donné, alors obéissez et repliez vous ! ». Son regard baigné de larme se relève pour croiser des yeux bleus. Intraitables. Elle se laisse emmener, sans plus quitter des yeux le corps dont ils s'éloignent. Le corps qui disparaît peu à peu. Pour toujours.
|
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Yelena
Messages : 36 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Ven 2 Aoû - 22:10 | |
| La pluie cessa son chant macabre. Si vite que la brunette manqua de tomber. Malgré le soudain vide, le sol qui se dérobait sous ses pieds, elle s'agrippa avec empressement au mur. Réalisa. Releva les yeux au plafond. Plus rien. Juste ce plafond trop vieux, trop jaune. Rien.
Un regard jeté à ses mains suffit. Elle se laissa retomber, les bras ballants, la réalité face à elle. Cette pauvre perspective abandonnée. Ce qui ne semblait pas pour autant être un rêve. Alors quoi ? Elle se résigna, progressant à nouveau dans ce couloir comme si la sphère étrange n'avait jamais existé. Sourde. Absente. Se planta sur le pas de la porte de la chambre 88.
▬ Je trouve que c'est plutôt accueillant... |
| |
|
« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Dim 4 Aoû - 12:13 | |
| " Oh ? Merci. " La voix souffle dans la tête d'Apocalypse, venue de nulle part. C'est sa voix. Sa voix à Elle. " Est-ce que tu penses que la chambre aurait été au goût du commandant Dranovsek ? Ah, j'oubliais. Il est mort. Il est mort et tu n'as rien pu faire pour le sauver. " Un rire tinte dans sa tête. Il s'arrête et la voix reprend. " Tu es vraiment une incapable. Un homme est mort par ta faute. "
Et la même voix souffle dans la tête de Now. " Dis moi, tu veux savoir un secret ? " Quant à la porte, elle se referme doucement, d'elle même... |
| |
|
« Mort et enterré (ou presque) »
Gravity
Messages : 16 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 27
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Dim 4 Aoû - 17:47 | |
| S’il y a bien une chose qu’il ne supporte pas, instinctivement, ce sont les imprévus. Dans le genre de cette sphère lumineuse qui apparaît d’un coup devant la jeune femme sans nom. Qui la touche. Mais faut-il être conne à ce point ? Il resserre les doigts sur son couteau. Maintenant, il est concentré, très concentré. Ses lèvres se plissent un peu plus et il passe totalement à côté de la remarque du brun qui dit s’appeler Now. Ce qui ne lui échappe pas, en revanche, c’est l’air absent de la fille, la porte poussée par le jeune homme aux yeux changeants ainsi que l’impression tenace d’être observé. Tous ces détails pourraient paraître insignifiants. La situation sans danger. Pourtant il y a quelque chose, un rien, qui cloche. Gravity s’avance vers la porte entrouverte, effleure le bois. Toujours aussi silencieux, véritable roc imperturbable. On se serait tué à chercher la moindre trace d’émotion sur son visage.
▬ Je trouve que c'est plutôt accueillant...
Si elle dit ça, c’est qu’elle ne voit pas très clair. Non, ce n’est pas un problème de vue, plutôt de perception. La porte entrebâillée se referme. Seule. Il n’y a pas le moindre souffle de vent. Alors l’impassibilité recule et laisse place à un murmure traduisant assez bien l’état d’esprit de celui qui l’a lâché :
- Putain, c’est quoi le problème avec cet endroit ? |
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Viktor
Messages : 42 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Lun 5 Aoû - 8:02 | |
| L'apréhension ? Elle n'a pas disparu. Juste reléguée ailleurs, afin de ne pas encombrer l'esprit inutilement, de ne pas brouiller la perception des choses. Classer les priorités, voilà. Et pour le moment, il ne pouvait rien faire à l'état de la jeune fille, alors la porte et plus précisément ce qui se trouvait derrière, passait en première position. Poignée toujours entre les mains, il attendait une quelconque réaction suspecte, quoi que ce soit, avant de pousser l'inspection plus avant. Et il n'y eut rien. Rien que la brune à l'air aussi sauvage qu'éthéré qui revenait, lâchant une phrase qui ne pouvait que plomber encore un peu plus la chape glauque et dérangeante qui tenait lieu d'ambiance. Parce que oui, on pouvait toujours faire pire. Toujours concentré, il sembla pour une fois ne pas se soucier d'elle. Lâche juste quelque mots.
▬ C'était quoi cette sphère ?
Parce que tu regardes ailleurs quand t'as un pack de dynamite dans les mains toi peut-être ? Et clac. Première étincelle. La voix, cette voix qui s'infiltre dans sa tête... Un tic nerveux agita sa joue, ses traits n'en exprimant pas plus. Comprenez, depuis avant je lui parle, au pauvre petit, une voix de plus ou de moins. Mais la tension mentale commence à monter. Et fshhht, dans un souffle, la poudre prend, et lui halluciné un peu peut-être, voit la porte se refermer de son propre chef, et l'exclamation qu'il a retenue sort des lèvres de son voisin d'ordinaire si calme et composé. On dirait que l'endroit est vivant. Oui, c'est normal les voix dans la tête. C'est pas comme s'il était fou, c'est peut-être un gaz disséminé dans l'air, y a sûrement une explication scientifique et logique. C'est sûrement pour ça que Now répond alors à la petite voix, là aussi par la pensée, ses lèvres s'agitant pourtant.
« Tout ce qui peut m'éclairer sur cet endroit, les raisons de notre présence. N'importe quoi. »
N'importe quoi. Et quel qu'en soit le prix ? |
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Yelena
Messages : 36 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Mar 6 Aoû - 23:00 | |
| ▬ J'en sais rien.
Ses lèvres répondent, s'entrouvrent, d'un rire amer. Cette voix, ce jugement, cette manière d'apporter les choses dans son esprit. Et alors quoi ? Répondre à la chose au fond du crâne. Ouais. C'est le moins qu'on puisse dire. Un putain de gros problème. Ça dérive vers un océan plutôt vulgaire, terne dans les abysses. Assez laid en fait le truc. Si bien qu'elle relève son écharpe sous sous nez. De cette manière, elle peut oublier l'étrange impression de solitude qui s'empare d'elle. Et Elle. Qui. La fille sous la pluie ? Avec le visage boueux, les mains rouges, les yeux rouges, le champ de vision, pas mieux. Elle ? C'est elle, l'incapable. ELLE.
« Je... Je... »
Oui. Pas qu'un peu. Inutile. Quelle incapable.
▬ Ils nous auraient pas drogués hein ? J'hallucine. Je crois... Que j'hallucine... Ah ah...
Elle a repoussé l'écharpe. Histoire de respirer. Et va comprendre la porte qui se met à bouger d'elle-même.
« Boum... »
Elle se dit. |
| |
|
« Mort et enterré (ou presque) »
Gravity
Messages : 16 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 27
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Mer 7 Aoû - 19:13 | |
| Gravity effleure la porte du bout des doigts, tachant de comprendre pourquoi elle s’est refermée. La carapace est déjà reformée, l’exclamation oubliée. L’impassibilité fige à nouveau les traits durs de l’homme. Il regarde ceux qu’il traîne depuis l’aéroport. Pourquoi est-ce que je reste avec eux, déjà ? Il n’en voit pas l’utilité, rester en vie est quelque chose qu’il se sent capable de faire seul. On va dire qu’ils font partie du déc… Now a les yeux fixés sur un point invisible et ses lèvres bougent. Sauf qu’il n’émet pas un seul son. La fille semble davantage paniquée que perdue, maintenant. Elle se demande si on ne les a pas drogués. Je me sens parfaitement normal, merci . L’homme remet sa capuche. Il ne doit plus s’occuper d’eux, même s’ils font des têtes d’hallucinés.
- Restez dans le couloir. J’entre.
Ni une ni deux, il ouvre la porte en grand. Négligeant toute prudence. A première vue. Seulement il est prêt à affronter n’importe quoi, tous ses muscles tendus. S’il y a quelqu’un dans cette chambre... Lancer son couteau ne lui sera pas difficile. Il ne va quand même pas se laisser faire par un coup de vent. Inexistant, certes, mais les fantômes, ça n’existe pas. |
| |
|
« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Ven 9 Aoû - 21:32 | |
| Personne ne reste dans le couloir. Et tout le monde rentre. C'est Moi qui décide. La Ville chuchote à l'oreille de Now. Et presque malgré lui, ses pas sont poussés vers l'intérieur de la chambre. Je sais que tu tuerai pour des informations. Tu l'as déjà fait. Par le passé. Tu te souviens ? Non, tu ne te souviens de rien. Même pas d'elle. Celle que tu appelles Apocalypse. Tu l'as aimé pourtant. Non ?
Et la voix s'adresse alors à Apocalypse.
Une incapable. Une bonne à rien. Un danger pour elle même et pour les autres. On aurait du t'enfermer. Te tenir éloignée des gens à qui tu pouvais causer du tort...Et si...Si tu avais l'occasion d'oublier ce que tu avais fait ? L'occasion de réparer ? Tu le ferais ? |
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Viktor
Messages : 42 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Sam 10 Aoû - 0:04 | |
| Malgré son air de fanatique en transe, expression mise à part, de dos, il pouvait très bien passer pour une personne calme et parfaitement composée. Juste un type qui se tenait devant une porte - bon, passablement défoncée la porte. Soit. Mais dans sa tête c'était totalement autre chose. Il n'y avait qu'une certaine force - ou rigidité - d'esprit qui l'empêchait de céder à la panique. À la peur panique plutôt. Parce qu'y avait aucune putain d'explication. C'était pas une hallucination. Il aurait voulu le penser, vraiment. Mais ce qu'on lui disait, il était incapable de le nier, il sentait que ça avait au moins un fond de vérité. Ça parle à voix basse dans les creux de son oreille, pas le temps d'objecter « l'ordre » de Gravity - il sait se débrouiller, t'es mignon mais merci - que ses pas le guident littéralement dans la pièce. S'arrêtant juste devant l'autre homme, il se retourne vers la brune, yeux braqués dans les siens. Et puis d'une voix un peu atone, mais claire. ▬ Toi aussi tu... C'était pas une hallucination. Et cette voix était sûrement en quelque chose responsable du changement d'esprit d'Apocalypse. Plus doux, il en profita pour, avant de rentrer dans la pièce, lui glisser sans bruit son propre ticket dans l'une de ses paumes, avant d'entrer réellement dans la pièce où l'on avait propulsé, gardant la tête froide. Autant qu'il pouvait. Choisir ses mots. Orienter la conversation vers des sujets moins dangereux ; moins gênants que des meurtres. Il avait tué quelqu'un. « Qui es-tu pour pouvoir communiquer comme ça. Pause. Quel est ton but en nous amenant ici ? » Ça ne l'étonnait presque pas. La mort d'un individu était une possibilité envisageable. Sauf que pour l'instant il était aux mains d'une entité omnipotente, omniprésente et omnisciente. Et invisible, intangible, inaudible. Qui le précipitait, sans arme aucune, dans la gueule du loup. Ne pas la contrarier. Répondre un tant soit peu à ses questions. « Je n'en sais plus rien, comme tu le dis si bien. Mais toi, toi qui t'occupe de tout... Tu laisserais tes pantins dans l'amnésie ? » ▬ Rien d'étrange dans la pièce. Pour l'instant. C'est même presque chaleureux. Si ce n'est le tableau surplombant le lit. Trop grand, trop bleu. trop vide, trop écrasant. Now inspecte alors l'arrière de la porte enfoncée. Et aussi parce que ça lui permet de garder un oeil sur Apocalypse. - Spoiler:
Cé kk knkanfrj. Bon comme sinon j'avais rien à faire faire je fais entrer et si ça va pas question topo vous me tapez pas trop fort sur les doigts et j'édite. :duhduduh:
|
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Yelena
Messages : 36 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Sam 10 Aoû - 12:49 | |
| Elle hoche la tête frénétiquement, alors que ses pas sont plus lourds, plus complexes à enchaîner à chaque fois. Normal, quand on a envie de tout sauf de rentrer dans la chambre 88. Et cette chose à l'accent mesquin n'arrange rien. Alors elle suit le mouvement sans résistance. De toute manière, qu'elle avance ou non, elle devra bien obtenir des réponses quelque part.
« Il faudrait peut être que tu m'expliques quoi réparer. »
Ses traits se durcissent. Réduite à parler à un fantôme. On aurait pas vu plus cocasse. Si. Cette chambre. Mais pour cela il aurait fallu qu'elle relève les yeux. Et ça l'amène à croiser le regard du brun. C'est tout. Elle attend que le silence ordinaire dans son crâne se brise. Perturbant.
Il dépose quelque chose dans sa main. Elle tilte. Retombe sur ce Now, jette un œil au tableau sans le vouloir. Pénètre un peu plus dans la pièce.
▬ La seule chose étrange ici c'est nous tous.
Timbre étrangement neutre vu ce qui se balade dans sa tête. Mais c'est sans doute pour se préserver d'une folie quelconque. |
| |
|
« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Lun 12 Aoû - 6:34 | |
| Et des souvenirs. Des petits souvenirs qui entrent doucement dans la pièce, tourbillonnent un instant, répandant leur lumière, avant de s'arrêter devant les visages de Gravity, Apocalypse et Now. Des cadeaux de la Ville. Les cadeaux ne se refusent pas, n'est-ce pas ? - Spoiler:
Voilà, un souvenir pour chacun de vous trois, je crois que vous connaissez la chanson ♫
|
| |
|
« Mort et enterré (ou presque) »
Gravity
Messages : 16 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 27
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Lun 12 Aoû - 8:42 | |
| Il y a quelque chose qui n’est vraiment pas net ici. Gravity entre dans la chambre, vérifiant derrière la porte, contre le mur, si personne ne les attend. Le fait que justement, il n’y ait pas âme qui vive suffit à accroître encore sa sensation de malaise. La porte s’est donc refermée toute seule comme une grande. Pour arranger le tout, Now et la fille le suivent à l’intérieur. L’homme plisse les lèvres de contrariété, contrariété qui ne dure pas bien longtemps. Inutile de dépenser son énergie à essayer de les raisonner, ils semblent chacun à demi hypnotisés par quelque chose.
▬ La seule chose étrange ici c'est nous tous.
La voix de la brune est pourtant parfaitement calme et maîtrisée. Les yeux noirs de Gravity parcourent la pièce brièvement. Aucun intérêt mis à part l’immensité bleue du tableau qui leur fait face. Son regard la quitte avant de se faire happer à l’intérieur.
- Que se passe-t-il ?
Question légitime qui peut éventuellement s’adresser à n’importe qui et englober des sujets plus larges. Pas seulement concerner ces deux allumés. Ils tirent une de ces têtes. L’homme s’apprête à sortir. Juste deux pas de plus, et il y était. Une boule de lumière se plante devant lui, de même que sous les visage de la fille et de Now. Ça n’a pas tué cette gamine lorsqu’elle l’a effleuré, alors pourquoi pas ? Il veut comprendre. Ses doigts volent vers la sphère. Il la touche à peine. C’est suffisant... |
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Viktor
Messages : 42 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Lun 12 Aoû - 11:50 | |
| Pas de réaction quand la brune prend la parole ; il est concentré, ailleurs, lui répondre ne fait tout simplement pas partie de ses préoccupations, cependant il garde un oeil sur elle. Il garde toujours un oeil sur elle t'façon. Il a mis toute logique de côté pendant cinq minutes, et maintenant il ne sait plus où ils en sont. Pourtant, à attendre une réponse d'une voix dans sa tête, il ne se sent même pas con.
Y a comme un problème. Un frisson lui ébranle la colonne vertébrale, ses yeux retrouvent soudain leur vivacité, et lui sa présence placide, mais dans l'instant un rien nerveuse. Il est sur l'oeil, encore. Il lance, d'un ton neutre.
▬ Il semblerait qu'on ait une réponse...
Sa poigne s'empare fermement de la sphère. Est-ce vraiment une réponse ? En prenant en compte la réaction de la brune ; ses derniers mots à lui. Aurait-elle la capacité de matérialiser leurs souvenirs perdus ? Un dernier regard vers elle, avant d'être happé. |
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Yelena
Messages : 36 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Lun 12 Aoû - 12:07 | |
| En se perdant dans l'étendue trop bleue de ce tableau, ses bras tombent le long de son corps. Sans vraiment savoir ce qu'elle cherche à comprendre, elle continue de détailler ce quasi monochrome. Et qu'est-ce-que c'est. Et la porte défoncée. Et les sphères. Et elle.
Elle retient tout ça dans son gosier, la voix toujours aussi discrète ne se manifeste pas. Pas dans sa tête en tout cas. Et elle préférerait. Au lieu de ça, sa main glisse, s'agrippe à la petite lumière, maîtresse de ses gestes et elle s'en empare avec un besoin nouveau. L'étouffe au creux de sa paume.
Respire, Apocalypse. |
| |
|
« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Lun 12 Aoû - 16:30 | |
| Et la mémoire leur est rendue, s'infiltre, rampe, envahit chacun de leurs neurones, chacun de leurs sens, les piégeant dans le passé... - Gravity:
Il se faufile silencieusement dans les couloirs. Entrer dans la grande demeure endormie a été plutôt facile, contrairement à ce qu'il aurait pensé. Un peu trop facile, même. C'est ce qui le rend si méfiant, si aux abois. Parce que cette nuit, il n'a pas le droit à l'erreur. C'est aujourd'hui qu'il leur montre, qu'il leur prouve qu'il est réellement le meilleur, même si beaucoup on déjà eu l'occasion de s'en rendre compte. Et il sait parfaitement que s'il réussit, il aura le droit aux honneurs. Peut-être même qu'une lueur de fierté brillera dans les yeux de Taiga, lui qui le regarde si froidement de haut d'habitude. Ses phalanges se contractent sur la lame un court instant, avant qu'il ne se force à se détendre. Ce n'est pas le moment de penser à ça. Et on lui a déjà dit qu'il devait savoir où était sa place. Et savoir y rester. Et il s'était suffisamment entraîné pour maîtriser ses émotions, il n'était plus temps de flancher, pas à la dernière minute.
Enfin, il atteit la porte de la chambre a coucher. Il avait repéré la disposition des lieux sur les plans fournis par la femme de chambre. Il savait tout, la place de chaque objets dans la pièce, l'emplacement exact de sa proie, la façon, même, qu'il avait de dormir étendu sur le dos, en diagonale dans son lit. Dans son dos, les pas légers de son comparses effleurent la moquette. Légers mais pas assez. Il tourne la tête dans sa direction, lui fait signe de s'arrêter. Inutile d'être deux pour finir la mission. Et c'était son heure de gloire, il ne partageait pas. « Reste dans le couloir, j'entre ». Sa voix n'est qu'un murmure, mais l'autre a parfaitement compris, et semble se statufier. Bien. Les choses sérieuses pouvaient commencer. A pas de loups, il se glisse dans la chambre. Immense. Il songe à la sienne. Peut-être un cinquième de celle-ci. Aucun doute, les chambres grandissaient proportionnellement à la place occupée dans la société. La sienne allait-elle doubler dans la semaine ? Il aurait tout fait pour en tout cas.
Déplacement feutré, son ombre s'étire sur le tapis persan hors de prix qui occupe le centre de la pièce. Il a déjà atteint le lit, aussi silencieux qu'un chat, aussi léger qu'une plume. L'homme est étendu sur le lit, comme prévu. La lumière lunaire qui brille faiblement a travers les volets lui suffit pour distinguer la forme sous les draps. Parfait. Reste seulement la finition, travail de routine. Il lève sa lame, sans précipitation. Tout est tellement facile. Tellement logique. Et puis un éclat, et la dague s'enfonce dans la chair, à l'emplacement exact du cœur. Les yeux de l'homme s'ouvrent un instant, il y lit l'agonie. Se détourne aussitôt. La mort est déjà là, envahissant la pièce. Et il ne s'attardera pas pour lui tenir compagnie.
Lorsque les sirènes résonnent dans la nuit, deux ombres sur un toit sont déjà loin des lieux. La mort sert les desseins du clan, cela a toujours été ainsi.
- Now:
Ils entrent dans la grande pièce plongée dans la pénombre. Il tient sa main, suffisamment fort pour qu'elle ne puisse pas s'échapper, pas s'enfuir une nouvelle fois. Parce qu'en y songeant, il se rend compte que ces derniers temps, elle ne fait que ça : fuir. Fuir les gens, fuir les choix, fuir les situations difficiles. C'est sans doute normal, c'est ce que dit le thérapeute mais... Mais il a mal de la voir comme ça, de la voir si diminuée intérieurement, elle qui était tellement joyeuse, tellement ouverte... Là, elle s'était totalement refermée sur elle-même. Enfin... il faut se réjouir qu'elle ai recommencé à parler. Il songe aux premiers jours après l'accident. A son mutisme, aux tremblement de son corps, à ses yeux cernés de noirs, immenses, perdus. A son regard qui se posait sur lui, empli de questions et de désespoir. A leur retour en ville, aux terreurs nocturnes, aux cauchemars et aux réveils plein de larmes. A tout ce qu'il avait tenté pour la remettre sur pieds. En vain. Ils avaient échoué en thérapie, quand rien n'avait plus semblé possible.
Et les voilà qui vont au cinéma. Comme au bon vieux temps. Sauf que c'est un peu particulier. Le thérapeute leur a 'prescrit' ce film. Pour faire ressortir les vieux démons, encore. La replonger la dedans pour l'en sortir correctement, hein ? Il lui glisse un des deux billets dans la main, jette un œil au sien. Apolypse Now. L'apocalypse, ils avaient connu ça. Lorsque la semi-obscurité les enveloppe, il la sent se rétracter. Alors, comme on lui a expliqué en thérapie, il la serre doucement contre lui, jette un regard alentour avant de murmurer à son oreille « Rien d'étrange dans la pièce. Promis ». Elle lui lance un regard terrible, un regard un peu humide, un peu coupable. Il se demande une seconde s'il devra la rassurer ainsi toute sa vie.
S'il le faut, il le fera.
- Apocalypse:
« Rien d'étrange dans la pièce. Promis ». Elle lui est reconnaissante. Même si elle sait que Viktor fait ça parce que ce sont les consignes que le médecin lui a donné. Au moins il le fait. Au moins il est là pour elle. Alors elle serre sa main un peu plus fort entre ses doigts fin, murmurant une réponse presque inaudible. « La seule chose étrange ici, c'est nous... ». Oui, comme c'est étrange et incongru qu'ils soient là, au cinéma, lieu de détente et de plaisir. Alors qu'elle devrait se soigner, alors qu'elle devrait tenter de se 'détacher du passé', comme le lui répète séance après séance le psychologue. Sauf qu'elle ne pourra jamais, jamais oublier. Dieu ne lui permettra pas de rejeter ce fardeau qui lui incombe. Elle ne mérite pas la paix, pas encore. Jamais. « Yelena ? ». Elle se rend compte qu'il l'a emmenée jusqu'à un siège. Qu'elle n'a plus qu'à s'asseoir. Elle hésite encore. Qu'est-ce qu'ils font là, déjà ? Elle se laisse faire, se laisse ballotter. Ça fait des semaines, qu'elle vit comme ça. Comme si plus rien n'avait d'importance.
Des publicités. Et puis les premières images défilent sur l'écran. L'intrigue se met en place, et très vite, des images. La guerre, la violence. Elle a l'impression d'être replongée en plein dans son cauchemar, comme si on lui maintenait de force la tête sous l'eau. Repliant ses genoux sous son menton, les entourant de ses bras, elle a l'impression de se mettre un peu plus à l'abri. Déjà, ses yeux fixent le vide, et elle est de retour là-bas, dans la boue, à côté du corps de cet homme qui l'a protégée de sa vie, cet homme qui s'est sacrifié à sa place. Les larmes montent, la terreur l'envahit, le dégoût aussi. « Yelena... Je suis là. On est là. Au cinéma pas. Pas sur le front. Tu m'entends ». Sa voix la ramène dans la salle. Elle se rend compte qu'elle s'est levée. Depuis combien de temps ? Il la tire par la main, elle se rassoit, tel un automate.
Pourquoi reste-t-il avec elle, alors qu'elle lui fait si honte ? Alors qu'elle n'est qu'un fardeau ?
|
| |
|
« Mort et enterré (ou presque) »
Gravity
Messages : 16 Date d'inscription : 11/07/2013 Age : 27
| Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Mer 14 Aoû - 23:05 | |
| Des images défilent dans sa tête. Il ne se contente pas de regarder, il vit ces instants, dans cette immense maison. Un autre type est avec lui. Il ne veut pas partager, c’est à lui que revient l’honneur de briller. Aux yeux d’un homme appelé Taiga. Il est prêt à tuer pour ça. Et il le fait. Sans hésiter, avec méthode et habitude. C’est aussi normal que respirer. Gravity ouvre les yeux, émergeant de ce qui lui a tout l’air d’être un bout de sa vie d’avant cette endroit de dingues, un fragment de cette mémoire qu’il n’a plus depuis son réveil dans l’avion. Il fixe la dague qu’il a toujours en main et la range prudemment dans son fourreau ; il n’a l’intention de tuer personne ici, même si c’est aussi facile. La question qu’il se pose à présent et qui occupe bientôt tout son esprit concerne cet homme pour qui il en abattu un autre sans le moindre scrupule. Taiga… Ça sonne russe, ou japonais. Qui qu’il soit, ce type avait un rang nettement supérieur au sien. Le brun sent qu’il n’aurait qu’il n’aurait pas obéi à n’importe qui. Ce doit être quelqu’un de plus fort que moi et qui force le respect. Nullement gêné d’avoir ôté la vie par le passé, l’homme avise les deux autres, toujours plongés dans leur propre passé. Le leur est lié c’est sûr. Taiga serait-il aussi dans cette ville ? Gravity relève la tête, une lueur de détermination brille au fond de son regard noir. Jetant un dernier regard à Now et à l’inconnu, il quitte la pièce à grands pas. Il est peut-être un meurtrier, mais il ne manque pas de tact, autant les laisser seuls. Lui a d’autres projets. Retrouver Taiga et l’autre type de son souvenir viennent juste avant découvrir pourquoi il est ici. S'il en a le temps, c'est ce qu'il fera... - Spoiler:
Je vous ai déjà bloqués trop longtemps D8 Donc je vais... je sais pas ou pour l'instant XD
|
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Viktor
Messages : 42 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Ven 16 Aoû - 21:54 | |
| Lorsque la pièce se stabilise autour de lui, il a un drôle d'arrière-goût. Ou une impression plutôt. Un vide ? Ou un masque. Peut-être bien. Qui sait, après tout. Sûrement pas lui. Maintenant il le savait. Il l'avait aimé. Avait. Et à ce moment, est-ce-qu'il l'aimait encore ? En un sens. C'est juste que ce n'est pas ce qu'on appelle de l' « amour ». Il savait juste que pour elle, il avait toujours été prêt à presque n'importe quoi. Qu'il ne la lâcherait pas. Qu'il ne la laisserait pas se dissiper, se replier quelque part en elle-même. L'idée de thérapie lui semble si aseptisée, manquant tellement d'humanité. Alors qu'au fond. Elle a juste besoin de quelqu'un ? Il reprend enfin contact avec l'absurde réalité. Le dénommé Gravity est sorti. Un bien ou un mal ? Va pour le neutre. Silencieusement, en deux pas ayant presque peur de se faire brutaux malgré leur assurance, il est derrière elle. Il craint de la brusquer ; il ne sait plus exactement ce qu'ils ont traversé. Toujours un peu éthérée, elle lui semble en l'instant si fragile. Mais il l'a dit. Il l'a même (se l'est ?) sûrement promis, qu'il ne la laisserait pas. C'en est presque physiquement impossible. D'une dernière foulée, il est dans son dos, et avec douceur ses doigts vont s’emparer de la menotte de l’immobilisée. Avant que son pouce ne se mette à dessiner des cercles concentriques sur le dos de sa main ; juste une présence rassurante, une amarre qu'il lui offre. Et juste un souffle, une brise qui n'importe où ailleurs qu'ici aurait pu passer pour estivale, mais prenait d'infimes accents de détresse. ▬ Tu sais que je ne lâcherai pas. - Spoiler:
Mais. Mais. ;__; En tout cas ce fut un plaisir.
|
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Yelena
Messages : 36 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Sam 17 Aoû - 0:29 | |
| « Yelena ? » L'air revient à ses poumons avec violence. Et elle, elle reste imperturbable, immobile, là. Lasse. Baisse la tête, laisse chuter ses yeux sur cette autre illusion, ce contact cuisant, long, pénétrant. Apocalypse en marche dans son cerveau. Elle laisse tout ça se promener, se balader. Se perdre contre sa peau. C'est d'un coup cruellement agréable, elle laisse glisser ses paupières. Capte cette image en boucle au fond de ses pupilles soudainement dilatées. Surprise.Elle dévisage cette main avec une certaine certaine douceur qu'elle ne trouve que maintenant. Prend le temps d'inspirer, d'expirer. Et elle le sait, elle le sent, c'est un interdit. C'est mauvais. Elle est mauvaise. Un danger pour elle même et pour les autres. Et avec cette retenue au fond des mots elle vient amener ses doigts contre les siens, les y emmêle, les condamnent pour un court instant. Rien qu'un instant, ils...▬ Tu... Tu es là. ...explosent.- Spoiler:
... *tombe* Gravity ;___; RPer avec toi c'était génial ♥.
|
| |
|
« Jouet fraîchement arrivé »
Viktor
Messages : 42 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 28
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. Sam 17 Aoû - 20:43 | |
| Sherlock, s'dat ya?! La statue de marbre tremble, ses doigts semblent se réactiver, un flux de chaleur circule à nouveau dans les membres. Et Now, est soulagé qu'elle soit là, qu'elle soit un tant soit peu de retour. Ça lui en tirerait un demi-sourire doux-amer, tiens. Sans y mettre de la force qu'il sait sienne, il se contente de conserver leur étreinte. Non, il n'a pas conscience que devant un décor de coucher de soleil ça passerait crème comme scène de romance dans une série TV de base. Y a que moi qui ait le temps d'être conne, ici. ▬ Tant que- que quoi exactement ? Hein, tu peux me le dire ?-tu en auras besoin je suppose. Comme un accroc dans un morceau de ciel, que ça tombe, sa brève hésitation. (Ou un cheveu sur la soupe, si vous êtes pour la version paysanne de la chose.) Et une gêne vient plomber le tout. Sa main lâche la sienne. Comme si de rien n'était, il se détourne - alors que le fait même de la lâcher maintenant le rend nerveux - et s'en va finalement se poser sur le lit. Prendre la parole devient soudain quelque chose de presque dur à faire. Sauf qu'il n'est pas du genre à flancher. Surtout qu'il n'a absolument pas le luxe ou le temps de se l'accorder. Alors sa voix posée emplit doucement l'espace. ▬ Tu préfères prendre un peu de temps, ou qu'on sorte tout de suite ? Toujours la même considération envers elle et la lueur pâlement inquiète dans le bleu des yeux. Parce que si cette chambre à l'atmosphère pesante, avec sa porte défoncée, n'avait rien à leur apprendre, il préférait encore l'en faire sortir. Si elle avait réussi à apaiser ses démons un tant soit peu.- Spoiler:
Le coucher de soleil est récurrent - je vais vraiment finir par les appeler Prim et Tino.
|
| |
| | Sujet: Re: La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue. | |
| |
| |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|