Strangers in a strange town

Le noir acquiesce, comme à son habitude. Cela ne fait peut-être pas longtemps qu'ils se connaissent mais les habitudes de ce genre ne tarde par à se faire remarquer.
Donc, ils reviennent sur leur pas dans le hall d'entrée. Hunter commence la montée des marches vers l'étage. Il pose sa main sur la rampe mais la retire bien vite. Si sale..

Il y a deux étages, pause au premier, inspection. Les chambres s'alignent dans un long couloir, les chiffres dorés sur les portes ne se suivent pas. Ils sont complètement dans le désordre. Hunter grimace, s'avance vers la première porte qu'il peut trouver. Avant de l'ouvrir, il regarde Ébène. Est-ce qu'il prendrait la peine de l'aider à fouiller les chambres ? Non. Ce n'est donc même pas la peine de lui demander, il s'en fiche. Il le regarde, un peu déçu, puis ouvre la porte.

Malgré que poussiéreux, l'intérieur des chambres impose confort et chaleur. Un grand lit double aux allures moelleuses à souhait. De grandes fenêtres faisant entrer la lumière. Dehors, il fait chaud, le soleil est là. Une grande salle de bain, et c'est tout. Il prend la peine de regarder si l'eau coule. Oui. Il passe ses mains en dessous, en prend une petite gorgée. Elle est potable. Il s'essuie les mains sur un essui de bain, cherche un quelconque récipient pour y mettre de l'eau. Ca peut toujours être utile. Mais il ne trouve rien, peut-être vider les bouteilles d'en bas pour les remplir ? Il verrait ça après, d'abord inspecter les autres chambres. En sortant il remarque un grand tableau bleu trônant au-dessus du lit.

C'est les mêmes chambres, toutes, avec le même tableau. Pas un détail ne manque, toujours les mêmes. Ils n'est pas entré dans toutes les chambres, non. Mais après trois quatre il se doute que c'est la même chose partout. Pas la peine de tout fouiller, non plus.

Il met les mains dans ses poches, songeur. Cigarettes... Et regarde Ébène. So what now?

HJ:

16h-18h

Il le suit l'air de rien, il l'accompagne car il n'a rien à faire. En même temps, ils sont deux dans ce merdier alors bon... faut quand même y aller. Il monte les marches jusqu'à l'étage et voit la rangé de chambres assez impressionnantes. Le rouquin inspecte les chambres une à une tandis que le brun se contente de la suivre de manière blasé et las de tout. En même temps... il se demandait bien ce qu'ils font ici et ce qu'ils pourraient trouver par ici surtout.
Il le suit toujours quand il s'arrête enfin comprenant qu'il n'y a pas grand chose par ici. Le brun est las et le regarde avec un air de ▬ Qu'est ce qu'on fait maintenant ? ▬ Mais apparemment le rouquin ne savait pas non plus. Très bien. Ils allaient rester planter ici comme des piquets ? Bah... faut trouver un truc. Il soupire, passe sa main sur sa nuque tout en réfléchissant.
▬ Hm... Y a pas l'air d'avoir grand chose. Si on sortait d'ici ?
Il a encore réussit à aligner une phrase alors que c'est vraiment pas son habitude mais bon. Quand faut agir mieux agir intelligemment.

« Hm... Y a pas l'air d'avoir grand chose. Si on sortait d'ici ? »

Pourquoi quitter la sécurité ? Peut-être la sécurité, oui. Sans vivre, juste de l'alcool. Hunter pose délicatement « POUM » sa main contre le mur, position beau-gosse. Il faut partir, oui. Mais le chasseur est énervé. Il avait gardé son calme jusqu'ici, plus maintenant. Il laisse échapper un petit sifflement avant de rapidement se diriger vers les escaliers. En passant devant Ébène, il glisse sa main de façon à ce qu'il puisse prendre son pistolet. Il continue, marche vite. Il descend les marches deux à deux dare-dare, l'arme à la main, l'autre dans sa poche, visage énervé. Sourcils froncés. As always.
Pourquoi ne pas utiliser sa propre arme ? Parce qu'il ne sait pas si elle est chargée et que si elle l'est, il ne voudrait pas utiliser ses propre balles. Lui avant tout. Égoïste ? Non, survivant.

Il arrive dans le hall. Il tourne quelques secondes puis crie.

« Attends moi là, je reviens dans cinq minutes ! »

Et il court vers dehors, vers l'avion. Il restera sans doute un peu de carburant dedans qu'il pourra ramener, et cramer cet hôtel. Oui, c'est stupide. Mais il a besoin de se défouler, et il a envie de faire ça. C'est dans sa tête, on ne lui enlèvera pas.

C'est des paroles en l'air, que Ébène l'attende ou pas, il s'en fiche. Il le poursuivra sans doute, étant donné qu'il a choppé son flingue. Il le lui rendra après, avec une balle en moins. D'ailleurs, en courant, il vérifie s'il est chargé. Trois balles.

Vous voyez dans les films d'actions, quand un type en costard court et que son blaser flotte classieusement dans l'air ? Oui ? Non ? Et bien imaginez, parce que c'est à ça qu'il ressemble. Toujours la classe.

Le brun regarde le rouquin. Okay... c'est à n'y rien comprendre. Puis, d'un coup le calme disparaît et le roux s'énerve prenant l'arme du pauvre Ebène au passage. Celui-ci le foudroie du regard avant de le suivre. Putain, il avait prit son arme quoi, bordel ! Il le poursuit bien qu'il demande de l'attendre.
▬ Mec ! Déjà je vais pas t'attendre car t'as mon flingue, rend le moi !
Il essaye de rester le plus polie possible pour le moment, pas besoin de se faire des ennemis maintenant. Bien qu'en ce moment il aurait bien voulu lui tirer une balle dans la jambe pour l'arrêter. ▬ Putain l'enfoiré il court où comme ça ? ▬ Il n'a aucune idée de ce qu'il va faire mais il veut récupérer son arme ça, c'est sûr.
Au bout d'un moment il le rattrape et finit par le plaquer au sol avant de reprendre son arme d'un geste brusque et violent. Ebène se relève et recule du voleur. Il la pointe sur lui menaçant avant de la rangée. Il devait avoir une bonne raison mais ça ne se fait pas quand même.
▬ Putain ! Je sais pas quel est ton problème mais si t'as une bonne raison explique toi !
C'est la seule chose qui pouvait dire. Il laissait le rouquin se justifier de ses actes tout de même. Car on ne touche pas à son arme impunément malgré qu'il se fiche bien de la raison qui a poussé le roux à agir ainsi.

Une petite sphère lumineuse s'approche d’Ébène, virevoltant autour de son visage. Elle lui rend un souvenir.

Spoiler:

Il court, il court et il... Ah non, voler son arme à Ébène n'était pas une bonne idée, vraiment pas. Pfff, et merde. Il voulait – juste – se défouler. Sur quelque chose, pas quelqu'un, heureusement. Il frappe pas les gens comme ça, Hunter. Il sait prendre sur lui, ou pas.

Et il le plaque au sol, le maîtrise. Hunter se laisse faire, énervé, las. Oui parce que faut pas croire, il aurait pu se dégager, mais il a pas envie ~~– il aime les hommes en fait, ça l'excite.~~ Ébène récupère son dû, menace le roux avant de ranger son arme.

« Putain ! Je sais pas quel est ton problème mais si t'as une bonne raison explique toi ! »

Hunter se dégage, se relève. Il attrape Ébène par le col et parle fort, énervé. Son visage est à peine à quelques centimètres du noir, il ne postillonne pas, non. Son visage est crispé par la colère. La colère de l'appréhension, de l'ignorance. Il y a des gens qui pleurent, s'apitoient. Mais lui il pète juste un câble, c'est sa manière à lui de faire les choses.

« Ca te fout pas les boules toi de te retrouver ici sans mémoire, sans RIEN ? Bah moi si, ça m'énerve ! Je voulais juste me défouler, tirer dans quelque chose ~~– mettre le feu à l'hôtel –~~ pour extérioriser. Mais t'as pas l'air comme ça toi, tu t'en fous. Il lâche Ébène, et se laisse tomber par terre, sur ses fesses. Ses jambes sont à moitié pliées et il pose ses coudes sur ses genoux, sa tête entre ses mains. Moi, ça m'énerve. Mais ça va maintenant, j'avais juste besoin de péter un câble. »

Il se relève, et aperçoit une sphère lumineuse planant devant Ébène. Il la regarde, sceptique. Sa crise est finie, continuons.

Après avoir ranger son flingue il n'a pas eu le temps de réagir que le rouquin le prit par le col. Le brun le regarda blasé. Voilà comment il était en ce moment précis. Blasé. Les mots du roux ne l'atteignaient même pas. Il le regarde s'énerver tout seul pour après qu'il s'assoit sur le sol. Il soupire et hausse les épaules.
▬ Je m'en fou.... et c'est mieux comme ça. Car si on est ici et qu'on a oublié... c'est qu'on l'a voulu. C'est ce que je pense en tout cas.
Son ton se fait froid et trop sérieux, on aurait dit qu'il grondait un gamin trop capricieux alors qu'il exprimait juste sa pensée. Puis, cette sphère en face de lui. Elle est étrange mais il n'a rien à perdre. Il avance doucement vers elle et la laisse traverser son visage comme si de rien était.

Le souvenir s'intègre lentement à la mémoire d’Ébène, bribe de son passé remontant à la surface.

Spoiler:

« Je m'en fou.... et c'est mieux comme ça. Car si on est ici et qu'on a oublié... c'est qu'on l'a voulu. C'est ce que je pense en tout cas. »

Bah ouais c'est ça, et mon cul c'est du poulet. Le karma, ça n'existe pas.
Chacun ses croyances. Mais il n'en dit rien. Ébène touche cette sphère bizarre et semble absent pendant quelques secondes. Il attend, il va pas partir tout seul non plus. Certes, ils ont eu un petit différent, mais c'est tout. Ils sont au moins d'accord sur un point : ne pas rester seul. Mais ça le tenterait bien Hunter, pour finir. En tout cas, pas avec ce type là. Mais bon, il n'a que ça sous la main. Il attend encore un peu.

« Ca va ? C'était quoi, ça ? »

Il parle d'un ton sec.

Il sort de sa transe et il s'arrête net. C'était lui avec d'autres hommes ? Dont un à qui il aurait bien aimé coller une droite. Il serre ses poings sous la rage de ces étranges images. Mais elles restent comme graver en lui. Sûrement c'est ce qu'on appelle souvenir. Il soupire desserre ses poings doucement.
▬ Soy bien. C'était... des images de mon passé, un souvenir quoi.
Il a prit un accent au début de sa phrase sans le savoir. Il s'était même pas rendue compte qu'il avait parlé cette langue... sa langue maternelle qu'il ne connait plus.

« Soy bien. C'était... des images de mon passé, un souvenir quoi. »

Soy bien ? C'est quelle langue ça, espagnol ? Portugais ? Italien ? Hunter ne sait pas, mais un penchant pour l'espagnol quand même. Et donc, des images de son passé. Il va bien, alors. Hunter soupire.

« Okay, admettons. Boule lumineuse égal souvenir. Et maintenant quoi ? T'as récupéré toute ta mémoire ou juste un morceau? »

Tu parles beaucoup.

Il le regarde avec un air blasé. Il a pas envie de lui répondre mais connaissant un peu le roux, il sait qu'il lâchera pas le morceau avant qu'il crache l'information. Il soupire un peu et le regarde.
▬ Un morceau... c'est même presque rien, je dirais.
Oui, c'est presque rien. Juste un morceau de son passé et encore il s'en fiche pas mal au fond. S'il a voulu oublier ce n'est pas pour se rappeler de quoique ce soit. Mais... peut-être qu'il est curieux de savoir quelque part... Il ne sait pas trop lui même. Il verra bien en cours de route de toute manière.

J'entends une discussion un peu plus loin. Le couloir bifurque, et on tombe sur deux autres personnes. Duo sur lequel j'ai instinctivement pointé mon arme. Surtout que le type aux cheveux noirs en possède une. Or comment savoir ce qu'il a l'intention d'en faire? J'abaisse cependant légèrement mon arme, histoire de faciliter les présentations. Mais la seule question qui vient est celle-ci:

- Vous êtes là depuis longtemps?

Oui, leur air de paumé insouciant on tout l'air d'indiquer qu'ils sont arrivés dans la Ville depuis peu de temps.

Il avait descendu le paquet de gâteaux en quelques minutes. Pas le temps de prendre son temps. Pistolet en main, il scrutait à présent le moindre recoin des couloirs, tous ses sens en alerte. Les ennemis pouvaient se cacher derrière chaque porte, chaque tournant, chaque petite parcelle de ce putain d'hôtel.

Puis ils tombèrent sur des gens. Instinctivement, la méfiance du brun se porta sur le mec en costard. Le roux, là. Il y avait quelque chose chez lui qu'il ne pouvait pas sentir. Comme un vieux réflexe, d'éviter ce genre de personnes. Le deuxième gars était armé, mais Lexi s'en chargeait. Il pointa gentiment son arme sur le roux, en attendant leur réponse.

« Vous savez quoi, d'cette ville ? À votre place j'répondrais. »

Comme quoi y'avait pas que les flics pour poser les questions. On le faisait aussi de manière très persuasive dans la mafia.

HJ:

« Un morceau... c'est même presque rien, je dirais. »

Hunter laisse échapper un petit « Tsk» discret. Il pose les mains sur ses hanches en soupirant, que faire ? Quand soudain, le que faire se transforma en pourquoi et comment ?

En effet, deux personnes venaient d'apparaître, comme par magie ? Non, c'est la Ville, petit roux. Une femme, borgne, et un homme, presque vieux. La femme pointait son arme sur Ebène tandis que l'homme la posait sur Hunter. Réflexe du roux, il tire son arme de son dos et pointe l'homme aux cheveux longs. Il le fixe dans les yeux, visant entre.

Depuis longtemps ? Oh non, pas depuis longtemps. Mais il s'est déjà passé pas mal de chose. Par méfiance, le roux ne répond pas, il ne fait que dévisager la femme.
Tu crois vraiment que je vais te répondre, idiote ?

« Vous savez quoi, d'cette ville ? À votre place j'répondrais. »

C'est la journée des questions ? Et puis quoi, une ville est une ville, non ? Peu importe laquelle c'est, elle est abandonnée et c'est tout ce qui compte. Pourtant, il y a des gens qui arrivent dans un « Pof » et reparte peut-être dans un « Paf », qui sait ? Hunter ne répond pas, il a baissé son arme, depuis, et en la baissant, il fait signe à l'homme que non, il ne sait rien. Ce le lui fait rappeler d'ailleurs, qu'il ne sait rien, et ça l'énerve. Son visage se crispe.

HJ:

Il regarde les nouveaux arrivant me commode. Réflexe, il sort son arme et la pointe sur le blonde. Confrontation... Mais elle baisse un peu son arme. Ebène aussi mais il ne répond de rien. Il regarde le brun aux yeux bleus. Putain... Révélation. Il pointe son arme vers lui instinctivement mais... quelque chose cloche. Ce type est un enfoiré... il le sait... pourtant au fond... il a un sentiment de respect.
Il soupire et baisse légèrement son arme preuve qu'il n'est pas con au point de se faire des ennemis à peine arriver... mais il la garde de sortie quand même. Qui sait ce qui peut arriver avec une pareille rencontre.
▬ ... Enfoiré...
Ce mot lui échappe et il fronce les sourcils en direction du brun. Putain... s'il a l'occasion de tiré sur lui, il le ferait. Mais là... Il rage. Et l'autre blondasse qui peut le menacer à tout moment. Ca se finirait en un bain de sang cette histoire.
▬ Tsss...

Ouais tssss fait le serpent. Et pas de chance pour lui je n'aime pas les serpents. Encore moins son attitude. Ni celle du roux là. En fait je me méfie des deux. De toute personne étrangère. Parce que la ville apprend à se méfier de tous, même des plus innocents, même des allier. Les deux on légèrement baissés leurs armes. Avantage dont je tire profit. Sans que mon regard ne trahisse quoique ce soit je mets rapidement le plan en place dans ma tête. Et avant même que Novembre ne puisse répondre à l'insulte lancé, ma jambe décrit un arc de cercle et vient frapper avec violence -étrangement plus que je n'ai prévu- la main du roux, faisant voler l'arme sur quelques mètres. N'attendant pas une réaction et profitant de chaque centième de seconde que la surprise des autres laisse à mon avantage, je fais un bon en arrière pour éviter toute contre-attaque et pointe mon arme sur le roux, visant sa tête.

- Si tu vas chercher ton arme je te colle le chargeur dans le crâne.

J'espère avoir été assez claire et dissuasive. Car s'il esquisse le moindre geste, je n'hésiterais pas un instant.

Enfoiré ? Wut ? Qu'est-ce qu'il avait fait, encore ? Quoi, c'était à cause de sa menace sur le roux ? Nan, ça colle pas, ils ont pas l'air plus proches que ça. Arrivés il y a peu, obligés de rester ensembles pour en apprendre plus. Voilà comment il les voyait. En un sens, ils rappelaient presque le duo Calvetti/Novembre, quand ils avait récupéré la voiture pour la première fois. Paumés, mais pas assez fous pour rester seuls.

Et puis La Flic passa à l'action. Violemment. Presque un peu trop. Qu'est-ce qu'elle fout, putain ? Le roux était désarmé. Pas l'autre brun. L'autre brun qui avait un flingue. Qui le visait lui, mais qui pouvait aussi bien profiter que l'attention de Lexi soit portée sur l'autre type pour changer de cible. On ne laissait pas un travail de ce genre inachevé. Ça n'apportait que des problèmes supplémentaires.

C'était tellement disproportionné. Mais avait-il vraiment le choix ? Réaction en chaîne, il n'avait qu'à suivre. Sauf que bon, il n'allait pas tenter le coup de pied circulaire ultra-classieux. Disons qu'il n'était pas assez sûr de sa souplesse pour ça, hein. Et puis c'était juste démesuré. Novembre posa la main sur le fusil d'assaut de la blonde et lui lança un regard réprobateur en secouant la tête. Fais pas de connerie. Tu m'as pas laissé en faire, tu t'souviens ?

« Laisse, ils savent rien. On était pareil y'a à peine vingt-quatre heures. »

Puis il tourna la tête vers le deuxième brun, sa main ne quittant pas le fusil de Lexi, l'autre tenant fermement son propre pistolet, légèrement abaissé. Empêcher une fusillade ne voulait pas dire faire ami ami avec des inconnus.

« On s'connaît ? » Lança-t-il à l'intéressé en le toisant avec un mélange d'intérêt et de défiance.

Elle se réjouit de la paranoïa qu'Elle a réussi à insuffler à Lexi. Il faut La craindre. La respecter. Vainement La fuir, sans doute. Alors deux petites boules lumineuses viennent se loger devant le nez des protagonistes. Des souvenirs. Un pour Hunter, et un pour Lexi. Fuiront-ils leur passé ?

Spoiler:

La femme est très sérieuse. Hunter aussi. Il la regarde après avoir hoché négativement la tête en guise de réponse à l'homme. Elle est trop sérieuse. Elle entame un coup de pied circulaire ayant pour but de désarmer le roux. Et ça fonctionne. Le voilà donc sans arme entouré de personnes toutes armées. Super.

« Si tu vas chercher ton arme je te colle le chargeur dans le crâne. »

Hunter la regarde. Tu crois que tu me fais peur, la borgne ? Est-ce que tu sais seulement bien viser dans ton état ?
Il compte aller le chercher, son flingue. Menace ou pas menace. Et puis, elle ne va pas tirer.

« Laisse, ils savent rien. On était pareil y'a à peine vingt-quatre heures. »

Et voilà, elle ne tirera pas. Il jette un coup d'oeil vers l'endroit où était tombée son bien. Il repère l'arme et marche vers elle puis se penche pour la ramasser. Il la frotte pour enlever la crasse en soupirant et en regardant la femme. Elle t'avait rien fait cette arme.

« On s'connaît ? »

Hunter tourne la tête. C'était l'homme aux cheveux longs qui avait parlé et il parlait à Ébène. Il l'avait traité d'enfoiré. Peut-être qu'il l'avait vu dans son souvenir. En parlant de souvenir, une sphère lumineuse vient tournoyer sous le nez de Hunter. Il la touche, la mémoire lui revient.

Tout se passe rapidement. La blondasse fait tomber le rouquin et il n'a plus d'arme. Heureusement que l'autre enfoiré, n'est pas trop con. Il l'arrête laissant le roux aller chercher son précieux flingue. Puis il fusille le châtains du regard et soupire en passant sa main dans ses cheveux en bataille. Il range son arme.
▬ On est civilisé les gas, premièrement on se calme. Et on se connait trop bien ou pas assez et je m'en fou. En tout cas, le passé n'est pas glorieux.
Siffle-t-il entre ses dents. Il rage encore de s'être fait humilié par ce type. Ca ne tiendrait qu'à lui, il lui aurait déjà foutu son poing dans la tronche mais vu la situation, ça va partir en vrille direct après. Donc calme et au moindre faut pas, il se gênera pas de lui foutre un bon coup dans la tronche.
Il soupire et le dévisage. Le roux et la blonde reçoivent une boule lumineuse... wouhou... plus qu'à attendre qu'il sorte de leur passé maintenant.

Il fout quoi lui? je lance un regard assassin à Novembre. Et dégageant d'un coup sec mon arme de sa main je lui demande, énervée:

- Tu t'prends pour qui?

Hein? Qu'est-ce qu'il a le dealer comme autorité sur la police? Rien. Rien du tout. Même pas un infime petit pouvoir. Hé quoi? T'essayes de renverser la situation parce qu'on est paumé dans cette Ville? Je me retiens à grande peine de lui donner un coup de crosse dans le visage, essayant de contenir ma colère qui ne cesse de vouloir exploser. Et puis qu'est-ce qu'il a l'autre "on est civilisé et gnagnagna" je t'en foutrais des discours moralisateurs. Et je ne suis pas un 'gars' si t'as pas encore remarqué sale crétin. Mon regard fusille à présent le type aux cheveux noir. Pour revenir sur le roux qui tend le bras, je pointe de nouveau son arme sur lui, pour m'apercevoir qu'il touche un souvenir et qu'il y en a un pour moi. Je recule face à mon passé. Non pas cette fois.

La mémoire revient à Hunter, doucement, terriblement...

Hunter:

Et si Lexi avait eu le courage, l'audace de toucher son souvenir, voilà ce qu'elle aurait vu...

Lexi:

Sauf qu'il en était autrement. Elle se délecta de ce temps qu'elle supprima du compteur de la blonde. Brusquement, le chronomètre de Lexi passe de soixante-quatre à quatorze heures. Comme ça.

Le rouquin reprit son arme, et tout s'enchaîna très vite. La réplique du type aux cheveux noirs, qu'il marmonna entre ses dents. Sans blague. J'suis bien placé pour le savoir. Du moins le croyait-il. Et la réplique de Lexi, cinglante. Et les souvenirs. La blonde recula loin du sien. Peur du passé ? Depuis quand ?

« J'me prends pour personne, ok ? Et toi, qu'es-ce qui t'arrive ? C'est les nerfs qui lâchent ? J'croyais qu't'avais fait l'armée et tout l'bordel. J'te pensais plus résistante que ça », lança-t-il amèrement. « C'est ce que ça veut. Que tu lâches. Et t'es en train. »

Il avait parlé sur un ton déçu et froid. Mais à l'intérieur il bouillonnait. Il avait une violente envie d'empoigner La Flic par les épaules et de la secouer de toutes ses forces. De ramener la Calvetti qui savait toujours aller de l'avant, la chef des Maraudeurs au sang froid exemplaire et à la détermination écrasante. Celle qui voulait vivre et qui se relevait à chaque piège, à chaque impasse.

À croire qu'elle séjournait dans on œil droit. Parce qu'elle était restée avec le caïman, enterrée dans son temple. Il avait l'impression de perdre sa dernière alliée. Ou alors il l'avait perdue au moment où ils étaient entrés dans la tour. Ou bien elle n'avait jamais été là. Il serra les poings. Et regretta aussitôt ses paroles. Il ne doutait pas que Calvetti aurait compris. Un peu. Peut-être. Mais Lexi ne serait sans doute plus assez forte pour passer outre la provoc et discerner l'inquiétude derrière ses piques.

Il rangea son flingue d'un air résigné. Ils n'apprendraient visiblement rien de ces types, et, de toutes façons, s'entre-tuer n'arrangerait pas les choses. Plus maintenant.

« Le passé sert pas à grand chose, ici », fit-il à l'intention du brun, qui le fixait avec hargne.

Son ton indifférent contrastait avec l'attitude de plus en plus hostile de l'autre.

La mémoire lui revient. Une femme blonde aux yeux verts, ressemblant étrangement à cette femme qui l'a désarmé. Elle était flic, lui aussi. Sergent Nash. Il avait parlé à une femme hystérique au téléphone. The girl is the target. Interpellé, il sort rapidement le carnet de sa poche. Il tourne les pages maladroitement pour arriver à la seule phrase lisible. C'était bien ça. La même phrase.

Avant qu'il ne touche son souvenir, Ébène tenta de calmer le jeu. Mais sa façon de parler n'a pas plu à l'autre homme. Homme qui s'est fait assassiner du regard par la femme de son souvenir. Ils avaient l'air de se connaître, ces deux-là. Peut-être qu'il était aussi de la police. Et si l'homme connaît la blonde, et que Ébène connaît l'homme, peut-être qu'il est aussi de la police, qu'ils se connaissent tous.

Tu fais fausse route, mais continue, c'est drôle.

Hunter ne se mêle pas de tout ça. C'est déjà assez la merde pour s'embrouiller encore plus. Il écoute, observe. Il songe à la blonde aussi, cette fliquette. Elle était novice, à ce moment là. Novice dans le monde de la police, il semblait être son supérieur et elle râlait des ordres qu'il lui donnait. Mais c'était peut-être il y a longtemps. Peut-être que maintenant, et elle en à l'air, elle est plus expérimentée. Et son statut passé explique son habileté avec les armes à feux. Pendant ce long moment de réflexion, Hunter dévisageait royalement la blonde. Entre temps il avait remis son flingue à sa place, calé dans son pantalon et caché dans son dos.

Il soupire, les mains dans les poches en levant les yeux au ciel.

« Bon... Peut-être que le passé ne sert pas à grand chose mais c'est bien de connaître certains visages. Il regarde brièvement la blonde. Les alliés comme les ennemis. »

« » **Contenu sponsorisé**