I'm crazy... I'm dangerous... I'm Fireflies.

Hayo:

La peur, l'incompréhension, l'envie de bouger. C'était tout ce qui animait les jambes de Tourterelle, à cet instant. Non mais attendez, elle venait tout juste de se faire agresser par des bandes de films animés. Des films ! Vous déconnez là ?! C'est quoi cette ville ? Elle est où, au juste ? Pourquoi les bandes me poursuivent pas, d'ailleurs ? Et je vais où, comme ça ? Tant de questions qui tournoyaient à l'intérieur de l'esprit enfantin et effrayé de notre héroïne aux cheveux rouges. Bien évidemment, elle était pas au bout de ses surprises.

Arrivée devant un hôpital. Jusque là, tout était normal. Trois personnes. C'était tout aussi normal comme il aurait pu n'y avoir personne. Un homme en train de se faire déchiqueter le buste par un loup, une femme au sol et une femme décidément dans l'embarras. Vous aviez dit normal ? Dans sa stupidité, elle continua à courir, jusque très près d'eux, avant de se souvenir d'un détail. Le loup n'était pas tout seul. Non, pas seul du tout. C'était une meute. Trois personnes, et une meute de loups. Qui dit mieux ?

Il-Ils sont à vous les tout- les loups pardon ?, leur adressa-t-elle avec un semblant d'assurance et beaucoup, beaucoup de craintes. Pas montrer sa peur, bien tenté mais vous parlez à une gamine de seize ans. Son regard vole. L'homme. Le loup. Les loups. Elle. L'autre elle. L'homme. Le loup. La tourterelle.

Non loin de là, une tourterelle les regardait, le regard vide.

Oyah:

Cette pute ! Cette peste ! Elle avait osé lui foutre un râteau ! Non il ne partirait pas sans elle. Il émergeait à peine et la colère l'envahissait déjà ! Sale femme ! Il le savait en plus qu'elle n'était pas bien ! Il rigola doucement. Il l'aurait. Il a toujours ce qu'il veut. Cette phrase, c'était tellement lui ! Sur le coup il ne réfléchit pas sur le pourquoi il avait eut souvenance de ce passé. Sur le coup il s'emportait et ne faisait plus attention au reste ! Il vit la châtaigne porter la femme aux chignons. Il rigola. Vraiment. Un rire sadique et méchant et même effrayant.
"Alors comme ça on veut jouer à la grande qui surveille mais qui sait même pas faire attention aux autres ? T'es qu'une merde meuf ! Sérieusement t'es qu'une..."

Comme un éclair. Tout s'était passé si rapidement. D'abord un loup avait enlevé la nouvelle inconsciente des bras de la châtaigne et il avait rigolé à nouveau. Avait été prêt à rajouter une phrase digne de lui pour rabaisser encore la jeune femme mais il manquait de chance sur ce coup là. Une bête ... ROSE ?! le fit chanceler et tomber à terre puis la douleur ! Quelque chose venait de se planter dans son épaule. Des crocs ! Le policier retint sa respiration pour calmer les spasms de son ventre. Trouver une solution ! Vite ! Et quelqu'un arriva. Une jeune rousse qui leur demanda si les loups étaient à eux. Le soit disant nazi ne put s'empêcher de répondre, sa voix pleine d'ironie et de colère contrôlée.
"Mais oui ils sont à nous, tout à fait ! C'est pour ça que je sers de morceaux de viande à mes bébés ! tout à fait !"

« Va t'en ! ». C'est la seule et unique chose qu'elle crie dans la direction de la gamine qui vient d'arriver. Sans prendre la peine de lui expliquer quoi que ce soit. Cette ville n'est vraiment pas pour les enfants. Et encore moins dans la situation où ils se trouvent. Parce que la truffe du grand loup qui pointe dans son dos est bien pire que l'arme sur sa tempe quelques heures avant. C'est comme une promesse de mort prochaine. Elle n'a plus le droit à l'erreur. Plus depuis qu'elle a vu les crocs se planter dans l'épaule de l'inconnu, plus depuis que Fireflies n'est plus là pour assurer la liaison homme-animal. Elle est seule, et elle doit se débrouiller seule.

Elle tend un doigt tremblant dans une direction presque quelconque tant elle a du mal à réfléchir. Avancer, trouver ces grenouilles. Vite.

HJ:

La louve alpha pousse toujours Luna, avec un peu plus de férocité quand elle la sent ralentir. Sans qu'elle ait besoin de l'ordonner, une louve s'occupe rapidement de la nouvelle arrivante. Une louve au pelage grisâtre et échevelé, qui se déplace plus lentement que les autres. Pourtant sous cette lenteur qui révèle son vieil âge, les muscles noueux et sec sont bien présent et en un instant ses crocs se sont plongés dans la cheville de la petite rousse, la faisant basculer. Et après quelques grognements d'effort elle la traîne à son tour derrière la Meute. Beaucoup de prisonniers, pour un futur festin.

Ouech, on part par là bas, let's go !.

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