Atterrissage réussi

16h-18h

S'étirant longuement, la jeune fille eut un bâillement à s'en décrocher la mâchoire. Un léger gémissement prouvant de son réveil lui échappa puis elle cligna doucement des yeux, essuyant un début de larme. Une fois sa vue accommodée à son environnement, elle se mit à observer les alentours. Où se trouvait-elle ? Seul le silence lui répondit. Qui était-elle ? Ce même silence. Lentement, ses sourcils se froncèrent un peu et elle tenta de se lever, se retrouvant rassise tout aussi vite. Quelque chose la gênait... Un regard à son ventre lui indiqua l'existence d'une ceinture qu'elle se décida à ouvrir après l'avoir regardé sous toutes ses coutures. Soupirant un peu, la blonde quitta finalement ce siège et balada son regard autour d'elle. Debout dans l'allée, sa main se déposa sur l'épaule de la personne installée sur le siège à coté. Elle se mit à la remuer un peu pour la réveiller.

"Excusez-moi ?!"

Ça coincait. Il voulaitt se retourner, mais pas moyen. Il y avait un truc là, autour de lui, qui le tenait et l'empêchait de se retourner. Mais il voulait se retourner. Ce genre de contrainte, très peu pour lui. Encore endormis, il tentait vainement de se retourner, mais rien n'y faisait, il était clairement attaché. Attaché ? Hein ?

Et pour ne pas arranger les choses voilà qu'une main venait l'emmerder. Oh mais sérieusement, allait-on le laisser dormir quand même ? D.o.r.m.i.r. Il était complètement réveillé maintenant, et du mauvais pied. D'un geste brusque et super dédaigneux, il repousse la main qui le réveille. Après un humpf de mécontentement, il entrouvrit un œil pour voir qui osait le réveiller alors qu'il dormait si bien.

▬ Vous êtes ?

Clair, rapide, presque sec comme ton - sans oublier la politesse. Ils n'avaient pas gardé les cochons ensembles non plus, d'où elle se permettait de le déranger pendant son sommeil ?

Un contact rêche contre sa joue. La bave qui coulait à la commissure de ses lèvres.
Peu à peu, il prenait conscience, émergeant de son sommeil paisible, c'était une chose bizarre pour lui, comme une deuxième naissance. Même s'il ne se rappelait pas de sa naissance, en faite. Mais il se sentait tout neuf, comme un jouet sortant d'un magasin, prêt à affronter des gamins.

▬ Vous êtes ?

Il sursauta, et ouvrit ses petits pois. La première chose qui lui sauta aux yeux fut l'écran en face de lui. Avec des chiffres. Il fronça les sourcils et se retourna, cherchant du regard la personne qui avait parlé. Il ne la voyait pas. Il y avait trop de sièges, trop de bleu, trop de sièges bleus alignés. Tout lui faisait mal à la tête. Mais il voulait savoir. Il détacha sa ceinture, les mains tremblantes et se recroquevilla sur lui même, sentant la panique s'insinuer en lui comme un mauvais poison. Et, dans un élan de courage, il releva la tête, remarquant alors une peluche. Son chien. Il l'attira contre lui, et aboya, sans aucune hésitation, fort, comme pour lancer un défi. Aboyer entraînerait sûrement des réactions s'il n'était pas seul. C'était le seul moyen de ne pas se faire repérer, et de repérer les intrus.

L'homme - la femme ? - qu'elle venait de remuer ne semblait pas très commode. Sa question était si froide que la blondinette ne put qu'ouvrir les yeux de surprise. Un léger sourire s'étira ensuite sur ses lèvres et sa main glissa jusqu'à la chevelure du réveillé pour lui ébouriffer un peu.

"Pas besoin d'être de si mauvais poil ! Je me demandais juste où on était puis on a atterri donc on devrait descendre non ?"

Elle n'avait pas répondu à la question. Elle ne pouvait pas y répondre mais pour le moment, il fallait sortir. Peut-être qu'elle s'en souviendrait après, il ne fallait pas s'inquiéter. Des bruits de chien détournèrent son attention de toute façon et des étoiles se mirent à briller dans ses yeux. Sans plus réfléchir, elle se dépêcha de se rendre au niveau de la source du bruit, tenant fermement sa bouée avec un bras tandis que l'autre était tendu pour attirer l'animal.

"Petit, petit, petit ! Viens par ici ! On va s'occuper de toi tu verras !"

Il se sentait émerger lentement du brouillard, comme s'il se réveillait d'un long sommeil sans rêves. C'était une sensation étrange.
L'homme ouvrit les yeux. Première chose qu'il vit ? Un compte à rebours. Le temps était compté apparemment. Mais le temps pour faire quoi ? Et d'ailleurs, que faisait-il avant ?
Et qui était-il ?

Il sentait qu'il allait avoir un mal de crâne s'il continuait. Il leva la tête de l'écran sur lequel s'affichait le compte à rebours et se rendit rapidement compte qu'il était dans un avion. Cette constatation ne fit remonter à son esprit aucun souvenir. Entendant du bruit plus loin, il détacha sa ceinture, contourna la personne endormie sur le siège d'à côté et se dirigea vers sa source. Un aboiement. Des voix. Des gens.

Il se retrouva rapidement face à une jeune fille qui essayait d'attirer quelque chose. Le chien, probablement.

- Mademoiselle ? l'interpella-t-il. Désolé de vous déranger, mais savez-vous où on est ?

C'était impoli de demander ça comme ça (surtout qu'elle était en pleine recherche de chien apparemment, mais il ne se proposerait pas de l'accompagner, les animaux et lui ne faisaient pas bon ménage, il le sentait confusément) mais tant pis. De toute façon, il n'y avait pas grand monde de réveillé dans cet avion à part eux.

Il se réveilla d'un long sommeil. Il bailla à s'en décrocher la mâchoire et cligna des yeux à cause du soleil ambiant. Il était sur un siège d'avion et des gens braillaient. Pfff déjà ! Ce que ces personnes pouvaient être pénibles quand ils s'y mettaient ! Sérieusement ! Les gens ne pouvait donc pas faire attention à ceux qui dormaient.
Un peu dans les vapes, il regarda les personnes qui faisaient du bruit. D'autres dormaient encore, ils avaient bien de la chance. Il s'étira et se leva. Il avança dans l'allée vers les personnes, prêt à les remettre à leur place. Tout d'abord, l'idiot. Un blond avait demandé où ils étaient et cela était EVIDENT !

"On est dans un avion."

Il avait dit ça avec une sorte de détachement laissant un petit sourire malsain, supérieur, passer sur ses lèvres. Il remarqua enfin les écrans bleus sur les sièges. Un compte à rebours ! Et merde ! L'avion allait exploser c'était sûr ! Il rajouta à l'attention de ses camarades l'ayant réveillé.

"Faites ce que vous voulez mais je descend avant que ça saute moi !"

Il descendit de l'appareil.

L'adolescent ne répondit pas. Et puis quoi encore. Elle le réveillait juste pour ça ? Comme s'il pouvait savoir ? Il voulait juste dormir lui. Quand il dormait, fallait pas le réveiller, un point c'est tout. Bon okay, il pouvait se demander pourquoi il dormait là, mais pourquoi faire, ça n'allait pas l'aider à s'endormir à nouveau.

Le temps de décrocher sa ceinture et la blonde se s'occupait plus de lui. Bon vent! Et pas le temps d'en faire plus qu'une nouvelle tête blonde pointa son nez, avec toujours la même question à la bouche. L'adolescent mécontent le jaugea du regard. Pff, comment si ça allait t'aider de savoir où tu es. S'il voulait savoir, il n'avait qu'à attendre qu'on lui dise.

"On est dans un avion."

Et hop, même pas demandé, déjà la réponse. L'adolescent se félicita de n'avoir eu rien à faire dans cette histoire. Il aurait bien suivit le type qui sortait - qui avait l'air aussi réveillé que lui d'ailleurs - mais lorsqu'il posa un pieds hors de la petite moquette intérieure du couloir, il se ravisa.

▬ Pas question que je marche sans chaussures, mes pieds vont être sales !

Recroquevillé sur lui même, il sentit ses doigts s'agripper désespérément à sa peluche, s'enfonçant encore un peu plus dans la chaire du pauvre petit chien. Sa respiration s'accéléra, et ses gestes amplifièrent sa frénésie.
Des voix s'élevaient autour de lui, comme autant de fantômes qui venaient le hanter. Un vacarme assourdissant dans sa petite tête. Il voulait en finir, crier qu'il ne voulait plus les entendre, qu'il voulait se retrouver seul, au calme. Alors, il l'entendit. Une voix féminine parmi les hommes, une voix rieuse, joyeuse, pleine de vie. Cette voix le calma. Sa respiration ralentit jusqu'à retrouver sa normalité, et enfin, le jeune homme ouvrit les yeux et se redressa. Les voix dans sa tête s'étaient éteintes, du moins, il n'entendait que des pas feutrés et des paroles à peine plus distinctes que des murmures. Il décida de se lever, serrant son chien vomissant de rembourage dans ses bras, il prit place dans l'allée de l'avion, et fit face à la fille. Au passage, il adorait la bouée qu'elle avait.
Il essaya de sourire, sourire qui prit un mauvais rictus, encore crispé par l’événement qu'il venait de vivre, sans en comprendre le sens pour autant.

« Heeu ... Salut ? »

La jeune fille ne faisait déjà plus attention à celui - celle ? - qu'elle avait réveillé, trop occupée à chercher le petit chien. Un homme lui posa une question, la perturbant dans sa recherche mais un autre y répondit donc elle s'en désintéressa pour se concentrer. La bête ne mit pas de temps à sortir et se trouva être étrangement...humaine. Un sourire s'étira sur ses lèvres directement et elle lui sauta presque littéralement dessus pour le prendre dans ses bras, sans lâcher la bouée pour autant.

"Oh mon dieu ! T'es trop mignoooon ! Même si t'es pas un chien."

Oui... bon... Disons que le manque de mémoire n'aidait pas à un comportement raisonnable. Le relâchant pour ne pas le déranger - non sans lui avoir déposé un baiser sur la joue - la demoiselle s'étira un peu et se tourna vers les autres. Un beau blond se tenait là et elle lui sourit.

"C'est vous qui avez demandé où on était non ? Je suis désolée mais j'en sais pas plus que le glaçon qui vient de sortir... Cette petite fille n'a pas l'air de savoir non plus... Peut-être que dehors on trouvera quelqu'un pour nous aider ?"

Son sourire dégageait une vraie énergie. Elle ne perdait pas espoir, loin de là. Elle essayait de trouver des solutions. Quelqu'un devait bien savoir où ils étaient non ? Et la petite fille était bien le petit garçon en pyjama... Légèrement erreur.

Ce ne fut pas la jeune fille qui lui répondit, mais un autre homme, qui venait apparemment de se réveiller. Et il se trouvait très drôle apparemment. Il descendit presque immédiatement après. Avant que ça saute ? C'était pour ça le compte à rebours ?

La jeune fille qu'il avait apostrophée se retourna alors vers lui, après avoir littéralement sauté sur un enfant qui tenait une peluche de chien. La voix de l'enfant en question ressemblait étrangement à l'aboiement qu'ils avaient entendu plus tôt, d'ailleurs.

- On devrait sortir en effet, acquiesça-t-il.

Il adressa un léger sourire à l'adolescent sur le siège à côté d'eux, qui refusait de poser ses pieds sur la moquette.

- Je doute que la propreté de vos pieds soit encore votre préoccupation principale si l'avion explose.

L'adolescent arqua un sourcil en entendant la blonde dire petite fille. Il n'y avait pas d'autre fille de levée à par elle, elle voyait des choses ? Ah moins que... Oh punaise, c'était carrément méchant de le confondre avec une fille.

Visiblement, les blonds s'étaient passés le mot et s'accordait sans problème. L'autre gars avait l'air moins dans le truc, mais bon. Croisant les bras, le regard défiant, l'adolescent fit face au... vieux (?), non mais, il n'allait pas se laisser marcher sur les pieds. Déjà qu'ils étaient nus.

▬ Enfin, il va pas exploser tout de suite, ça indique 72:00, 72 heures quoi. Et pas question de me balader sans chaussures. C'était carrément crade, je vais quand même pas m'abaisser au rang d'un animal. Le prends pas contre toi hein ? Il s'excusa envers l'autre garçon qui avait imité le chien.J'ai trois jours pour me trouver des chaussures, je bougerais pas avant.

L'adolescent fixait la jeune fille devant lui. Il n'arrivait pas à saisir le sens de ses paroles, encore trop bouleversé par son demi-rêve. Il lui rendit son sourire tout de même. Elle avait l'air gentille, il n'allait pas l'agresser. Ni lui sauter au cou, les gens n'aiment pas qu'on leur saute au cou brusquement, ils se sentent en danger, alors il nous donne des claques. C'était comme ça que le jeune homme voyait les choses. Alors il baissa son regard et regarda ses pieds puis s'assit par terre, regardant autour de lui. Les hommes autour de lui commençaient à s'agiter, à parler. Ils avaient l'air énervé, et l'adolescent n'aimait pas ça. Il ne voulait pas que les gens présents près de lui soient nerveux, il voulait du calme. Il voulait que les gens rigolent, jouent avec lui. Il voulait qu'on le rassure. Un peu comme la blondinette avait fait. Si seulement il avait réussi à la comprendre. Il n'avait même pas tenté de lui parler, il était resté plongé dans son mutisme. Et le voilà, mettant ses mains sur ses oreilles, petit humain recroquevillé au centre de l'allée. Alors il prit son courage à deux mains et se releva, résigné, il se dirigea vers la blonde. Il tendit ses bras vers elle et lui fit un câlin. L'étreinte chaleureuse eut le don de le rassurer un instant.

« Pardon, je heuu ... j'en avais besoin. »

Il regarda ses pieds, gêné. S'il voulait se faire détester. C'était gagné. On aborde pas les jeunes filles comme ça. Enfin, il osa jeter un coup d'oeil aux alentours. Il y avait deux blonds dans l'avion. Un grand au cheveux assez longs, et un autre assit sur son siège, plus jeune, et visiblement contrarié.
L'adolescent leur sourit.

Avec surprise, la jeune blonde sentit deux bras l'enlacer et la serrer. Sur le coup, elle resta quelque peu confuse avant de rendre l'étreinte doucement, sans empêcher le garçon de se reculer. Il le fit d'ailleurs assez rapidement et elle lui sourit largement, le trouvant vraiment adorable. Sa main se glissa dans sa chevelure claire pour ébouriffer ses cheveux affectueusement.

"Ca me dérange pas, hésite pas si tu veux d'autres câlins."

Décidée à sortir de cet avion, elle attrapa la main du garçon qu'elle affectionnait tant et l'entraina dans l'allée pour se diriger vers la sortie. En chemin, elle s'arrêta tout de même à la hauteur des deux autres.

"Allez, on sort. Et toi arrête de faire ta chochotte ! On te trouvera des chaussures en bas, sinon t'as qu'à rester ici tout seul !"

Glissant la bouée autour du cou de l'ado câlin avec un clin d'œil, elle saisit la main du grand - et beau - blond pour l'entrainer avec elle. Il était l'heure de partir à l'aventure !

L'homme attrapa la main de la jeune fille, surpris. Elle était vraiment étrange, cette situation tout de même ; dans quoi était-il encore tombé ? Quoique, "encore", il ne pouvait pas non plus jurer qu'il était un habitué de ce genre de choses. Personne ne pouvait l'être quand on y pensait.

Bon, pour l'instant leur priorité était de trouver ce qu'ils faisaient ici. Et ils sortirent, menés par la jolie blonde en se tenant par la main, comme une petite famille qui part en vacances ; c'était presque drôle. Dans l'avion derrière eux, il entendait d'autres personnes commençant à se réveiller. Bon, ils n'étaient pas les seuls dans cette galère au moins. Les quatre premiers réveillés descendirent de l'A340.

[En retard et d'une longueur minable, jetez-moi des pierres x) Mais je pense qu'on peut passer à la suite maintenant]

L'adolescent tordait ses doigts de pieds de rage. La blonde se prenait pour qui, avec son air de Madame Je gère tout. Elle n'était pas pieds nu, elle. Elle avait des chaussures, et des vrais vêtements. Lui il était même pas vraiment habillé, c'est juste ridicule. Pas question de paraître aussi ridicule. Surtout pas lui.

Ceci dit, il ne savait qui c'était, lui. Il avait oublié. Sans doute le choc du crash. Mais ça n'expliquait pas pourquoi il était en pyjama dans un avion. Et sans chaussures.

▬ Tout seul ? T'es sérieuse ?! Il se leva d'un bond, et grimaça en sentant le sol sous ses pieds. Tant pis. Il allait devoir se salir ses jolis pieds, mais rester seul c'était pas pour lui. Il allait devoir faire des trucs. C'était... Ennuyeux. Vous m'abandonneriez ! Psychopathes ! On abandonne pas les gens comme ça ! Rien que pour vous embêter, je viens !

Ils devraient être heureux qu'il accepte de les suivre, c'était un hon-neur !

Quatre souvenirs. Quatre sphères parfaites qui descendent en un rapide tourbillon vers le petit groupe. Quatre cadeaux qu'Elle a la gentillesse de leur offrir. Tout en leur laissant le choix de les refuser... à leurs risques et périls...

Spoiler:

La jeune fille n'a pas le temps d’entraîner tout le monde - la fausse fillette se décidait à les suivre - hors de l'avion que des boules étranges apparaissent. Elle cligne des yeux à plusieurs reprises, les observant mi-fascinée mi-effrayée. Qu'étaient-ce donc ces choses ? Ca flottait... C'était rigolo. Sans réfléchir davantage, elle lança sa tête en direction de la sphère. Elle voulait voir si cela la ferait voler plus loin et comme ses mains étaient occupées...

C'était peut-être la faute à pas de chance, mais voir des lucioles de la taille d'une balle de golfe venait de refroidir considérablement les envies d'aventures de l'adolescent qui fit un bond en arrière en voilà l'objet s'approcher de lui. Ses dents claquèrent en rythme et ses yeux s'écarquillèrent. C'était sérieux ce truc ? Punaise, ça craignait carrément. Et la blonde qui se jetait dessus les bras grands ouvert. WTF ? Elle était folle ou quoi.

Mais la sphère disparut au moment où elle la toucha. Peut être que c'était ça qu'il fallait faire et il la mima.

Elle n'est pas contente. Ils n'ont pas tous succombé à la curiosité... Seuls deux d'entre eux ont touché leur souvenir. Lentement, la mémoire leur revient...

Summer:

Shadock:

Ils ne veulent pas de leur passé ? Très bien. Ils n'auront donc pas de réponse à leurs questions... Tant pis pour eux, pauvres petits jouets stupides et inintéressants. Les souvenirs s'éloignent sans avoir rejoint la mémoire de leur propriétaire. S'ils avaient touché les sphères, ils auraient vu ceci.

Psychose:

Vinyle:

La mémoire reprit sa place dans son esprit, c'était quelque chose de naturel et le sourire de la jeune femme s'agrandit. Malheureusement, il diminua rapidement lorsque ses bras se retrouvèrent tirés par les deux blonds qu'elles tenaient. Ils disparaissaient. Ses yeux s'élargirent sous le choc de cet événement et vivement, elle se tourna face au dernier restant. Un soupir de soulagement lui échappa en voyant qu'il se tenait toujours dans l'avion et gentiment, elle retira ses tongs pour lui mettre devant les pieds. Un sourire encourageant se dessina sur les lèvres bien que ses propos montrent sa hâte.

"Allez, enfile ça même si c'est peut-être pas ta taille. Faut vite qu'on sorte d'ici avant de se faire aspirer aussi !"

Saisissant sa main, elle ne lui laissa pas beaucoup de choix et le tira en dehors de l'avion. Il fallait qu'il trouve un magasin maintenant et lui acheter des chaussures à sa taille !

Spoiler:

Spoiler:

Ses pieds suaient étrangement, collant la plante de ses petons au sol. Il transpirait à grosses gouttes, mal à l'aise, sans doute, de replonger dans ses souvenirs. Y avait un il ne savait qu'il l’embattait. C'était sympa de se revoir comme ça, mais c'était pas un peu bizarre. C'était pas lui ça, si ? Il n'avait absolument pas l'impression d'avoir été comme ça. Non il était digne et unique, c'était pas son genre d'être si.. Maladroit ? Tête en l'air ?

Ses yeux s'ouvrirent et une paire de tong s'invita en face de ses pieds. Il était mal réveillé. Encore moins qu'après son réveil dans l'avion. Terriblement de mauvais poil. Les lèvres pincées, il enfila timidement les tongs et laissa échapper entre ses dents :

▬ Elles sont moches, tes tongs.

Mais quand elle l'attrapa, il ne résista pas. Il pouvait toujours rester avec elle. Elle lui avait filé ses tongs. C'était comme si elle reconnaissait qu'il valait mieux qu'elle, non ?

La suite est par ici ~

Psychose et Vinyle sont dans un avion, la folie se crashe... Que reste-il ?
Deux beaux petits jouets tout frais qui n’ont plus aucune utilité. Et ce qui n’a plus d’utilité pour Elle est bon à jeter à la poubelle. Sans ménagement. Ils auraient pu les voir ou entendre leurs sifflements dissonants dans l’air. Ils auraient peut être pu comprendre ou courir mais Elle ne laisse jamais assez de temps pour ça. Elle envoie une myriade de petits serpents minuscules. Entre le ver et l’anguille ils rampent et sifflent, ils sentent la chaleur des corps et s’approchent assez prêt pour se glisser sous les pantalons des deux garçons.

Comme des sangsues ils plongent tout d’abord la tête à travers la peau et la chair, piqûres d’insectes pour une douleur sans précédent. Des milliers de petites dents pointues se frayent un chemin sous la peau, bientôt les petites bébêtes glissent leur corps entier et frissonnent de plaisir sous la chaleur procurée. Ils se tortillent et s’entortillent, se repaissant de la chair, montant toujours plus haut, toujours plus loin. Elles laissent dans leurs sillages et leurs sillons une trace visqueuse, une bave brûlante d’acide qui dissout les os et réduit le reste en bouillie. Des milliers de petits asticots qui se reproduisent vitesse grand V dans cet environnement naturel propice. Un bon repas dont ils ne font qu’une bouchée et ne laissent derrière eux que quelques carcasses rongées par la sécrétion salivaire bien trop corrosive pour être naturelle.

Vinyle:

Psychose:

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