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| De toute façon, on touche déjà le fond. | |
« Blasée droguée aux bonbons »
Madeleine
Messages : 46 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 27 Localisation : Dans la lune...
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: De toute façon, on touche déjà le fond. Mar 25 Juin - 17:46 | |
| 12h-14h Un pas après l'autre. Une marche, puis une autre.Doucement, mais sûrement. Tu serrais étroitement la main de Candide dans la tienne, et lui jetais de temps en temps de petits regards, histoire de vérifier qu'il ne trébuche pas et dévale les escaliers en mode boule de neige, en t'embarquant au passage, bien sur. La crypte, vous voici.Down down below... Tu aurais pu rester dans l'église. Bien tranquille, sans danger, sans cette constante impression d'être observée et sans la samba que ton cœur s'était mis à danser. Mais non. «Après tout, pourquoi pas ?» t'étais-tu dis. C'est vrai quoi, de toute façon, rien de pire ne pourrais t'arriver que ce que tu avais vécu à la piscine aux côtés d'H2O et Mirage. Il n'y a rien de pire que des grenouilles. Surtout des grenouilles mutantes. Un frisson te parcourut de la tête aux pieds rien que d'y penser. Ah, qu'est ce que tu aurais donné pour effacer ce souvenir de ta mémoire à tout jamais. Ça ne devait pas être bien difficile non ? Après tout, le reste avait lui aussi disparu......Through the darkness... Le blond avait aussi mentionné une bestiole grosse et velue, je cite. Du genre ? Un chat ? Un chat géant ? Tu n'avais pas peur des chats géants, si c'était la question. Et puis de toute façon, vous pourriez tomber sur n'importe quoi, tant que c'est pas gluant, tout va bien. Enfin, tout va bien. Tu ne paniqueras pas au point de ne plus du tout savoir ce que tu fais quoi. Au pire, tu ne sais jamais ce que tu fais. Tu ne réfléchis jamais. Regarde, tu t'embrouilles encore dans tes pensées et tu dis n'importe quoi.-Tu es déjà venu ici, non ?...C'est dangereux ?Ta petite voix tremblait légèrement, trahissant ton doute sur ce que vous êtes en train de faire. Est-ce vraiment une bonne idée de descendre ? De toute façon, au point où vous en êtes, Candide et toi...Je veux dire, regardez vous. Candide qui a perdu quasi tout ses sens, et toi, pauvre simplette traumatisée des batraciens. Vous touchez déjà le fond, vous ne pourrez pas aller plus bas.Regarde devant toi. Ne faiblis pas. Ne lâche pas sa main. Et tout ira bien....Until we see the sunlight again. |
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« L'art de philosopher »
Erik
Messages : 165 Date d'inscription : 12/02/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (42/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Ven 5 Juil - 12:08 | |
| « Omniprésence de l’omnipotence. 12h-14h « Bruit des pieds heurtant marches. Décadence illusoire pour monde noir. Il ne voyait, s’en contentait. Blondeur contre candeur damnée. Il jouait des regards. Lui, doux ? Jamais. Il avait besoin de cette exception. De cette main qu’il imaginait serrée à la sienne. Il avait besoin de ce sentiment incolore tant bouffi de nuances. Vie condamnée au mensonge, laissez-moi danser sur une unique vérité. Aussi émiettée soit-elle, aussi brûlée et empiétée sera-t-elle. L’air se raréfiait alors qu’il s’arrêtait. Ils avaient touché le fond. Un murmure, inaudible, à son oreille, du moins l’espérait-il. « Ne fais pas de bruit. Elle est sûrement là, endormie. » Et forçant souvenir, il visualisait la salle telle qu’il l’avait quitté. La lueur des torches, les masses noires au loin. Destination ? Evidemment. Ne sentant pourtant rien, il prit les devant, serrant sans conscience la main de la demoiselle en à-coups réguliers. Un, deux, trois, douze pas. Il ne comptait plus les minutes, tendu à l’extrême, détendu de force par une tension que trop cruelle. Puis le bruit. Bruit d’une chose qu’il percute du genou, sans doute. Juron qu’il étouffe à temps, sa main libre qui par reflexe se tend, stoppe une peut-être chute. Il souffle. Un coup. Avec précaution. Le bruit de sa main qui parcoure le bois. Une caisse ? Où est l’ouverture ? Ses doigts qui flattent, explorent, une écharde qu’il ne sent pas. Car oui, évidemment. Il ne sent pas. Se mordant la lèvre, encore une fois sans sensation. Il ravale son mépris. Inutile. Tu es inutile. Alors il se remémore, au delà de son amertume, que ses yeux, ses sens et tout son être, se trouvent à présent à son côté. Il murmure alors une nouvelle fois, presque imperceptiblement : « Caisses ? Qu’est-ce ? Tu… Ouvres ? Je reste avec toi. Dis-moi si... » Enfin. Il s’était peut-être trompé. Car sans vue, il pouvait pas se douter qu’il avait failli tomber sur des tonneaux, qu’il s’était fait un bleu mémorable au tibia et que son doigt était une sorte de cactus de la renaissance. Mais bon. Qu’importe. Aventure, pulsion d’apprendre. Les habitudes ne changeaient pas. Ou peu. Et il n’était plus seul. Dans son jeu. |
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« Blasée droguée aux bonbons »
Madeleine
Messages : 46 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 27 Localisation : Dans la lune...
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Ven 5 Juil - 12:35 | |
| «Noir. Tout noir.»
Normal, petite idiote. C'est une crypte, tu t'attendais à quoi ? A des spotlights et de magnifiques chandeliers suspendus au plafond pour vous accueillir dans la lumière, la joie et la bonne humeur ? Bien sur qu'il fait noir ! Les torches sont éteintes, dans cette salle...
-Ne fais pas de bruit, elle est sûrement là, endormie.
Ne pas faire de bruit ? C'était comme une seconde nature pour toi. Tu pouvais rester des heures, des jours entiers sans ressentir la nécessité de parler. Mais avec Candide, c'est différent. Il ne peut se fier qu'au son. Si tu restais silencieuse, il pourrait se retrouver complètement perdu...Enfin, tu crois. Mais qui est endormie ? La grosse bête velue ? Un frisson parcourut ton dos, et tu commençais à avoir peur, à l'idée qu'une bête soit là, tout près de vous... Ton coeur battait en arrière plan, comme arrêté, et ton souffle se faisait moins régulier. «Reprend-toi...Si nous restons silencieux, tout ira bien... » Tu fis un bond de trois mètres en arrière (au moins) en entendant un bruit énorme. Dans l'obscurité, tes yeux trouvent Candide, aux mains avec un tonneau. Il lâche presque un juron. Tu comprend alors qu'il s'est prit l'objet. Aïe, ça doit faire mal...
-Caisses ? Qu'est-ce ? Tu...Ouvres ? Je reste avec toi. Dis-moi si...
Tu t'approchas alors du tonneau et prit une grande inspiration. Tu en redoutais le contenu, imaginant toutes sortes de choses qui pourraient te sauter au visage dès que tu ouvrirai ce tonneau. Et s'il était rempli d'insectes ? De sang ? Pire encore...De grenouilles ? Tu soupiras. Pas moyen. Pas moyen qu'il contienne des grenouilles. Ou quoi que ce soit de tout gluant. Au pire, un tonneau, ça contient quoi ? Du vin, souvent. Pas besoin de tant stresser. Dans tout les cas, si ça se révèle être quelque chose d'horrible, tu refermeras le tonneau tout de suite.
-...Je l'ouvre...
Alors, dans l'obscurité, tu cherche du bout des doigts l'ouverture. Lorsque tu l'as enfin trouvée, tu pris ton courage à deux mains et l'ouvrit. Ton coeur s'arrêta de battre un instant sous l'effet de la pression.
«Allez. Ce n'est qu'un tonneau.» |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Ven 5 Juil - 14:33 | |
| Dans le tonneau ils peuvent trouver une vieille bouteille de vin remplie du liquide rouge caractéristique, une croix qui semble faite d’ossement. Ainsi que des allumettes. |
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« L'art de philosopher »
Erik
Messages : 165 Date d'inscription : 12/02/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (42/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Sam 6 Juil - 17:51 | |
| « Il ne suffit pas de pouvoir. Plus 12h-14h « Ni hurlement, ni jaillissement, ni… Épaules qui s’affaissent imperceptiblement. Soupir inaudible, il tend la main à l’aveuglette, tressaille au bruit de ses doigts contre le bras de Star. Il descend, referme sa poigne. « Il y a quoi ? Tu peux tout fourrer dans mon sac. » Car oui, doit bien y avoir quelque chose. Murmure, encore. Ne sait-on jamais. Il empoigne par pur reflexe la sangle du – dit objet. Il fait zipper sans bruit la fermeture, et attend. Imagine qu’il n’y ait rien, dans c’te caisse. Tu ferais quoi, hein ? Son dos se tend, se détend. Il oscille entre confort et son inverse. Qui avait-il, dans ce sac, justement ? Souvenirs oubliés, brisés et jetés à la volée. Lui qui ne sait plus, ne peut plus. Lui ayant finalement tout perdu. Lui qui au final, s’en préoccupé peu, armé de son incroyable sens des banalités, aux côtés de la plus belle alliée. Enfin, belle, ‘sait toujours pas à quoi elle ressemble. Docile, il vacille, joue de ses jambes. On s’ennuie de ne plus voir ? Bref. « Y’a d’autres trucs à ouvrir ? ‘Fin dans mon souvenir, il y avait que ça dans les parages, si on compte pas la bestiole. On finit et on se tire ? » Il serre la main, ne s’en rend même pas compte. Soupir, sa voix est basse, l’air épais tenace. Mais au final. Il s’amuse bien, avec elle. Aussi invisible soit-elle. Sens qui ne manquent. |
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« Blasée droguée aux bonbons »
Madeleine
Messages : 46 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 27 Localisation : Dans la lune...
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Dim 7 Juil - 14:24 | |
| Tu soupiras de soulagement. Aucune bestiole ne t'avais sautée dessus. Rien de bien dangereux. Une bouteille de vin, des allumettes et...Une croix, faite en ossements. Brrr... Tu espérais juste qu'il s'agissait d'ossement d'animaux et non pas d'humains, au quel cas tu fuirais en courant le plus vite possible. Tu sentais les doigts de Candide se resserrer sur ton bras, cherchant à savoir ce qui s'y trouvait.
-Une bouteille de vin, et des allumettes...
Tu lui cachas l'existence de la croix faite d'ossements. La situation devait déjà être assez flippante pour lui, pas besoin de rajouter des détails peu rassurants. Il ouvrit son sac, et tu y fourras la bouteille et les allumettes, gardant la croix dans ta main. «On va la garder quelques instants...Si elle se révèle inutile, on la jette discrètement...» te souffla ta conscience. La sensation des os dans ta main était pénible, mais après tout, on ne sait jamais.
-Y’a d’autres trucs à ouvrir ? ‘Fin dans mon souvenir, il y avait que ça dans les parages, si on compte pas la bestiole. On finit et on se tire ?
-Il y a un autre tonneau. Je l'ouvre, et on s'en va vite...
Tu t'approchas de la deuxième caisse et essaya de l'ouvrir sans faire de bruit, craignant toujours de réveiller « la bestiole ». Même si tu n'avais aucune idée de ce que c'était, autant ne pas chercher à le savoir. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Ven 12 Juil - 10:31 | |
| Mais non. Elle ne dormait pas la bête. Elle jouait avec vous. Attendant que vous vous approchiez assez prêt. Mais la faim la domine. Elle se lève, secouant la Terre au passage. Cette fois-ci, pas de lenteur. A peine sur ses pattes, elle s’élança vers le bruit des deux humains qui « chuchotaient ». Et en quelques secondes elle était là, devant eux, se dressant de toute sa hauteur et faisant claquer ses mandibules. Les deux ne survivront pas indemnes. Il fallait faire un choix. Lequel sera la nourriture de l’araignée ? |
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« L'art de philosopher »
Erik
Messages : 165 Date d'inscription : 12/02/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (42/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Dim 28 Juil - 15:25 | |
| « Comprendre. S’immerger. S’enfoncer. Aimer. « Le bruit presque imperceptible de la chose qui avance. Il la sent, contre sa nuque, l’imagine. Comme une trainée de bave qui se répand le long de son échine. Désagréable, présage mortel. Alors il sait, par ce simple instinct imaginatif, par ce craquement sinistre et quasi insonore. Il sait que la chose est là. Ses sens lui étant privés, il n’en a que faire, au final. Qu’on lui arrache un bras, qu’on lui mange la tête. C’est à se demander si il ressentirait quelque chose. Comme déjà mort. Et puis, le blond est vide. Il n’a que faire de ce qui l’entoure, il se contente de trouver une raison, de s’attacher à son semblable blasé. Est-il capable de faire plus ? Avec ses sourires forcés qui lui reviennent, avec ce mépris naturel qui le dévaste, le possède ? Il s’y sent bien, dans cette vague poisseuse de sentiments aberrants. Les blonds doivent-ils toujours être bons ? La décision est prise. Qu’elle s’attache à lui comme il prétend l’apprécier. Star s’attachera à un pure piquant. Fin indifférent, poussif intelligent. Et ça le fait rire, un petit son mélodieux, totalement éphémère sort de ses lèvres. Il sait. Oui. Non, il ne s’agit d’égo qui monte en lui, - ce ne serait qu’un sentiment de trop, qu’une place inutilement comblée. Non. Il sent autre chose. Il sent le savoir, il sent ce savoir ; vaste, immense. Alors il se dit, que même si la mort ne l’effraie pas, que même si rien ne l’a jamais vraiment atteint. Il se dit que oui, ce serait bête de mourir. Il se dit que laisser la rose encaisser, aussi, ce ne serait pas une bonne idée. Il se dit qu’avoir quelqu’un, c’est toujours la solution des instants sans option. Alors oui. Oui. Ce mot le prend de court, lui coupe l’élan, provoque un autre. Non. Deux mots si simples, si courts. Si forts. Il dérive, s’oriente. Reprend conscience. Combien de temps a-t-il pu passer ? Une poignée de secondes ? Qu’importe. Un sourire purement mauvais aux lèvres, il fait un pas. En avant. Avancer. Commencer ? Non, reprendre. « Tu prends la bouteille, tu vises dans les yeux, puis tu cours, de toutes tes forces, comme si ta vie en dépendait. » Bon. La bestiole doit être arrivée à leur niveau. Rien n’est perdu. Il tend l'objet, avec aisance, facilité. Tu vois ?Ils s’en sortiront indemnes. Évidemment. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Dim 4 Aoû - 12:06 | |
| Oh ? Ce sont deux boules lumineuses qui volètent autour de Stargazer et Candide alors que le monstre claque toujours des mandibules... |
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« Blasée droguée aux bonbons »
Madeleine
Messages : 46 Date d'inscription : 20/01/2013 Age : 27 Localisation : Dans la lune...
Feuille de personnage Temps restant: (68/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Dim 4 Aoû - 22:33 | |
| «Qu'est ce qui t'arrives ? » Boum. « Pourquoi tu ne prends pas tes jambes à ton cou ? » Re-boum. «Parceque je ne suis plus toute seule. » Encore un boum. La voilà, cette fameuse bestiole. Ah, quelle blague. Et toi qui esperait voir arriver un chat géant pour pouvoir le caliner, te voilà face à un de tes pires cauchemars. Certes, pas pire qu'une grenouille, mais tout de même. Tes genoux tremblaient, et tu ne pouvais pas détacher ton regard des mandibules de la bêtes qui claquaient comme des castagnettes. Ton souffle se faisait court, apeurée, mais en jetant un regard vers Candide tu repris vite ton calme. «Non» .Tu ne devais pas devenir un boulet, un poids pour lui.
- Tu prends la bouteille, tu vises dans les yeux, puis tu cours, de toutes tes forces, comme si ta vie en dépendait.
Tu hochas doucement la tête, même si tu savais qu'il ne pouvait pas le voir. Tu attrapas la bouteille qu'il te tendait, puis commenças à viser les yeux du monstres. Jusqu'à ce qu'une douce lumière vienne gêner ta vue. «Un souvenir..? Non...Deux ! » Un souvenir pour toi, un souvenir pour celui qui t'accompagne. Elle est pas belle la vie ? Non. Pas dans des circonstances pareilles. Que faire ? Partir en courant et laisser les souvenirs ici, alors que tu meurs d'envie d'en savoir plus sur ton passé ? Ou bien les toucher et crever ? Tu réfléchis. Wouaw, il faut dire que ça ne t'arrives pas souvent de réfléchir.
-...Candide ?
Tu parlais sur un ton bas et calme, malgré la peur qui te prenait aux tripes. Tu essayais juste de capter son attention, puis tu continuas.
-Devant nous ce sont posés deux souvenirs...Et je ne sais pas pour toi mais je n'ai pas envie de le laisser passer alors...Je sais que c'est dangereux mais, je te demande de surveiller pendant que je le touche, d'accord ?
Tu pris sa main gauche et y reposa la bouteille de vin. Puis tu attrapas sa main droite et lui donna la croix en ossements.
-C'est une croix en ossements. Tu sais, au cas où, quoi. Tu es libre aussi de toucher ton souvenir dès que je me réveillerai, et si c'est le cas, je te tirerai et nous sortirai de cette crypte le plus vite possible. Dans tout les cas...Je touche le souvenir, tu surveilles, je me réveille, tu touches ton souvenir si tu veux, et je m'occupe de notre fuite...Je te fais confiance.
«Faire confiance », ce sont bien de lourds mots que voilà. S'il le voulait, il pourrait s'enfuir en te laissant inconsciente aux prises avec la bête. Mais tu savais qu'il ne le ferai pas. Alors tu te retournas et tendit la main vers le souvenir, le touchant doucement... |
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« L'art de philosopher »
Erik
Messages : 165 Date d'inscription : 12/02/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (42/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Lun 5 Aoû - 15:09 | |
| « Il fallait faire un choix. Oser percer la délicatesse. Crever les attentes.
« Le bruit ne cessait pas. Crissements et claquements sourds, présage de mort. Il envahissait les esprits, brûlait les os et dévorait les âmes. Malheureusement pour l’arachnide, il n’était plus proie à ces terreurs. A présent plongé dans un noir continu, livré à son ouïe et en demi dépendance ; certaines de ses peurs avaient été terrassées, non… Annihilées . A présent, il se dressait là. Ses pieds campés au sol, comme figés. Ses oreilles ouvertes, écoutant les dires de la demoiselle sans broncher. Calme, respect, foi. Intelligence, sûreté, méfiance. Des trainées d’adjectifs lui tombaient dessus, l’enserrant et l’entrainant vers une énième chute. Non. Vers un jour nouveau. Car oui. Si Candide était quelqu’un d’oublié et de méconnu, d’incompris ou que sais-je encore. A présent, il ne tombait plus. Alors il patienta. Dans cette nouvelle idée, dans ce renouveau et cette retrouvaille de soi. A l’aguet, il dénombra les à-coups des mandibules, il imagina la distance, calcula les gestes et le son. Tout lui venait, tout l’envahissait. C’était nouveau, frais et pourtant si ancien. Terriblement lointain. Mais il ne pouvait lutter contre, et ne luttait pas. Il était pour, pour cette source de connaissances, pour ce renouveau d’intelligence qui lui venait, débordait. Car oui. Si quand bien même il oubliait tout, il ne s’oubliait pas. C’est dans cette certitude, dans ce silence lourd ponctué par les grincements du néant, que la fille lui agrippa le bras. Pendant une seconde, il fut subjugué. Subjugué par cette nouvelle source de pouvoir, car il avait réussi, car durant ce court temps qui pourtant lui avait semblé si important, rien n’était arrivé. Il avait calculé. Ne s’était pas trompé. Et ce juste par une concentration inébranlable et une ouïe affutée. Mais tout cela s’arrêta bien vite, car Stargazer tirait fort, et l’entrainant, lui, aveugle, elle l’avait plus ou moins adroitement lancé contre son souvenir. Alors il s’effondra. Mentalement, évidemment. Une transe le parcourus, et quand bien même il ne put la sentir que par des signes particuliers, il compris ce qu’il avait percuté. Un souvenir. « Les deux corps courraient. La rose tirant le blond, simple marionnette en ses mains. Dévalant les pavés, sautant au dessus des escaliers, et enfin, s’écrasant sur le sol de l’église. Loin, loin de l’araignée. Essoufflée. Dans sa main, le poignet de Candide. Ce dernier, étalé, serrant ostensiblement la croix d’une menotte, et la bouteille de l’autre. - Spoiler:
Donc Candide a touché également son souvenir et autorisation de Star pour jouer l'action, on avait prévu le coup ensemble. <3
•> On va làààà
Dernière édition par Erik le Mar 13 Aoû - 17:13, édité 1 fois |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. Lun 12 Aoû - 15:00 | |
| Et les souvenirs réapparaissent lentement alors que Candide retrouve brusquement l'usage de tous ses sens. - Stargazer:
Fais lui confiance. Elle se répète ces deux mots alors que son cœur bat la chamade. Il est encore temps de renoncer. De faire demi tour et de tout abandonner. Ou pas. Elle inspire une grande bouffée d’air et prend sur elle même pour avancer d’un pas décidé, à la suite du jeune homme. A la lueur du halo terne de sa lampe de poche elle observe ses longs cheveux blonds et sa démarche altière. Fais lui confiance. Il sait où il va. Mais cette pensée ne l’empêche pas de trembler à l’idée de ce qu’ils sont en train de faire. « Tu veux vraiment savoir ? » La voix gutturale du garçon perce le silence et résonne à travers les couloirs vides. Elle hoche la tête, déterminée. « J’ai été président du conseil du lycée ici et j’ai gardé les clefs du bureau. Si tu veux savoir ce qui se passe, y a qu’à chercher dans les tiroirs, ils gardent tous les dossiers. »
Ils entrent dans le bureau et il se met à fouiller d’un air méthodique. Elle le laisse faire. Dans le silence de la nuit elle lui trouve un charme félin. Il est beau. Elle s’en aperçoit alors que les sourcils froncés il ouvre tour à tour les tiroirs de la pièce. Enfin, il laisse échapper un cri de victoire et brandit une feuille. « Là ! Là, j’ai le dossier sur les correspondants norvégiens… » Ses yeux s’écarquillent et elle tend une main tremblante vers le papier. « Je l’ouvre…et on s’en va vite, d’accord ? » Ses yeux courent sur les mots. Elle comprend. Elle sait. Elle repose la feuille dans son enveloppe et la tend au blond qui lui demande, inquiet. « Madeleine ? Ca va ? Tu as trouvé ce que tu cherchais ? » Elle déglutit, mal à l’aise. De l’air. Il lui faudrait de l’air. Sortir de cette pièce étouffante. « Oui. Merci Ian. Viens on s’en va, maintenant. » Mais rien ne va plus et il lui semble qu’un pan de son monde vient de s’effondrer.
- Candide:
« T'es bien le fils héritier de la famille royale ? » Il déglutit difficilement. Il sent la sueur perler le long de son dos. Tout s'est passé trop vite. Les coups de feux dans le taxi, les hommes masqués et le chiffon de gaz. Et maintenant ? Maintenant plus rien. Rien que ce brouillard flou dans sa tête et cet entrepôt désaffecté. Il ne répond pas. Il ne se sent pas la force de répondre. Des mots jaillissent mais ses oreilles refusent de les comprendre. Il reconnaît un accent russe. « Regarde ses papiers. Ouais. C'est bien lui. Erik Gabrilov. »
Il se sent nauséeux. Mal à l'aise. Les mots, mélodie brutale et incompréhensible, reprennent soudainement. « Tu demandes la rançon. Je veux pas moins de deux millions de couronnes. Ce gamin, c'est de l'or. » Moment de pause. Il voit l'homme plisser les yeux et se concentrer sur un jeune blond qu'il appelle d'un signe de main. « Sergueï ! Tu viens. Pose ton cul sur cette chaise.Toi, tu gardes notre ami pendant qu'on règle l'affaire, ok ? Et sois gentil frangin, fais pas tout foirer cette fois. »
Du bruit. Il voit des gens sortir de la pièce et le blond rester à côté de lui. Il essaye de bouger dans sa direction avant de se rendre compte que des menottes entravent ses poignets.« Je parle mal norvégien. Mais je sais l'anglais. Tu sais l'anglais non ? Tous les gens de ton pays, ils savent. Alors toi aussi j'imagine. » murmure-t-il après un silence. Le blond a une voix moins rocailleuse que les autres, il s'exprime avec un léger accent et des tournures qui lui semblent étranges. « Tu es prince toi. C'est ça ? Prince de Norvège. C'est un beau titre. » Il se rapproche de lui et plante ses grands yeux clairs dans les siens. « Est-ce que tu connais la vraie vie ? Ou alors tu n'es qu'un oiseau dans jolie cage ? Tu sais...Peut être qu'on se ressemble. Moi aussi je suis un peu un prince. Pas du même royaume. Et je ne suis pas fils héritier du Clan. Mais je sais les responsabilités et le regard des autres. » Le grand blond est tout près. « Tu fais de la peine. Bel oiseau dans jolie cage. La cage est grande, d'accord, mais elle reste une cage. Tu veux vivre vraiment ? »
Il faut faire un choix. Oser percer la délicatesse. Crever les attentes.
Il se réveille dans une ruelle sale, le bruit des sirènes de police perçant l'obscurité de la nuit. Plus d'entrepôt. Plus d'homme blond. Plus de souvenirs. Plus rien. Rien qu'un regard béat qui contemple un caniveau en se posant l'ultime question « Qui suis-je ? »
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| | Sujet: Re: De toute façon, on touche déjà le fond. | |
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