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Jeux D'Ombres.

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Dandy dangereusement dérangé
Mad Hatter
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Mad Hatter

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MessageSujet: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeDim 10 Juin - 12:48



Aïe


L’Homme venait de tomber par terre avec fracas Il se releva, encore ensommeillé mais essayant de garder un minimum de tenu, il releva sa tête. Prêt à affronter si besoin celui qui l’avait fait tomber de là. Mais il n’y avait personne. Juste lui et le silence oppressant. Non, ce n’était pas si oppressant que ça en faite. C’était … agréable, un silence léger qui le rendait presque heureux d’être ici, même si heureux n’était pas tout à fait le mot. Il aimait cet endroit silencieux en faite. Quel endroit ?
Dans la pénombre il sentit un courant d’air frais. Minime certes mais présent. Quelque chose de froid dans la pièce sombre. Il s’approcha de ce froid.
Mais ce « froid » était plus proche que ce qu’il ne croyait. Il se prit « le froid en pleine figure ». Pourtant il ne grimaça pas. Il encaissa le coup assez violent dû a son élan sans broncher, enfin si quand même, ce n’est pas un de ses gladiateurs romain qui ne crie pas et qui affronte le fauve sans siller. Non lui il est humain (enfin normalement), et le choc lui arracha un cri aigu qui aurait pût très bien être celui d’une petite fille surprise de voir son père et sa mère euuuh …. Il toussota, ses pensées allaient bien loin aujourd’hui, sale pervers. Ses yeux commencèrent à s’habituer au noir impénétrable de l’endroit. Il mit sa main sur « le froid ». Sentant le contact glacé sous sa main. Il la retira vivement, elle avait eu l’effet d’une morsure sur lui. Une délicieuse morsure. Il comprit alors que c’était une vitre. Une vitre menant « dehors ». Dehors ? Tiens, ses rêves avaient donc un dehors ?
Il longea le rebord de la fenêtre en bois. Trouva la poignée. Il essaya pendant un long moment de trouver le mécanisme d’ouverture avant d’enfin le trouver. Ses mains froides semblaient avoir perdu toute habilité. Il se sentait comparable à un pianiste avec des moufles. L’air s’engouffra dans la fente, laissant valser une brise aussi glacée que la vitre.
L’homme ouvrit plus grand la fenêtre et se fut une bourrasque qui vint le déstabiliser. Il recula de quelques pas, et passa sa tête par la fenêtre, ses cheveux fouettant son visage en même temps que la danse du vent. Au loin il distinguait une petite lumière, vacillante. Une flamme fragile secouée par un doux manteau de vent. Et au pied de la fenêtre. Quelque chose qui ressemblait à … des rails. Des rails ? C’était peut être pour cela qu’il distinguait un quai informe. Un peu plus loin que les rails. Il referma la fenêtre violement. Pourquoi avait-il prit ce train ? Sa question n’eut pour réponse que le vide de son esprit. Si l’effet de l’amnésie avait eu sur June un effet désagréable, il agissait sur l’étrange homme comme une sensation de légèreté. Comme un vide passionnant, égalant celui du paradis.
Peut être était-ce pour cela que tout à l’heure, le moment où il avait remarqué le silence il s’était senti à l’aise. Peut être ou peut être pas. Toujours est il qu’il ne se rappelait de rien. Ni de la journée d’avant ni de son enfance. Vide, Néant, rien, nada, nothing.
Il se rassit sur la banquette. Car tout à l’heure, l’endroit où il était allongé était une banquette. Il n’aurait pu dire sa couleur. Sous ses fesses, il sentit un contact dur. Rectangle et dur. Il souleva ses fesses et pris l’objet. Il reconnut le contact d’une couverture en cuir. C’était un livre, il l’ouvrit et caressa les feuilles de son fin doigt. Il sentit l’odeur du papier. Il aimait cette odeur, entre le renfermé et l’odeur de l’encre. Cela sonnait comme un délice à ses narines. C’était tout simplement agréable. Il ne put voir le titre du livre, le noir ne le lui permettant pas. Tant pis, il verrait bien quand les lumières se rallumeront.
Il aurait bien voulu se lever, et aller voir dans les autres cabines les autres passagers, chercher de la compagnie. Mais il n’osait pas, ce n’était pas son genre de réveiller les autres en pleine nuit. Non, là il attendrait que le Train reprenne son chemin. Une ville comme ça, dont aucune personne ne se trouve sur le quai ne peut pas être le terminus d’un voyage. Non, dans quelques minutes le train reprendrait son trajet.
Il s’asseya convenablement et ferma ses yeux. Sa main eut le reflexe de venir chercher un petit objet rond dans sa poche. Tiens, un autre contact froid. Une chaine reliait cet objet rond et plat était froid. Il ouvrit els yeux. C’étai une montre, sa montre à gousset qui semblait être fait en argent. Il réussit à distinguer l’heure. Non, ce n’était pas l’heure. Les chiffres romains défiler. Comme des secondes. A reculons. Il faudra penser a l’emmener chez l’horloger se dit-il. Oui, au terminus, il arriverait sans doute dans une de ses grandes villes ou il trouverait un horloger. Qui réglera le compte à rebours de sa montre. En attendant, il ne savait pas quelle heure il était Autant rester dans sa cabine à attendre. De nouveau, il ferma les yeux, les sens aux aguets, mais a moitié endormi.



Dernière édition par Mad Hatter le Ven 29 Juin - 14:47, édité 2 fois

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MessageSujet: Re: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeSam 23 Juin - 18:27

Jeux D'Ombres.  602450278 20h-22h

Elle avait bougée. Comme engourdie Elle s'était étirée, soulevant les rues par la même occasion. Un tremblement de terre avait secoué Nulle Part par brusques saccades et une fissure s'était érigée tout près du Train. Fissure sur laquelle se dressait un Pont immense, aux marches branlantes et délabrées, s'élevant au dessus du vide comme une invitation funeste. Dans la nuit obscure, il était impossible de discerner ce qu'il y avait de l'autre côté...

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L'art de Spéculer sans jamais se lasser
Sun Hee
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MessageSujet: Re: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeLun 25 Juin - 11:30


Jeux D'Ombres.  602450278 20h-22h
Tel une Ombre je me faufile parmis vous

    "Réveille toi très chère. Réveille toi ma petite. Bienvenue chez toi mon enfant. Bienvenue à Nulle-Part."

Non elle ne veut pas. La jeune fille gémit tout en gardant les yeux fermés. Oui elle veut rester ici, dormir encore un petit peu. Elle se sent bien ici, comme après une longue nuit de sommeil qui a suivit un repas copieux. Elle a chaud, elle n’a pas faim, elle n’est pas fatiguée. Elle veut juste rester dans ce petit coin de paradis. L’adolescente ne s’est pas sentie aussi bien depuis… De stupeur elle ouvre les yeux. Elle a beau réfléchir elle n’arrive pas à mettre le doigt sur un même souvenir de bien être. Pourtant ce n’est pas la première fois qu’elle ressent cette sensation. Surement l’a-t-elle déjà vécu avec…. A-t-elle mère ? Un père ? Plus elle se pose des questions plus son esprit devient noir et embrumé. Elle se relève d’un coup et se prend une barre métallique dans le front. Elle pousse un petit cri et le choc la fait se recoucher immédiatement. Est-ce son lit ? Un lit superposé ? Ses yeux s’habituent peu à peu à la pénombre ambiante. Elle ne reconnait rien et pourtant, elle s’y sent… bien. Comme si elle avait toujours vécu ici.

La douleur passée, elle se redresse doucement afin de s’assoir sur la banquette. La position est très inconfortable mais c’est toujours mieux que de s’assoir parmi la poussière. En esquissant le mouvement, elle frôle un objet qui tombe au sol. La salle est peu éclairée et c’est à tâtons qu’elle le retrouve. Suivant les contours et le rapprochant de ses yeux, elle en déduit que c’est un sac et qu’il devait lui appartenir bien qu’il n’éveille aucun souvenir pour elle. Afin de remettre les choses au clair dans son esprit, elle se lève, attirée par la douce lumière blanche de la lune. On est la nuit, ça c’est certain. Elle s’accoude à la fenêtre et est attirée par cette lumière apaisante. Cette douce lumière lui permet d’observer le décor qui est posé devant elle. Une gare ou plutôt un quai. Un vieux quai. Il reste quelques sièges bleus pour attendre le train ainsi qu’un panneau d’affichage des horaires qui n’affiche rien. Du vert foncé se fond avec le gris des dalles. La végétation a reprit ses droits ici depuis un bon moment. Elle aime cette douceur et elle a comme un effet de « déjà vécu » comme si elle était déjà venue. Surement en rêve… Enfin comment savoir puise qu’elle ne sait rien. Peut être aimait elle la nuit ? Le plus dur c’est qu’elle n’en sait rien. Elle n’arrive pas à se rappeler qui elle était, ce qu’elle aimait… Le coup sur la tête lui aura peut être remit les idées en place. Elle commence par rechercher son identité. Tout être humain a une identité. Peut être n’est elle pas une humaine. Elle n’en sait plus rien. Elle ignore tout. Peut être que des objets familiers lui rappelleront une partie de son passé. L’adolescente devine comment elle est habillée. Elle suit les formes de ses habits. Bien elle est vêtue d’une courte robe de cocktail avec un dos nu. Espérons qu’elle n’ait pas froid. Ses chaussures sont de petites sandales avec des talons très fins. A en juger, les talons doivent faire dans les 10cms et sont donc aiguilles. La jeune femme s’étonne de n’avoir aucun mal à trouver son équilibre dessus. Comme si c’était inné qu’elle les avait toujours eut.

Son sac collé contre son flanc vibre. Elle sursaute. Fouillant à l’intérieur, elle observe le petit objet qui s’allume. La lumière, premièrement, l’aveugle si fort qu’elle en détourne le visage. Elle n’aime pas forcément la lumière préférant vraiment l’obscurité. Dans cet environnement elle se sent rassurée, hors de danger. Retournons au téléphone, sur l’écran se trouve un compte un rebours. Une sensation lui indique que ce n’est pas normal. Elle essaye de l’éteindre, aller dans le menu, enlever la batterie. Rien. Pourtant elle ne panique pas. Elle est toujours dans cette sensation de bien être ambiante. Au moins, le téléphone a arrêté de vibrer, elle le range dans son sac. Elle s’accoude à nouveau à la fenêtre, contemplant toujours en encore la douce lueur de la lune. Une vague de chaleur l’envahit subitement, sa respiration devient suffocante. La jeune femme ne peut rester ici. Elle veut aller dehors, sentir l’odeur de la ville. Elle en peut plus d’être enfermée. Elle ne se rappelle pas d’être claustrophobe. Oui mais en même temps elle ne se rappelle de rien. L’adolescente cherche d’abord à ouvrir la fenêtre. Rien n’y fait ! Elle recule de peur jusqu’à atteindre un mur qui s’ouvre lorsqu’il la sent. Elle se retourne vivement : une porte. Il y avait donc une porte ! Une issue de sortie ! Débouchant dans le couloir elle a deux choix, la droite ou la gauche. Son instinct la guide à droite, elle le suit sans broncher. Elle courre, ses talons résonnent dans tout le train. Elle s’en fiche, elle n’a pas peur. La seule chose qu’elle souhaite c’est de sortir. Respirer l’air. Tête baissée elle ne fait plus attention à ce qui l’entour jusqu’à ce qu’elle son visage s’enfonce dans la poitrine de quelqu’un. Levant le regard, elle distingue un homme qui la dépasse de pas mal de têtes.

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Dandy dangereusement dérangé
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MessageSujet: Re: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeMer 27 Juin - 9:32

Promenons nous dans les bois,
Pendant qu'le fou n'y est pas ♫




Le silence, juste le silence. Depuis combien de temps se tient-il ainsi ? Les yeux fermés ? Il n’en sait rien, strictement rien. Il ne sait pas non plus quelle il est.
D’ailleurs, en y repensant, c’est comme s’il n’y avait pas de notion de temps. C’en était presque effrayant. Mais apparemment l’Homme s’y plaisait. Etre à la frontière de la réalité et du rêve, sur ce fil sensible et fragile, séparant deux univers distincts. Enfin, Pour L’Homme, c’est un autre cas. La plupart de ses rêves finissent à devenir réalité, mais ça, c’est autre chose. Toujours est-il que cet Homme est dans un état second. Perdu dans les Méandres de son âme. Cet état second était pour lui quelque chose de magnifique, peut être un peu comme le summum de l’harmonie humaine, il n’en savait rien. Mais il se sentait léger. Il savait que quelque chose clochait dans ce train, mais il ne s’en sentait que plus léger. Oui, ce train était étrange. Le silence surnaturel, le train qui ne semblait pas vouloir démarrer. Il savait qu’il aurait beau espérer, le train ne démarrerait jamais. Mais c’est beau l’espoir. C’est la seule chose qu’il sait encore faire normalement. Il s’arrêta sur un mot. « Jamais . Il était étrange de parler d’un jamais tout en sachant qu’il n’y avait pas de temps, pas de notion de temps. Parallèle étrange. Mais à vrai dire, un personnage dans un milieu étrange, ça n’a rien de bien étonnant.
Au bout d’un certain moment, l’homme se mit à s’impatienter, attendre quelque chose qui n’arrive pas, on va dire que c’est très désagréable. Le silence bienfaisant était devenu étouffant. N’y tenant plus, il se leva. Et s’assis aussitôt. Le sol du train venait d’être légèrement secoué, mais il savait que cette infime vibration était le présage d’une autre, bien plus forte. Et l’Homme eut raison. Se fut une sorte de tremblement de terre. Une secousse affreusement violente qui suscita une délicieuse montée d’adrénaline chez lui. Il savait qu’il aimait le danger. Frôler la mort aurait été encore plus excitant mais il se contenterait juste de cette secousse pour son arrivée. Il se suffirait juste de cette peur, à faire crier les plus sensibles.
Les mains agrippées à la banquette, il entendit nettement les pierres se fendrent dehors, les roches s’écarter pour sans doute ouvrir une fissure plongeant dans les abimes de la terre.
Enfin, c’est ce qu’il supposait, et à vrai dire, il ne se trompait que très rarement.
Enfin, la secousse se termina, le sol cessa de vibrer et le calme revint. Comme avant
L’Homme secoua vivement la tête, tentant de remettre ses idées au clair, en vain. Etait-ce une hallucination ? Non ce n’était pas son genre de rêver de confondre rêve et réalité. Même si bien souvent ses rêves deviennent réalité, mais enfin ça, c’est une autre histoire vous dirais-je.
Son poult se calma, bien, ce tremblement devait certainement être un présage, quelqu’un ou quelque chose ne voulait pas qu’il reste dans le train. Soit, il allait partir. Mais après avoir fait un rapide tour des cabines, histoire de voir s’il était réellement seul.
Il se releva donc, chancela un peu puis rapidement se redressa, son allure redevint cette d’un noble, sa démarche se fit égale à celle d’un félin aux aguets. Bien il était redevenu lui. « Lui », un terme évasif pour décrire un personnage aussi étrange que décalé. Mais pourtant il redevint bien « lui », un sourire narquois au coin des lèvres. Fin prêt pour l’aventure, enfin pour l’esquisse d’aventure qui se profilait à l’horizon. Mais il allait faire en sorte que cette simple esquisse devienne une réelle œuvre d’art. Son sourire s’intensifia jusqu’à prendre la forme d’une banane. Voilà qu’il était fou donc ? Un fou et en plus, un fou déterminé.
Fabuleux. Il irait loin.
Il rassembla ses quelques affaires, et glissa le tout dans ses poches. Il ouvrit la porte avec une délicatesse presque féminine et se glissa dans le couloir.
Ses pas résonnèrent dans le silence, un pas souple et élastique qui le faisait se diriger avec une certaine aisance dans l’obscurité croissante du couloir.
Puis des Pas. Non, pas les siens, d’autres pas. Des pas qui ne lui appartenait pas. Des pas qui semblait courir vers lui.
Tiens, le train n’est pas si désert, donc pas si étrange. L’homme eu pour réflexe de se cacher dans l’embrasure d’une porte. Il serra et desserra ses poings, contrasta les muscles de ses bras. S’il devait y avoir une bagarre, il serait prêt.
N’entends plus le bruit des pas, il revint dans le couloir. Mais il sentit une présence non loin de lui. Et un choc brutal. L’homme recula sous cet impact, son chapeau tomba par terre en un bruit feutré.
L’homme saisit la chose entre ses mains. Machinalement sa main vint trouver le coup de son agresseur. Il plaqua violemment son agresseur contre le mur du couloir, et resserra sa poigne de fer.
Son Corps plaqué contre l’agresseur il sentit des formes sous lui. Tiens, une femme.
La lumière lunaire lui permit de discerner un visage, maquillé. Oui c’était bien une fille. Tout de suite il lâcha sa prise sur la gorge. Priant pour ne pas lui avoir fait de mal.
Il était vraiment fou, fou déterminé et violent.
Il s’excusa mille fois auprès de la fille.
Elle avait du ne pas faire attention et lui foncer dedans par mégarde.
L’homme s’en sentait encore plus pitoyable, il l’avait donc réellement pris pour un agresseur ?
Puis quelque chose s’alluma dans son cerveau. Une lueur infime. Du désir.
Ce qu’il avait entre les mains était bien une fille, avec de belles formes en plus. Mais bon, ça ce n’était pas pour tout de suite.
Il tendit sa main pour relever la jeune femme.
« Excusez-moi encore une fois, ce n’est pas dans mes habitudes de violenter des personnes. Surtout des filles, enfin, je suis vraiment navré. »
Il savait qu’il mentait, s’il avait eu ce réflexe, c’est qu’il l’avait eu avant. Il avait donc l’habitude de taper. La suite était vraie. Il éprouvait trop de respect pour pouvoir lever une main facilement contre une fille, il savait que jamais il ne soumirait une fille à ses désirs, à ses changements d’humeur. Trop de respect, trop de honte s’il leur faisait quelque chose.



S'il le fou y était
Il nous mangerait


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L'art de Spéculer sans jamais se lasser
Sun Hee
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MessageSujet: Re: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeMer 27 Juin - 19:04

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Jeux D'Ombres.  602450278 20h-22h
Tel une Ombre je me faufile parmis vous
Elle n’a pas le temps de réagir, déjà l’homme aux cheveux étrangement gris la plaque. Sa main compresse sa gorge si bien qu’elle suffoque. Son dos choque le mur avec force, elle a mal et a crier lorsqu’il l’a surprise. Elle a peur maintenant mais le regarde droit dans les yeux. Elle veut connaitre son sentiment lorsqu’il mettra fin à ses jours. Il ne semble rien ressentir au début jusqu’à ce que l’étonnement se fît une place. Son doux visage se tend et il sa main se glisse sur ses formes. Un rayon de lune éclaire le visage terrifié de l’adolescente. Comprenant son erreur, il la lâche immédiatement. La peur se fige sur son visage, une peur mêlée d’un peu de tendresse. Elle comprend qu’il s’en veut.

Elle lisse sa robe et ainsi se rend compte de la perte de son sac. Avec le choc, il est tombé à terre. Doucement elle se penche pour le ramasser. C’est à ce moment qu’elle se rend vraiment compte de sa souplesse. Se redressant elle croise le regard de l’homme. Mince, elle aurait dut faire plus attention, elle est en robe de soirée après tout. Il la désire, cela ce voit et la flatte. Elle n’a plus peur de lui mais elle est mal à l’aise. Tel en gentleman, il cache ses émotions et s’excuse poliment.

    « Excusez-moi encore une fois, ce n’est pas dans mes habitudes de violenter des personnes. Surtout des filles, enfin, je suis vraiment navré. »


Sa façon de parler est charmante mais elle se sent un poil rabaissée. Jamais elle n’aurait sut parler de cette manière. Mais pourtant, il la vouvoyer, il la respect et elle le remercie pour ça. Jamais elle n’aurait accepter de se faire tutoyer par un étranger. Pour toute réponse elle sourit, incapable de sortir un mot. Sa timidité, toujours la même. Enfin… Etait elle aussi timide avant ? Avant quoi d’ailleurs… Ce passé qui fuit l’énerve. Elle réalise que c’est une chance aussi. Une chance de devenir quelqu’un d’autre. Même si ses défauts resteront toujours, elle peut changer un peu. Changer… Ce mot semble si simple mais il est si dur à réaliser. Deux consonnes pour une si dure action.

Le silence s’éternise. Elle ne se sent pas à sa place. Sa robe l’empêche d’être naturelle. Elle ne devait pas vraiment aimer les robes. Pourtant, elle veut lui parler. Il sa seule rencontre, son seul lien avec le monde réel car ceci ressemble plus à un de ses nombreux rêves. Elle sait que ce n’en est pas un car dans un rêve on ne cri pas. Là elle l’a fait. Elle se rattache à cela, ce n’est pas un rêve et elle peut donc contrôler ses mouvements. Rapidement, elle tire sur sa robe qu’elle trouve trop courte mais son décolté devient plus profond alors elle remonte sa robe revenant ainsi à la position initiale. Depuis qu’il l’a lâché elle garde les yeux rivés sur le sol. Elle n’a dit mot depuis son arrivée ici. Est-elle muette ? Elle n’en peut plus de ce silence, il faut qu’elle dise un mot. Prendre son courage à deux mains. Ce n’est pas si dur quand même que d’adresser la parole à un inconnu qui est dans la même galère qu’elle. La jeune femme respire profondément. Elle va lui parler et elle espère qu’il lui réponde ou qu’il relance la conversation.

    « Tu… Tu… Tu… »


Mince voilà qu’elle bégaya. Elle porte vivement ses mains à ses joues qu’elle sent rougir. Elle n’est pas une poltronne. Que va-t-il lui faire après tout ? Il ne la connait pas et il est coincé ici avec elle alors autant le faire. Parle mon dieu ! Parle. Ce silence est insoutenable. Un petit vent la fait trembler. Elle est décidée, elle va y arriver maintenant. Fermant les yeux elle essaye de poser une phrase convenable.

    « Vous êtes ici depuis longtemps ? »


Ca y est ! Elle a réussit ! Ses yeux se sont ouverts immédiatement et un sourire est apparut. Le silence a été rompu et sa timidité déjouée. Elle est heureuse, elle a dépassé sa peur. Le silence n’y sera plus maintenant. Elle commence à avoir froid finalement mais elle a chaud au cœur. Quelle idiote, pourquoi ne prend elle pas un gilet quand elle sort ? Sa peau se contracte au contact du vent mais tant pis. Elle prendra sur elle, elle s’assumera. Et soudain elle se rend compte de la débilité de sa phrase. Elle rougit. Elle est nulle à ce jeu, elle espère que lui sera meilleur.


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MessageSujet: Re: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeVen 29 Juin - 13:35

Jeux D'Ombres.  602450278 20h/22h00
« Le monde est si vide et sans amour quand il n'y a plus personne pour hurler votre nom et vous rappeler très fort à la maison. »


Elle navigue entre la conscience et le rêve mais elle sent que quelque chose est différent, elle est bien dans son océan. Une partie d'elle s'est inquiétée de se sentir partir comme ça, à croire que c'est habituel. Elle fronce doucement les sourcils dans son sommeil et resserre ses poings sur les manches de l'épaisse veste dans laquelle elle est blottie. Quelque chose la tracasse venant briser la sérénité de son refuge. Pourquoi est-elle persuadée que le brouillard qui l'enveloppe chaleureusement est habituel ? Elle ne se rappelle pas mais met ça sur le compte de la semi-réalité dans laquelle elle erre encore. Il fait chaud, elle est bien. Elle sent le poids de son hoodie sur elle, ça lui fait penser à des bras, comme si quelqu'un la serrait fort fort pour la garder en sécurité. C'est étrange, elle se sent encore fatiguée. Alors elle n'hésite pas à laisser venir le sommeil une nouvelle fois. Un petit soupir s'échappe de ses lèvres un peu trop sèches et le brouillard s'abat sur elle. Elle est repartie dans son océan de douceur et de chaleur.

Et soudain, des pas. Des bruits. Des éclats de voix. Un bruit sourd.

Elle fronce les sourcils et rabat la capuche trois fois trop large sur son visage, dans l'espoir d'étouffer les bruits qui la dérangent. Mais il est trop tard, son havre de paix est brisé. Elle soupire d'agacement et se recroqueville un peu plus sur elle-même. Une des oreilles de lapin qui orne la capuche de son hoodie lui glisse sur le visage. Surprise, elle sursaute violemment et se redresse, les yeux écarquillés. Ce n'est qu'après quelques secondes qu'elle comprend ce qu'il s'est passé. C'est étrange, elle ne se rappelait pas que son hoodie avait des oreilles de lapin. D'ailleurs..
Elle ne se rappelle de rien.

C'est le trou, le gouffre, l'absence totale de souvenirs. De son nom jusqu'à la raison de sa présence dans ce wagon de vieux train visiblement oublié. Elle a tout oublié. Prise de nausée, elle ramène ses jambes contre sa poitrine et noue ses bras autour de ses genoux. Les murs semblent se refermer sur elle et toute la chaleur qui la berçait quelques instants plutôt s'est brutalement évaporée. Plus que tout, plus que la peur, elle se sent terriblement seule et abandonnée, si faible et désemparée. Ses yeux suppliants cherchent une silhouette, quelqu'un, n'importe qui, sur qui elle pourrait se reposer. Mais il n'y a rien, personne. Elle sent les sanglots monter en elle et avant même de pouvoir les contrôler, les larmes se mettent à rouler doucement sur ses joues. Elle enfouie son nez dans la manche de son hoodie et laisse la douce odeur de violette la bercer. C'est rassurant .. ça l'a sûrement toujours été puisque c'est là qu'elle a été chercher son réconfort. Quelques secondes s'écoulent sans qu'elle ne bouge d'un millimètre. Elle continue de regarder ce qu'elle peut voir dans son champ de vision en respirant doucement dans le creux de son bras. Rapidement, elle remarque une pointe de couleur qui n'est pas là pour lui déplaire. Au contraire, même. Du violet. Ses cheveux sont violets, longs et violets. Ca lui met un peu de baume au coeur et elle finit par se redresser.

Ce wagon est sombre, vide, froid. Il n'est pas pour elle, ça lui semble évident. Pourquoi, par contre, elle ne saurait l'expliquer. Elle jette un rapide coup d'oeil par la fenêtre, juste assez long pour lui apprendre que dehors, il fait aussi sombre. Cet endroit est-il totalement vide ? Alors qu'elle sent une bouffée d'angoisse élire domicile dans le creux de son ventre, elle se souvient. Elle se rappelle des bruits qui l'ont réveillée. Il y a des gens dans ce train !

C'est ainsi qu'elle s'élance, bondit hors de la banquette. La rapidité de son mouvement lui donne le tournis et la nausée. Elle se sent encore plus faible, plus fatiguée comme si son corps pesait le triple de son vrai poids. C'est décidé, elle ne prendra pas le risque de courir puisque de toutes façons, elle tient à peine sur ses jambes. Elle jette un regard derrière elle. La profondeur du couloir dans son dos est inquiétante alors elle décide de se mettre en route le plus vite possible.

Le regard rivé droit devant elle tout en tenant les pans de son hoodie trois fois trop large tout contre elle, elle marche de la façon la plus assurée possible. Il lui semble que les ténèbres qu'elle essaie désespéremment de quitter ne cessent de tendre les bras vers elle pour essayer de l'aspirer et de la faire disparaître dans leur froideur. Mais elle est persuadée qu'elle n'a pas rêvé, qu'elle a bien entendu des bruits et elle se raccroche à cette idée autant qu'aux seules tâches de couleurs qu'elle aperçoit sur son chemin, le rouge des banquettes, le violet de ses cheveux .. Le bruit de ses pas s'accélère, elle n'a qu'une hâte, se sortir de cet endroit mort, trouver la vie, s'y accrocher et ne plus la lâcher. Et s'en même s'en rendre compte, elle finit par courir. Rapidement, elle est à bout de souffle, mais il est hors de question de lâcher prise. Elle visualise mentalement des mains tendues dans son dos, essayant de l'agripper, de la griffer, des mains à la fois solides et brumeuses, comme des ombres. La peur explose en elle. Si seulement elle savait où elle était !
Elle ouvre une énième porte de fin de wagon. Sa vision se remplit de tâches de couleurs provoquées par autre chose que ses cheveux ou que cet horrible rouge éclatant. Deux personnes se tiennent devant elle, une homme, une jeune femme. Elle a à peine le temps de freiner avant de cogner de plein fouet l'homme qui est le plus proche d'elle. La peur qui semblait lui courir après la rattrape d'un coup et les larmes se remettent à couler brusquement sur son visage. Paniquée, elle s'agrippe à la première chose qu'elle trouve, à savoir le bras de l'homme.

Sa vision se trouble, son souffle est tellement irrégulier et court qu'elle a l'impression de manquer d'air et de suffoquer, sans parler des tremblements dans ses jambes. Mais malgré toute la faiblesse qui semble refermer ses bras sur elle, elle reste accrochée de toutes ses forces à l'homme, en pleurs et bien trop terrorisée pour le lâcher.

Dandy dangereusement dérangé
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MessageSujet: Re: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeVen 29 Juin - 14:45

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Deux Filles que Pour Moi


« Tu… Tu… Tu… »

Shocked.
C’est le premier Mot qui vint à l’esprit de l’Homme. Juste un petit Mot pour décrire son hébétude fasse à ce pronom utilisé. Il se prépare à entrer dans une colère inqualifiable quand la jeune fille se reprend :

« Vous êtes ici depuis longtemps ? »

Il ne peut s’empêcher de lâcher un soupir de soulagement. Cette jeune fille connaissait heureusement les principes d’une bonne éducation. C’était déjà ça, il ne se trouvait pas face à un babouin qui se chatouillait l’arrière train en ricanant. Un sourire se figea sur son visage, en effet il avait de bien étranges pensées aujourd’hui.
N’empêche, ce n’était pas une manière de le tutoyer ainsi, en plus, elle l’avait prononcé plusieurs fois. Combien de fois déjà ? Trois, trois c’est beaucoup trop.
Ah, ces jeunes allaient donc le faire mourir par leur manque d’éducation.
Il se rendit compte du silence. Fallait peut-être qu’il réponde à sa question non ?
C’était quoi déjà la Question ? Ah oui, si il était ici depuis longtemps. Quelque question idiote. Il aurait voulu le dire à la jeune fille, mais il savait qu’elle avait eu du mal a articuler une phrase. Autant ne pas la traiter d’idiote. Il allait faire un effort.
Son sourire disparu de son visage. Tiens, il vient de réaliser que cette question n’est pas si idiote. En faite, il n’a pas la réponse. Dans son esprit c’est vide. Sans doute l’âge. Il ne se sent pas spécialement vieux mais par rapport à la jeune fille a la crinière rousse, il se sent évidemment plus âgé. Mais, la perte de mémoire, c’est étrange non ? Ah, il sait. Il a sans doute abusé d’une boisson alcoolisé la veille, ça lui fait souvent ça après une cuite non ? Non ? De nouveau il est incapable de répondre à sa question silencieuse.
Bon, bah tant pis, il ne va plus boire comme ça puis voilà.
Il regarde la jeune fille, elle est mal à l’aise, ça se voit. Sa façon de se tenir, ses propos. Oui elle est mal à l’aise. Ou a-t-elle peur ?
Il n’en sait rien, mais il lui ment. Histoire de la rassurer.

« Le train s’est arrêté il y a moins d’un quart d’heure. J’ai du m’endormir et ne pas entendre la sonnerie de fin voyez vous ? Je pense qu’il est de même pour vous.

Vu l’état de ses cheveux, sa tenue avec quelques plis malvenus, c’est sûr, elle a dût dormir.

Nous sommes partis de notre lieu de départ il y a une petite heure, je peux donc vous annoncer que je suis là depuis … environ deux heures. Après longtemps ? Tout dépends de votre notion de ce mot là, de « Longtemps ».

Il se sentit mal à l’aise lui aussi. Il lui avait parlé trop … hautainement ? Oui, c’était le mot. Au lieu de la réconforter comme il aurait fallu il n’avait fait que de renforcer sa sublime supériorité. Tant pis pour elle.
Son Sourire éclaira de nouveau son visage.
Il regarda autour de lui, puis reporta son intention sur la fille. Encore une fois, quelque chose vint perturber le « quotidien » paisible de l’homme. Des pas, encore une fois le bruit d’une course sauvage, dans son dos. Ah, après la perte de mémoire voilà qu’il entend des bruits. Est-ce une quelconque herbe qui le fait avoir des hallucinations ? Ca se pourrait bien. Non ?
De nouveau pas de réponse. Oui, il avait bien un problème de mémoire. Il en vint à se demander si comme la montre, il trouverait son horloger pour régler cette défaillance au niveau de sa tête. Encore ce sourire sur ses lèvres.
Il regarde Ombre. Elle semble avoir aussi entendu la course effréné que quelqu’un menait derrière lui.
Comme quelques instants plus tôt une masse l’heurte de plein fouet. Il a le reflexe d’écarter la rouquine avant de s’écraser sur le sol et de faire une magnifique galipette. De nouveau, c’est un reflexe. Il sent une main crispée sur sa manche. Il sent sa main glisser dans sa poche et en ressortir une lame, tranchante.
Durant l’élan de son bras libre, il voit que ce n’est pas encore une fois un agresseur monstrueux. Mais une petite fille, il sait qu’il ne peut pas stopper l’élan pris. Alors il lâche le couteau, qui s’en va tel une flèche vers la fin du couloir. Se figeant dans une porte.
Il secoue son bras. Cette petite va lui faire mal a force de s’agripper comme une sangsue à lui. Il avait vraiment l’air d’un abruti a désespérément secoué son bras.
Alors il s’arrêta. Il regarda la fille. Elle n’était pas si petite que ça en faite. A la lueur de la lune il ne lui donnait pas plus de 18 ans, mais pas moins de 15.
Un sourire éclaircit son visage, on ne touche pas à cette chaire là, c’est sûr, elle est pas légale.
Il se releva et commença à marcher vers la porte. Il n’allait pas quand même laisser une telle arme à la portée d’enfants. C’est beaucoup trop dangereux. D’un geste fluide il enlève la lame de la porte. Il regarde l’entaille faite par le couteau. Mince. Elle était profonde. Tant pis, c’est pas son train. Il s’approcha de la fenêtre et examina la lame. Une très belle lame, brillante et tranchante, une belle arme. Mais … avec du sang dessus. Du sang qui avait séché avant de se craquelé. Il sentit de nouveau le poids sur son bras. La petite était toujours là, suspendue.
Il rangea le couteau dans sa poche, il ne tenait pas à ce qu’une des deux filles le voit. Il toussota l’air gêné, puis traina la petite aux cheveux étrangement violet vers la rouquine. Il éprouvait une forte envie de protéger la petite aux cheveux violets. Elle lui semblait si ... fragile ? Oui, c'était pourtant le mot. Il avait l'impression que la morsure du froid la briserait.
Il adressa un sourire à la rouquine.

« Je pense qu’elle aussi à raté l’heure d’arrivée. »


Dernière édition par Mad Hatter le Mar 3 Juil - 6:40, édité 1 fois

Disparu au coin d'une rue
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MessageSujet: Re: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeDim 1 Juil - 18:58


Jeux D'Ombres.  602450278 20-22 heures
Il Parait que c'est une dure tension psychologique que de se chercher durant l'adolescence.
Est-ce que c'est pire quand on ne sait rien du tout y compris son prénom ?


La musique avait cessée. Les voix crystalines n'étaient plus. Le doux son des violons ne résonnait plus dans ses oreilles. Tout était noir, vide, silencieux comme du néant. Il ouvrit lentement les yeux, comme si les ouvrir trop vite abimerait ses pupilles, prenant soin de ne pas les ouvrir en grand, au cas ou la lumière l'aveuglerait. Mais aucune lumière ne l'aveugla. Il faisait noir. L'endroit était inconnu, cela ressemblait vaguement a la cabine d'un train. Il se leva, se dirigeant vers la fenêtre de la fameuse cabine, faisant tomber quelque chose. Il fonça les sourcils et tourna vivement la tête. Un baladeur. Il ramassa l'objet. Ipod. Il aimait la musique ? Pourquoi cette information ne lui semblait-elle pas familière ? Il appuya sur la touche centrale mais ce dernier refusa de lui dévoiler sa playlist en cours. Plus de batterie ? Possible. Il se rappellait vaguement une musique douce, avec des voix de ce qui semblait êtres des enfants. Ce genre de chants lui semblait familiers. Il se racla la gorge, mal réveillé, et n'ayant pas la moindre envie de rélféchir.

Il se dirigea donc vers la fenêtre, appercevant un quai. Est-ce qu'il était dans un train de nuit ? Il tendis l'oreille. Aucun ronflement, rien. Il avait raté l'arrêt ? Etait-il le seul a ne pas être descendu du train ? Il écarquilla les yeux et se colla a la vitre quand une lumière blanche se propagea et semblait venir de la banquette. Il se retourna et fut ébloui par son Ipod, dont l'écran était innondé de chiffres qui bougeaient. Il écarquilla les yeux. Mais que faisait-il ? Il chercha desespérement si son appareil avait déjà bugé ansi. Mais rien. Le vide total. Il se désintéressa de son baladeur, n'en tirant rien pour se retourner vers la vitre qui laissait passer les rayons de la lune, lui offrant un peu de lumière. Il sursauta, se retrouvant nez à nez avec le reflet d'un inconnu et fit volte-face, le coeur a bord des lèvres, pour se retrouver en face de... De la porte.

Un air surpris s'installa sur le visage du jeune homme, crispant ses traits. Lentement mais surement, il se retourna afin de voir si le reflet était toujours la. Affirmatif. Le coeur gros, il tendit la main et la posa sur la joue. Son double, installé dans la fenêtre, légèrement translucide, fit de même. Son poult accéléra alors que le reflet fit de même. Crescendo fema les yeux, les serrant très fort. C'était un.. un... son reflet ? C'était dur. Dur de se dire que ce jeune homme était lui. Il ne se ressemblait pas. Après réflexion, il ne savait même pas à quoi il ressemblait. Il n'avait aucun souvenir d'être brun-roux, aucun souvenir d'avoir les yeux bleus. Il ne se rappellait pas non plus avoir un jour porté ce pull, avoir revêtut ce pantalon. Sa respiration accéléra elle aussi, les larmes lui montère aux yeux alors qu'une horrible crise d'angoisse le prenait. Ses jambes ne semblaient plus pouvoir le soutenir, aussi, se retrouva-t-il par terre en moins de temps qu'il ne le fallait pour le dire. Tant bien que mal, il se calma malgré les spasmes et frissons qui le prenaient et qui ne semblaient pas vouloir le quitter.

Il décida de se lever, sortant avec hâte de son compartiment fourrant son ipod dans sa poche de pantalon au passage. Ses chaussures noires claquaient sur le sol du couloir du train tandis que le jeune homme regardaient dans les autres cabines du véhicule afin de savoir si d'autres personnes étaient présentes. Personne n'était la. Il commençait vraiment a croire qu'il était resté dans le train et qu'il avait raté le terminus ! Des voix attirèrent son attention dans une cabine proche de la sienne. Il fourra ses mains dans ses poches, et ses dernières rentrèrent en collision avec une sorte de petit carton carré. Il en sortit un paquet de cigarettes. Il fumait ? Ou peut-être n'était-ce pas à lui ? Un briquet. Bon, ben il devait bel et bien fumer. Des feuilles de partitions vierges et un petit crayon à papier. Est-ce qu'il aimait la musique ? Un Ipod, des partitions ? Il aimait la musique, évidemment.

Il remit le tout dans ses poches et continua sa progression dans le couloir, s'arrêtant devant le compartiment d'ou venait les bruits. En effets, il y avait trois personnes, dont une fille rousse, presque plus que lui, une fille assez jeune, aux cheveux violets – toutes deux semblaient être dans ses âges a en juger leur apparence et son reflet dans la vitre tout à l'heure – et un homme beaucoup plus vieux, aux cheveux gris. Il entama un pas pour les rejoindre, mais le laissa en suspens. Peut-être qu'ils savaient ou il se trouvait, mais quelque chose l'empêchait d'aller vers eux. Il ne les connaissait pas et ne voulait pas les déranger. Il prit une profonde inspiration, se demandant toujours ce qu'il était censé faire, mais son Ipod tombant de sa poche et attirant les regards des trois occupants de la cabine ne lui laissa pas le temps de réfléchir plus longtemps.

L'art de Spéculer sans jamais se lasser
Sun Hee
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MessageSujet: Re: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeLun 2 Juil - 22:19

    Spoiler:



Jeux D'Ombres.  602450278 20h-22h
Tel une Ombre je me faufile parmis vous
Le silence s’est posé, à nouveau. Ce n’est pas un silence inquiétant en soit car elle n’a pas peur. Elle se sent rassurée ici. Il réfléchit, elle grelotte. Puis soudain, la voix claire et mature de l’homme se fait entendre. Brisant le silence. Ce son fait sursauter la jeune femme, elle ne s’y attendait pas du tout, elle regardait la lune.
    « Le train s’est arrêté il y a moins d’un quart d’heure. J’ai du m’endormir et ne pas entendre la sonnerie de fin voyez vous ? Je pense qu’il est de même pour vous. » Avait il dit

Elle le regarde intensément. Était-il réveillé à l’arrêt du train ? Si non comment peut il savoir que cela fait moins de quinze minutes qu’ils sont arrêtés. Il avait parlé comme quelqu’un qui sait tout. Ce qui ne plut pas l’adolescente qui ne se prend pas comme une enfant, loin de là. La maturité s’acquière à différents âge. Qui est-il pour se croire supérieur ? Lui qui l’avait sauvagement agressée. Et pourtant, il y a quelque chose qui s’émane de lui et qui donne confiance. En sa présence, elle se sent rassurée. Peut être est-ce dut au faite qu’il est le seul lien humain qu’elle a. Il continue sur sa lancée.
    « Nous sommes partis de notre lieu de départ il y a une petite heure, je peux donc vous annoncer que je suis là depuis … environ deux heures. Après longtemps ? Tout dépend de votre notion de ce mot là, de « Longtemps ». »

La jeune femme tique et son sourcil s’arque. Elle est donc la seule a avoir perdu la mémoire. Elle serait curieuse de savoir d’où ils sont partis. Elle jette un coup d’œil autour d’elle. L’environnement ne ressemble pas du tout à un endroit d’où vient d’arriver le train. Ce dernier semble poser ici depuis une éternité. Maintenant elle doute. Elle doute complètement de ce personnage. Il lui ment, il en sait plus qu’elle. Elle va faire tomber son masque juste une question suffit : d’où sommes nous partis. Fière d’elle, elle sourit. Elle a dépassé le maître. Elle s’apprêtait à lui répondre lorsque des pas de course résonnent. Intriguée, elle détache son regard de celui de l’homme pour le fixer sur la porte. Qu’est ce que ça encore ? Un autre être humain ? Autre chose ? Étonnamment, elle s’attend à voir n’importe quoi ici. Elle sait que ce ne devrait pas l’être mais elle sent qu’elle est déjà venue. Dans une autre vie ? En rêve ? Elle n’arrive pas à mettre le doigt dessus, pas étonnant avec un trou noir dans la mémoire.
Le tout ne prend que quelques secondes. Quelqu’un ou quelque chose heurte l’homme qui protège la jeune rousse avant de tomber à terre. A peine relevé que la fille -oui ce n’était pas une chose mais bien une fille aux… Cheveux violets !- qui l’a bousculé s’accroche à lui. Ombre se révolte inconsciemment. C’est son protecteur ! Elle l’a trouvé en premier ! Et puis, elle n’a pas besoin de lui après tout. Cette idée se renforce lorsque cheveux gris sort un couteau de sa poche, l’objet –finalement- se plante dans le couloir. Elle les observe tant dis qu’il l’observe. Elle ne voit pas le regard malsain qu’il a porté sur elle lorsqu’elle s’est baissée. L’adolescente ne veut plus de lui. Il est dangereux. Il traine donc la fille pour prendre son couteau et le faisant jouer avec la lumière, les deux distinguent des trainées de sangs dessus. La jeune femme est sure ! Il est dangereux, elle ne restera pas plus longtemps avec lui. Sauf si cela fait partit de son plan. Il joue avec elles. Que va-t-il leur faire ? Est-elle vierge ? Elle espère que non, ça lui évitera de trop souffrir. Il revient dans le wagon avec la fille. Il n’a pas dut faire attention au visage effrayé de la rousse, normale elle l’a vite masqué en réalisant qu’elle ne pouvait partir sans l’autre fille. Ce ne serait pas correct.
Elle l’entend tousser et elle sursaute. Elle est complètement effrayée par cet homme maintenant, dire qu’avant elle ressentait de la fraternité pour lui. Comme si c’était un frère qui la protégeait. Maintenant elle doit fuir pour sauver sa vie. En attendant elle ne doit plus rien faire transparaitre. Il sourit, elle a peur de son sourire comme celui du chat dans Alice aux Pays des merveilles. Le sourire du chat est apparut dans son esprit, sans raison. Peut être a-t-elle été traumatisée par lui dans son enfance.
    « Je pense qu’elle aussi à raté l’heure d’arrivée. »

La voix de cheveux gris raisonne, et l’adolescente fait un effort pour ne pas trembler. Elle sourit à son tour. Jouer un rôle ne doit pas être si dur.
    « Oui, surement. Sa voix se raffermie à mesure qu’elle complète le silence. D’ailleurs vous souvenez vous d’où vous êtes partit ? «

Elle ne lui laisse pas le temps de répondre, non, non trop facile. Elle s’approche aussi doucement qu’un félin de la jeune femme aux cheveux violets. Doucement elle murmure.
    « Dis moi, petite puce, c’est quoi ton prénom ? »

Sa maternité a prit le dessus. Elle protégera la fille jusque la mort maintenant. C’est comme sa fille ou plutôt sa sœur. La petite plonge encore plus fort sa tête dans le bras de l’homme, elle est trop effrayée pour répondre. Inconsciemment, L’adolescente Rousse chantonne une berceuse. Petit à petit sa voix s’intensifie avant de raisonner dans le train. Elle ignorait ce talent et est fière de lui. Sa voix cristalline n’a put laisser la petite dans la peur, elle en est convaincu et elle n’a plus besoin de chanter, elle le sait. Mais elle ne peut pas. Elle s’enivre de ce bonheur. Elle veut chanter, encore et encore. Faire entendre au monde sa sublime voix. Ce don dont elle est fier. Le monde s’efface, elle esquisse quelques pas, enivrée, et sort pour faire entendre à la lune sa voix. Au passage elle aperçoit un jeune homme posé juste devant la cabine. Elle n’y prend pas garde. Le monde disparait pour elle, son seul but est de sortir de ce train.Le froid mord plus voracement sa peau, elle n’y prend pas garde. Doucement, elle descend du quai, sur les rails.


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MessageSujet: Re: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeMer 4 Juil - 23:21

Alors qu'il agite son bras dans tous les sens pour lui faire lâcher prise, elle pousse des petits cris de surprise entrecoupés à cause des soubresauts qui la secouent. Le rendu est tellement cocasse qu'elle pourrait facilement en rire si elle n'était pas si terrifiée. Elle ne desserre pas sa prise, gardant le bras de l'homme étroitement pressé contre elle. Elle assiste en première loge au réflexe qui pousse son nouveau pilier à lancer un couteau contre la porte par laquelle elle vient de débouler. Machinalement, elle comprend qu'elle n'a que deux choix possibles. Elle peut décider d'avoir peur de cette lame, peur de cet homme si grand et si droit, et le lâcher. Elle peut aussi choisir de penser qu'il a fait ça parce qu'il a cru voir quelque chose par le hublot poussiéreux de la porte. Après tout, si elle a couru si vite, c'est parce qu'elle était poursuivie. D'ailleurs, son souffle ne s'est toujours pas calmé, elle a la tête qui tourne et des tâches de couleurs dans ses yeux, tâches qui n'ont cette fois rien à voir avec sa tignasse violette. Elle a peur de lâcher prise et la morsure qui lui noue brusquement les entrailles lui laisse un arrière goût de.. d'habitude. Elle repense au moment où elle s'est réveillée, un peu plus tôt, et où elle a eu peur de ne pas être en train de dormir, mais de faire un malaise. Voilà au moins une trace de sa vie à laquelle elle peut se raccrocher.

Elle ferme les yeux de toutes ses forces et se blottit contre son nouveau protecteur. Elle a fait son choix. Et de toutes façons, elle a l'impression que si elle le lâche, elle s'écroulera de tout son poids. Et le sol n'a pas l'air très accueillant. Alors elle va plutôt se concentrer sur sa respiration, sur la sensation de faiblesse qui fait peser son corps. Il y a du mouvement. L'homme s'est mis à marcher. Elle le sent contre elle. Elle se concentre sur tous les muscles qu'elle sent se mettre en mouvement et petit à petit, doucement, elle reprend son souffle, ses jambes ne sont plus aussi lourdes et il semblerait bien qu'elle ne tremble plus.

En rouvrant les yeux, elle se retrouve face à une jeune femme, plus qu'une adolescente, en tenue de soirée, arborant une chevelure de compétition d'un roux flamboyant. Elle semble décalée dans l'univers poussiéreux, sombre et presque agonisant de ce train. Un sourire vient étirer les lèvres délicatement rosée de la jeune femme. Dans ses talons et sa robe, elle illumine littéralement l'endroit sordide et sa beauté donnerait envie à n'importe qui d'en savoir plus sur elle. D'avoir son numéro de téléphone, même. Leurs regards se croisent et la jeune femme prend la parole, avec douceur, le regard sincèrement inquiet.

    « Dis moi, petite puce, c’est quoi ton prénom ? »


Le surnom la fait sourire. Puis elle finit par se demander si elle est réellement quelqu'un à qui le « petite puce » pourrait aller. Quel âge a t-elle ? 13 ans ? 20 ans ? Ici, blottie contre son protecteur, elle paraît si petite. Pour avoir senti son corps sous l'effort, elle se fait fragile et frêle. Mais les apparences peuvent être trompeuses, non ? Puis vient la question de son prénom. Le poids d'une vie qu'elle a totalement oublié pèse de nouveau lourdement sur ses épaules. Comment on peut perdre tous ses souvenirs et ne pas devenir fou ? Elle était toujours elle, ou plutôt, il lui semblait qu'elle était quelqu'un de .. d'équilibré. Elle avait des réflexes, une capacité de raisonnement, des pensées, des avis .. et tout ce qui lui était arrivé et qui avait fait qu'elle gagne tout ce qui ferait sa personnalité s'était envolé, disparu et peut-être même perdu à jamais.

Mais elle sait déjà qu'elle a perdu la mémoire. Elle décide que ce n'est pas plus utile que ça de s'apitoyer une nouvelle fois dessus. Alors elle dégage doucement son visage du bras de son étranger, encore enivrée de l'odeur de ce dernier, discrète, distinguée et un brin relevée, prête à répondre à la question de la belle jeune fille, celle-ci se met à chanter. D'abord surprise, elle jette un regard vers le visage de l'homme auquel elle se tient, curieuse de voir sa réaction. Avec ses longs cheveux, sa carrure droite et son regard perçant, il a la fière allure de quelqu'un d'important. Elle voit la cicatrice qui lui barre le visage et choisit de s'en désoler, osant à peine imaginer la douleur qu'a dû causer une blessure capable de laisser une telle marque. La voix de la rouquine continue de tinter dans ses oreilles et elle apprécie ce petit bonheur simple, laissant les notes vibrer dans son corps. C'est décidément une très bonne chanteuse.. Mais une chanteuse partie maintenant.

Surprise par la sortie toute en douceur et dans les règles de l'art de la seule autre fille du train, elle tourne de nouveau la tête vers son « ami ». Elle ne trouve rien à lui dire et se contente juste de plonger ses yeux dans ceux d'un vert flamboyant de l'homme auquel elle s'agrippe toujours.

    « Bonjour. »


Elle brise le silence la première. Sa voix lui semble étrangère mais agréable. Elle aime bien le côté.. pétillant, les accents de malice, la note taquine qui traîne derrière les sonorités. Elle sourit une nouvelle fois, sans lâcher du regard celui de son lanceur de couteau professionnel. La fatigue, bien que présente, lui semble maintenant lointaine.


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MessageSujet: Re: Jeux D'Ombres.    Jeux D'Ombres.  Icon_minitimeSam 7 Juil - 13:51





Je suis dans un train ou des filles aux cheveux colorés s'accrochent a des mecs séniles qui lancent des couteaux et ou des rousses de votre âge parlent comme une mère aux autres filles du même âge.

J'ai le droit d'être inquiet ?

Il devait garder son calme, tout se passerait bien, mais oui bien sur, il ne savait pas qui il était, ou il était et voilà que des mecs se mettaient a lui jeter des couteaux dessus et que chacune des personnes présentes n'avait pas l'air de savoir plus que lui ou ils avaient atterri. Ils bavardaient, ou plutôt débattaient de l’horaire a laquelle ils étaient arrivés et Crescendo commençait de plus en plus à avoir peur d'eux. Enfin plutôt du mec. La fille aux cheveux violets était accroché a lui et ne semblait pas vouloir le lâcher même si il était clair que cet homme n'avait pas toute sa tête.

La fille aux cheveux roux lui demanda comment elle s’appelait mais celle-ci ne daigna pas répondre, complètement terrorisée, on ne sait pourquoi. Crescendo avait un air nonchalant, appuyé contre le mur et attendait que ça se passe. Il avait décidé de ne pas faire attention au couteau. Il était sur que les psychopathes voulaient faire encore plus de mal a leur victime si celle-ci avait peur. Les yeux de Crescendo sondèrent l'homme en face de lui. Mais était-il vraiment un psychopathe ? Peut-être était-il seulement amateur d'armes blanches, qui sait ? Ouais, bref. Fallait quand même pas être sain d'esprit pour lancer des couteaux comme ça dans les trains ! Ces endroits grouillaient de monde en général ! Enfin, il pensait. Car... Après réflexion, il ne se rappelait pas avoir un jour prit le train.

Son regard s'illumina quand il comprit enfin. Mais bien sur, c'était évident ! Le train avait eu un arrêt brutal et la tête de Crescendo avait été violemment projetée contre la vitre (ou le mur, peu importait) et c'est ainsi qu'il était devenu amnésique ! Ouais, nan. Ça ne collait pas. Il commençait a désespérer réellement quand une voix magnifique parvint a ses oreilles. Il leva les yeux et son regard se posa instantanément contre la rousse qui chantait. Sa voix était magnifique et son entrain redoublait au fur et à mesure qu'elle prenait conscience de cette voix sublime qu'elle possédait. Comme en proie à une transe, la fille se leva chantant toujours, et se dirigea vers la sortie. Crescendo grimaça. Il ne voulait pas non plus rester ici avec cette fille et ce mec qui ne semblaient pas tout finis, mais était-il une bonne idée de suivre cette jeune fille ?

Sautillant dans le couloir, sa voix s'intensifiant au fur et à mesure de ses pas, comme si ils n'était pas dans un train, comme si tous les malheurs qu'elle avait pu avoir avant s'était effacés a la minute même ou le son de sa voix fut libéré.
Le coeur de Crescendo se serra. Des larmes lui montèrent au yeux. Qu'avait il ? Il n'en savait rien. Il se sentait mal, mal d'entendre cette voix, de voir cette fille heureuse, heureuse de chanter. Il voulait savoir. Savoir qui il était et pourquoi il était là lui aussi. Sans réellement s'en rendre conte, il avançait lentement dans le couloir du train, des perles salées roulant sur ses joues a chacun de ses pas. Il voulait chanter lui aussi. Mais quelque chose le bloquait. Il doutait. De quoi il n'en savait rien mais il doutait. Il se sentait las, fatiguée et sa gorge était serrée. Sa voix restait bloquée, ses cordes vocales refusèrent de laisser passer un son.

Entendre le chant de cette fille avait eu quelque chose d'enivrant pour Crescendo, comme une sorte de souvenir, quelque chose de familier. Mais entendre cette voix fut aussi un coup dur pour lui une nostalgie dévastatrice s'emparait peu à peu de ses sentiments et il mit plusieurs longues minutes a se calmer. Il avait besoin d'air. Il se dirigea vers la sortie du train et se balada sur le quai, ses yeux rouges d'avoir pleuré regardant distraitement devant lui.


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