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« L'art d'écraser les pieds avec ses talons » Dame
Messages : 174 Date d'inscription : 24/02/2013 Age : 27
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Sujet: Re: -Dame Dim 28 Avr - 19:35
les souvenirs ❥
souvenir 1
Citation :
“On s’est déjà vu, non ?”
Bon sang il l’a vu. Elle baisse la tête et feint d’être particulièrement absorbée par le contenu de sa tasse de café. Ce jeune homme, elle l’observe depuis un bout de temps déjà. Quelques longues minutes. Il est assit au comptoir avec deux malabars qui boivent leurs vodkas, il lui rappelle vaguement quelqu’un. Un frisson court le long de sa peau lorsqu’elle commence à comprendre. Tourner la tête, finir sa tasse, partir. Vite. Il ne faut pas qu’il...Et voilà qu’il s’avance pour commencer à lui parler.
“C’est bien ce qui m’inquiète...” marmonne-t-elle en réponse à sa question tout en essayant de se lever. Coup d'oeil vers la porte. Elle est ouverte. Bien. Son instinct lui souffle qu’il faut partir maintenant et il ne l’a jamais trompé.
“Attends, comment tu t’appelles ?” Il a parlé un peu trop fort à son goût. Déjà, les têtes commencent à se tourner dans leur direction. Elle le fusille du regard. Il lui adresse un sourire charmant, presque enjôleur. Elle ferme les yeux. En moins d’une seconde sa décision est prise.
souvenir 2
Citation :
Ses talons claquent sur les pavés froids du hall de l’immeuble. Elle jette un coup d’œil furtif à la loge de la gardienne, dont les stores sont fermés. Il est encore trop tôt pour elle. Un petit frisson s’empare de son corps. Maudite fraicheur matinale, maudite robe un peu trop légère ! Mais il fallait bien ça pour respecter le dress-code du petit tournoi privé de la nuit dernière. Et les billets qui se froissent dans ses poches à chaque pas qu’elle fait lui indiquent qu’elle a bien fait, et que ça valait bien un petit rhume. Elle s’approche de l’ascenseur, appuie sur le bouton d’appel d’un air décidé, pousse un grognement de frustration en constatant que celui-ci ne s’allume pas. Encore en panne ?! Bon sang mais est-ce qu’ils ne vont pas se décider à le faire réparer ?! Ses yeux se posent alors sur les premières marches de l’escalier, et s’élèvent petit à petit. Super. Encore une fois, elle va devoir se farcir les sept étages à pieds. Charmant. Clac, clac, font les talons sur la pierre des marches. Elle grince des dents, agrippée au ridicule petit sac qu’elle a emprunté à sa colocataire le temps de la soirée. Bon sang que ces chaussures peuvent être inconfortables ! Elle s’arrête un instant, s’appuie contre la rampe pour se reposer. Elle songe un instant à enlever ses chaussures. De toute façon, il n’y a personne qui la verra monter pieds nus jusque chez elle. Pas à cette heure-ci.
Et puis soudain, une petite voix moqueuse achève de rendre son début de journée infect. « Hey, la gonzesse, t’en bave avec tes talons, hein ? ». Elle relève la tête. Quelques marches au-dessus d’elle, se tient une silhouette, le visage auréolé de cheveux roux en bataille. Quelqu’un qu’elle connait bien. Très bien. Sa voisine. La fameuse voisine du sixième. Bon sang, qu’est-ce qu’elle fout debout à une heure pareille, celle-là, elle est pas bien dans sa tête ou quoi ? Et attend, comment elle m’a appelée, là ? Remontée comme une pendule, elle franchit les quelques marches qui les séparent sans penser à la douleur dans ses pieds, et enfonce un index hargneux dans le ventre de la rouquine. « C'est qui la gonzesse ici ? C'est moi peut-être ? Non, moi je suis une femme. Mais je suppose que tu ne sais pas vraiment ce qu’est la différence, espèce de petite sauvage ! ». Oui, parce qu’avec sa touffe de cheveux mal coiffés et son petit air rebelle, cette gamine ressemblait plus à un sauvage qu’à une fille. Sauvage qu’elle écarta de son chemin d’un geste sec, gravissant les marches la tête haute. Surtout, ne pas retirer les chaussures. Dans son dos, sa voisine le regardait avec un air un peu dégouté en se frottant le ventre à l’endroit où elle l’avait touchée.
souvenir 3
Citation :
« Ne bouge pas. » Sa voix tremble malgré elle. Les mots ont projeté un petit nuage de buée autour de sa bouche, dans l’air froid et terne de ce matin d’hiver. Ses joues sont craquelées par le gel et elle ne sent plus le bout de ses doigts pourtant protégés par des moufles en fourrure.
Elle fixe le garçon devant elle. Un jeune homme d’une quinzaine d’année, figé dans une position grotesque. Des cheveux cheveux blonds en bataille sous une parka trop grande. Un épais pull rouge qui se soulève au rythme de sa respiration bruyante. Et de grands yeux verts qui affichent une expression terrorisée. Sous ses pieds comprimés dans des patins, une étendue de glace. Et une fissure. Une énorme fissure qui menace de se briser au premier mouvement brusque.
« Ne bouge pas. » Elle répète les mots sans bien savoir quoi faire. Elle déglutit difficilement. Elle sait qu’il faut agir. Maintenant. Mais la panique lui soulève le cœur et son esprit s’embrume. « Ali’… » Les lèvres du garçon bougent et il tente d’esquisser un geste dans sa direction. La fissure s’agrandit. « Non Misha, ne bouge pas. » Il ne l’écoute pas, il refait un nouveau pas.
Craquement. Déchirure. Le sol cède sous les pieds du blond et il sombre dans l’eau gelée. « MISHA ! » Elle n’hésite plus. Elle enlève ses propres patins et se défait de sa veste, avant de plonger. Le froid lui mord les joues et lui engourdit les membres. La vue brouillée, elle attrape néanmoins un bras et tente de le remonter à la surface. Elle pleure, elle crache, ils sont trop lourds. Ils vont mourir sous cette glace. Le sang lui monte aux tempes. Ses poumons se vident. Et par un mouvement inespéré, ils atteignent la surface. Elle inspire une pleine gorgée d’air et rampe misérablement, tremblante de froid, loin de la menace. Elle le traîne toujours par le bras. « Misha, Misha… » Ses dents claquent. Tout son corps n’est plus que douleur. Mais elle s’accroche à lui et répète. « Misha… »
souvenir 4
Citation :
Perchée sur le toit d'une maison, elle sourit à la nuit qui la drape de son obscurité. Elle regarde avec un petit rictus satisfait les bijoux qu'elle tient dans les mains. Joli butin ce soir... De quoi payer le prochain loyer et quelques nouvelles fringues pour le gamin. Elle ne résiste pas au plaisir de mettre la bague en or blanc à son doigt. Ce diamant est vraiment magnifique, il me va bien non ? Elle étouffe un rire en sentant le regard de sa complice peser sur elle. Elle observe son sourire en coin et son œil qui semble dire « n'y pense même pas ma belle ! » Alors elle chuchote :
« Je ne fais que regarder hein ! Tu sais que c'est bientôt mon anniversaire... »
La rouquine pouffe et lui enfonce son index dans la joue avant de lui faire un clin d'oeil.
« Ton anniversaire c'est dans trois mois princesse alors bas les pattes ! »
Elle secoue la tête, un sourire mutin sur les lèvres et retire la bague qu'elle fourre dans sa sacoche, avec le reste de leurs trouvailles. Un simple regard pour son amie et elle commence à descendre en glissant le long de la gouttière. C'est la répétition d'une scène qu'elles ont déjà jouée plusieurs dizaines de fois, sans le moindre accroc. Déjà la rouquine la suit, silencieuse et furtive. Il ne manque plus qu'un acteur pour parfaire le tableau... Ah, le voilà !
Elle sourit. Il guette cette maison depuis que les nouveaux arrivants ont emménagé. Il n'est pas bête et se doute bien que ses proies favorites ne résisteront pas longtemps à la tentation de les délester de quelques une de leurs nombreuses richesses. Elle montre du doigt la voiture de police cachée dans l'ombre et discerne la silhouette tapie à l'intérieure, guettant le moindre mouvement suspect, à l'affût... Désolée mais ce sera pas pour cette fois non plus mon grand !
« Allez on file ! Mais attention, les renards à neufs queues et petits fantômes blancs des forêts règnent en maître en ces lieux la nuit. »
Natacha lui sourit malicieusement, ravie de pouvoir lui échapper, une fois de plus. Et deux ombres invisibles se faufilent dans l'obscurité, rejoignant leur appartement en laissant le pauvre homme scruter en vain jusqu'au petit matin...
souvenir 5
Citation :
Ses yeux fouillent la foule bruyante à la recherche de celui pour qui elle venait de traverser les océans. Un petit orchestre joue des morceaux endiablés, là-bas, sur une estrade en bois, et sur la piste, devant elle, des couples dansent sans s'arrêter, comme possédés par un esprit étrange. Il doit être là, c'est forcé, il a nécessairement trouvé le petit mot qu'elle a habilement glissé, cette après-midi même, dans la boite aux lettres du taudis où ils se cachaient, et qui, au fond, n'avait pas été si difficile à trouver, avec les indications d'Irina.
Et puis, soudainement, la musique change, passant d'une valse à un tango. C'est le moment que choisit une voix pour se manifester dans son dos, la faisant sursauter. Sa voix. « Envie de danser ? ». Elle le fixe, droit dans les yeux, mortellement sérieuse, avant de saisir la main qu'il lui tend. L'instant d'après, ils sont sur la piste, étroitement enlacés. Elle approche ses lèvres de l'oreille du blond. « J'ignorais que tu savais danser le tango », murmure-t-elle, moqueuse. Une suite de pas rapides l'empêche de le charrier plus, et elle ne peut que suivre le rythme qu'il lui impose, jusqu'à se retrouver à moitié allongée, appuyée uniquement sur son bras, tandis qu'il se penche au dessus d'elle avec un sourire charmeur. « Il y a encore beaucoup de choses que tu ignore, Alissa ». Un geste sec de sa part, et la voilà de nouveau debout, à tourner avec lui sur la piste. « C'est bien pour ça que je suis là ».
Leurs regards se croisent. Comme s'ils pouvaient faire plier la volonté de l'autre rien qu'avec les yeux. Profitant qu'il a relâché un instant la pression de sa main dans son dos, elle se libère tout en souplesse, une main sur son torse, fait quelques pas d'une démarche aguicheuse pour se retrouver dans son dos. « Tu croyais vraiment que j'allais sagement rester là-bas, Sergueï ? ». Il fait volte face, l’entraînant de nouveau contre lui au rythme de la musique. « Je t'avais demander de ne pas venir. Je croyais que ça serait suffisant. Il faut croire que je me suis trompé ». Elle le dévisage, presque durement. Il ne baisse pas les yeux. Elle sait comme, parfois, il peut être têtu. Pour ses affaires de famille entre autres. « Tu crois que ça me suffit, de te voir partir comme ça ? Un homme peut ordonner à sa femme de rester gentiment à la maison. Mais en dehors de ça, il ne faut pas rêver. Et encore. Même avec ça. ». Elle déteste vraiment quand il la prend pour une de ces filles de son clan, soumises à leur mari. Elle se dit qu'avec l'exemple de sa mère, ça doit être dur de voir autre chose, mais elle... elle n'est pas comme ça. Elle a besoin de plus. « Eh bien. Dans ce cas, deviens ma femme ».
Elle manque de perdre l'équilibre, mais en bon danseur, il ne tarde pas à la remettre dans la danse. Et les yeux dans les yeux, ils se dévisagent en silence. Impossible de dire s'il est sérieux ou s'il se moque d'elle. Ses fins sourcils se froncent délicatement, tandis qu'il lui sourit. « Ça t'amuse, Sergueï ? » « Beaucoup, oui » « Tu ne me dis jamais rien. Jamais rien sur rien. Tout ce que je sais, je suis obligée de me battre pour le découvrir. Comme la raison de ta présence ici. Je me fiche de tes affaires de famille. Ce qui m'intéresse, c'est ce qu'il y a entre nous deux ». Temps de flottement, puis le rythme s'accélère, et elle doit se concentrer pour ne pas s'emmêler dans les pas de plus en plus compliqués qu'il exécute. « Alissa... Tu sais parfaitement ce qu'il y a entre nous deux ». Elle secoue la tête doucement. « Eh bien j'en doute, tu vois ». Nouvelle passe compliquée, et il se retrouve dans son dos, l'enlaçant avec force. « Arrête de douter. Je t'aime, est-ce que ça te va ? Deviens ma femme, je ne plaisante pas ».
Et lorsque la danse s'achève, le silence les trouve enlacés amoureusement sur la piste, ignorant des regards posés sur eux.
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Dernière édition par Dame le Sam 2 Nov - 22:07, édité 11 fois
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Souvenirs gagnés : 4 de jour 0 de nuit = + 8h Temps volé: +0h Temps perdu : +0h
Bilan horaire : 72 - 12 + 8 = 68 heures au compteur
Découvertes :
Objets trouvés InRp: Un revolver dont elle ne connaît pas le nom, trois balles qui vont avec et un holster pour ranger tout ça.
Pnjs rencontrés : Les voitures parlent ? Elle n'en a pas entendues tel quel, juste eu vent. Elle n'y croyait pas, au début. Mais compte tenu du fait qu'elle s'est faite téléportée entre temps, elle reconsidérera la question. Un rat géant à moitié mort quelque part ? Il y a des instruments qui bougent de leur propre chef, aussi, c'est assez étrange et effrayant, surtout quand ils vous courent après.
Découvertes du personnage : Les gens, amnésiques. Il est possible de recouvrer la mémoire en touchant de petites sphères lumineuses. Il est possible de subir des transformations physiques bizarres, reptiles ? Ah oui, le plus important je crois, elle s'est faite téléportée !! C'est normal ? Non. Enfin si.
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Dernière édition par Dame le Mar 27 Aoû - 21:55, édité 14 fois
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Sujet: Re: -Dame Mar 11 Juin - 12:23
RENCONTRES ❥
Shiver
Elle le connaît. Il la connaît. Ils se connaissent. Mais ils ignorent. Où, comment, pourquoi ? Ils ne savent rien, juste qu'ils se connaissent. Elle est troublée face à lui. S'énerver ? Être gentille ? Moqueuse ? Ignorante ? Elle passe par chaque étape, elle s'énerve, elle se perd. L'enlaçant du regard elle en a peur, alors elle s'en va. C'est... Plus facile ?
Bigoudi
Trop vieille. Trop ennuyante. Trop à se dire que les jeunes sont bons à rien. Ah elle l'a pas dit ? Dame le sent. Racrapotée sur elle même, un semblant de schizophrénie.
Saumon
Aucune envie spécifique de le revoir. Juste un type dans le vent, dans le froid. Aussi perdu qu'elle, qui préfère chercher des objets à se tirer de cette ville. Certes, Dame est mal partie pour s'en tirer aussi, mais au moins, elle a essayé. Ses cheveux sont étrangement rose, comme un saumon. Il s'est bien trouvé. Un peu trop extravagant aux goûts de notre très chère. Elle se moque. Encore et toujours.
Noan
Diamant brut. Aux apparences folles mais réalistes. - Une voiture qui parle dis-tu ? Non. Ah... Ben si. Peut-être que si, finalement. - Violente, mais gentille. Pas nocive. Mais d'un coup séparée, envolée, téléportée. À revoir volontiers, comme un bon film. Pas si bon que ça.
Vodka
Insouciant. Stupide. C'est le genre de type à faire ce qu'il veut sans réfléchir. Mettre les gens en danger, les aimer, les rejeter. Mais au final, il est assez attachant. Beau gosse, gay ? Sans aucun doute. Les plus beaux sont toujours gay, c'est comme ça. Noyé, ressuscité, envolé. Comme elle, il s'évapore, quelque part. Il sera perdu. Ou pas.
Gabriel
Gay indécis, seul, gamin. Encore un enfant malgré son âge. Qui s'attache, qui se fait abandonner, qui s'enfuit. Dame éprouve envers lui de la pitié mais aussi de la colère. Le dernier souvenir qu'elle a de lui n'est pas des plus agréable. Pas dans ces conditions. Bouche trou, c'est ça, oui.
Comte
Ado trop calme. À l'air pâle et indifférente, elle doit cacher une lourde peine. Elle est seule aussi, aide les autres, sans retour. Peut-être. Dame ne l'apprécie pas plus que ça, elle a sauvé Misha, bien que c'était de sa faute, les deux fois. Presque. Comte l'énerve un petit peu, plus calme qu'elle alors que plus jeune. C'est surtout ça, le plus dérangeant chez elle.
Bartolomeus
Dragueur dans l'âme. Aux ordres ou non de la comtesse, il semble lui vouer un certain culte. Du moins, c'est comme ça que Dame le voit. Bouclier humain et tout le bazar, il y a anguille sous roche.
Clow
Régis. Il tend les perches pour qu'elle se moque de lui, elle n'en rate pas une miette. « Ne pas t'appeler Régis, tu dis ? » Foutaises. C'est un faux adulte, il n'a visiblement pas le choix. Qu'il reste où il est, elle ne l'aime pas, ça doit être réciproque. Cloîtré dans son château de fortune.