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« Actuellement en train de piquer un loup à Fire »
Anju
Messages : 75 Date d'inscription : 29/09/2012
Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: You catch all that I am. Lun 25 Mar - 21:31 | |
| 08h - 10h
Cela faisait un moment que l'on roulait. La main à l'extérieure de la vitre de la portière, je laissais cette dernière onduler contre la pression du vent, les doigts écartés, l'air caressant mes joues fraîches, faisant mouver mes mèches courtes dans tous les sens, retombant machinalement contre mon visage lorsque l'on roulait à sens contraire du vent. Je jetais des regards inquiets de temps à autres sur Reflet. L'expression de son visage commençait à vivrer à une morosité qui ne me laissa pas indifférente ; quelque chose semblait ne pas aller dans son souvenir. Pourquoi la Ville faisait-elle cela ? Je ne voulais pas voir Reflet triste. Je voulais le revoir sourire, que l'on discute de M. l'Ourson... Lorsque ses yeux reprirent une couleur plus vivante, légèrement dilatés, je rabaissais les miens. Je me penchais sur la radio de la voiture, faisant tourner le vieux bouton afin de capter une station radio. Chers auditeurs, vous vous trouvez bien sur la radio de la Ville, toutes les nouveautés sur les vies prêtes à être bousillées par cette Ville complètement déjantée ! J'eus un rire jaune, puis finis par abandonner le poste de radio pour coller mon index contre ma tempe, mon pouce contre ma joue. Yeux clos, me servant du rebord de la portière comme accoudoir, je me reposais à peine quelques secondes. Car je ne savais pas comment se sentait Reflet, après sa vision. Et comme il était lunaire, je supposais qu'il ne m'entendrait pas lui parler. Pivotant vers lui, je posais ma main gauche contre sa main qu'il avait reposé, cette dernière suspendue depuis un moment, étant donnée qu'il avait effleuré le souvenir des doigts de cette dernière.
Je ne pouvais pas savoir ce qu'il ressentait en ce moment, car les souvenirs différaient des autres, le sien avait peut-être été moins pire que le mien, ou inversement... Mais il fallait que je lui montre que moi, malgré mon statut d'handicapée, je l'écouterais si il voulait se confier, un tant soit peu. La voiture ralentie, j'en conclus que nous étions arrivés à destination après ces dernières longues minutes de route. Un grand centre-commecial se siégeait face à nous. Grand, et sans nul doute s'y trouvait la pharmacie. Gardant les clés avec moi car nous aurions sans doute besoin d'une dernière fois de la voiture, afin de nous mettre à l'abri, je laissais Reflet descendre de la voiture, les sacs avec lui qu'il posait peu après à ses pieds pour m'ouvrir la porte, ce qui était bien aimable de sa part, ainsi que l'aide qu'il m'apportait pour descendre de la voiture. Je me tournai vers la grande voiture et lui dit, en souriant :
« On va chercher des trousses de secours, et on aura besoin de toi une dernière fois. On fait le plus vite possible, promis ! »
Je lui fis un signe de la main, Crépuscule descendant à son tour pour me rejoindre, et fermai la portière pour suivre Reflet jusqu'à la porte du centre commercial. Quelques pas nous suffirent avant de tomber nez à nez avec la pharmacie. Mais, en ouvrant la porte... Nous vîmes énormément d'éclats de verres. Que c'était-il passé ici, aussi ? Je passai une main sur mon chignon avant d'entrer doucement, en faisant attention où je marchais. Je me détournai vers Reflet quelques secondes, et finis par lui demander, inquiète :
« Reflet... Daijobu ? »
Je ne pouvais pas garder ça pour moi plus longtemps, je ne voulais pas que Reflet soit triste à cause de ses souvenirs... Mon regard glissa vers l'étagère à sa diagonale ; il y avait des bandages ! Je commençais à sauter à cloche pied vers cette dernière et pris deux trois rouleaux ue je rangeais machinalement dans mon sac. Je regardais si il s'y trouvait également des atelles ! J'en aurais sans doute besoin. Puis il fallait de la crème aussi, au cas-où, en fait, j'allais prendre un peu de tout. Du rouge pour cicatriser les plaies, de l'eau oxygénée, des pansements, de la crème anti moustiques et démangeaisons... Mieux valait prévenir que guérir.
Dernière édition par Ēkā le Mar 26 Mar - 18:25, édité 1 fois |
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« Ne lâche plus Eka d'une semelle »
Reflet
Messages : 21 Date d'inscription : 08/11/2012 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: You catch all that I am. Lun 25 Mar - 23:05 | |
| Je me suis éveillé totalement déboussolé. J'avais la pénible impression d'avoir dormi des heures entières sans avoir vu passer le temps. Ma tête qui s'était posément tamponnée contre le siège durant ce rêve cauchemardesque, à priori vestige de mon passé, se distança non sans mal. J'étais désormais l'heureux propriétaire d'une mauvaise migraine. Les images qui se répétaient dans ma tête m'oppressaient. Je ne dis un mot jusqu'à ce que nous arrivions à destination, scrutant la route comme dans mon souvenir. Emu non plus ne parla pas, elle restait silencieuse malgré elle. Je voyais bien que ça la rongeait, qu'elle s'inquiétait. Même si je ne lui faisais pas face à proprement dit, je ressentais ses yeux curieux et soucieux sur moi. Je me trouvais nul de ne pas échanger avec elle maintenant quelques brèves paroles, alors qu'elle n'attendait que ça. Il fallait me laisser un peu plus de temps. Que je reprenne mes esprits et que mon crâne cesse de me menacer d'exploser.
Est-ce qu'il s'agissait vraiment d'un souvenir ? Je n'en avais aucune certitude. Je me dissuadais d'y croire aveuglement pour nous protéger d'une humeur de chien car la seule chose dont j'étais certain, c'est que je me sentais extrêmement mal à présent. Je ne voulais pas que ça affecte Emu, que ça nous influence tout les deux. Insouciant, j'étais bien parti pour la faire rire de nouveau. Si moi-même je n'étais pas heureux, comment pourrais-je faire en sorte qu'elle le soit ? Je préférais me leurrer, au moins durant le temps où je traînerais avec elle. Puis... ma tête me faisait assez souffrir comme ça. Je crois que c'est dans ce genre de situation que l'on dit que la curiosité est un mauvais défaut.
La voiture s'était stoppée depuis quelques minutes. Deux, trois, peut-être quatre au grand maximum. Emu avait fait la morte, poireautant sans donner signe de vie, sans tenter de me faire sortir de mes songeries. Quand je réalisai enfin que nous nous trouvions devant un centre commercial, je pivotai lentement mon visage vers elle. Je nous mentis à tout les deux tant bien que mal en forçant un sourire.
« Allons-y. »
J'ouvris la portière et passai à l'extérieur. Je ne portai aucune attention à notre environnement, contournant le gros véhicule comme un homme s'étant abreuvé d'alcool. Bien que l'air frais du début du midi me procurait un bien fou, je demeurais encore mal au point. D'ailleurs, j'avais failli perdre mon équilibre en mettant un premier pied dehors, mais je m'étais appuyé de justesse contre la carrosserie. Face à la portière entrouverte de la conductrice, qui n'était en fait que simple passagère elle aussi, je tendis ma main et attrapai celle de cette dernière, l'aidant à me rejoindre sur la terre ferme.
« Pour une blessée, tu sembles mieux te tenir que moi, » plaisantai-je, sachant qu'elle avait du apercevoir ou entendre ma presque chute. « Tu penses que ça va aller ? »
Elle me rassura en hochant la tête. Je n'étais plus tout à fait apte à lui servir de béquille dans mon état, alors elle m'envoyait ravi en m'assurant pouvoir se débrouiller toute seule. Nous marchions alors jusqu'à l'entrée de la bâtisse et où l'on situa la Pharmacie quelques pas plus loin. Je regagnai vite ma pondération et me massai la tempe en abaissant un peu plus mes paupières pour faire passer aussi rapidement ma migraine. Je pus même me mettre sur la cadence qu'Emu et de Crepy qui toujours fidèle à sa maîtresse, l'accompagnait dans sa recherche de fournitures médicales.
En se munissant de bandages, elle me demanda comment j'allais. Je glissai alors mes yeux d'un flacon de doliprane sur le comptoir de caisse que j'emportai avec moi jusqu'à elle et lui sourit, encore, et en y rajoutant de la conviction.
« Hai, arigato. Excuse-moi... je me sens juste un peu patraque. »
On se chargea ensuite de tout ce que nous avions besoin. Des bandages donc, d'une attelle, de l'eau oxygénée, des pansements, de la crème anti-moustiques et d'autres produits de ce type. Ayant vite fait le tour et n'ayant pas de raison de camper ici, on leva le camp, slalomant entre les débris de verre, les gouttes de sang et une sorte de suie noire. Qu'avait fait la Ville à ses propres habitants ?
De nouveau dans les rues, Emu appela notre chauffeur personnel. Pendant qu'il fit le trajet jusqu'à nous, entre deux crissements de pneus, je laissai s'envoler quelques mots, un sourire faiblard aux lèvres :
« D'après la sphère, j'étais un amoureux trompé. »
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« Actuellement en train de piquer un loup à Fire »
Anju
Messages : 75 Date d'inscription : 29/09/2012
Feuille de personnage Temps restant: (64/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: You catch all that I am. Mer 27 Mar - 21:58 | |
| J'eus une moue désolée à l'entente de son humeur. Je m'en doutais un peu, mais l'entendre de sa bouche me le fit réaliser davantage. Je me demandais à quel point sons ouvenir avait dû être marquant, et j'aurais préféré ne pas le savoir, à vrai dire. Rappuyant sur la clé pour avertir la voiture que nous avions terminé nos petites affaires, je me tournais vers Reflet qui lâchait, en un filet de voix :
« D'après la sphère, j'étais un amoureux trompé. »
Une absence s'empara de moi, et mon esprit. Mes yeux se figèrent sur un point, et je me sentais comme... Sur le cul, pour user d'une expression familière. Un amoureux transi qui avait été trompé. Ca devait être horrible, et je me demandais si moi, par le passé, j'avais connu ce sentiment. J'espérais ne jamais le connaître car je redoutais cette douleur, celle que devait éprouver Reflet si jamais ce genre de relation prenait une mauvaise tournure. Mes mains se crispèrent, et à cause de cette évaporation, je faillis faire tomber le sac de nourritures et de soins que je rattrapais au dernier moment. Je soupirai avant de revoir la portière de la voiture face à moi. Ce fut le moteur qui me tira enfin de ma rêverie. Je l'ouvris, laissais Crépy entrer, posais les sacs à l'intérieur et grimpais moi-même dedans en m'appuyant contre le siège. Heureusement que j'avais de la force dans les bras - d'ailleurs, comment une fille aussi frêle que moi pouvait avoir de la force dans les mains et les bras ? Bonne question, avais-je pratiqué un sport ? Si les souvenirs m'apparaissaient, peut-être m'en diront-elles davantage...
Je fermai la porte, et concentrai mon regard tout d'abord la boîte à gants où je rangeais les clés que je n'utiliserai plus.
« Voiture, amène-nous... Dans un endroit sûr, s'il te plaît. »
Juste après ma demande, je détournai mes yeux contre ceux olives de Reflet, regards qui ne se rencontrèrent pas. Alors, mes bras passèrent autour de son cou, ma joue se posa contre la sienne, et mes lèvres restèrent closes. Il n'y avait pas réellement de mots pour ça, et que pouvais-je en dire ? Une de perdue, dix de retrouvées ? C'est dupassé, il faut aller de l'avant ? Et savoir que l'on a été trompé sans savoir qui était l'élue de son coeur devait être encore plsu troublant. Alors, j'exprimai par la gestuelle ce que mes mots ne savaient traduire, ce que je ne pouvais dire en usant de la parole. Je remerciai le langage gestuel d'exister, il savait raconter énormément plus de choses que la voix en elle-même. J'étais désolée pour Reflet, réellement, et progressivement, je me rendis compte que mes petits souvenirs ne faisaient pas le poids contre celui, beaucoup plus sévère et sérieux de Reflet. |
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« Âmes Damnées de la Ville »
Les Voitures
Messages : 47 Date d'inscription : 02/10/2012
| Sujet: Re: You catch all that I am. Jeu 28 Mar - 14:03 | |
| ‘Bip’ c’était Eka qui l’appelait ! Il n’y avait pas de temps à perdre il avait hâte de repartir. Il fonça et s’arrêta juste à temps pour ne pas écraser les deux individus qui se tenaient là. Il crissa des pneus et fais un tour sur ses roues avants afin de présenter la portière conducteur à Eka. Une fois dedans Eka lui demanda de les emmener dans un endroit sûr. Le restaurant semblait être le meilleur endroit pour la nourriture déjà et surtout que pendant un temps il y avait toujours des gens chics là-bas.
- Spoiler:
Voilà c'est très nul. Bon vous arrivez donc au restaurant du complexe sportif. Bonne chance à vous.
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| | Sujet: Re: You catch all that I am. | |
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