Le réveil était dur. Non rectification : le sol était loin d'être confortable. Elle gémit d'inconfort pour finir par cligner difficilement des yeux. Ces cheveux lui bloquaient la vue, mais elle pouvait facilement deviner qu'elle ne se trouvait plus sur le train. Je ne suis plus dans le quai... Je ne suis plus... Elle se redressait d'un coup. La première chose qu'elle constata, et avec atrocité, était qu'elle se retrouvait une nouvelle fois seule. Elle se maudissait de s'être endormie aussi rapidement. Tournant la tête de chaque côté, elle le cherchait, espérant trouver des grands yeux verts, les seuls qui pourraient la réconforter. Mais malheureusement, il se trouvait que le couloir où elle se trouvait était vide, ou plutôt on dirait... Qu'on est à l'Aquarium. Un Aquarium bien vide, peut-être un peu trop. Virginie ramenait ses mains à elle, essayant de se rassurer. Elle finit par se lever.

Ces jambes tremblèrent. L'équilibre lui manquait presque. Et maintenant ? Gauche ou droite ? Exploration des lieux ou sortie ? Elle devait retrouver Gabriel, c'était devenu vital. Et même encore que son visage était le seul qui était graver dans sa mémoire, elle criait son nom dans les couloirs vides. Bien évidemment, elle n'obtint aucune réponse, le silence répondant avec inquiétude. Comment pouvait-on se retrouver d'un endroit à un autre sans avoir le souvenir d'avoir bouger ? Ah les souvenirs... Non seulement, ils n'étaient pas revenus, mais en plus elle avait perdu l'unique personne en qui elle avait un minimum confiance. Pourquoi, pourquoi ?! J'étais juste là, dans ses bras et...La conversation d'hier soir lui revenait peu à peu.

C'est vrai, cette ville avait le don d'être bizarre, et maintenant effrayante, mais là... Dans une autre vie, Virginie était certaine qu'elle ne croyait pas au surnaturelle. Aujourd'hui, si un jour elle avait l'esprit peu ouvert, ce n'est plus le cas. Alors elle prit le chemin de droite, une boule au ventre, appréhendant la suite. Méfiante, elle regardait chaque détail, du sol jusqu'au plafond. Ces pas l'emmenèrent plus loin encore dans ce long couloir. Elle regrettait déjà de ne pas avoir pris la sortie tant qu'elle le pouvait encore. L'espoir qu'elle puisse retrouver la trace de Gabriel était toujours présente tellement que ça en devenait effrayant.

« GABRIEL ! Merde... Je sais pas quelqu'un... QUE QUELQU'UN ME RÉPONDE ! Je suis paumée... »

La petite Virginie commençait doucement à craquer... La peur d'un danger (s'il y en avait un) et le fait d'avoir égarer sa première rencontre la frustrait à un tel point qu'elle en aurait pleuré. C'est bien pour garder son sang froid qu'elle ravalait tant bien que mal ces larmes en remarquant qu'elle s'était de nouveau arrêtée, ne sachant plus vraiment où elle se trouvait, ni ce qu'elle devait faire.

Et blablabla, je regardais le blond avec un air consterné. Flot de parole inutile et de question futiles. Il ne pouvait pas réfléchir deux minutes plutôt que de venir encombrer le silence ? Je notais tout de même l’information sur les ombres dans un coin de ma tête. Qu’est-ce que ça pouvait bien être ? Et voilà qu’il propose ce que je viens de leur demander. Nan mais je vous jure. Une lumière attira alors mon regard et je tournais la tête. Et bien en voilà un souvenir. Il sera peut-être plus silencieux après. J’écoute distraitement les paroles du brun. ‘je te suis’ ils savent faire que ça ou quoi ? Quelle bande d’incapable ma parole. Enfin je pouvais toujours essayer de m’en débarrasser une fois aux maisons… Les paroles du brun me stoppèrent dans mes pensées. Abandonner le blond ? Bon certes je n’avais pas non plus envie de me le coltiner, mais quelle attitude de lâche il avait ce brun décidemment. Il m’énervait, sensiblement mais quand même. Je dis à voix haute en regardant l’autre nouille :

« Tiens en voilà un souvenir, et le compteur, c’est le nombre d’heure qui te restes à vivre sûrement, ici on ne peut qu'émettre des hypothèses. »

Alors que je regardais de nouveau ma carte je perçu un cri, étouffé par les murs mais un cri tout de même. Je relevais la tête le regard fixé vers l’endroit d’où provenait le son, derrière vers la porte du fond. Hors le brun se dirigeait vers la porte de devant. Trouillard hein ? Je poussais un soupir d’exaspération et le héla avant qu’il ne sorte :

« Hé toi, viens de ce côté plutôt. »

Et d’un signe de la main je lui montrais les portes à l’arrière de la salle. Oui qui dit cri, dit que quelqu’un l’avait poussé, et qu’il y avait donc sûrement une autre personne vivante ici. Et je voulais m’assurer que ce n’était pas un des Maraudeurs. Je rangeais donc ma carte, repris ma lampe de poche et m’avançait en silence jusqu’à la porte. En passant à côté du blond je lâchais :

« Je vais voir ce que c’est, t’as qu’a regardé ton souvenir en attendant. »

Enfin j’aurais plutôt dû dire ‘on’ car un regard en arrière me permis de remarquer que le brun était finalement venu. Bien gentil petit, il pourrait toujours être utile, malgré son manque évident de courage. M’arrêtant derrière les portes, j’écoutais un instant. Une voie me parvint. Je ne comprenais pas ce qui était dit mais j’étais sûre de l’avoir déjà entendu… Doucement j’ouvris la porte, légèrement anxieuse et jeta un rapide regard sur la salle dans laquelle je rentrais. Bon à part des aquariums, rien de dangereux. Au bout de cette sorte de ‘couloir’ j’aperçu deux silhouette. Je m’approchais discrètement, ne voulant ni les effrayer ni me faire repérer, elles avaient l’air de parler de toute manière. Une blonde et…

« June ! »

Ce n’est qu’à présent que je pu la reconnaître. Les souvenirs revinrent. June et la fontaine. June et Noami… Ou était-il ? Je regardais June. Etait-ce vraiment utile de lui poser la question ?

Spoiler:

Qui était-elle ? Comment connaissait-elle Gabriel ? D'ailleurs, d'où venait-elle ? Virginir retint son souffle, reculant d'un léger pas, montrant sans gêne sa méfiance envers cette inconnue. Le ton direct qu'avait employé la jeune fille avait mis Virginie quelque peu mal à l'aise. Néanmoins, elle se présenta tout autant par la suite. Essayait-elle de corriger sa précédente réaction un peu trop excessive ? Sans aucun doute. Un doux visage, qui n'avait pas l'air si menaçant... Mais, elle connaissait visiblement Gabriel et pour une raison totalement inconnue, ce détail la dérangeait. Jalousie ? Huum, c'est peut-être une conclusion un peu trop rapide. Et pourtant, elle l'était et peut-être, sans doute, cela aurait pu se voir sur ce visage tellement expressif. Virginie ne s'en rendait pas vraiment compte, elle détaillait cette inconnue, la scrutant sans le cacher de haut en bas, puis dans les yeux. Elle cherchait... Cherchait quoi ? Quelque chose, n'importe quoi qui pourrait lui mettre une piste sur cette inconnue, comme si elle cherchait un moyen de sonder les pensées de cette personne en face d'elle.

June, elle s'appelait June... Même son prénom est plus beau que le mien... Virginie fit légèrement la mou, pour se ressaisir tout aussi rapidement en adoptant son habituel air timide et de jeune fille perdue.

« Hum... Virginie. »

Presque comme un murmure, elle ne prononça rien de plus. C'est dans cette déclaration qu'elle avait inconsciemment regarder son bracelet où les inscriptions de son « potentiel prénom » était inscrit. Et maintenant qu'il y avait un peu plus de lumière, Virginie pouvait observer plus attentivement ce bracelet qu'elle trouva assez beau. Puis elle se stoppait dans sa contemplation afin de reporter son attention sur June.

« Alors... Tu connais Gab... »

« June ! »

Et bien sûr, elle sursauta, légèrement, mais assez pour qu'on le remarque. Elle se recula encore une fois, comme pour laisser place aux retrouvailles. Décidément, tout le monde se connait et elle, la seul personne qu'elle venait à peine de rencontrer disparaît comme par enchantement... Elle se serait sentie presque gênée, mais que pouvait-elle dire OU faire d'autre ? Donc voilà, tout va bien, pour le meilleur des mondes ! C'est peut-être le moment de s'éclipser... ? Oui oui, c'est ce qu'on dit toujours dans ce genre de situation, mais on ne le fait pas toujours !

« Hum... Virginie. »

Ah. Virginie. C'était classe, il y avait quelque chose de musical dans son prénom. Quelque chose qui sonnait bien à l'oreille de June. Alors elle ne put s'empêcher de sourire à nouveau. Elle l'aimait bien, cette petite blonde, même si la fragilité, la féminité qu'elle dégageait lui était plus qu'insupportable. Esprit de compétition entre filles, jalousie. C'était sans doute ça. Surtout qu'elle semblait avoir le même âge qu'elle, a vu d'oeil. Ou peut être qu'elle était un peu plus jeune. Enfin pas de beaucoup. En tous cas, June enviait tout à Virginie, surtout sa couleur de cheveux. Un blond parfait. Elle fronça les sourcils. Non, vraiment, celle-là était énervante avec sa beauté inhumaine. Pire qu'une déesse, c'était pas possible. Surtout si Gabriel avait croisé son chemin, il n'avait pu que la trouver belle. Et pour June, Gabriel était son territoire. Oui, totalement.
Et s'il en avait était autrement, très bien, mais elle le lui ferait payer. De n'importe quelle manière possible.

« June ! »


La phrase de la blonde venait d'être étouffé par un cri. Cela lui rappelait vaguement quelque chose, ce cri. Elle se retourna et vit alors une autre blonde, tarée sans aucun doute, rien qu'a entendre l'intonation qu'avait pris sa voix. Elle hésita à partir en courant, par peur sans doute d'être attrapée par une bête sauvage - la blonde. Car oui, June a encore à l'esprit son expérience traumatisante avec les Loups Mutants, et ça ne semble pas passer chez elle. Alors chaque chose, humaine ou non, qui se dirigeait vers elle d'une manière lente ou non, était potentiellement un prédateur, et elle, donc, une proie.

Pourtant elle ne bouge pas, elle lutte contre cette envie de partir se cacher et attend que la femme blonde soit arrivée à sa hauteur pour enfin pouvoir réagir.

« Calvetti ? »

Oui, c'est sans aucun doute elle. Yeux félins, démarche souple et aérienne. Chevelure blonde.
Et alors cette réaction ? June lui crache aux pieds, oui. Une façon assez diplomatique pour elle, d'exprimer la haine qu'elle ressent. Car après tout, c'était sa faute si elle avait perdu Noami non ? C'était sa faute. Tout était de sa faute ! Et même sa mésaventure à la Tour tiens. Même les cheveux oranges. Fallait pas qu'elle les abandonne d'abord.
Voilà.
June croisa les bras et tourna le dos à Calvetti. Elle était pathétique; elle le savait mais tant pis. Elle avait peut être un comportement de gamine mais Calvetti l'avait mérité. Elle sourit à Virginie.

«Tu disais quoi ? »

Il a suivit la blonde à contre coeur. Presque gêné, il arrive dans l'Aquarium et reste légèrement en retrait vis à vis de la scène qui s'y déroule. Une petite brune aux cheveux étrangement oranges vient de cracher devant Spaghetti et semble l'ignorer pour retourner à sa conversation avec une autre fille - jolie, certes, mais ce n'est pas le moment de s'attarder sur ce genre de détail -.

Tout occupé à savourer sa cigarette, il demeure silencieux et observe d'un oeil absent les aquariums vides. L'ambiance est stressante. Il sent ses poils se hérisser comme conscients d'un danger imminent. Lentement, il finit par s'approcher de Calvetti et lui murmure. " Je sais pas ce qui s'est passé entre vous mais je pense qu'il vaudrait mieux de partir. " Et il essaye de lui sourire. Parce que dans cette ville étrangement morbide, Spaghetti semble être une personne mature et responsable. Et il aime se reposer sur son bon sens.

Elle crache par terre. A ce geste répugnant je reste pourtant impassible. Elle se retourne, m’ignore. Les remords me prennent et pendant un instant, de faiblesse sûrement, je pense à m’excuser. Mais désolée pour quoi ? Pour être parti de la fontaine parce qu’ils se chamaillaient comme deux gamins ? Pour être parti pour faire quelque chose d'utile ? D’avoir été engueulé par un rouquin et finir dans un vieux tacot rouillé qui m’a emmené dans une mairie ? Mairie où je me suis pris une douche grâce à Novembre. Est-ce de ma faute si la voiture a traversé le pont ? Si un mur nous a avalés ? Si je me suis passé d’un opticien à un musée ? Elle croit que j’ai choisi de pas ne retourner à la fontaine ? Tant de questions, j’en aurais presque mal à la tête. Mais la migraine est dominée par cette rage sourde et froide qui gronde en moi. Tout revenait sans cesse sur mes épaules. Etais-je responsable de tout ça ? Non. Et tant pis si June le pensait. Après tout pourquoi devrais-je m’excuser auprès d’elle ? Elle ne m’a jamais aidé, n’a jamais que jouer à la gamine depuis le début. Alors d’accord, qu’elle m’ignore, je préfère retrouver les autres Maraudeurs que rester avec d’elle. M’excuser auprès d’une prétentieuse qui me crache presque dessus ? Plutôt mourir. J’avais trop bien de fierté pour ça. Mon regard était froid, mais mon visage restait toujours impassible. Ne jamais rien révéler. J’aurais pu m’énerver, lui hurler ma rage, faire ressortir toute cette haine en moi. Mais le silence vaut bien des mots. Je ne me rabaisserais pas à son niveau. C’est alors que j’entends le murmure du brun. Il a raison, il tente de sourire. Moi, je ne tente pas. Non je ne suis pas sûre de pouvoir sourire franchement un jour. Avais-je au moins sourit un jour ? J’aimerai ne plus avoir de souvenirs, mais ne pas savoir mon passé me torture. Rester dans l’ignorance, c’est tout simplement… Insupportable. Je fixe un instant les yeux verts du garçon brun et lui répond:

-« Oui partons. »

Et dans un geste froid je me détourne de June sans un adieu, ne prêtant pas même attention à la timide blonde et marche d’un pas décidé en direction de la porte. Arrivé dans l’autre salle, je ressors ma carte et continue mon chemin en silence jusqu’à sortir de ce musée lugubre. Une fois sortit je me tourne vers le jeune homme :

-« Les maisons sont par là-bas –je fais un vague geste de la main vers la gauche- il y a à manger dedans. Au fait moi c’est Calvetti et toi ? »

Recommençons tout depuis le début, l’épisode musée est déjà loin derrière.

« Calvetti ? »

Alors voilà, on aurait pus s'attendre à de belles retrouvailles, vous savez, le soulagement d'enfin pouvoir rencontrer des visages familiers. Eh bien non. Première réaction ? June sans hésitation cracha aux pieds de la nouvelle venue. Pour vous dire que c'était presque choquant pour les yeux de la jeune Virginie. Elle grimaça de dégoût. Non mais vraiment, c'est quoi ces manières d'accueillir les gens ?! Bon certes, chacun avait ses différents. Mais voilà le genre de comportement que Virginie n'appréciait pas. Sa jalousie envers June avait alors diminuer. Pourquoi ? Elle se sentait en cet instant beaucoup plus mature que cette jeune fille qui s'était retourné vers elle tout sourire, comme s'il n'y avait qu'elles dans cette pièce, lui demandant ce qu'elle avait dit précédemment. Virginie ne put lui rendre son sourire. Malgré son sourire, qu'elle trouvait en cet instant plus hypocrite qu'autre chose, Virginie tentait de rester presque insensible au charme (eh oui) et à la forte présence de cette jeune fille.

Finalement, il valait mieux se débrouiller toute seule. Elle ne demanderait certainement pas de l'aide à June, pour Virginie il en était hors de question. Elle ne voulait pas avoir à ce genre de fille qui crache au pied des gens et qui les ignorent par la suite. Je trouverais Gabriel, mais pas avec son aide... Et elle répétais inlassablement cette même phrase dans sa tête. Jusque elle n'avait pas bougé. C'est alors qu'elle remarqua que la soit-disant « Calvetti » prenait le large. Elle partait, comme ça, sans piquer une colère, apparemment accompagné. Elle jetait un rapide coup d’œil à June puis, automatiquement, les jambes de Virginie bougèrent afin de poursuivre cette mystérieuse blonde. Voilà que maintenant elle ignorait sa seconde rencontre depuis son arrivée ici et qu'elle poursuivait des inconnus sans gêne. Quoi de plus normal me direz-vous ? De toute façon, elle n'avait rien à perdre. Elle était paumée dans cette ville bizarre, alors autant essayer de s'y faire et rapidement.

Une fois arrivée dans l'autre salle, bien qu'elle était restait muette jusque là, elle prit son courage à deux mains, et sans tourner autour du pot.

« S'il vous plaît, laissez-moi venir avec vous ! »

Elle avait dit cela avec une telle détermination qu'elle en resta subjuguer. Pourtant, elle eut peur des réactions qui allaient se produire. Elle serrait avec force son long gilet gris, tentant de paraître sérieuse et plus sûr d'elle-même.

« Je... Je veux retrouver quelqu'un et... Je ne suis là que depuis quelques heures. Je ne dérangerais pas ! Dès que j'aurais trouvé cette personne, je vous laisserais et puis... J'ai l'impression que vous connaissez pas mal de chose ici, hum... Nulle Part c'est ça ? »

" West. " répond-t-il à la question de Spaghetti. Du moins Calvetti. Peut être importe, ça ressemble aussi à un nom de pâtes. Quelque chose en lui lui souffle qu'il s'agit d'une consonance italienne. Italie, pâtes, pizza... Tu connais ? T'y as déjà été peut être ? Ou alors t'avais des potes bilingues ? Nan ? Juste que t'aimais bien les pâtes. C'est possible aussi. Stupides questions. Stupides questions sans réponses. Au moins se félicite-t-il d'avoir choisi un pseudonyme intéressant. Pas comme Noodles, Novembre ou Bambi. Il tire une dernière bouffée sur sa cigarette presque terminée. Et il avance en suivant toujours la jeune femme. Elle a l'air de savoir où elle va. Facile avec une carte en même temps. En jetant un coup d'oeil par dessus son épaule, il peut voir que le plan semble étonnamment bien fait. Intéressant. Et utile aussi.

Ils sont arrivés dans la salle principale du musée. L'accueil. Juste à côté, la sortie leur tend les bras. Dépité d'être arrivé au bout de sa cigarette, le brun la jette sur le sol et la piétine méthodiquement du bout de ses bottes d'équitations. Personne pour vous faire la morale au sujet de l'écologie. Nulle Part a tout de même ses bons côtés.

Des bruits de pas le firent sursauter. Quelqu'un venait à eux. La petite blonde. La jolie petite blonde. Elle avait un air perdu qui lui donnait un côté touchant. Il lui sourit et fit un geste en direction de Calvetti comme pour dire " Demande à la chef ". " C'est qui que tu veux retrouver ? " Il aurait ajouté un autre terme, ma belle, poupée, un truc mignon. Sauf que ce n'est pas le moment d'être mignon. Et toute guimauverie lui rappelle Poppy. Ou Kate. Ou les deux. Il frémit.

L'autre fille, June, arriva face à eux. Il se sentit ignoré à nouveau. Elle s'adressait aux deux filles. Puis elle tourna les talons et se rendit probablement de nouveau vers l'aquarium. Un "plop" résonna dans le musée. West haussa les épaules et déclara. " Vous l'avez entendu ? On ne peux pas comprendre, ça nous dépasse. On peux pas l'aider. "

Et il continue nonchalamment sa route en traînant les pieds dans les rues du Nord.

Spoiler: