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Sur les bancs d'école

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Crevette hyperactive et lunatique
Olga
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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitimeLun 8 Avr - 23:08

" Tu comptes faire quoi si tu croises une autre bestiole comme ce rat ?! Lui balancer tes béquilles dans la gueule et t’enfuir en courant ?! Ah mais oui, c’est vrai, j’oubliais, tu ne PEUX pas courir. "

Le sarcasme de la pirate la fait sourire. C'est une option en effet... Lorsqu'Août attrape violemment son poignet, elle lâche ses béquilles de surprise. Elle fulmine et a envie de lui en retourner une mais il commence déjà à parler.

" ... Tu sais ce que j'étais avant hein ?! J'étais un putain de tueur, dans mon dernier souvenir j'ai buté un mec de sang froid. "

Il la lâche et elle frissonne. Parce que le souvenir du cadavre est trop frais dans sa mémoire. Parce qu'il a pas le droit de le raviver comme ça pour lui faire peur... Mais il plante ses yeux dans les siens et elle se sent incapable de bouger, immobilisée par le gris acier de son regard, comme s'il avait lié des chaînes autour de ses chevilles.

"...Surtout, tu es blessée, tu es vulnérable si une de ces bestioles t'attaque ! Et puis, même si t'es une chieuse, je t'aime bien d'accord ?"

Je. Suis. Pas. Vulnérable. Mais la colère s'est envolée à l'instant ou il a dit qu'il l'aimait bien. Par contre, crois pas que je vais te laisser me porter hein, bas les pattes !

"...Joke, si tu ne peux pas encadrer ce mec, tu ne lui causes plus et puis basta. Il faut vraiment qu’on parte d’ici, cet endroit… ne m’inspire pas confiance. "

Xéna n'est pas contente, la voilà déjà partie vers le campus, sans leur accorder un regard. Joke récupère ses béquilles et la rattrape en forçant sur ses bras. Elle ne sait pas quoi dire. Veut pas que la pirate les lâche.

" J'me suis un peu emportée... " elle fait une moue penaude et lance à Août, sans se retourner " Dis, comment tu t'es souvenu ? "

Elle n'aime pas cette distance qu'elle a placé entre eux mais... Mais rien en fait, elle va pas avoir peur d'un mec si ? Manquerait plus que ça ! Alors elle se retourne et lui lance un petit sourire par dessus son épaule avant de regarder à nouveau devant elle.

Elle pénètre dans l'amphithéâtre la première et ses yeux se posent immédiatement sur la statue de la jeune fille sur le bureau. Instinctivement elle porte la main à son fouet et s'adresse à ses compagnons sans se retourner, un sourire en coin :

" Je crois qu'on a le feeling pour trouver les nids à emmerdes... C'est un jeu de piste sordide, si on les trouve tous on sort d'ici ? "

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Avr - 9:07

Mais le serpent avait disparu. Etait-il sorti de la pièce ? A moins qu'il ne fut redevenu invisible ...? Il n'y avait rien dans l'amphithéâtre pour attester de sa présence, à part la statue de Baé, figée à jamais les yeux fermés.

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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitimeMar 9 Avr - 17:23

Je suis du regard Xéna, cette dernière s'éloignant vers un bâtiment un peu plus loin. Joke la rattrape en quelques "enjambés". Je marche dans leur direction, restant un ou deux mètres derrière eux. La rouquine s'adresse à moi, me demandant comment je me souvenais du fait que j'étais un meurtrier. J'hausse les épaules avant de lui répondre.

- C'est cette sphère lumineuse... Elle m'a montrée un fragment de ma mémoire... Ça doit être la vue de ce cadavre qui l'a provoqué.

On entre dans le bâtiment, une sorte d’amphithéâtre. En entrant dedans, la première chose qui m'interpelle est la statue d'une jeune femme, les yeux clos. Un frisson me parcoure, ce genre de frisson à vous glacer le sang. J'ai un mauvais présentiment... Joke se saisit de son fouet pour parer à l'éventualité d'une attaque.

- Joke, Xéna... Je crois qu'on va pas s'éterniser ici. On devrait trouver un autre endroit, un peu plus sûr.

Je m'approche de la statue, elle semble tellement réaliste... Elle aurait été transformée par quelque chose ici ? Si c'est le cas, il faut partir, et tout de suite. Je saisis mon couteau en examinant les alentours, regardant Joke et Xéna par la même occasion.

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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitimeMer 10 Avr - 12:13

J’entends à peine les excuses de Joke vis-à-vis d’Août. Cela ne m’intéresse pas, ils n’ont qu’à jouer au vieux couple en manque de disputes ailleurs. Même si ma colère s’est envolée, je ne suis pas tout à fait calme pour autant ; j’espère intérieurement qu’ils vont me suivre alors que je n’ai qu’une envie, c’est qu’ils me fichent la paix. Ok je sais, c’est une énorme contradiction. Sauf que je suis contradictoire. Sinon comme pourrais-je penser aux différentes raisons d’ôter la vie, ne réagissant qu’à peine en apprenant que le roux a déjà tué dans sa vie passée tout en craignant qu’il me plante un couteau dans le dos ? Tu pousses très loin ta paranoïa… Je voudrais faire taire ma conscience, trouver le bouton OFF, mais je sais d’instinct que j’en suis incapable parce qu’elle a raison. Je n’ai pas à craindre le visible mais l’invisible tapi dans une mémoire qui s’est fait la belle depuis que je me suis réveillée dans ce train. Tout ceci n’est pas un rêve, pas plus que l’impression tenace que la douleur et la mort ne me sont pas inconnus. Pas autant que le désirerais.

" J'me suis un peu emportée... Dis, comment tu t'es souvenu ? "

Je lance un regard vers Joke qui m’a rattrapée et marmonne en levant les yeux au ciel :

-Oui, c’est le cas de le dire.

La deuxième question ne m’est pas destinée mais la réponse m’intéresse. Beaucoup. Parce que ça veut dire que si lui a pu se souvenir, moi aussi j’en aie la possibilité. Ça me tente autant que ça m’effraie, soit dit en passant. La voix du roux m’offre le sésame tant attendu, tout en me plongeant dans la perplexité ; son brusque revirement d’humeur face au rat était dû à cette sphère lumineuse qu’il avait effleurée ?! Et il n’avait entrevu qu’un fragment de son passé. Un brusque sourire étire mes lèvres alors que Joke entre dans ce qui m’a tout l’air d’être un amphithéâtre ; il n’y a plus qu’à attendre qu’une boule de lumière se plante devant moi comme par magie pour que je sache en partie qui je suis ? Sans blague, cet endroit est vraiment un repaire de cinglés !
Je me fige en entrant à mon tour dans l’amphithéâtre. Déserté par toute vie humaine. L'unique élément qui fasse un tant soit peu vivant au milieu de la pièce à l’abandon est une statue de pierre. Trop réaliste, beaucoup trop réaliste pour être vraiment une statue. Août nous sort que nous ne devrions pas nous éterniser ici en s’approchant de la statue. Je lui lance, les poings sur les hanches :

-Ca suffit les décisions à deux balles, on ne fait que voler d’un endroit à un autre depuis le début de la matinée ! Examinons posément notre situation. Et, au cas où tu ne l’aurais pas remarqué, cet amphi est une place plus sûre que le zoo ou le parking.

Je fais le tour de la statue, remarquant quantités de détails qui n’auraient pu avoir été sculptés de main humaine. Le réalisme de cette fille de pierre n’est pas anodin, ce qui veut dire qu’auparavant elle aurait très bien pu être…

-Humaine… Août, finalement, oublie ce que j’ai dit. Si la Méduse qui a transformé cette fille en pierre rôde encore dans les parages, on est dans la merde.

L’image d’une femme au visage encadré non pas de cheveux mais de serpents me traverse l’esprit un bref instant. Il est peu probable que ce soit la Méduse mythique qui ait fait subir cela à cette pauvre fille immobile à jamais mais quelque chose en est capable. Ce nouvel obstacle pourrait bien être le dernier pour notre petit groupe. Que je n’ai tout à coup plus aucune envie de quitter. Je les apprécie bien, finalement ; ce roux maussade avec sa fâcheuse manie de nous donner des ordres et cette gamine explosive avec ses sautes d’humeur. J’effleure du doigt la pierre granuleuse de la statue en me tournant vers eux. J’ai réussi à leur lancer un demi-sourire.

-Quoi qu’il arrive, on reste ensemble.

Pour une fois, ma voix contient un soupçon de sincérité. Nous avons besoin les uns des autres, à a fois pour rester en vie et pour ne pas devenir dingues. Parce que cette ville et ses monstres, voleuse de passé, pourrait nous arracher notre présent en un claquement de doigts. Ou en un battement de cils…

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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Avr - 12:22

Il fixait Bae, les yeux exorbités, l’air profondément paniqué. Elle était là. Juste avant, juste quelques secondes avant, elle était là encore, son poignet chaud entre ses doigts. Et maintenant… Maintenant, il n’y avait plus rien – juste le froid glacial de l’or sous sa paume. Le brun retira ses doigts, reculant précipitamment en oubliant totalement le serpent, les yeux fixés sur la fille qui, quelques secondes avant, était encore un être en chair et en os. Un frisson d’horreur le parcouru et il se retourna brusquement, cherchant le reptile des yeux. Mais rien – plus rien. Il avait disparu, comme la vie avait déserté les traits désormais figés de la jeune brune. Le brun se redressa, s’accrochant au bureau avec violence, tremblant de tous ses membres – encore une fois, quelqu’un était mort. Quelqu’un qu’il n’avait pas pu sauver. Il avait envie de vomir. La nausée le secoua violemment mais il parvint à se maîtriser, les doigts crispés sur le bureau.

Un bruit de cavalcade le fit se tourner, posant ses yeux paniqués sur les trois nouveaux arrivants qui bavardaient, l’air de rien. Comme si tout était normal, comme si ce qui venait de se passer jusque-là n’était qu’un rêve. Mais la statue était là. Il respirait doucement, observant les trois qui semblaient l’ignorer sans aucune gêne, préférant s’intéresser à la statue de celle qui fut Bae. Ils parlaient, toujours, l’ignorant à chaque instant. Et la colère le prit. Parce que merde, c’était trop – et qu’eux estiment qu’il ne mérite pas plus qu’être ignoré, c’était révoltant. Et cet intérêt pour Bae, cette pauvre fille qui… Il soupira, secoué brusquement par un hoquet. Il avait envie de vomir. De pleurer. De s’énerver. De crier sa rage et son incompréhension. Mais il ne pouvait pas se laisser aller – pas encore, pas maintenant. Le brun se redressa, tentant de prendre la parole d’une voix sûre d’elle.

« Il y avait un serpent. J’ignore où il a disparu, mais je… Crois que c’est lui qui l’a… Rendu comme ça. »

Sa voix s’était éteinte dans un sombre murmure tandis qu’il baissait les yeux vers ses pieds, les poings serrés sur la lanière de son sac. Quelque chose le gênait dans tout ça, mais il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. C’était une sensation bizarre, un tiraillement qui lui disait, qui lui hurlait que quelque chose n’était pas normal, qu’il avait regardé le serpent et qu’il devait forcément y avoir une conséquence, quelle qu’elle était. Bae avait été transformée en statue ; quel allait être son châtiment ?

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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitimeJeu 11 Avr - 21:01

Joke a déjà oublié la révélation d'Août à propos de son souvenir. Aucune importance. A vrai dire, elle entend à peine son échange avec Xéna. Partir, pas partir. Ils se posent vraiment la question ? Hors de question de bouger d'ici.

Elle s'avance vers la statue dorée, comme ils l'ont fait. Fascinée par tous les détails qu'elle n'avait pas perçue dans un premier temps. Lorsqu'elle passe sa main sur la joue de la jeune femme, son pouce sur ses lèvres, elle a la sensation qu'un souffle s'en échappe... Elle descend la main jusqu'à l'emplacement de son coeur, persuadée qu'elle y percevra un battement, même infime. Silence.

« Il y avait un serpent. J’ignore où il a disparu, mais je… Crois que c’est lui qui l’a… Rendu comme ça. »

Cette voix d'homme... Ce n'est pas celle d'Août. Elle lui semble tout près. Un fantôme. Elle n'en doute pas un instant et cette idée ne l'effraye absolument pas. Il a l'air gentil ce fantôme après tout. C'est la première fois qu'elle en rencontre un et sans doute aurait-elle cherché à le voir si ses yeux ne restaient pas accrochés à la statue.

" Tu la connaissais fantôme ? Tu veilles sur elle c'est ça ? "

Elle est si belle... Joke fait l'effort de détacher son regard de la jeune femme et se tourne vers Août et Xéna.

" On doit retrouver ce serpent et lui faire sa fête. Pas question qu'il y en ait d'autres qui finissent comme elle... On va pas fuir hein ? "

Et au fond d'elle, elle y croit. On reste ensemble, promis ?

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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitimeVen 12 Avr - 17:27

Xéna ne semble pas d'accord avec moi, elle refuse de quitter cet endroit, sous prétexte qu'on serait plus en sécurité ici qu'au zoo. Elle a pas tord dans un sens, mais il y a quelque chose ici, quelque chose de dangereux. Au bout d'un moment, elle semble comprendre mes sentiments vis à vis de la statue et décrète qu'il faut rester ensembe. Je reporte mon attention sur Joke, elle semble fascinée par cette statue. J'allais lui parler, mais une voix masculine s'élève prêt de nous. Elle est proche, mais où ? Je cherche du regard un signe, où est cette personne qui a parlé ? Les fantômes, ça existe pas... Je porte mon regard en direction du bureau, ça venait de par là... Je m'en approche lentement avant de parler.

- Tu dis que c'est un serpent qui l'a transformé en statue... Est-ce que c'est ce serpent qui t'as rendu invisible aussi ?

Joke décrète qu'il faut qu'on s'occupe de ce serpent, pour éviter qu'il nuise aux autres personnes dans cette ville. Je soupire, franchement, qu'est ce qu'elle a dans la tête cette fille ? Elle tient tant que ça à mourir ? Je regarde Joke avant de m'adresser à elle d'une voix monotone.

- Tu veux lui faire sa fête comment ? Si ça se trouve, il est partit. Et si par hasard il est ici, caché quelque part ou invisible, on ne sait rien de lui. Si cette fille a été transformé comme ça à cause de lui selon les dires de ce garçon invisible, alors il vaut mieux ne pas le croiser.

Je soupire en serrant mon couteau dans ma main.

- Après, il faut qu'on reste ensemble... Donc je vous suis, même si je trouve que c'est une mauvaise idée de s'éterniser ici.

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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitimeLun 15 Avr - 10:57

Spoiler:
Trois inconnus, une statue et un serpent disparu. Allez, rien ne pouvait être pire que la situation actuelle, n’est-ce-pas ? Il tentait de se rassurer, de trouver les mots justes pour se faire comprendre qu’il ne pouvait absolument pas tomber plus bas, qu’importe ce que son esprit lui dictait. Il devait retrouver ses esprits et ne pas laisser la panique le submerger – après tout, il avait besoin de ça. Besoin de compter sur son esprit rationnel pour ne pas sombrer… Il souffla, se redressant un instant pour observer les trois autres personnes. Celle aux cheveux rouges tournaient autour de celle qui fut Bae, ne sursautant qu’à peine quand il prit la parole – après tout, ils avaient beau l’avoir ignoré jusque-là, ils ne pouvaient pas ne pas l’avoir vu, n’est-ce-pas ?

« Tu la connaissais fantôme ? Tu veilles sur elle c'est ça ? »

Il tressaillit. Pourquoi l’appelait-elle « fantôme » ? Il eut un doute, mais le chassa – ce ne pouvait qu’être un délire d’adolescente. Une gamine perdue qui s’accrochait à son esprit foisonnant pour garder pied avec la réalité. Ce n’était qu’une blague. Ca ne pouvait pas…

« Tu dis que c'est un serpent qui l'a transformé en statue... Est-ce que c'est ce serpent qui t'as rendu invisible aussi ? »

Une blague… Ce n’était qu’une blague…
Lentement, le brun avala sa salive, ayant du mal à déglutir. Puis il baissa les yeux, redoutant cet instant, espérant de tout son être voir quelque chose. Mais il n’y avait rien. C’était ça.
Ce qui lui semblait si étrange, ce qui le perturbait tellement depuis tout à l’heure. C’était ça. Avant le serpent, il avait conscience de ses bras et de ses jambes, il les voyait du coin de l’œil sans leur porter plus d’attention. Mais maintenant… Il n’y avait plus rien. Ni ses pieds, ni ses mains alors qu’il était certain d’en lever une. Il l’approcha de son visage, la posant sur sa joue – il sentait. Il la sentait, le contact doux et familier, chaud de sa propre peau. Mais il ne la voyait pas. Il ne pouvait pas jauger la distance où elle se trouvait et si il ne l’avait pas senti, elle aurait tout aussi bien pu ne pas être là.

« C’est pas… C’est pas possible… C’est… C’est une blague… C’est pas… »

La voix hachée, les mots se précipitaient à l’orée de ses lèvres, à un rythme enlevé et enfiévré. Ce n’était pas vrai. Pas possible. Son sac. Où était son sac ? Vinci commença à tapoter ce qu’il jugeait être son corps, tout d’abord par petites tapes légères puis plus frénétiquement sans sombrer dans la violence une fois qu’il eut perçut ses propres contours. Puis il trouva le sac, respira plus librement avant que la vérité ne s’abatte sur lui, lourdement.

Il n’était pas visible. Ni pour lui, ni pour les autres. Le brun recula, trébuchant dans le bureau, sombrant à nouveau.

« Non… C’est… Je suis pas… C’est pas… »

Il fit volte-face, bousculant la troisième personne avant de s’engouffrer par la porte laissée ouverte.
Il n’en pouvait plus.
Il haïssait cet endroit. Cette ville.

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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitimeMar 16 Avr - 19:07

La voix venant de quelque part sur ma droite m’a fait sursauter. Je regarde dans cette direction en fronçant les sourcils, ne voyant rien d’anormal. Mais cette voix masculine est indéniablement réelle, puisque Joke, à peine quelques secondes après, s’adresse au « fantôme ». Ok, elle recommence avec ses « nous sommes au pays des bisounours, tout est rose et on est tous copains ! ». Il va falloir qu’elle apprenne à reconnaître un danger potentiel si elle ne veut pas finir avec une deuxième jambe cassée... Parce que, même si cette voix inspire confiance de prime abord, ce n’est pas parfaitement normal. Par contre, son idée de massacrer la Méduse, dixit le serpent, dont a parlé l’homme invisible me branche bien plus. Elle a tout à fait raison aussi lorsqu’elle dit qu’on ne peut pas le laisser changer d’autres innocents en pierre. Et rendre des mecs invisibles, aussi… Parce que cela ne peut qu’être ça, n’est-ce-pas ? Encore un mauvais tour de la ville, sûrement.

-Tu veux lui faire sa fête comment ? Si ça se trouve, il est partit. Et si par hasard il est ici, caché quelque part ou invisible, on ne sait rien de lui. Si cette fille a été transformé comme ça à cause de lui selon les dires de ce garçon invisible, alors il vaut mieux ne pas le croiser.

J’ai répondu à la place de Joke :

-Jason a réussi à tuer Méduse, l’une des trois Gorgones avec un casque d’invisibilité et un bouclier. Il s’est approché d’elle en regardant son reflet sur le bouclier et lui a coupé la tête… Hum, oubliez, on a pas d’épée sous la main et c’est pas avec ton petit canif, Août, qu’on va pouvoir tuer le serpent. Je pensais à voxi haute...

L’homme invisible commence à balbutier ; il vient probablement juste de se rendre compte que personne ici n’est en mesure de le voir. Pauvre gars, j’espère juste qu’il ne va pas se mettre en tête de péter les plombs et de nous attaquer, sinon je ne donne pas cher de notre peau. Il se tait tout à coup et quelque chose me bouscule violemment. Je me rattrape de justesse au bureau pour éviter de m’étaler par terre. Ca y est, le « fantôme » s’est envolé vers d’autres cieux, loin de nous. J’avance vers la porte par laquelle il est sorti et que nous avions empruntée juste avant et me tourne vers Joke en souriant :

-Alors, on part à la chasse au serpent ou pas ?

Que nous n’ayons aucune arme utile n’avait pas d’importance. Avec un peu de chance, l’un de nous – pas moi en tout cas – se balade avec un portable. Le reflet pourrait nous permettre de nous approcher du serpent – si jamais nous tombons sur lui – sans le regarder. T’as piqué cette idée stupide dans un film ou quoi ? Peu importe d’où vienne mes idées stupides et que ce serpent arrive à nous changer en pierre ou à nous rendre invisible. Je ne veux plus fuir ou hésiter comme avec ce rat géant, savoir qui je suis sera à daté de maintenant ma priorité principale. Au moins, je mourrai pour une cause juste. Tuer pour une cause que l’on croit juste et ôter la vie pour une cause juste est très différent. Oui, et tuer conduit forcément à la mort de quelqu’un. Cela n’a aucun rapport avec la situation mais j’ai le sentiment que cette phrase sur le fait de tuer ne m’est pas inconnue. Je dissipe mes idées noires et fait :

-Comme l’a dit Août, pas la peine de rester ici. Il n’y a rien à part cette statue. Ce serpent n’est plus ici. Mais bien sûr, on peut continuer à explorer ce bahut, si vous préférez…

De toute façon, il va falloir que l’on se concerte un peu plus si on veut parvenir à rester ensemble sans remous et à traquer ce serpent. La clé d’une équipe, c’est les liens entre ses membres. Plus ils sont fort, quelle que soit la difficulté de la mission, arriver à son terme en vie est un jeu d’enfant. Les liens, ça fait souffrir. Vu mon pincement au cœur, ma conscience n’est pas loin d’avoir raison.





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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Avr - 21:21

Nous ressortons dans le parc et je vais poster chez Dieu et Apple ! Faut bien que je balance mes conneries sur de la marchandise fraîche xD. Vous battez pas, y'en aura pour tout le monde ! /PAN/

La suite par ici Sur les bancs d'école - Page 2 760157971


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MessageSujet: Re: Sur les bancs d'école   Sur les bancs d'école - Page 2 Icon_minitime


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