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A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !

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Crevette hyperactive et lunatique
Olga
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Olga

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MessageSujet: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeSam 16 Fév - 21:23

A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! 1550624631 06h - 08h


Un oeil, puis l'autre. Lentement, elle ouvre les yeux. Mais elle n'y voit rien. Comme une enfant qui sort de sa sieste, elle frotte ses paupières avec ses deux petits poings. Aie. Quelque chose s'est enfoncé dans ses hanches. Et puis il fait chaud, tellement chaud ici. Pourtant, elle ne sent pas sa couette sur elle. Mais qu'est-ce qui se passe bordel ?

Encore ensommeillée, elle se redresse et regarde autour d'elle. Il fait sombre, terriblement sombre et elle ne distingue pas pas grand chose. Une chose est sûre, elle n'est pas dans son lit. Une goutte de sueur glisse le long de sa joue et elle l'essuie d'un revers de main. Il faut qu'elle comprenne.

Elle se secoue et se lève avant de s'étirer. Ah, ça va mieux ! Bon, c'est quoi ce bins ? Avec le temps, ses yeux se sont habitués à l'obscurité ambiante et elle discerne le gravier sous ses pieds. Du gravier ? Mais qu'est-ce que j'ai encore foutu hier soir moi ? Elle ne se souvient pas. C'est pas normal ça... Il y a bien plus anormal : elle ne se rappelle de rien. Ni hier, ni avant-hier, ni RIEN DU TOUT. Aucun souvenir. Wait... Je sais même pas comment je m'appelle ! Non en effet. Perplexe, elle tourne sur elle-même, tente de discerner les contours de son propre corps, tâte son visage, ses cheveux, sa robe. Cela ne lui apprend pas grand chose. Tant pis. Oh, c'est quoi ce truc là par terre ? Elle se baisse et attrape... Un fouet. Alors ça, ça claque. D'ailleurs, elle le fait claquer et le bruit résonne dans le silence ambiant.

"Bon allez, pas de panique ma grande, tu vas aller te ballader et comprendre ce qui se passe. Après tout, c'est l'occasion de s'amuser non ?"

Oui, elle parle seule. A voix haute. Elle fait quelques pas, sans savoir où elle va, sans que cela l'inquiète. Jusqu'à se trouver devant...

"Un bateau pirate ?! Mais c'est mortel ce truc ! Chui tombée dans un parc d'attraction. Eh oh, y a quelqu'un ? J'aimerais bien faire un tour siouplait !"

Comment ça elle a une drôle de réaction vu la situation ? On va pas passer trois plombes à paniquer hein, la vie est courte, il faut savoir s'éclater !

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeSam 16 Fév - 22:32

Debout princesse, l'heure du réveil a sonné.

Janvier était endormie dans le bateau pirate, à même le sol en bois contreplaqué. La princesse n'en était plus une. Ses cheveux noirs et lisses avaient commencé à boucler comme s'ils subissaient autrefois le joug du fer à lisser et qu'ils avaient été libéré de son emprise sur Nulle Part. Son mascara dégoulinant au fur et à mesure de ses précédentes crises de larmes avait laissé des traces noires disgracieuses autour des yeux. Et surtout, elle était en chaussette et soutien-gorge. Accoutrement déplaisant et trop léger pour une jeune fille.

Ce ne furent pas les cris de Joke qui la tirèrent de son sommeil. Ni la fin d'un rêve. Non. Ce fut la faim. Tenace. Implacable. Omniprésente. Graoum. La Princesse réclame son petit déjeuné. La figure morose, elle s'éveilla en s'étirant et en baillant copieusement. Puis elle cligna longtemps des yeux avant de comprendre où elle se trouvait. Ou du moins où elle ne se trouvait pas. Et elle hurla.

Janvier savait très bien crier et en avait fait la démonstration quasiment toute la nuit dernière. Ses cordes vocales bien entraînées émirent donc un petit piaillement aigu de demoiselle en détresse. Sauf que son héros ne vint pas voler à son secours. Clow n'était pas là. Chancelier non plus. Et elle n'était à priori pas dans le Commissariat. Elle se releva et sentit un courant d'air sur ses épaules. Elle se rendit compte qu'elle n'avait toujours pas enfilé sa chemise. Heureusement pour elle, la couverture trouvée au commissariat avait été téléportée avec elle, elle s'en drapa donc du mieux qu'elle pu tout en titubant. Elle se sentait seule, abandonnée, misérable.

Effrayée. Oui, effrayée lorsqu'elle vit s'avancer une silhouette muni d'un fouet. L'esprit encore confus, elle se contenta de piailler " N'approchez pas ! " en adoptant une posture défensive. Hélas, il n'y avait ni boîte de conserve, ni escarpin à portée de vue.

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeDim 17 Fév - 0:40

« L’humain est stupide.


« Futilité. Grimace et douleur. Tu ne te souviens pas, tu ne te souviens plus. Tu es perdue dans ton sommeil, sommeil vide, sommeil lourd. L’on t’a écrasée, massacrée. Lâchée, abandonnée. Tu flottes, tu rampes, tu pleures. Des pleurs que tu ne comprends pas. Que tu ne comprends plus. Des bruits funestes dans un esprit en anarchie. Le noir t’accapare et tu glisses ; tu chutes. Cri.

« Gémissement. Tes oreilles supplient l’être qui couine de la sorte. Éveil. Tu t’éveilles. Corps engourdît, âme en charpie. Tu esquisses un mouvement, ouvres paupières… Tes iris s’écarquillent. Silence. Tu es tétanisée. Avachie en partie sur le capot de la Bugatti ton corps oscille, vacille. Tombe.

« Douleur. Tu te secoues, te lèves avec peine. Ta masse s’étire, féline. L’hurlement te revient. Hurlement qui ressemble plus à miaulement. Vive tu reprends consistance, conscience. Tu caresses le tacot avec douceur, dans un reflexe qui déjà semble routinier ; habituel. Un pas, un autre. Un bond. Marche Ironie, marche à n’en plus pouvoir, découvre ce pour quoi tu es là.

« Elles. Dressées. Affalées. Détruites dans leur funeste splendeur. Et toi. Toi. Oui toi. Tu les surplombes dans l’ombre. L’ombre est ton corps, l’ombre est ton élément. Le poison a disparu, le blond s’est envolé. Tu as été délaissée. Mais tu n’oublies pas. L’ombre est son offrande, elle est ce pour quoi tu es née. Pour l’instant. Juste un instant.

« Action. Le gilet crène autour de tes hanches se détache, tu le poses délicatement sur les épaules de la demoiselle quasiment nue. Ne pas approcher, hein ? Sourire délicat sur tes lèvres brûlées. Le sang encore persiste, toi oubliée, tu ne cherches plus à comprendre. Ton corps agit de son libre arbitre, tu ne ressens plus rien. Automatique. Tu es automate. La reine agit, agit sans demander. Sans demander à quiconque. Pas même à elle même.

« Tu ne parles pas, tu souris. Tes pupilles ondoient. Océan outragé, air mélomane. Dictature simple, monarchie inversée. Libre. Tu es libre. Et de ton ossature fine, de ton physique saccadé tu observes. Une main douce effleure le visage de la jeune femme. A-t-elle ton âge ? Tu te sens si… Si vieille. Révolue. Tu sembles avoir trop vécu. Et pourtant. Et pourtant. Ô Ironie. Ô tragédie. Le temps passe.

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeDim 17 Fév - 11:30

Mes yeux dorés s’ouvrent sur le noir du bitume sur lequel je suis couchée. Encore ensommeillée, je laisse mon corps le temps de sortir de son état de transe. Je cligne des yeux, fais jouer l’articulation de mes doigts.
Wait.
Je me relève soudainement, oscillant sous le changement trop brutal de position.
C’est quoi ce délire ? Quand est-ce que j’ai fermé les yeux au juste ? J’étais avec Loki et les deux adolescents bizarres qui ont débarqué comme des fleurs, il y a quelques minutes ! Et maintenant je suis… Je suis où d’abord ?
Je regarde autour de moi, les sourcils froncés par le désappointement, l’air contrarié. Seulement, seulement il fait super sombre. Et histoire d’encore plus en rajouter une couche, il fait chaud, plus chaud que permis. Je déteste ça. Cela dit, je reste calme. Pourquoi s’énerver, au final, ça me fera pas avancer. Non, pour avancer, faut mettre un pied devant l’autre. Chercher la sortie.
Et chercher Loki.
Je serre imperceptiblement le poing à cette pensée. Parce qu’en plus il faut que ce qui me contrarie le plus soit d’être séparé de Loki ? Génial. Je me sens pas du tout dépendant pour la peine. Une tigresse qui a besoin de retrouver quelqu’un ? Non. Une tigresse qui doit retrouver sa vie. Oui, voilà. C’est pour ça que je le cherche. C’est tout.
Le silence qui m’entoure est tel que j’entends le moins bruissement d’herbe sous mes chaussures. C’est à peine si je distingue le sol d’ailleurs, l’obscurité semble renforcer un peu plus le calme de la place. Un noir pas très naturel, si vous vous mon avis –et même si vous le voulez pas d’ailleurs-, et je me demande bien où j’ai atterris. Comment j’ai atterris ici. Je veux dire, c’est pas normal. Entre m’endormir sans m’en rendre compte, et me retrouver je ne sais où…
Je secoue la tête. C’est pas le moment de se prendre le chou pour ça. D’abord, je quitte cette fichue fournaise.
Des bruits de voix, inintelligibles mais pas très loin me parviennent comme en écho. Un de mes sourcils s’arque naturellement alors que je tends l’oreille. Je ne suis pas seule alors ? Je continue d’avancer, grinçant des dents en entendant bien trop à mon gout le bruit de mes pas.
Je ne tarde pas à distinguer un… Bateau ? Non, pas un bateau. Une attraction de bateau pirate. Et c’est quoi la prochaine, une grande roue ? Levant les yeux au ciel, je rejoins le manège, passant par-dessus une barrière d’un bond agile, barrière qui devait être prévue pour les personnes voulant aller au bateau. Sérieusement, qui viendrait s’amuser dans un lieu aussi glauque ? Et sous cette chaleur ? Cette Ville est vraiment, mais vraiment pas nette. Enfin, c’est pas nouveau.
Mes yeux habitués à l’obscurité me permettent de distinguer trois silhouettes sur l’attraction, l’une à côté de l’autre. Celle le plus éloignée… met un gilet sur les épaules de l’autre ? Non, mais, je rêve, ou elle a pour seul haut une couverture –bon, soit, un gilet maintenant, mais je parle d’avant- ? Enfin, si c’est son truc de se balader à moitié nu…
Je tourne la tête, remarquant non loin de moi une dernière personne. Une à une, je regarde chacune des personne. Une brune, une brune, et une brune. Bon, d’accord, une tire sur le noir, l’autre sur le rouge, et cætera, il n’empêche que c’est pas très facile pour toutes les reconnaitre. En plus, elles ont toutes une vingtaine d’année. Et si je suis sure d’une chose, même si je ne connais pas mon âge, c’est qu’elles sont toutes mes cadettes. Génial. Je vais devenir gérante de colonie de vacances ? Je retiens un soupir –rester calme et tranquille, c’est meilleur pour la santé, et ça permet d’avancer-, capable de jouer à la nounou si ça me permet de retrouver Loki. Non. Retrouver mon passé. Pas Loki, mon passé. Bref.

    « Vous êtes là depuis longtemps ? Dans la Ville, je veux dire. »


Pas la peine de leur parler de ta téléportation surprise, Chlore. Ça ne te regarde que toi, pour le moment.

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeDim 17 Fév - 13:19

Le hurlement qui retentit à la suite de son appel l'arrête nette. Elle n'est pas inquiète, le cri a l'air plus effrayé que menaçant, mais elle a été surprise. Une seconde plus tard, elle se ressaisit et s'approche encore un peu. Juste assez pour voir une jeune fille, brune, à moitié nue, qui tente de se cacher dans une couverture.

"N'approchez pas !"

L'inconnue est sur la défensive. Et elle l'a vouvoyé. Oh ça va, je vais pas te manger hein ! Quoi, le fouet ? Ah ouais, merde, ça doit pas la rassurer. Tant pis hein, je vais pas lâcher mon jouet. Son jouet. Qui lui semble, terriblement familier, comme un lien tangible avec son passé oublié.

Une autre jeune femme s'est glissée près de la gamine dénudée. Ok, on a le même âge, et elle est plus grande que moi mais elle agit comme une gamine. La nouvelle arrivante est... Belle. Juste belle. Gracieuse, envoûtante. Sans un mot, elle pose son gilet sur les épaules du lutin aux yeux verts et caresse sa joue avant de les observer, silencieuse.

Bon allez, bouge un peu, tu t'éternises là, tu vas t'enraciner sur place. Elle monte dans le bateau et sourit, ravie au fond de faire de nouvelles connaissances. Des jeunes filles, de son âge semble t-il, peut-être une future bande de potes avec qui s'amuser ! Enfin, le lutin, va falloir le calmer d'abord hein, parce que là elle est pas en état pour rigoler !

" Vous êtes là depuis longtemps ? Dans la ville je veux dire."

Oh, elle ne l'a pas vu arriver celle-là. Et pourtant... Elle ne passe pas inaperçue avec sa crinière rouge et ses yeux noisettes aux reflets dorés. Elle est sauvage, sensuelle, et attire l'attention de la jeune fille au fouet comme un aimant. Ferme la bouche, tu vas gober des mouches !

" Je viens de me réveiller ici et je n'ai aucune idée d'où je suis ni même de qui je suis. Et à vrai dire je m'en fou, j'ai juste envie de profiter ! C'est grave docteur ? "

En parlant, elle a tiré sur son fouet qui a émis un claquement sec. Toi, tu cherches les embrouilles, le lutin va se faire dessus si tu continues ! Oups.

" Euh, faites pas attention pour le fouet hein ! Je vous veux aucun mal, c'est... Une habitude je crois. "

Ouais, une vieille habitude...

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeDim 17 Fév - 20:47

Janvier paniquait. Les larmes recommençaient à affluer au coin de ses yeux - le lecteur qui aura suivi les aventures de la brunette remarquera que ses canaux lacrymaux étaient soumis à rude épreuve depuis son arrivée sur Nulle Part - et elle menaçait de se mettre à fondre en pleures et autres reniflements bruyants d'un instant à l'autre. Quand quelqu'un arriva. Elle aurait hurlé son soulagement. Se sentir à nouveau enlacée, entourée d'une chaleur typiquement humaine, protégée.

Une fille. Une jeune femme de son âge, peut être plus vieille. Peu lui importait. Cette inconnue venait de prendre les choses en main et pour cela elle lui en était entièrement reconnaissante. La petite brune frissonna en sentant le contact de l'étoffe tiède sur ses épaules nues. Et elle plongea ses yeux dans ceux de l'inconnue lorsqu'elle lui caressa la joue. Ils étaient bleus. Elle eut comme un mouvement de recul. Comme si soudain cette proximité avec la jeune femme lui paraissait plus désagréable que salutaire. Mais elle se rattrapa dans son geste et parvint à murmurer un bref " Merci..."


Merci mais ne me caresse plus la joue en silence comme ça. Malapprise.
Elle inspira une grande bouffée d'air et l'expira lentement. Calme. Calme Janvier. Calme aussi lorsqu'une autre inconnue débarqua à l'improviste, l'allure sauvage, la démarche souple, les cheveux roux farouches. Elle les toisa littéralement du regard avant de leur parler d'un ton détaché. La fillette se mit à refaire de l'ordre dans son esprit alors que la fille au fouet répondait avec un enthousiasme beaucoup trop proche de Février à son goût. Clow, les ronces, le métro, la boîte de conserve. Clow, le commissariat, le café, la gamine aux cheveux verts. Clow. Clow. Clow. Et Chancelier. Oui, n'oublie pas Chancelier ma fille. Pourtant la pensée de son protecteur roux lui affolait le coeur plus que les autres. Clow. Où es-tu ?

" Ici depuis assez longtemps pour avoir envie de partir. " murmura-t-elle en enfilant un peu mieux sa veste. Elle regarda Joke et poursuivit, d'humeur visiblement morose. Les gargouillements de son ventre ne l'aidait pas à se montrer sympathique. " Tu es nouvelle ? Moi pas. Je suis ici depuis hier après-midi. Et Elle nous veut du mal. Elle a des ronces vivantes, des loups, des...des ombres. Elle veut nous détruire et essaye de nous appâter avec des souvenirs. Il faut sortir d'ici. Moi je veux retrouver les Sentinelles. Mes amis. Ils doivent me chercher. "

Elle darda ses yeux bleus sur les trois jeunes filles tour à tour avant de préciser. " On m'appelle Janvier. "

Et je suis une Princesse Grognon qui a Faim et qui veut retrouver son prince.

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeMer 20 Fév - 18:18

« Des jours avec. Des jours sans.


« C’est une blague, Joke ?
« Ton acerbe et froid, lueur sauvage et indomptable. Air de mélomane. Elle se dresse. Elle surplombe. Grande, mince et svelte. Poitrine suffisante, pommettes hautes. Elle. Elle la triste fière, elle l’inconnue perdue. Elle. Elle qui les fixe, elle qui ne sait plus ce qu’elle ressent. Farouche, aérienne. Quelle décadence, quel contraste. Ses souvenirs s’embrouillent.

… En possède-t-elle seulement ?

« Ta voix dure et moqueuse s’éprend du vide et valse entre ces singuliers personnages. Que dire ? Pas grande chose. T’es pas cannibale. Fière ? Même pas. Tu t’en fous. T’en fous sans t’en fiche. Étrange, non ? Ta mélodie semble sarcastique, et pourtant dans tes pupilles d’acrimonie rien ne rime. Un sourire s’étire. Pourquoi posséder une telle âme ? Un esprit fait pour chambouler. Un esprit de provocation, esprit serein dans son anarchie. Toi.

Qui ?

« Oui. Qui es-tu ? D’un air blasé et détaché tu observes les demoiselles s’exprimer. Que fais-tu bien là ? Tes iris ouragans, tes globes fluorescents de leur océan se perdent. Égarés ils effleurent une à une les dévoyées. Sympathie que tu ne peux renier. Sympathie qui elle même se trompe, et poussée tombe. Rien. Tu n’oses plus ressentir. Car ton cœur souffre. Car tu viens de perdre tes premières rencontres.

Tête d’algues mal torché et rat empoisonné. Classe, non ?

« Pourquoi te sentir si affligée après une si courte durée ? Car ils représentent tout. Le bien, le mal. L’aucun. Le nul et le néant. Ils sont le souvenir. Le réel et matériel. La voiture. Au moins il reste la voiture. Mais c’est trop tard. Toi t’es au sol, et l’autre elle est déjà parti dans son bateau. À quoi bon ? Tu hausses les épaules. Tu sembles un coup distante et mirifique dans ta classe utopique. L’instant d’après par un mot et par un saut d’humeur, tu passes sans doute pour la femme la plus insipide du monde.

Mais il se trompe. Car même si tu ne t’en souviens plus…
Passionnante.

« La brunette égarée et dépoilée a parlé. La pierre incarnat à la chevelure rubis dégoulinant s’est approchée. Quoi ? T’es juste cernée. Si cernée que tu finis par rire. Un rire sibyllin et fin, un demi murmure sur une petite mesure. Tu ries, mais ton regard lui, ne rit pas. Vieille. Pourquoi tu te sens si vieille ? Une part de ton âme ne se comprend pas. Oui. Tu te souviens pas. Et tu veux pas en prendre conscience. Janvier hein ? Pourquoi tu ignores tout ce qui se rapporte aux souvenirs ? Pourquoi fuies-tu ? De quoi peux-tu avoir peur…

Comment une simple vision digne de Tchernobyl peut t’effrayer à ce point ?
Tu t’es juste éclaté le tibia.
Tu t’es juste réveillée avec la lèvre en sang.
Après avoir foutu un vent à un mec ultra mignon.
Ah.

« La ville hein ? Des ronces, des ombres, des loups. Nous sommes ici, et pourtant à Nulle Part ! Ironique non ?
« Ne me demandez pas mon nom. Ne me trouvez pas de nom. Ne me dites pas de fouiller dans mes poches. Ne me dites pas. Ne me dites rien. Laissez moi. Laissez moi juste un instant. Un court et émietté moment. Juste une fraction, juste une coupure temporelle ou enfin, je pourrai retrouver ma cervelle. Je ne veux rien savoir. Je veux rien savoir. Ni rien entendre. Je veux juste.. Juste..

L’amour fait si mal.
Je veux juste savoir.
Qu’on parle, qu’on dise. J’ai cette certitude. Cette certitude d’être la pour vous voir. C’est comme si tout était écrit. Écrit d’une telle manière, d’une telle façon… Écrit pour qu’elle puisse jouer avec nous. Je ne me souviens pas. Je ne veux pas. Je ne sais pas. Je ne sais pas qu’au final… C’est comme si je savais. Pourquoi j’ai cette impression, cette impression que je devrai hurler, avoir des frissons ? Je veux pas. Je ne sais pas.

Faux. Arrête. Tu sais. Tu veux. Tu as peur.
Peur de l’amour, de la désillusion. Du souvenir. Peur de te rendre compte, que justement, une partie de toi sait.

« Je connais le Parc d’Attraction. J’y étais avant… Ca.

Voix lasse, brisée, lâchée. Voix d’une personne qui se bat. Qui se bat contre soi même. Oui, bas toi. Meilleur moyen pour chuter.
La désillusion sera dure. Alors oui. Reste évasive. Fais leur croire que t’es là depuis longtemps. Si longtemps que t’as eu le temps de tomber. De chuter si bas que tu en es en quelque sorte sortie. Fais les croire. Car toi. Tu en as besoin… De cette croyance. Femme assurée pour essence brûlée.

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeMer 20 Fév - 19:33

Et ça parle, et ça parle à n’en plus finir… La blague qui parle de profiter avec son ton débile, je me retiens de la faire taire d’une remarque acerbe. Sériously ? Elle se sent bien oui ? Nan mais, hé, redescends sur Terre pauvre folle. Tu veux profiter de quoi ici ? Sans mémoire, sans connaissance de quoi que ce soit sur ta vie d’avant ?
Ses yeux verts, tellement familiers…
Je ferme les paupières, un minuscule instant. Si je me mets à voir Loki sans même le vouloir, autant laisser tomber et perdre la tête, ici, dans ce parc d’attraction. Non mais, sérieusement, et l’autre qui parle que le fouet est une habitude de son passé… Donnez-moi un bâillon, par pitié, elle me tape déjà sur le système.
Calme Chlore, calme. Si tu ne prends pas le rôle de nounou tu vas être toute seule. En fait, je n’aspire qu’à ça. Etre à nouveau seule, comme lors des premiers instants dans cette fichue Ville. Mais ai-je oublié de mentionné qu’un prénom –non, un pseudonyme- me rappelle amèrement que malgré toute la tranquillité dont je rêve mon propre subconscient me prend en traitre ? Damnées pensées. Enfin. Il faut que tu joues la nounou Chlore, pas le choix, parce qu’être seule à Nulle Part semble être loin d’être une bonne idée, crois-en ton instinct. Et puis, au fond, tu es un peu vengée par la remarque acerbe de la fille élancée –et protectrice ?-.
La brune répond alors à son tour. Elle a envie de partir ? Bien, elle au moins elle est sensée. Même si je ne pense pas que quelqu’un de sensée se trimballerait en soutien-gorge. Malgré cette chaleur étouffante. Décidément, je regrette la fraicheur de la nuit, sentant presque encore le vent qui s’était engouffré dans l’église quand j’avais ouvert la porte. Je fronce des sourcils, écoutant la fin de ce que dit la fille –Janvier, j’apprends à l’instant-. Ouais, des ronces vivantes, des loups, des ombres, tout à fait. Bon, j’ai rien dit, elle non plus n’est pas sensée. Quoique.
Je fronce des sourcils, repensant aux diverses choses dont j’avais parlé avec Loki. Lui et Landscape avaient bien parlé d’un truc du genre non ? Elle devait donc croire que c’était vraiment un truc paranormal. Comme ce truc que j’ai vu sur le pont. Un instant, j’envisage que ce pourrait vraiment être quelque chose d’anormal. Puis, je me secoue. C’est bien trop extravagant. Par contre, pour les loups, c’est probable après tout. Loki en avait parlé, de ça aussi. Donc pourquoi pas. Par contre, les ronces qui enlèvent des gens… Pourquoi pas des rats qui font la taille d’un chien et qui mange des cadavres tant qu’à faire ? Allez, seriously, go se réveiller. On est pas dans un roman de fantasy.
Enfin, bon, je ne suis pas la seule à vouloir retrouver mes amis. Voilà qui est plutôt pratique. Même si j’avoue que cette histoire de « sentinelles » me semble un peu… exubérante. Ou comment-attirer-l’attention-en-donnant-un-nom-pour-donner-un-genre-à-un-simple-groupuscule-de-rescapé. Bref.
Quand la dernière fille, celle qui avait répondu avec froideur à Joke, se contente à la fois de radoter et se la jouer captain Obvious, je sens que ma patience va être mise à rude épreuve. Vraiment mise à très rude épreuve. Mais au moins sa dernière affirmation m’est utile.

    « Je connais le Parc d’Attraction. J’y étais avant… Ca. »


Ça. Oui, il n’y a pas d’autre façon de désigner ce qu’il s’était passé. Apparemment toutes les personnes à Nulle Part ont subit ça. Et je préfère ne pas essayer de comprendre, sentant au fond de moi qu’il n’y a pas d’explication rationnelle. Non, plutôt, qu’elle sera enquiquinante à trouver. Non, non. Plutôt, j’ai pas envie de me casser la tête. Parce que je commence à me dire que, si ça se trouve, avec un peu de chance, Loki pourrait être dans les environs, qui sait.
Loki, Loki, Loki.
Ne suis-je donc pas capable de ne pas penser à lui entre deux pensées ? C’en serait presque pitoyable. Mais non Chlore, voyons. C’est parce que tu as une attache avec ton passé disparu, voilà tout. Tu n’es pas dépendante. Quelle idée ! Toi, la tigresse, attachée à quelqu’un ?
Non.
Je fronce des sourcils. Il faut que j’arrête de penser à ça, parce que j’aime pas cette impression que je me mens en affirmant ça. Cette Ville va me faire perdre la tête. Alors, je regarde la dernière fille à avoir parlé.

    « Et tu le connais assez pour savoir comment avoir de la lumière ou savoir par où aller pour en sortir, mademoiselle Ironie ? »


J’accentue la fin de ma phrase. Après tout, elle ne s’était pas présentée. Et c’est ça ou je devrais passer mon temps à l’appeler celle-qui-a-refilé-son-gilet-à-Janvier-qui-était-à-moitié-nue. Donc voilà qui est moins court.
Cela dit, je ne suis pas tout à fait d’accord avec moi-même. Oui, je veux quitter ce four. Non, je ne veux pas sortir sans être sure que Loki n’y est pas. Tsk. Je n’arrive même pas à me comprendre.


Dernière édition par Chlore le Mer 20 Fév - 20:57, édité 1 fois

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeMer 20 Fév - 19:41

Elle les surveille, ses petits jouets, et jamais, non, jamais ils ne seront tranquilles. Elle aime sentir leur désarroi. Elle aime le pessimisme. Le négatif. Et cela L'amuse tellement, que ça mérite bien une récompense, n'est-ce pas ? Doucement, un souvenir entre dans le parc d'attraction, volette, encore et encore, pour venir s'arrêter devant Ironie. Petit jouet, que vas-tu faire de ton passé ? ...


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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeJeu 21 Fév - 2:25

"C'est une blague, Joke ?"

Le fait de vouloir profiter ou le fouet ? Ah ben aucun des deux en fait. Ça sonne vachement bien Joke ! Et puis il me faut un prénom alors why not ? La jeune fille lève les yeux vers la belle brune qui a parlé d'une voix moqueuse et les fixe maintenant avec une certaine suffisance. Elle se tait, pour l'instant. Elle a envie de voir comment les autres vont réagir, juste pour rire, ajuster sa réplique.

D'ailleurs, le lutin se met à parler, répondant à la belle femme aux cheveux rouge, tandis que la brune qui l'a apostrophée semble perdue dans ses pensées :

" Ici depuis assez longtemps pour avoir envie de partir. "

Mon dieu que c'est triste. Joke n'a pas le temps de penser que déjà elle continue, ayant resserré sa veste autour d'elle :

"Tu es nouvelle ? Moi pas. Je suis ici depuis hier après-midi. Et Elle nous veut du mal. Elle a des ronces vivantes, des loups, des...des ombres. Elle veut nous détruire et essaye de nous appâter avec des souvenirs. Il faut sortir d'ici. Moi je veux retrouver les Sentinelles. Mes amis. Ils doivent me chercher. On m'appelle Janvier. "

C'est à elle qu'elle s'adresse. Elle ? Qui ça Elle ? Des ronces vivantes, des loups et des ombres ? Wahou, ça en fait des choses à découvrir ! Des adversaires de tailles ! On va se marrer ! Et les Sentinelles, c'est classe comme nom, ça en jette ! Janvier, ça commence comme Joke.

Joke jette un coup d'oeil à la rousse, qui fronce les sourcils. Elle semble septique et le rire de la brune moqueuse s'élève doucement.

« La ville hein ? Des ronces, des ombres, des loups. Nous sommes ici, et pourtant à Nulle Part ! Ironique non ?"

Houlà, un peu trop philosophique pour elle là ! Pas qu'elle soit stupide hein, mais elle n'a pas envie de se prendre la tête.

« Je connais le Parc d’Attraction. J’y étais avant… Ca."

Wait. Ca quoi ? Enfin bref, peu importe. Joke ne tient plus en place, il faut qu'elle bouge, qu'elle explore, qu'elle rencontre les ronces, les loups, les ombres ! Mais soudain, la voix de la belle rousse retentit.

« Et tu le connais assez pour savoir comment avoir de la lumière ou savoir par où aller pour en sortir, mademoiselle Ironie ? »

Ironie ? Ca claque ! Mais elle se sent flouée. Ben ouais, c'était à elle de lancer un trait à la jeune femme. Un trait qui tarde trop d'ailleurs. Elle le lance, un sourire en coin sur son visage rieur.

" Pour la blague, tu parlais du fouet Iro ? Je te montre comment je m'en sers si tu veux ! C'est sympa Joke, z'avez qu'à m'appeler comme ça ok ? "

Elle se tait, sourit encore, fait claquer son fouet. Reprend.

" Bon Janvier, ton histoire me plaît bien, je crois qu'il va y avoir de l'action dans cette Ville ! Par contre c'est qui Elle ? "

Une dernière pour la route ?

" Dis moi, belle rousse, tu n'as pas de nom et seulement un beau visage ? On va pas partir tout de suite quand même, c'est classe ici ! "

Soudain, Joke aperçoit la boule lumineuse qui vole et vient flotter devant Ironie. What... Tentant. Tellement tentant. Trop tentant. Le fouet de Joke se lance en avant et percute la sphère, en plein dans le mille, s'arrêtant juste avant de s'en prendre au visage d'Ironie.

Wahou, qu'elle précision ma vieille ! Sourire.

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeLun 25 Fév - 20:07

Inconscientes. Elles étaient inconscientes. Sauf peut être la rousse qui avait l'air d'en savoir long sur la situation, du moins autant qu'elle. A moins que ce ne soit la maturité qu'elle semblait dégager. Janvier avait un tact infaillible pour dénicher les protecteurs, les héros débrouillards et intelligents au grand coeur. Et il n'y en avait pas. La rousse avait l'air intelligente mais assurément, la petite brune ne doutait pas qu'elle ne voudrait pas s'encombrer d'un fardeau. Et Janvier pouvait être considérée comme un fardeau.

La jeune fille écouta à peine leur conversation tant elle lui semblait vide de sens. Elle regardait dans le vague en emmêlant savamment une mèche de ses cheveux trop bouclés à son goût. Elles ne comprennent pas encore. songeait-elle en les entendant babiller. Mais il lui semblait ne pas avoir le temps. Pas le temps d'essayer de leur expliquer. Pas le temps d'attendre qu'elles comprennent. Pas le temps.

Janvier détestait prendre des décisions. Mais lorsqu'elle entendit Joke se mettre à plaisanter au sujet de la Ville, elle craqua. Littéralement. Ses épaules s’affaissèrent et elle lança à la brune un regard désolé.

" Non. "


Non pour tout. Non pour rien. Elle leva les yeux au ciel et expira un long soupir. " Bonne chance pour vous, j'espère que vous prendrez davantage la ville au sérieux et qu'elle ne vous fera pas trop de mal." Et sur ce, elle s'en alla.

Le rouge lui était monté aux joues alors qu'elle prenait cette décision purement instinctive. Tu t'en vas Janvier. Toute seule. Elles ne vont pas te suivre. Tu es seule. Le sang battait à ses veines. Elle avait peur. Pour la première fois, Janvier la princesse en détresse n'attendait plus de prince charmant pour voler à son secours. Elle prenait les choses en main.

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeMer 27 Fév - 14:31

« Tout n’est que vitesse.

« Qu’ils ne te fassent pas rire. Qu’ils te laissent en paix. Oui. Paix. Mot si doux, mot qui te fait rêver. Rêver dans l’anarchie. Ô Ironie. Il est si sur, si certain. Devin. Le temps est passé, depuis que tu as prononcé. As-tu provoqué plat ? Par magnétisme, habitude voulant mettre main à poche… C’est autre chose que tu attrapes. Un papier. Long papier qui te remue le cœur. Son intitulé te renverse, et tu comprends.

Ironie.

« Oui. Tout est si clair. Si sombre. Oui. Qu’il en soit ainsi. Ton esprit t’étonne et t’émue. Vide. Un vide qui d’un coup te rassure. Te captive. Qui t’effraie. Limpide. Tout est si clair. Clair dans son camaïeu de nuances. Nuances noires. Noir qui te fascine. Charmée. Tu es piégée de ton propre esprit, de tes propres idées. Idées en fouillis, hérésie qui comprend sans voir. Oui. Tu n’as plus besoin de voir. Sentir est juste. Sentir suffit. Alors tu sens. Tu sens cette sensation se propager dans ton corps, en ton cœur émietté. Et c’est bon. Oui. Se laisser enfin partir. Se laisser couler, se laisser tomber. Accepter l’oubli. Accepter cette réalité. Accepter. Accepter l’acceptation même. Accepter. N’avoir que ce mot en tête, ce mot sur ta peau. Accepter Nulle Part.

Accepter pour mieux se révolter.

« Ironie. A présent ce nom sera tien. Oui. Un contraste empli d’amour. Car même si à présent tu as rangé la feuille, ce que tu as aperçu… Suffit. L’ironie est l’amour. L’ironie est un cynisme chaud, un cynisme coulant et amer. Le cynisme de la bête. Le cynisme de l’être perdu, qui s’éprend de l’irréel. Oui. Un nom parfait.

« La rousse parle alors. Et tu sursautes. Un sursaut bouillant et effervescent. À présent libre, à présent ce milieu accepté… Tu te sens bien. Bien au point de sourire. De rire. Mais tu ne ris pas. Tu laisses juste tes commissures se soulever dans une moue adorable. Es-tu reliée à cette tigresse ? Elle qui exprime tout haut ce que tu viens de penser tout bas ? C’est une belle ironie. Un mot qui vous uni. Alors tu ne peux t’empêcher d’éprouver de l’affection. Une affection tordue, une affection profonde. Pour un même esprit critique.

Chute.

« C’est une chute. Oui. Tu te serais peut-être révoltée contre l’enfant brune aux airs rebelles. Tu te serais peut-être énervée contre la jeune fille perdue, s’enfuyant avec ton gilet. Oui. Tu aurais sans doute implosé. Implosé ta rage froide, ton calme âpre. Mais elle est arrivée. Cette mince lueur, qui t’aspire toute entière. Attire. Oui ; elle t’attire, et passionnée tu ne peux résister. C’est comme un aimant. Tu ne sais ce qu’elle contient. Mais tu as cette irrépressible envie de la posséder.

« Joke lance son fouet. Mais Ironie n’est pas dupe. Ironie ne partage pas. Avant même de comprendre que cette petite sphère contient ce qui par la suite… Ne nous égarons pas. Avant même de comprendre en quoi consistait ce petit globe phosphorescent ; notre belle avait dore et déjà développé ce sens. Sens la poussant à comprendre ce qu’elle ne comprenait pas. Déjà elle sentait.

Ressentait.

« Alors sans chercher à comprendre. Alors que le fouet allait toucher cette… Mirifique étrangéité, elle le repoussa. D’une claque. D’une main. D’une main qui lui renvoya une décharge dans tout l’avant bras. Car qui touche feu s’y brûle. Et l’arme de l’hyperactive était tout comme. Un fouet repoussé, pour une douleur récompensée.

« Prunelles déchirées, possédées. Lueur sombre et ardente, iris subjugués. Belle. Belle féerie. Une féerie qui ne partageait pas n’importe quoi. Une demoiselle qui a présent effleurait le souvenir.

Était-ce seulement une bonne idée ?
A présent retrouvée, pouvait-elle se permettre de sombrer ?
Ô Ironie du sort.

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeMer 27 Fév - 16:12

Et elle parle, et elle parle. Pitié, laissez-moi étrangler cette fille. Joke… Moi j’ai juste envie de dire que c’est tout, sauf drôle. Insupportable. Enervante. Je crois que j’ai de la chance d’être d’un tempérament calme. Sinon, elle serait déjà plaquer par terre après un coup qui l’aurait assommé. Non mais sérieusement. Hé vas-y que je fais la fille super joyeuse qui tape sur le système, avec son joujou à deux centimes, et vas-y que je veux taper la boule lumineuse avec le fouet…
Wait.
Boule lumineuse ?
J’hausse un sourcil – ne tiltant que maintenant que Joke m’avait demandé mon nom-, une sensation de déjà vu au ventre. D’ailleurs, comme moi dans l’église, je vois la fille –Ironie- captivée par la sphère, au point de s’interposer entre le fouet et cette dernière. Un claquement sonore se fait entendre au moment où elle l’en empêche, alors que je me contiens de gifler cette petite brune idiote.
J’en viendrais même à ressentir de la sympathie pour la demoiselle maintenant plongée dans son souvenir, tant l’autre m’agace. D’ailleurs, je me tourne vers cette dernière, mon regard noisette de félin braqué sur elle avec froideur.
Parce que oui, j’en conviens, s’il y a bien une chose qui est vraiment inexplicable, c’est qu’on voit notre… passé –si ce n’est pas faux cela dit- quand on touche ces balles de ping-pong lumineuses. Peut-être quelque chose qui active une partie de notre cerveau, du à je ne sais quelle perturbation… Enfin bref, je ne vais pas tirer des conclusions scientifiques maintenant, toujours est-il que vraiment, c’est de trop.

    « Toi, tu vas apprendre deux trucs. Que déjà, être optimiste est une chose, mais taper sur les nerfs des autres en est une autre, et je te promets que si tu continues je te balance au premier loup venu, que tu comprennes qu’on rigole pas par ici. L’image du cadavre que j’ai vu lorsque je suis sortie du train s’impose à nouveau, et une flamme dure brûle dans mes yeux. Deuxièmement, tu n’as pas à toucher à ce qui appartient aux autres –surtout avec ton truc débile- comme une gamine qui fait sa maline. »


Je souffle un bon coup, bien que restant toujours de marbre en extérieur. Pourtant, au lieu de me sentir soulagée, je suis un peu plus énervée à chaque seconde. Du calme Chlore. Janvier est partie, toute seule, et j’avais préféré ne pas essayer de rester avec elle, bien qu’elle doit en savoir déjà plus que ces deux-là sur la Ville. Seulement, c’est mademoiselle Ironie qui a dit connaitre le parc. Est-ce que je lui fais confiance ? Aucune idée. J’aurai tendance à dire non, mais d’un autre côté, si je suis toujours ici, c’est que ça doit tout de même être le cas, au moins un peu. Par contre, si elle demande à rester avec l’autre gamine puérile, je préfère encore partir seule.
Au moins, ma colère m’aura empêché de penser à Loki pendant quelques minutes. Mais déjà je recommence pourtant. Lui au moins il ne me tape pas sur le système. Et lui au moins je sais que je peux lui faire confiance –du moins, je le pense plus que pour les autres-. Il faut vraiment que je créer un verrou dans mon esprit pour arrêter de toujours ramener mes pensées à lui, sérieusement.
Broyant du noir, j’attends que demoiselle Ironie s’éveille. Et une fois ça fait, je me barre, avec elle, ou je la laisse avec cette Joke débile. J’arrive.
Non, ceci ne s’adressait pas à Loki. Enfin, presque pas. Du moins, je m’en convaincs une fois de plus que ce n’est pas le cas.

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeMer 27 Fév - 20:20

Et la mémoire revient, cruelle ennemie de la Ville. Souffre, Ironie. Souffre ta vie une deuxième fois, car telle est Mon envie.

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeMer 27 Fév - 23:28

Mais qu'est-ce qu'elle fait ?! La jolie brune interpose sa main entre la boule lumineuse et son fouet. Au dernier moment. Joke ne peut pas l'arrêter et elle la percute de plein fouet, c'est le cas de le dire. Imbécile ! Elle ramène son fouet à elle pendant que l'inconsciente touche la sphère du bout des doigts tandis que son regard devient vitreux.

La belle féline rousse se tourne vers elle et la regarde avec froideur. Ca y est, elle va se faire engueuler elle le sent... Et d'ailleurs, ça ne tarde pas :

« Toi, tu vas apprendre deux trucs. Que déjà, être optimiste est une chose, mais taper sur les nerfs des autres en est une autre, et je te promets que si tu continues je te balance au premier loup venu, que tu comprennes qu’on rigole pas par ici. Deuxièmement, tu n’as pas à toucher à ce qui appartient aux autres –surtout avec ton truc débile- comme une gamine qui fait sa maline. »

Elle la gonfle. Carrément. Royalement même. Heureusement qu'elle est belle parce que sinon elle la trouverait pathétique. Le lutin s'est tirée en leur conseillant de prendre la Ville au sérieux. Elles prennent tout trop au sérieux. Joke n'envisage pas une seconde de rester avec elles. Elle est là pour s'amuser pas pour se prendre la tête et flipper en permanence ! Alors elle va s'en aller. Mais avant, elle a bien l'intention de dire ce qu'elle pense à la moralisatrice.

" Tu seras une proie bien plus appétissante que moi pour les loups tu sais ? Et je fais ce que je veux. Garde tes sermons pour toi. Tu sais, dans une autre vie, les tigresses comme toi, je les matais. Mais t'en fais je vais épargner tes nerfs j'me tire, y a une ville qui n'attend que moi pour se réveiller ! "

Déjà elle lui tourne le dos, un sourire aux lèvres. Mais elle ne peut s'empêcher de lancer une dernière provocation :

" Si tu as trop peur du grand méchant loup, trouve toi un mec, canon comme t'es t'auras aucun mal à en charmer un j'pense ! "

Sourire en coin. Liberté, liberté chérie me voilà ! En route pour l'aventure !

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MessageSujet: Re: A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat !   A l'abordage moussaillon ! Branle-bas de combat ! Icon_minitimeJeu 28 Fév - 1:19

« Partir.


« Comme une envie de vomir. Oui. La tête lui tourne. Sa tête est pleine. Enfin. Après tant d’attente. Après une si grande patience. Après t’être cru… Trouvée. Quel humour. Un humour qui ne fait pas rire, un humour triste. Car oui l’artiste est plongée. Plongée dans son tableau brûlé. Brûlé d’idées. Des idées qui n’attendent pas, des images qui l’assaillent. Le souvenir est seul, le souvenir est tout. Il est tout. Tout le présent, tout le passé. Il est le juste moment. Alors toi. Toi tu aimerais te laisser tomber. Mais tu ne peux pas. Car tu apprends. Apprends à vivre. Revivre. Tu parlais du connaître, de vouloir et d’anarchie. Mais celle qui te suit, elle… L’avais-tu prédite ? Une réalité qui te frappe. Hargneuse elle t’arrache, te vole à toi même. Tu es séparée en deux bouts, jetée aux vents. Que vas-tu faire ? Vas-tu toi aussi, abandonner ?

« Répugnance. Te répugnes-tu ? Toi soumise. Toi indomptable. Oui. Toi qui crois être autre. N’est-ce pas pitoyable, n’as-tu donc pas peine ? Peine. Mot dur, mot doux. Précieux mot qui lentement s’efface. Oui. Oui car tu n’as plus de peine. Oui. Tu subis. Subis ce passé qui empeste dans ton présent. Il t’accapare, te dévore de l’intérieur. Tu le vis, l’incarne.

« Quelle est cette voix. Quelle est cette… Toi ? Si proche de la présente, si lointaine. Si identique, si différente. Si fragile. Oui. Prête à se briser. Non, déjà brisée. Oui. Une femme ayant volée en éclat, s’étant perdue dans ces mêmes éclats. Des éclats de vie, de larmes. De … De tout. Oui tout. Juste tout. Un tout trop grand, trop petit. Vas-tu sombrer ? Vas-tu sombrer dans ce passé ? Un passé tant convoité. Un passé fragmenté. Un passé qui lentement s’efface. Des répliques. Des répliques. Sa main contre ton dos. Sa main en pure chaine. Sa main qui convoque ton âme. Qui te relie au monde. Car oui. Sans cette main, sans cette main, aussi amicale soit-elle… Tu ne serais la. Oui. Tu ne serais la, debout à observer. C’est dur. Abrupt même. Horriblement doux. Horriblement dur. Tu souffres. Tu te vois souffrir. Tu te sens souffrir. Pourquoi ne réagis-tu pas à cela ? Tu es cette personne. Cette personne au corps si dur, au corps qui dit non… Alors que tout clame oui. Le piano s’engage dans une mélodie que toi génie des sons tu ne cherches même plus à vivre. Car oui. Tu vis cette musique. Une musique qui tambourine. Un coup tableau, un autre nuance. Tu es un monde. Un monde relié de tout, un monde relié de rien. Si proche du gouffre. Tu es comme tous, un simple fil de vie, qui ne tien qu’aux grés des envies. Tu peux casser, mais tu tiens. Tu tiens. Et alors que tous pensent que tu tiens seule. Elle te tient. Simple présence qui de sa voix dure et franche te ramène. Te ramène dans ce monde réel que tu neveux plus voir. Plus connaître. C’est atroce. C’est horrible. Mais c’est comme ça.

« Ta voix. Ta voix. Ta propre voix. Ta voix qui est la. Ta voix qui n’est pas là. Souvenir. Tout cela n’est qu’un souvenir. Un étrange souvenir. Un souvenir concret. Un souvenir qui te laisse partir. Partir loin. Si loin que tu ne te vois plus. La réplique de la brune te saisit. Elle te brusque le cœur. Oui. En étais-tu seulement revenue ? Tu ne sais même pas qu’est-ce ça. Un < i>ça qui te fait peur. Un ça qui te réchauffe. Oui. Un ça comme habituel. Tu n’as pas peur. Plus peur. Tu es toi. Juste toi. Et cela suffit. Un toi qui n’est pas revenu, d’après cette juste amie. Oui. Elle a raison. Cruellement raison. Tu lui donnes raison sans savoir. Mais au final, as-tu seulement besoin de savoir ? Non. Juste vivre. Et découvrir. Car oui. Tu te sens à présent néant.

Echec.

« C’est sur ce mot, sur cette touche, sur cette substance émotionnelle que s’estompe la vision. Une vision qui te laisse de marbre. Oui. Un retour dur. Ardent. Un ardent qui te dévore. Alors tu es là. Là et pourtant omniprésente chez tous. Partout. Partout et… Seulement là. Ton esprit est désaccordé, un accord s’est raté. Un accord qui ne te dérange pas. Car à présent, tu es de retour dans la réalité.

Ta réalité.

« Oui. Tu pourrais être brisée. T’écrouler. Sans doute est-ce ce qu’il faut faire. Sans doute dois-tu le faire. Sans doute est-ce nécessaire. Mais non. Non tu ne peux pas. Ton corps est droit. Élancé. Depuis longtemps la piètre blague s’en est allée. Cette brune maigrichonne après deux beaux lancés. Un au revoir majestueux que tu n’as même pas capté. Oui. Car tu es droite. Dressée sur tes deux pieds. Dans ton dos, quelque chose te lance. Une chose envers laquelle, rien n’est encore clair. Tu ne te souviens même pas d’elle. Elle longue marque. Elle trace du passé.

« Tu fixes le vide, encore un instant. Oui. Car dans ta tête, tout est si calme. Un calme absolu, après une anarchie. Le calme après tempête. Le calme olympien après course. Le calme de la nuit. Le calme sauvage de l’ère zéro. Un zéro explosif. Un zéro révolté. Car oui. Dans cette neutralité, tu es empiétée.

« Un deux trois. Un deux trois. Un deux trois quatre. Le temps passe. Les secondes s’enfilent, défilent. Court temps qui pour toi est éternité. Car oui. Sans doute es-tu des plus calme, tu ne peux pas encore parler. Ta voix est troublée, assiégée. Les questions ont fusé sur le moment même du souvenir. La vison a emporté avec elle tous sentiments. Alors il te faut reconstruire. Reconstruire celle que tu étais.

Non.
Celle que tu es.
Maintenant.
En ce présent qui justement, présente futur.
Car les secondes passent. Et dévalent. Et passé engouffre tout. Tout. Un tout géant. Un tout destructeur. Un tout que tu ne veux pas comprendre.

« Malheureusement, tu comprends. Pourquoi as-tu un esprit si élaboré ? Pourquoi ta réflexion est-elle si aiguisée ? Droguée ? Étais-tu droguée ? Étais-tu artiste, ou simple fataliste ? Pourtant… Pourtant n’es-tu pas optimiste ? C’est étrange. Un étrange que tu comprendras plus tard. Un plus tard qui sera présent. Un présent futur.Today is tomorrow.

« On y va ?
« Coup de voix. Une voix étrange. Modulé et mélodieuse. Une voix de chanteuse ne chantant plus. Non. Une simple voix. Simplicité trop simple. Simplicité qui cache … Quelque chose de trop profond. Complexité de l’être. Ne me faites pas rire. Ironie n’est pas si belle. Ironie n’est qu’une femme. Un bout de femme tombé. Un morceau, un fragment égaré. Un fragment si seul, qu’au final… Il s’est appris à voler.

Car oui. Ironie à beau avoir chuté.
Ironie est stable.
Ironie ne lâche pas.
Ironie…
Est Ironiquement elle même.
Une elle même, qu’à présent elle découvrira plus simplement.
Pas à pas.
Oui.


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