So What ?

Lui ! Il le voyait clairement maintenant ! Il l’avait rapidement rejoint. Il était de dos mais il le reconnaissait sans vraiment savoir pourquoi. Il avait arrêté de crier, trop perturbé parce qu’il voyait. Voilà qu’il acceptait le fait d’être ici, voilà qu’il acceptait de ne rien contrôler, voilà qu’il acceptait son futur et cet homme du passé venait tout détruire ! Il aurait pu être heureux ici, il aurait pu l’ignorer, il aurait pu mais il était certain d’être victime d’un complot sur cette photo et il voulait comprendre. La photo toujours à la main il courait vers cet homme venu du passé pour lui gâcher son futur. Il courait vers sa perte mais ça il ne le savait pas. Il n’était plus high maintenant, ni même en manque, il était en colère. Il acceptait sa nouvelle vie et son passé refaisait surface ! Au pire moment quoi ! Il atteignit sa hauteur et une main sur son bras il le tourna afin qu’il lui fasse face. Il y avait de la force dans son acte, de la colère aussi et une peu d’incompréhension lorsqu’il vu la petite fille dans ses bras. C’est à ce moment qu’il lâcha le jeune homme pour ne pas blesser l’enfant. Au départ il voulait lui casser la figure, maintenant il ne savait juste plus quoi faire. Alors il cria simplement en lui brandissant la photo.

« C’est quoi cette merde ! Pourquoi t’es là au juste ! Pourquoi t’es dans mes bras sur cette photo ?! Tu vas m’expliquer tout ça oui ! Tu as gâché mon passé et tu viens gâcher mon prés… »

Il ne put finir sa dernière phrase car ses yeux vinrent rencontrer ceux du roux et il oublia tout. Sa colère s’apaisa en un instant. Avant il n’avait fait que regarder son front ou au dessus de sa tête mais là ses yeux avaient rencontrés les yeux bleus purs de ceux du jeune homme. Son bras qui balançait la photo devant la tête du roux s’abaissa furtivement et ses yeux ne purent se détacher de la victime. Son corps s’embrassa. Son estomac se tordit, son cœur accéléra et il ne put penser à rien. Il restait là bouche-bée devant cet inconnu aux cheveux roux qui faisait réagir son corps entier. S’il avait réfléchit il aurait comprit pourquoi il le tenait dans ses bras mais là il ne réfléchissait plus et était incapable de reconnaitre de l’amour.

Il baissa les yeux, enfin. Il revint à lui. Non il n’était pas ce type. Il n’était pas amoureux des hommes. Il ne pouvait pas. Son père n’en serait pas fier. Pas fier du tout. Il était amoureux des femmes, attiré par les femmes uniquement. Il n’était pas… homosexuel. Ce n’était pas Billi Elliot ou quelqu’un d’autre. C’était Gabriel. Et Gabriel couchait avec des femmes uniquement. Il le regarda rapidement et en conclus que c’était un mauvais plan. Il ne fallait pas retomber dedans. Ses yeux regardaient toujours le sol. Il se dit qu’il aurait bien besoin d’utiliser le paquet là. Ou alors que l’un des deux dise quelque chose. Il devait partir, faire comme s’il ne l’avait pas vu. Et pourtant il restait là, stupide, à regarder ses pieds comme un puceau qui demande à sa première copine de sortir avec lui.

Le roux posa la jeune fille et à terre et lui prit simplement la main. Il leva une main qui se posa sur la joue du jeune homme. Il le savait, il savait ce qui allait suivre. Il avait dragué tellement de filles. Il était pas stupide. Il savait exactement ce qui allait se passer mais il ne bougea pas, incapable d’esquisser le moindre mouvement. Le roux le nomma Gabriel. Oui c’était bien lui. Ils se connaissaient depuis bien longtemps. D’ailleurs, il en savait sûrement plus que Gabriel lui-même car il connaissait son prénom. Puis il se rappela que la brune avait parlé d’un Régis. Il n’eut pas le temps de le questionner sur son prénom.

Le roux avait attiré la tête du brin glissant sa main derrière sa nuque et leurs lèvres se touchèrent. Il devait le repousser mais au lieu de ça les deux souffles se mélangèrent et la main du jeune homme vint se poser sur la hanche du roux. Et c’est à ce moment qu’il revint sur terre. Il devait le repousser mais au lieu de ça il tourna simplement la tête sur le côté. Il lui était impossible de devenir brusque avec lui comme il l’avait fait avec firefox. Alors il mit juste une barrière entre ses lèvres et celles du roux. Il ne le regardait pas, la tête vers le sol lorsqu’il dit ceci :

« Régis (car c’était bien ça son prénom, enfin du moins il pensait), je pense qu’il vaut mieux qu’on se sépare et qu’on ne se voit plus jamais. C’est mieux ainsi je pense. »

Il pensait mais croyait il un mot de ce qu’il disait ? D’ailleurs il n’était pas parti, il restait là planté devant l’autre à quelques centimètres de son visage et n’esquissait aucun mouvement. Il n’était pas gay, cela ne pouvait pas être possible. Papa serait tellement déçu. Non il n’était pas gay. Oui mais pourquoi n’avait il pas rompu le baisé avant dans ce cas ? C’était un looser et en ce moment il avait bien besoin d’une dose histoire de tout oublier sauf qu’il ne voulait pas en prendre car il ne voulait pas le décevoir. T’es pathétique Gabriel tu le sais ça ? Voilà qui arrangeait bien les choses, il se parlait à lui-même maintenant ? Ah ce qu’il ne donnerait pas pour n’avoir jamais croisé la route de ce roux. Et en même temps il était incapable de se détacher de lui. Il avait juste tourné la tête, il était toujours collé au corps de l’autre homme, il n’avait pas bougé d’un centimètre. Que Dieu me vienne en aide please. Et maintenant il était croyant ? Mais depuis quand ? Cette foutue ville le rendait fou. Tellement fou qu’il avait juste envi d’en finir avec le jeu.

« c’est qui Régis ? » demanda le roux. Gabriel le regarda interdit. N’étais-ce pas lui Régis ? Dans ce cas, le roux pouvait bien se tromper, il pouvait croire et s’être trompé de personne dans ses souvenirs. Mais la photo elle ne mentait pas. C’était bien lui, le roux, dans ses bras. Alors. Etait-il vraiment gay. Cela expliquerait ce corps en feu, ce pouls allant à une vitesse folle, cette peur de le perdre, cette incapacité à le regarder dans les yeux sans avoir envi de le dévorer. Pourquoi ça ? Pourquoi lui surtout ?! Pourquoi son passé devait il le hanté ici aussi alors qu’il avait perdu la mémoire ? L’homme roux proposa que Gabriel l’appelle Clow en attendant. Soit. Peut être que Clow ne voulait pas retrouver son passé non plus ? Mais alors pourquoi l’avait il embrassé ? Tout cela était trop compliqué. Trop pénible. Trop tout.

Le roux lui expliqua qu’il lui avait dit quelque chose durant un match de foot. Gabriel était il un joueur ou un spectateur ? Joueur correspondait plus avec son dernier souvenir. Clow ou Régis en savait tellement plus sur lui que lui-même. Et ce dernier venait lui demander de ne pas mourir. Tenait-il à ce point à lui ? Et lui, Gabriel, tenait il à Clow ? Sûrement sinon il l’aurait violement repoussé. Il regardait toujours le sol mais il savait que le jeune homme était près de lui. D’ailleurs il ne l’avait pas lâché et il ne pouvait se résoudre à le faire. Il était temps qu’il réponde quelque chose.

« Ré… Clow. La seule chose que je me souviens de toi est cette photo et le fait qu’une jeune femme te mentionne. Est-ce que tu peux comprendre à quel point c’est dur pour moi d’imaginer que j’ai pu être avec toi ? »

Il n’avait pas dit aimer car il le savait maintenant il l’aimait. Depuis qu’ils s’étaient recroisés il l’aimait. Il n’en doutait pas un instant. Son corps réagissait avec une telle force qu’il ne pouvait être impossible que ce soit juste de la camaderie. C’était comme un second coup de foudre. Et sûrement que dans son passé il avait passé son temps à essayer d’assumer ses sentiments envers Clow et maintenant il devait tout recommencer car il ne s’en rappelait simplement plus. C’était comme recommencer ce qu’il avait réussit ; et cette fois-ci il raterait peut être. Ne serait-il pas plus simple d’en finir avec sa vie et éviter de faire souffrir Clow ? Car Clow assumait, Clow l’aimait et ne s’en cachait pas. Il murmura dans le cou de son compagnon.

« Je ne sais pas de quoi sera fait le future. Je sais ce que je ressens et je sais qu’il est dur pour moi d’accepter ça…. »

Il n’y avait personne autour d’eux. Un léger mouvement de tête et sa bouche se posa sur le cou du roux. Il ne pouvait pas faire plus, c’était une mini-promesse qu’il essaierait d’assumer et qu’il essaierait d’assumer ses sentiments. Ce n’était pas gagné.


Tragique destin pourtant. Les empêchant d’aller plus loin la petite fille se mit entre les deux hommes et leurs corps se décollèrent mais la main de Gabriel restait collée à la taille de Clow. A croire que le destin ne voulait pas les voir réunis, pas encore. Il entendit des pas et une voix qui murmurait. Il reconnu la voix aussitôt : Comte. Il lâcha le roux précipitamment et mit quelques mètres entre Clow et lui. Comte lui demanda se calmer. Elle avait peur pour lui ? Une voix plus grave vient s’interposer, Bartolemus. Il le regarda rouge comme un poivron. Honteux d’avoir touché un homme, honteux que cela se sache en fait. Ils avaient sûrement tout vu et…. Mais ils étaient venus. Sa bande. Amis depuis peu et déjà ils prenaient soin de lui. Gabriel sentit les larmes monter. Il aurait aimé rester un peu plus avec Clow car la présence des autres faisait pression et il ne pouvait pas montrer son amour pour Clow temps qu’ils étaient là. Mais ça lui permettait de se calmer aussi. Il était sorti de sa transe.
Alors il sourit. Il sourit à Clow et aux nouveaux arrivants. Et d’un coup il dit.

« Ré… Clow. Je te présente ma bande, mes amis, mes alliés. Comte et Bartolemus. Temps qu’ils sont là je ne mourrais jamais.»

Ses paroles étaient blessantes sans qu’il ne s’en rende vraiment compte mais il était fier de les avoir avec lui, même si ça signifiait cacher une partie de lui. Il sourit mais il ne regardait pas Clow. Il l’avait repoussé avant et là c’était comme s’il le repoussait à nouveau. Gabriel n’assumerait jamais une relation gay avec ses amis. Même dans cette nouvelle vie. Alors Gabriel était sûr de lui maintenant, il se mentait à lui-même mais il était droit et regardait dans la direction de Clow sans vraiment le regarder. Une sphère jaune s’approcha. Il aimerait que ce soit un souvenir parlant de lui et Clow pour mieux comprendre leur relation. Pour mieux comprendre comment il devait faire. Car il fallait tout recommencer. Tout se travail afin de s’assumer devant les autres et devant lui-même. Il voulait dire : « S’il te plait Régis, voyons ces souvenirs et ensuite reste avec moi… Honey. » Mais il ne dit rien de cela et à la place dit :

« S’il te plait Clow, laisse moi voir ce souvenir et ensuite parle moi de mon passé. J’ai besoin de comprendre certaines choses. Je suis vraiment un Footballer ?! »

Sa voix était enjouée. Loin d’être dramatique ni romantique. C’était comme s’il parlait à son ami. Alors il lui sourit comme si c’était un ami. Et il tendit la main vers le souvenir. Please ! Faites que ce soit un souvenir de moi et Lui. Je vous en supplie faites que ce soit un souvenir me rappelant Régis.

Il regarda le combat de coqs qui avait commencé entre Clow et Barto mais le sourire de Clow fit comprendre à Gabriel qu’il n’y avait aucune envie de se battre. Ensuite Clow accorda un peu d’attention à Gabriel en lui confirmant qu’il était footballer professionnel. Et le reste de sa phrase fit froid dans le dos à Gabriel. Avait-il couché avec cet homme ?! Bien sûr que non qu’il n’était plus puceau. Mais puceau dans le sens gars/gars…. Il croyait l’être. Il trembla doucement à cette pensée. Il cherchait à comprend comment il aurait pu faire avec un homme et des images désagréables de lui et Clow ensemble lui virent à l’esprit. Images désagréables au niveau de sa tête seulement car son sexe lui n’était pas du même avis. Il inspira profondément et ne répondit rien. De plus Clow s’était intéressé à la petite fille. Mais regarde-moi ! Pas elle ! avait il envi de crier sans rien dire. Il ferma le poing et inspira.
Nouvelle sensation qui réveilla son envie. Comte était là. Devant lui. Si belle, si féminine, si enviable avec ses formes et son corps. Il ne desserra pas son poing et inspira à nouveau. Sauf qu’elle le tire un peu plus loin de la bande. Sa main a déjà touché le souvenir mais il a le temps d’écouter le discours. Elle lui expliquait qu’il aime Clow. Mais bien sûr ! Aimer un homme… Non ce n’était pas lui. Ce n’était pas la honte, il ne l’aimait juste pas. C’était impossible qu’il l’aime. Alors il regardait Comte en souriant comme si son discours ne le touchait pas. Il se disait qu’il n’avait pas honte, il n’aimait juste pas un homme cela était impossible. Et en même temps son cœur se serrait et ses yeux faisaient des allés et venus entre Comte et Clow pour s’assurer que ce dernier était bien là. Mais la fin du discours approchait et il ne saisit que rapidement la dernière phrase avant de sombrer.

Il revint difficilement à la surface. La haine le submergeait. La haine envers lui-même d’avoir foiré sa carrière pour de la drogue. La rage que sa sœur ait pu se faire sauter par un type comme Matt. Matt quoi ! L’homme qui l’énervait le plus au monde. Il l’aurait bien tué celui-là. Malheureusement il était vivant car il l’avait vu. Il cracha sur le sol de dégoût. Pour Virginie… Impossible que cette petite créature l’ait dénoncé. Impossible. Clow n’existait plus après ce souvenir le but de Gabriel était de retrouver Matt et de le tuer simplement. Puis de rentrer à la maison et de reprendre sa… Carrière. Il regarda Comte qui était avec Bartolomeus. Grâce à elle il pourrait reprendre sa carrière. Il bougea Bartolomeus sans ménagement et embrassa Comte sur les deux avant de s’exclamer.

« Merci ! Merci ! Grâce à toi je vais pouvoir reprendre ma carrière ! Merci d’essayer de me sevrer de la drogue. »

Et clow ? Ce souvenir l’avait effacé de ses pensées. Du moins pour le moment.

Comte semblait perturbée par les baisés de Gabriel, jamais il n’aurait pensé lui faire tant d’effet. Il rigola intérieurement mais rapidement ce rire disparu car elle tomba réellement. Mais il n’eut pas vraiment la possibilité de la rattrapée car un carnet venait de taper contre la tête de Gabriel qui oublia Comte par la même occasion. Il ramassa l’objet qui avait heurté sa tête et regarda Régi… Clow qui en était l’auteur et qui lui avait balancé par la même occasion une phrase pleine d’amertume. Et là plus rien n’exista. Le temps semblait s’être arrêté. Le ventre de Gabriel commença à se serrer, les larmes monter. Il s’en voulait de l’avoir blessé sans savoir ce qu’il avait fait. Il voulait crier son prénom mais seul un murmure interrogatif sortit. Il vit les larmes dans les yeux du roux et les siennes tombèrent comme des perles au fond de la mer, comme des tâches sur des lettres d’amour, comme des tâches sur son cœur. Un homme ça ne pleure pas ! Il le savait. Bien sûr. Mais ça faisait mal, si mal. Et il redevenait un petit garçon, perdu sans repère. Et il avait blessé quelqu’un. Comment avait-il pu ? Était-il un monstre ?
Bartolomeus près de lui parla le ramenant à la réalité. Il regarda Comte sa protégée, ou plutôt sa sauveuse, à terre et Barto qui s’occupait d’elle. Il posa sa main sur la joue de la jeune femme puis se redressa et posa sa main sur l’épaule du jeune homme.

« Prend soin d’elle je reviens dans quelques minutes. »

Il s’avança vers Clow qui s’en allait. Il s’en allait loin de lui. Il courra pour le rattraper plus rapidement. Il l’enlaça, le colla contre lui et posa sa tête dans son cou. Bien sûr que Clow essayerai de se dégager mais il n’en aurait sûrement pas la force car lui aussi pleurait et quand on pleure on est plus vulnérable. Gabriel aussi était vulnérable à cause de ses pleures à lui mais il était décidé. Au creux de son oreille il murmura :

« Je suis désolé Rég…Clow si je t’ai blessé. Je ne sais pas ce que j’ai fais mais tu as l’air de m’en vouloir beaucoup et… J’ai pas envi que tu partes. S’il te plait, explique moi au moins ce que j’ai fais pour te faire tant de mal. Je veux pas te faire de mal. Je. Suis désolé. Vraiment. Je… ne sais plus quoi dire. Je … Explique moi ce que j’ai fais, on peut peut-être arranger les choses. »

Oui Gabriel n’était pas doué avec les excuses et il s’enfonçait du coup il se tu. Mais le destin est méchant, le destin joue avec eux, le destin sévit encore. Et Ses bras se fermèrent dans le vide. Clow disparut, la petite fille disparu. Ils disparurent tous les deux, ensemble, d’un seul coup. Et Gabriel resta comme un con debout, regardant le vide, les bras tendu sur ce qu’il tenait quelques secondes plus tôt. Le visage déconfit, les larmes à nouveau présentes, il se retourna vers Comte et Barto. Il avait perdu l’homme de sa vie et il ne le savait pas encore mais les conséquences allaient être horribles. Il s’avança d’un pas lent vers ses deux compagnons, le regard hagard, sans comprendre ce qui se passait. Il était gentil, il ne voulait pas faire de mal, mais il avait blessé Clow dans le passé et il ne comprenait pas ce qu’il avait pu faire. Et ce carnet, toujours dans main, qu'il n'avait même pas cherché à consulter.

On dit que dans la perte de quelqu’un il y a 4 phases : Les larmes, le choc, le déni et la colère. Gabriel venait de passer la première.

Il ne pleurait plus : un point de gagné. C’était plutôt le choc du néant qui le mettait dans cet état. Il regarda Comte qui le prit dans ses bras en lui disant de se calmer. Mais ça allait. Il ne pleurait plus donc ça aillait. Il était juste… Aucun mot ne pouvait définir dans quel état il était. Il ne pensait à rien. Il n’était pas conscient à vrai dire. Il était là, debout, respirant, bougeant mais son esprit était fermé et il avait le regard hagard. Il ne pensait rien mais s’il avait pu il aurait sûrement pensé : « j’ai perdu cette personne… Deux fois ? » ou « merde ! Qu’est ce qui s’est passé ? ». Il remarqua à peine le changement de langue de Comte entre sa première phrase et son monologue. Les deux langues devaient donc être évidentes pour lui. Ou alors il imaginait comprendre et il perdait la boulle.
Gabriel émit un petit rire nerveux ou pour cacher ses vrais sentiments. Ce dont il avait besoin c’était une bouteille, de la drogue et fucking forget everything. Il la tint entre ses mains et l’écarta de lui. Il vit Bartolomeus à qui il sourit puis plongea ses yeux dans ceux de Comte.

« Tout va bien ! Arrête de t’inquiéter pour moi. Pourquoi ça n’irait pas hein ? »

Il l’embrassa sur la joue afin de la rassurer encore plus et se dit que maintenant il n’y aurait plus de problèmes. Ils allaient rester tous les trois ensembles et Rég… Clow n’existerait plus, il pourrait sauter quelques gonzesses afin de bien se prouver qu’il n’était pas gay, ils feraient la fête ensemble et tout redeviendrait joli et merveilleux. Et puis s’ils ne sortaient pas de la ville alors ils apprendraient à apprécier la vie ici. Une vie de débauche et de survie. Oui le programme étant tentant alors pourquoi ne pas commencer avec : boire ? Cela faisait quelques minutes que le mot lui donnait l’eau à la bouche et il n’avait pas encore pu mettre la main sur la bouteille.

Et le destin encore une fois ne le laisserait pas assouvir ses désirs. Bartolomeus cria en disant que Comte saignait de l’oreille. Et il agita ses doigts couverts de sang devant les deux visages après avoir touché le bord de l’oreille de la jeune femme. Gabriel regarda la jeune femme. Elle, il ne la perdrait pas. Non ! Le choc. Il resta comme ça à regarder le sang sans savoir quoi faire. Il bégaya quelque chose comme « qu’est ce qui s’est passé ? » et regarda la femme la peur dans le ventre. Heureusement que Bartolomeus était là. Il donna des idées et proposa d’aller dans une maison chercher des compresses. Gabriel le sportif, le musclé bien que drogué, prit la jeune femme dans ses bras sans lui demander son avis et la porta comme une femme qui rentre de son mariage pour la nuit de noce. Accompagné de Bartoloemus, la femme toujours dans ses bras il entra dans la première maison. Il ne cessait de jeter des coups d’œil sur la jeune femme craignant pour sa vie.


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