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Confrontation with the enemy ?

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Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive
Luna
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Luna

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 16 Jan - 22:59

• 04h-06h
Hello hapiness

Elle est encore comme sous le choc. Ses mains tremblent, serrées autour du paquet de sopalin. Elle fait un rapide examen mental : rien de cassé, elle est bien tombée, se servant d'une de ses mains comme amortisseur. Non. Et si elle a les larmes aux yeux, et si son corps tremble, c'est juste qu'elle s'est fait peur. Plus de peur que de mal, comme on dit.

Elle voit du coin de l’œil Landscape s'appuyer contre un rayon, une cigarette à la main. Il la regarde, et elle a du mal à déchiffrer son regard. Il y a certainement de la pitié, pitié qu'elle lui ferait bien ravaler, à coup de manche à balai même. Mais vu sa situation, la pitié est sans doute justifiée. Et puis October vient de remplir son champ de vision.

« Ça va, rien de cassé ? »

Elle regarde la main que lui tend la jeune fille, comme si elle ne comprenait pas. Reprend toi, ma pauvre Hécate. Allo. Tu ne vas pas rester étalée ici, à moins de vouloir te lancer dans une campagne de pub pour le sopalin. Brillante carrière ! Et puis elle entend Novembre arriver derrière elle, lève les yeux vers lui. Il sourit. Évidemment. Elle doit offrir un sacré spectacle, hein. La phrase du brun vient confirmer ses pensées.

« Belle imitation de Décembre ! C'est elle qui se mange le parquet, d'habitude. »


Un instant, elle se demande si elle ne va pas devenir folle. Avec ses émotions qui jouent au yoyo, ça va et puis ça ne va plus, et puis ça re-va, et vas-y que je pleure, et ensuite que je ris. Parce que oui, elle ne sait pas, dans l'instant, si elle doit rire ou pleurer, et alors que les larmes montent dans ses yeux, elle finit par éclater de rire, un rire nerveux à cause de la peur, et soulagé que Novembre puisse encore plaisanter comme il le fait. Car c'est une blague, n'est-ce pas ? Quelle autre raison aurait-il de sourire comme il le fait ?

Oui, elle va sans doute devenir folle, comme le veux cette fichue Ville... Maudite ville, si je t'avais sous la main, je te balancerai ces paquets d'essuie-tout de merde dans la gueule ! Oui, voilà ce qu'elle pense. Et en essayant de calmer son fou rire nerveux, elle prend la main tendue devant elle, et se relève.

- Merci, dit-elle, après avoir enfin réussi à calmer son rire.

Elle lâche la main d'October.

- Bon, je ne pense pas que cette Ville m'en veuille si je laisse ce bazar ici. Et je n'ai toujours pas les couvertures, murmure-t-elle.

Comme si de rien était, elle se dirige vers les couvertures qu'elle aperçoit un peu plus loin. En récupère rapidement quatre pour les Maraudeurs, et revient se camper près des autres.

- On a besoin d'autre chose ? demande-t-elle en regardant Novembre.

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Jan - 9:10


Come With Me


Je m'approchais d'October après que cette dernière ai aidée Hécate à se redresser. Je regardais la brune partir en direction du rayon des couvertures, questionnant le brun sur ce dont ils auraient besoin. Je regardais October avant de lui dire :

- Vient avec moi, on va reprendre un pack de bière. Autant faire un stock de provision que de devoir retourner ici toute les heures. Je vais chercher une bouteille de whisky pour Hippocrate... Au moins, il ne sera pas en manque avec une bouteille d'avance.

Je passais devant, éclairant le chemin avec mon briquet. J'arrivais enfin au rayon alcool, cherchant les bouteilles de whisky. J'en trouvais enfin une bouteille que je mis dans le sac à dos ramassé précédemment. Je retournais ensuite au rayon des bières pour prendre un pack de Desperados.

- Tu voulais prendre quelque chose d'autre...?

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Jan - 14:56

Novembre lâche alors une blague, et je serre les dents. Pourvu qu’elle le prenne pas mal… J’en aurais soupiré de soulagement en l’entendant rire, même si ce n’était pas forcément un rire super joyeux, plutôt nerveux, avant de se relever, avec un merci. Je lui souris, sincèrement. Elle est pas méchante, quand elle est de meilleure humeur.
Quand je la vois avec quatre couvertures, je fronce des sourcils. Combien sont-ils au juste ? Hécate parle alors au brun, luid demandant alors s’ils ont encore besoin de quelque chose. Ils font aussi des réserves. Je paierai cher pour savoir combien on est au juste dans cette ville. En tout cas, le fait d’être des espèces de rescapés dans une ville perdu, sans mémoire, nous rapproche. Techniquement parlant.
Ne pas regarder le brun.

    « Vous êtes combien en tout ? »


Si j’ai bien compris, et si Décembre est comme je le suppose quelqu’un, alors ils sont au moins quatre. Encore plus que nous.
Landscape décide alors d’aller chercher… de l’alcool ? Je fronce des sourcils, un peu doucher dans la bonne humeur qui me revenait. Ok pour la bière, même si on en a déjà à la pharmacie, mais le whisky pour qu’Hippocrate ne soit pas en manque… ?
Je ne suis pas lente d’esprit, je sais bien que j’ai décidé de pas lui en vouloir, de pas me montrer agressive, de lui laisser sa part d’intimité et tout ça mais… je vais vraiment avoir du mal à le prendre à la légère comme le fait le blond. D’ailleurs, comment fait-il pour être aussi peace and love dans cette ville, surtout après ce qu’il a apparemment vécu ? Ça suffirait à traumatiser n’importe qui. Enfin, bien sur qu’il l’était sans doute un peu, mais sinon il est tellement… naturel.
C’est bien October, tu vois, tu y arrives. Tu ne te mets pas à penser à Novembre. Enfin, tu le fais là mais c’était innocent. Non ?
C’est à me rendre folle tout ça. Je veux savoir ce qu’était mon ancienne vie, pour être comme ça ! Vas-y que je cours après les deux premiers garçons que je croise, alors que je connais juste de nom l’un des deux… Encore heureux que Hippocrate n’a pas eu droit à ça –même si ce qui c’était passé avant de dormir en était pas loin-, ce serait vraiment effrayant.
Enfin bref. Je suis Landscape, qui nous éclaire encore et toujours avec son briquet. Le noir est encore plus flippant, loin de la lampe dynamo de Novembre. Génial. Non, vraiment. C’est super. Je trouve celui qui tire les ficelles de tout ce cauchemar invraisemblable, je te l’étripe illico.
Quand il prend la bouteille de whisky, je détourne la tête. Acte totalement inutile et débile, puérile sur les bords, mais j’en peux rien. Franchement, faut que j’arrive à m’y faire d’abord. Je sonde les ténèbres du coup, une demi-seconde. Qui me suffit largement à faire monter la légère angoisse présente sous la forme d’une boule dans mon ventre. Une fois que le blond a mis des despérados dans son sac, pris surement quand je discutais avec Novembre –non, on ne parle plus de lui en pensée October, c’est finis-, je m’attache de nouveau à son bras, bien que gardant ma tête légèrement baissée pour ne pas montrer ma gêne. Mais plutôt ça que de me retrouver toute seule dans ce supermarché.

    « Tu voulais prendre quelque chose d'autre...? »


Je réfléchis quelques secondes, sondant une fois de plus la semi-obscurité pour me rassurer que non, il n’y a rien de chelou entre les étagères, que oui je ne fais que psychoter.

    « Les lampes de poches qu’ils ont… Si on cherchait les mêmes ? Enfin, quoique, juste on regarde les étagères, au pire c’est pas grave. Je n’ai vraiment pas envie de m’attarder dans le coin en fait. Peut-être une fois le jour venu, mais là c’est vraiment moyen comme idée. Sinon on leur demande où ils les ont trouvé ? »


Je reste après son bras, pas près de le lâcher. Plutôt mourir, parce que franchement, non seulement ça me rassure, mais en plus je suis contente. Espèce de fille désespérante.


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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Jan - 21:00

Hécate riait. Bon, pas d'un rire très joyeux, certes, mais si elle avait encore la force de céder à un rire nerveux, c'était bon signe, non ? Et en plus, elle acceptait l'aide d'October, finissant par aller chercher les couvertures qu'elle voulait à la base. Au pire, bien fait pour la Ville. En fait on fout le bordel partout où on passe, c'est génial. Maigre vengeance pour toute ces vies volées.

« Du coup, j'ai laissé les pacs d'eau là-bas, je vais les chercher. Après, si tu trouves de la nourriture pratique à transporter et à manger, je dis pas non, y'en n'aura jamais assez dans mon sac. Et c'est pas dit que ça soit encore comestible, vu sa provenance douteuse. »

Ouais, les vieilles maisons abandonnées de la ville, c'était pas cent pour cent fiable. October posa ensuite la question de leur nombre. En passant à côté d'elle pour aller dans le rayon où il avait lâché les paquets d'eau, il lui répondit, évasif :

« Oh, on est quatre à être venus ici, mais on a rencontré d'autres personnes en visitant la ville. »

Oui oui, tout à fait, ils visitaient. Ils faisaient les touristes, comme tout le monde, enfin. C'était bien connu, les villes glauques et désertes habitées de créatures hautement improbable et carnassières, ça attirait du people. Sur ces pensées tout à fait ironiques et déplaisantes - oui, être paumé à Nulle-Part avec une petite vingtaine de personnes, dont il ne pouvait pas supporter la moitié, c'était pas top, quand même -, il alla enfin chercher lesdits pacs. Et en revenant, il constata qu'October et Landscape étaient tous deux plus proches que jamais et bel et bien de retour.

Mouais, pas son copain, pas son copain... Elle le colle bien, quand même, hein. D'ailleurs, ça lui faisait penser que... Que... Que... Naaaan... Hécate s'était-elle vraiment accrochée à son sweat comme une sangsue apeurée, tout à l'heure ? La réalisation qui vient trois heures après. Bon, ça devait pas être pareil, elle devait être, euh, voyons-voir... Apeurée ? Nan, pas Hécate, quand même... Perturbée ? Ouais, voilà, c'était le mot. C'était les effets de la Ville. C'était pas pareil. Dommage, dommage. Dans cinq minutes il était prêt à parier qu'elle voudrait l'assommer avec son balais parce qu'il était incapable de se retenir des commentaires sarcastiques, de toutes façons. Uhmpf, bref.

« Dîtes... La question va vous paraître cheloue, mais pendant qu'on y est, vous avez pas vu des... Euh... Des ronces complètement folles qui kidnappent les gens sans prévenir, par hasard ? »

Ouais, tant qu'à faire, autant demander. Et il s'adressait autant aux Deux Potiches - c'était méchant, mais c'était leur surnom attitré, dans sa tête, de même que Calvetti serait toujours La Flic et Décembre la Furie Rousse - qu'à Hécate. Il fallait dire qu'elle s'était endormie avant d'avoir pu assister à la séquence "partage des souvenirs et des divers racontages d'aventures" des Maraudeurs, autant rattraper le coup.

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeJeu 17 Jan - 22:00

• 04h-06h
Vous avez dit ronces ?

« Du coup, j'ai laissé les pacs d'eau là-bas, je vais les chercher. Après, si tu trouves de la nourriture pratique à transporter et à manger, je dis pas non, y'en n'aura jamais assez dans mon sac. Et c'est pas dit que ça soit encore comestible, vu sa provenance douteuse. »

Joignant le geste à la parole, Novembre repart chercher les packs d'eau. Tout est rentré dans l'ordre. Tant mieux. Elle se donne une légère petite claque. Qu'est-ce qui ne va pas chez elle ? Faut qu'elle ouvre les yeux. N'est-elle pas sensée se ficher totalement de l'avis et des émotions de Novembre ? Ou de qui que ce soit, d'ailleurs ? Nouvelle petite claque.

Elle entend le brun répondre à la question d'October sur leur nombre. Petite moue. N'est-ce pas le genre de choses qu'il faut garder pour eux ? Après tout, on ne sait jamais qui sont vraiment les gens. Et on ne sait jamais à quel point les amnésiques peuvent être dangereux... Même si October lui a tendu la main. Même si Landscape s'est excusé. Elle ne va pas leur faire confiance pour si peu... Et eux, par exemple, est-ce qu'ils leur ont dit, combien ils sont. Plus que deux, forcément, ils ont évoqué un certain Hippocrate, avant d'aller chercher de l'alcool. De l'alcool ? Quel bande d'inconscients, ils ont l'intention de se mettre une tôle ou quoi ? Pas sûr que vomir devant les loups les effraie ! Quoique... l'arrière gout qui en résulterait les pousserait peut-être à vous laisser tranquille après vous avoir croqué un bout d'épaule pour gouter....

Novembre est déjà de retour, mettant un terme à ses pensées gastronomiques. Elle jette un coup d'oeil vers lui et intercepte un nouveau regard bizarre. Elle hausse un sourcil interrogateur, manque de lui demander si il veut sa photo, avant de se dire que de toute façon, elle n'a pas d'appareil. Et de se donner une nouvelle claque. Pourquoi des pensées aussi futiles dans sa tête sensée être pleine de choses utiles ? N'empêche que Novembre va devoir arrêter de la fixer comme ça si il ne veut pas se retrouver roué de coups de balais. Il ne faut pas croire, mais être fixé, ça rend vite nerveux...

« Dîtes... La question va vous paraître cheloue, mais pendant qu'on y est, vous avez pas vu des... Euh... Des ronces complètement folles qui kidnappent les gens sans prévenir, par hasard ? »

Elle ne rit pas. Pas que l'idée en elle-même ne soit pas drôle, non, au contraire, hors du contexte, elle aurait sans doute ricané en entendant ça. Mais justement, le contexte. Dans cette Ville, ce qui pourrait sembler drôle ne l'est pas. Et si il parle de ronces, c'est qu'il en a sans doute eu un avant goût....

- Des ronces de ce genre ? Non, jamais vue ? T'as croisé ce genre de choses ?
interroge-t-elle, sa curiosité soudain éveillée. Elle ajoute à voix basse, en fixant Novembre : au pire, viens chercher de la nourriture avec moi. Et tu me raconte en même temps...

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Jan - 10:42


Thorny Problem


Quand October s'était accroché à mon bras, je n'ai pas pu retenir un sourire amusé. Elle est mignonne comme ça, on dirait une petite fille qui aurait fait un cauchemar et qui chercherait du réconfort. Enfin, il y a une part de ça, on vit tous un cauchemar éveillé dans cette ville. J'écoutais ses paroles, des lampes torches... Je regardais la flamme de mon briquet, ridicule à côté de la lampe dynamo de Novembre. J'hochais la tête pour lui montrer que j'étais d'accord sur le fait de leur demander. En arrivant, Novembre fut le premier à nous parler, nous parlant de ronces qui kidnapperait des gens. Je réfléchis quelques secondes avant de lui répondre :

- Non... J'en ai pas encore croisées en tout cas... Mais je pense que dans ce centre commercial, on est en sécurité la dessus, à moins que les ronces que tu nous décris aurait assez de force pour briser une vitre.

Hécate lui avait déjà demandé si il en avait croisé avant, je vais pas lui reposer la même question. Je pris un instant d'hésitation avant de demander :

- Sinon... Vos lampes, vous les avez trouvées où au juste...? Pas que le briquet serve à rien, mais avec une lampe on y verra déjà plus clair.

Je regardais October qui ne semblait pas prête de lâcher mon bras, au moins, j'aurais pas à la surveiller si elle reste collé à moi. Non, pas surveillé au sens faire des bêtises, mais surveillé qu'il lui arrive rien dans cette ville de fou.

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Jan - 16:39

Novembre, je ne parle de lui que par pur narration hein, nous demande, avant qu’on ai le temps de lui poser la moindre question, nous demande si on a vu des… des quoi ?! « Des ronces complètement folles qui kidnappent des gens sans prévenir » ? C’est une blague là. Je me sens tressaillir. Des trucs comme ça ne peuvent pas exister. Ne doivent pas exister !
Hécate et Landscape répondent tout deux que non, ce n’est pas leur cas. Et puis, la brune parle à mi-voix à Novembre, évidemment de façon à ce qu’on ne l’entende pas. Je serre le poing sans vraiment savoir pourquoi. Je sais bien qu’on ne peux pas se faire confiance, mais bon sang, on est tous des paumés de la vie dans cette ville, et c’est pas vraiment l’envie qui me manque de le lui faire remarquer.
Je ne dis rien.
Parce que, de toute façon, vouloir lui reprocher quoi que ce soit déclencherait à ne pas en douter une autre crise d’énervement, et c’est pas le moment de se faire des ennemis. Je lève les yeux vers le brun, hésitant une seconde face à son regard myosotis. Hého, October, on a dit que tu arrêtais ! Et puis depuis quand un garçon t’empêcherait de dire ce que tu as à dire ? –Bon, d’accord, on a compris tu as de bonne raison parce que tu as l’air d’être une fanatique du « mode coup de foudre », toussa toussa-. Bref.

    « Je n’en ai pas vu non plus. »


Voilà, simple et efficace, enfin je te retrouve. Et non, tu ne vas pas continuer à t’attarder sur ce qui avait été dit avant, tant cette messe basse que t’as pas apprécié que l’idée que des ronces pourraient défoncer une vitre pour venir enlever des gens. Non non, tu n’y penses plus.
Landscape me sert de diversion de toute façon, demandant à l’autre garçon –non, garde le regard sur le bras du blond, ou même son visage, pas l’autre, non, pas l’autre- où ils avaient trouvé les lampes. Bon, ça au moins c’est demandé, plus qu’à espérer que cette fille n’essaiera pas de nous empêcher de savoir, rien que l’idée que ça arrive me met légèrement en rogne.
Landscape regarde alors vers moi, et je me dépêche de baisser la tête, regardant ma main accrochée à son coude. Génial, tu fuis les regards des mecs, bravo, vraiment, tu vas aller loin comme ça.
Comme pour me sauver et me redonner contenance, une question me vient à l’esprit, à l’adresse de Novembre et d’Hécate.

    « Et vous, on ne vous a pas demandé, vous avez vu quoi comme truc chelou digne de cette ville ? »


Je ne veux pas la réponse. Je ne la veux surtout pas. Je sais très bien que je suis folle de demander ça alors que c’est justement une information que je ne veux pas connaitre, je ne veux pas être encore plus effrayée. Mais je me contente de serrer un petit peu plus la manche du blond, gardant le regard fixé vers… Novembre. Oh, ça va hein, je n’allais pas faire ça à Hécate, elle aurait encore crut que c’était agressif, moqueur ou je ne sais quoi. Oui, son chuchotement m’a mis de nouveau en rogne contre elle, c’est bon pas la peine d’en faire un plat c’est comme ça et puis c’est tout.


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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeVen 18 Jan - 17:20

D'un côté, il était soulagé que les ronces agressives ne foisonnent pas dans toute la Ville. D'un autre, il était déçu. Déçu qu'aucun d'entre eux n'aient eu d'information à leur sujet, déçu d'être incapable de retrouver Hawkeye. Il aurait pu se trouver n'importe où dans la ville qu'il ne le recroiserait sans doute jamais. Ou il pourrait très bien être mort.

« Ça va aller, j'ai pas encore besoin d'un psy, tu sais ? » Souffla-t-il avec un sourire ironique à Hécate pour que les autres ne captent pas leur conversation. « Je te raconterai, à l'occasion. »

Et puis son psy, c'était Calvetti, de toutes façons. Puis Landscape posa une autre question, concernant les lampes, cette fois-ci. Novembre lui lança un regard suspicieux, se demandant s'il était vraiment bon de lui révéler cette information. Bah, après tout, il pouvait bien faire ce qu'il voulait avec une lampe, et si ça se trouve, il en trouverait une en fouillant dans les rayons.

« J'sais pas, c'est Calvetti qui me l'a donnée. Mais il doit y en avoir ici. »

Ouais, c'est ça, passe pour un gamin incapable de se prendre en main et totalement dépendant de Maman-Calou', tout ira bien. Il capta le regard étrange que lui lançait October, mais sa question lui fit un peu oublié cette pensée. Des "trucs chelous" ? Les plantes, ça lui suffisait pas ? Il décida de taire l'épisode de la voiture, ça, c'était leur botte secrète, aussi bruyante et vieille fusse-t-elle.

« Une espèce de présence nuisible à la gare, ça compte ? Genre fantôme, mais invisible. Ça voulait qu'on court, je crois. À cause du temps, sans doute. »

Joignant le geste à la parole, il sortit le sablier bleu de sous son tee-shirt et le porta une nouvelle fois à la hauteur de sa tête - nouvelle habitude NPienne : montrer son sablier pour justifier tous les trucs bizarres de la ville ! Yeah ! Trop utile Novembre ! Il n'évoqua pas le reste, parce que d'une, il ne les avait pas vraiment vus par lui-même, et de deux, October semblait s'être crispée contre le bras de Landscape, comme si elle avait peur. Une fille paniquée dans le coin ? Non merci, ça braillait d'effroi au moindre geste, et ils n'avaient pas besoin de chahut supplémentaire.

« T'es sûre que c'est pas ton copain ? » Ne put-il s'empêcher de demander à October d'un air suspicieux.

D'accord, ça le regardait pas. Et honnêtement, il n'en avait rien à faire. Mais il était curieux de savoir. Et puis, peut-être que ça dissuaderait la brune-très-foncée de lui lancer encore ces regards bizarres avant de détourner subrepticement les yeux à tout bout de champ ! Et puis, ça détournait le sujet du partage des découvertes, et avec un peu de chance, ça détendrait l'atmosphère.

HJ:

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeLun 21 Jan - 21:00

• 04h-06h
VTF

« Ça va aller, j'ai pas encore besoin d'un psy, tu sais ? »

Cette phrase et le petit sourire qui l'accompagne lui met les nerfs en pelote une fois de plus. Elle qui voulait juste être sympa pour une fois, lui faire oublier quelle idiote elle avait été en s'énervant sur lui pour rien.... Elle se retient de frapper Novembre, vu comme il est près, c'est tout à fait faisable. Mais elle n'a pas spécialement envie de faire mal -ou de se faire mal. Ni de le voir en colère. Aussi décide-t-elle de l'ignorer. Purement et simplement. Ça évitera au moins qu'elle dise quelque chose qu'elle risquerait de regretter dans le futur. Elle fait un pas pour s'éloigner de lui, et l'écoute répondre aux questions des deux autres, les sourcils froncés. Mais il va pas se taire, oui ? Et les lampes de poches, et les ronces, et la présence à la gare, et patati et patata. Elle fourre ses mains dans ses poches, serre les poings.

« T'es sûre que c'est pas ton copain ? »


Le regard d'Hécate s'assombrit soudain. Eh bah bien. Bien bien bien. Vas-y, mêle toi de la vie des autres, môssieur Novembre, surtout ne te gêne pas. Et puis si elle t'intéresse, ne te gêne pas non plus, fonce, fais toi plaisir ! Elle se rend compte que ses poings lui font mal, d'être tellement crispés. Se force à les détendre, fais jouer ses doigts un instant. Tombe sur la photo qu'elle a transféré de ses anciennes poches aux nouvelles. La sort et la contemple. Une maison sur une falaise. Elle aimerait tellement que ça lui évoque quelque chose, qu'elle puisse dire "c'est ma maison, c'est là où j'habite", ou bien "c'est là où j'ai passé mes dernières vacances". Mais rien, toujours rien ne lui vient. Et elle rage intérieurement, et sa rage retombe quand elle réalise qu'elle n'y peut rien, qu'elle n'a personne contre qui rager. Personne en tout cas pour que cette rage sois juste.

Alors, sans attendre la réponse d'October, elle se retourne, et s'enfonce dans les rayonnages du magasin. Errer, aller quelque part. Trouver de quoi passer ses nerfs, peut-être. Ne pas les entendre discuter de leurs relations amoureuses. Elle ne veut pas. Même si elle ne sait pas pourquoi elle ne veut pas. Elle imagine ce qui pourrait arriver si elle les laissait seuls. Si Landscape aussi partait. C'est ça, faites ami-ami, rapprochez vous ! Vous êtes en manque d'affection, c'est ça ? Elle se mordille la lèvre, se force à respirez, à marcher plus lentement. Les rayons défilent. Ce maudit supermarché, dans cette maudite ville ! N'a-t-il donc pas de fin ? Ses pensées hargneuses ne semblent pas en avoir non plus. Elle songe avec un rictus que si ce n'est que ça qu'il manque à Novembre, de l'affection, elle se fera un plaisir de publier une nouvelle annonce dans son journal, quelque chose comme, disons... "Brun parfois idiot sur les bords et maniant l'ironie comme un pied, manquant cruellement de tact, chercher personne pour lui tenir compagnie et lui prodiguer de l'affection, donc il manque beaucoup. Attention : Psy s'abstenir. PS : Bon courage d'avance.". Oui, voilà, ça serait parfait !

Elle s'arrête un instant au milieu d'un nouveau rayon, sur lequel s'empilent des boites de conserves par centaines. Se pose la pire des questions "Et maintenant ?". Où va-t-elle aller ? Est-ce qu'elle a envie d'aller quelque part ? Dans cette Ville ? Oui, elle voudrait aller partout, gouter les limites de cet univers où elle se sent prisonnière. Se libérer. Elle se demande un instant si elle sera capable de se séparer des trois autres. repense à la main de Décembre qui se serre dans la sienne. Ferme les yeux et soupire. Oui, elle en sera sans doute capable, mais à quel prix... Elle se remet en route, murmurant pour elle-même.

- Sois maudite, la Ville. Si tu crois que tu peux t'amuser comme ça. On t'as jamais appris le proverbe "qui sème le vent récolte la tempête" ? Tu perds vraiment rien pour attendre...

Et la voilà qui parle toute seule. Elle jette un oeil à son compteur. Plus le temps passe, plus la folie la guette, on dirait...

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeLun 21 Jan - 21:30


The Bag Fills


Je me sentais rougir suite à la question de Novembre. Ce n'est pas ma petite amie, fuck à la fin ! Pourtant, comment en être sûr ? Enfin, avec le râteau magistral que je me suis pris par Wendy, je pense pas être ressortit avec une fille de si tôt. Je soupirais d'exaspération, cette ville m'emmerde au plus au point, il n'y a pas d'autre mot pour qualifier ce que je ressens en ce moment même. Je regardais October toujours accrochée à mon bras, je la considère pas vraiment comme une petite amie... Plus comme un sentiment de grand frère qui voudrait protéger sa petite soeur. Elle semble tellement fragile en même temps... Je regardais Novembre avant de lui dire :

- Non, c'est pas ma petite amie... Après, je peux pas vraiment savoir si nous nous connaissions avant, mais ça reste envisageable.

Je regardais Hécate s'éloigner avant de soupirer.

- Son souvenir l'a foutu en rogne ou elle est toujours comme ça ? M'enfin... Je vais chercher des lampes torches, merci quand même.

Je partais devant, laissant le choix à October de faire ce qu'elle veut, je vais pas l'obliger à me suivre si elle ne le souhaite pas. Je m'approchais des rayons avant de trouver au bout d'un moment des lampes. J'actionnais la manivelle pour voir si la dynamo marchait bien, ce qui fut le cas. J'embarquais donc les trois lampes dans le sac à dos tout en continuant la recherche d'objet utile. C'est en cherchant un peu que je finis par trouver des couteaux suisses. En survie, ça peut toujours aider... Autant en embarquer. J'en pris trois au cas où on viendrait à se retrouver séparé à nouveau avec Hippocrate et October, on aura de quoi se défendre au moins...

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMar 22 Jan - 14:50

Novembre me réponds. Pourtant, j’ai l’impression qu’il reste évasif. Enfin, j’ai surement trop l’impression des quasi-monologues de Landscape. Bah, de toute façon, une question qu’il me pose me sort vite de ce genre de considérations.
Vous connaissez le principe de la question qui tue ? Oui, celle-là même que vous souhaiter ne jamais entendre dans une situation précise pour x ou y raison. Celle ou on aimerait pour une fois mieux être sourd depuis la naissance, ou muet –ce qui est encore pire- que de pouvoir écouter et répondre. Celle qui done envie de voir la personne qui l’a posé s’intéresser tout à coup à quelque chose d’autre, les lignes du carrelage par exemple.
Et celle à laquelle on n’échappe pas car aucune de ces hypothétique solution ne se produit.

    « T'es sûre que c'est pas ton copain ? »


OUI, OUI ce n’est pas mon coapin ! Alloooooo, il ne l’est pas ! Quoique, et s’il l’était dans le passé, et si ce n’était pas… envisageable ?
Non. Non non non. Non, October. Arrête. Ou plutôt, ne commence pas ça. Tu as envie de dire non pourquoi ? Ça ne le regarde pas après tout ! Alors pourquoi tu veux insister pour montrer que non il ne l’est pas ? Ou est passé ta pseudo-indépendance ou tu réponds que si t’en a envie, et où tes affaires te regarde toi et tu restes farouche à l’idée de simplement obéir et répondre ? Et en plus, par-dessus le marché, tu te dis qu’il ne faut pas que tu dises non et que tu restes en mode gênée, histoire de montrer que c’est pas hors de question. Lamentable.
Heureusement, me sauvant, Landscape répond avant que je n’ai le temps de trouver finalement quoi faire, après m’avoir regardé. Enfin, j’avais plus senti son regard qu’autre chose, laissant mes cheveux cacher mon visage. Fuck. Situation débilo-merdico-mentalo-relou…o.

    « Non, c'est pas ma petite amie... Après, je peux pas vraiment savoir si nous nous connaissions avant, mais ça reste envisageable. »


Ouais, envisageable… Va savoir qui je connaissais ou pas, avant tout ça. Cela dit, je sens une pointe de douleur se ficher dans mon cœur. Pourquoi ? Simplement parce que, oui, il dit que je suis pas sa petite amie ? Je suis vraiment ridicule, misérable. Mais je peux rien y faire. C’est gavant sérieux. D’ailleurs, je peux presque comprendre Hécate qui est parti avec l’air d’être de mauvais poil. J’insiste sur le presque.
D’ailleurs Landscape soupire, et parle d’aller chercher des lampes torches. Je me sens tirailler, et j’ai vraiment juste envie de me rouler en boule pour oublier ce que je suis. Parce que, sérieusement, c’est grave d’hésiter à le suivre parce que d’un autre côté tu as envie de rester avec un autre amnésique. Que en plus je connais même pas plus que ça.
Je sais très bien que je devrais le rejoindre mais… Il est encore là, lui. Novembre. Mais il faut que je me résonne. Il faut que je me réveille, tout de suite. Aller October, wake up. Right now. Une piqure de volonté et de fierté me fait le plus grand bien.

    « Je te l’avais dit, on n’est pas ensemble. »


Voilà, bien. Maintenant, tu tournes les talons et tu rejoins celui-qui-est-pas-ton-petit-ami-et-le-sera-surement-pas-car-tu-vas-arrêter-ça-de-suite. Tu avais même réussit à rendre ta voix, faute d’être sèche comme tu l’aurais voulu, neutre. Tu vas arrêter tes espèces de mièvreries à moitié cachée. Aller, un dernier truc, et après tu arrêtes tes débilités.

    « Tu devrais chercher ton amie. J’en connais surement moins que toi sur la ville, je t’apprendrai rien en te disant qu’elle arriverait à rameuter des trucs chelou si elle fait encore l’acrobate sur les rayons. Et eum.. »


Cette histoire de « trucs chelous ». ça y est, j’ai vraiment pété les plombs. Non. Je pense plutôt être devenu réaliste. Y a vraiment quelque chose qui cloche dans cette ville. Et non seulement je vais trouver quoi, mais en plus je vais me débrouiller pour pas avoir trop de problème –quand on pense à ce que Landscape a subi…-. Et le fin de ma phrase, je la connait sans hésitation. « Je pense qu’elle a besoin de toi ». Autre truc du genre. Elle m’avait semblé bien colérique. Elle était jalouse que Novembre nous parle, à Landscape et moi, ou quoi ? C’était vraiment l’impression qu’elle m’a donné. Eh bien, qu’elle garde Novembre pour elle si ça l’amuse, et si elle préfère qu’il agresse les autres juste pour le garder. Mais c’est pas moi qui vais encourager le brun à faire ça.
C’est bien October, tu redeviens toi-même.

    « Non, rien. »


Je tourne les talons, à la recherche de Landscape. Ce sont ces histoires de monstres qui t’ont effrayé ? Alala, petite nature. Mais au moins j’ai réussi à arrêter un peu mon mode je-cherche-un-mec-bonjour. Et j’ai les idées un peu plus claires. J’ai récupéré un peu de ma hargne –non, fougue, ce mot est plus beau et moins agressif- et mes habitudes. Je n’allais tout de même pas dire à Novembre de rejoindre Hécate, j’avais réussit à me ressaisir avant de retomber dans les mode recherche de mec et je suis toute gentille. Même moi j’ai l’impression que je change presque de caractère avec tout ça. Aller, rappelle-toi comment c’était avec Hippocrate… oui, voilà. La gamine indépendante est de retour, tant mieux. Plus d’envie de sortir avec un mec dès que je le vois.
Evidemment, fallait que toutes mes résolutions tombent à l’eau quand enfin je retrouve Landscape. Je me sens replonger. Oui, voilà, j’ai trouvé comment appelé ça maintenant. Ces pulsions et impressions bizarres seront le mode love. Comme le mode ruine ou Ratatosk. Oui oui, voilà.
Je m’approche du blond, me retient de m’accrocher à lui à nouveau. Hors de question. Fierté, fichue fierté, jamais là quand on a besoin de toi.
Il a des couteaux suisses dans les mains. Je me sens frissonner. Pourvu qu’on en ai jamais besoin pour autre chose que pour manger…

    « Tu as trouvé des lampes ? »


Par réflexe, et aussi pour occuper ma main histoire de me convaincre de pas lui prendre le bras, je serre mon collier en pierre de lune. Et je sens mon sablier, sous mon t-shirt. Le temps. Je l’avais presque oublié, avec tous ces fricotages –intérieurs- débiles. Il faut vraiment qu’on en apprenne le plus possible sur cette ville. Et sur mon passé aussi, si possible, histoire de savoir si j’ai toujours été comme ça.
On va devenir les agents secrets de Nulle Part wesh, et on va sortir de ce monde de fou, foi de la stalkeuse de mec que je suis apparemment.


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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMar 22 Jan - 18:56

Il capta le regard dur qu'Hécate leur lança quand il posa la question-pour-meubler-la-conversation. Puis il la vit se retourner vivement, comme vexée d'être ignorée - quoi, c'était vraiment ça ? Mais elle avait qu'à participer un peu à la discussion, aussi, il n'allait pas faire les efforts tout seul, quand même -, avant d'aller se perdre dans le dédale des rayons du super marché. Landscape confirma qu'ils n'étaient pas ensembles... Bwarf, pas étonnant, y'avait combien de chances pour qu'un petit couplinet tout meugnon soit projeté à Nulle-Part ? Et pour qu'ils se retrouvent, et se souviennent de leur relation ? Ouais, voilà, c'était ça, aucune. Mais Novembre tiqua à la question du blondinet.

Oui, tiens, c'était vrai, ça, à la mairie, Hécate avait l'air de meilleure humeur que maintenant. Même d'humeur à se moquer bruyamment de lui, c'était pour dire la différence. Son agacement avait commencé à l'église, mais elle s'était calmée, après la rencontre mouvementée avec Décembre.

« Euh... - Il allait dire qu'il n'en savait rien, qu'il n'avait pas passé assez de temps avec elle pour pouvoir juger, mais oublia bien vite sa réplique. Non, ça le faisait pas, comme réponse - Ouais... Nan... Enfin... Pas tout le temps. »

Way to go, Nov'. Ça s'appelle passer pour un con. Bieeeeen ! Puis le blondinet parla d'aller chercher des lampes et disparut de son champ de vision, derrière les rangées d'étagères pleines qui s'alignaient dans la grande surface. Et October qui en rajoutait une couche. Il allait lever les yeux au ciel - enfin, au plafond -, mais la jeune femme enchaîna en lui conseillant d'aller voir Hécate. Il arqua un sourcil, sceptique. Nan mais ça allait, elle avait pas un peu l'impression d'essayer de lui donner des ordres, nan ? Nan, ça la dépassait tant que ça ? Une fois de plus, il allait l'ouvrir pour répliquer qu'il n'avait pas besoin des conseils d'une... D'une brune-très-foncée. Voilà. Mais elle recommença à parler. Enfin elle essaya, puis se reprit, ne terminant pas sa phrase. Quel suspense... Tout ça pour un "non, rien." Sérieux...

« Mouais... Elle peut se débrouiller seule cinq minutes, quand même. »

Excuse pour ne pas sortir un "Elle va mal le prendre si je la rejoins maintenant." Oui, parce que, d'une manière ou d'une autre, il avait du se débrouiller pour la vexer. Sinon, pourquoi aurait-elle tourné les talons aussi brusquement alors qu'il faisait tranquillement - pour une fois - la conversation avec autrui ?

« Ouais, t'as raison, j'vais aller la voir, quand même » lâcha-t-il alors que la présumée petite amie de Landscape allait rejoindre le blond.

Novembre se retourna, se forçant à ne pas trop se presser. Parce que non, il ne comptait pas arriver en courant devant Hécate pour la supplier de ne plus faire la gueule. Pas son genre, de supplier les gens. Demander ce qui n'allait pas, à la limite. Ouais, il allait faire ça, en fait. Il passa devant un rayon de boîtes de conserves sans plus attarder son regard dessus, le dépassa, s'arrêta net, recula de quelques pas. Il n'avait pas rêvé, c'était bien Hécate, au milieu du rayon, qui fixait les marchandises d'un mauvais œil ? Elle, elle n'allait pas aimer la nouvelle arme de Calvetti, si elle commençait à toiser les boîtes de conserve de la sorte. Mais cette pensée ne le fit même pas sourire. C'était pas le moment.

En fait, c'était le moment de rien. Voilà, c'était ça. Parce qu'il n'y avait rien à faire. Rien à faire d'utile. Rien à faire d'envisageable. Il entendit vaguement les ruminations de la brune. Contrariée ? Naaaan, à peine. Par sa faute ? Même s'il ne comprenait pas vraiment pourquoi, il en restait persuadé. Il toussota pour signaler sa présence avant de s'approcher d'elle, lentement. Autant pour repousser le moment où elle le prendrait en grippe que pour se préparer psychologiquement à lui poser la question fatidique avant de se faire proprement rembarrer.

Parce que oui, elle allait l'envoyer paître, évidemment. Inspiration. Question.

« Hécate ? Je... T'as l'air vexée, c'est quelque chose que j'ai dit ? »

Allez, arrête de faire la tronche, ça sert à rien... T'étais mieux quand tu souriais, tu sais ? Euh... S'il te plaît ? Ouais, stupide Ville. Genre il allait être gentil juste parce qu'elle faisait une petite crise d'égocentrisme. Mais bizarrement... Oui. Stupide Ville.

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMar 22 Jan - 19:36

• 04h-06h
Nothing to say

Elle ne l'a pas entendu approcher, trop perdue dans ses pensées. Jusqu'au toussotement. Elle se retourne d'un bloc, levant son manche à balai, aux aguets. Son regard tombe sur Novembre, qui se tient dans la pénombre d'un rayon. Pas pour longtemps, puisqu'il fait encore quelques pas vers elle. Elle se retient de reculer. De partir en courant. Parce que là tout de suite, elle n'a envie de voir personne. Elle se déteste, elle et ses réactions étranges. Et les montrer aux autres... hors de question ! Le voilà qui s'arrête. Prend une inspiration avant de parler.

« Hécate ? Je... T'as l'air vexée, c'est quelque chose que j'ai dit ? »


Elle hausse un sourcil. Allons bon. Qu'est-elle censée entendre dans cette question ? Qu'il se sent coupable ? Lui ? La bonne blague ! Pourtant, peu importe la façon dont elle tourne sa question dans sa tête, elle n'y voit pas d'autres sens. Elle fait une petite moue. Que répondre, alors, hein ? "Oui Novembre, c'est quelque chose que tu as dit, c'est toi tout entier, tu me tape sur les nerfs avec tes phrases ironiques, avec tes questions bidons sur les amours d'October -comme si tu ne pouvait pas lui foutre la paix deux secondes avec ça. Ah, et puis tu m'énerves, parce que quand tu fais ça, j'ai envie de te mettre mon poing dans la figure, et c'est un peu trop excessif. Et j'aime pas être excessive. Surtout quand je ne comprend pas pourquoi je le suis, ok ? Ah, et en plus, t'as l'air de jamais comprendre quoi que ce soit, la preuve, tu débarque comme une fleur en demandant si tu m'a vexée !" Et ce petit discours se répète comme une apaisante symphonie dans sa tête, refusant néanmoins de franchir la barrière de ses lèvres, qu'elle garde obstinément closes.

A quoi bon dire tout ça ? Est-ce qu'il va changer pour autant ? Aucune chance. Alors inutile de se rendre ridiculement faible et atteignable. Si ce n'est pas déjà trop tard... Elle le fixe avec plus d'attention, avant de soupirer. Quel idiot, vraiment ! Elle se demande si October a répondu à sa question. C'était tellement gênant ! Ne pouvait-il pas la laisser seule, après ce genre de choses ? Comme si elle avait envie d'être assimilée à un boulet qui pose ce genre d'interrogations !

Elle détourne légèrement la tête. Mentir quand on regarde la personne à qui on parle, mine de rien, ça reste assez délicat... Elle repense à la phrase concernant la psy, et la réponse lui vient d'elle-même :

- Qu'est-ce que tu va t'imaginer ? Ne crois pas que le monde tourne autour de toi.

Retour de flammes. Bon, certes, sa voix n'était pas très convaincante. Certes, si il fait preuve d'intelligence, il va se rendre compte que si, le problème vient de lui, en effet. Mais bon.

- Je vais parfaitement bien, ajoute-t-elle, chassant toute émotion de sa voix.

Elle non plus, n'a pas besoin d'un psy....

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMar 22 Jan - 22:20

Elle n'osa pas le regarder en face lorsqu'elle lui fit remarquer qu'il n'était pas le centre du monde. Tss, excuse bidon. Le problème ne venait pas de là, c'était certain. Elle savait. Il savait qu'elle savait. Ça crevait les yeux. Il y avait autre chose. Qu'est-ce qu'il avait fait pour la mettre en rogne à ce point là ? Elle était redevenue calme, non ? Alors quoi ? Qu'est-ce qui avait dérapé ?

La voix d'Hécate se fit plus sèche, presque froide. Elle n'exprimait rien, c'était déstabilisant. Et puis non, elle n'allait pas bien. Elle était juste trop bornée pour l'admettre. Voilà, c'était tout ! Elle voulait paraître forte, insensible, intouchable. Et elle resterait seule avec ses problèmes, si elle continuait sur cette voie. Mais malgré tout, Novembre ne pouvait s'empêcher de penser que son entêtement, aussi irréfléchi fût-il, avait quelque chose de mignon. Quelque part, cette volonté d'ignorer ce qui allait mal, d'aller de l'avant, quitte à se montrer désagréable, la rendait attachante.

Ouais, ok, la fatigue, Le Retour ? Sans doute. Oui, voilà, c'était ça. Il recommençait à penser n'importe quoi. Dans tous les cas, la réponse de la brune ne le satisfit pas. Il arqua un sourcil, sceptique :

« Vraiment ? » Puis il haussa les épaules, décidant d'entrer dans son jeu. Elle parlerait quand elle voudrait. « Très bien, alors on peut ramener deux ou trois boîtes de conserve à Calvetti, tant qu'on y est, ça lui fera des projectiles. Et puis, il faut vraiment qu'elle s'entraîne à viser, parce que son dernier lancer n'était pas top. »

Mais bordel, Nov', pourquoi tu parles de ça ? Oui, ben il fallait bien dire quelque chose, non ? Un gros silence bien lourd et bien pesant, c'était juste pas envisageable. Puis une idée lui traversa vaguement l'esprit. Et si c'était à cause d'October ? Peut-être qu'elles se connaissaient, qu'Hécate l'avait vu dans un souvenir, et qu'elles avaient eu un différent, par le passé ? C'était... Possible, non ? Il posa les packs d'eau à côté de lui - parce que mine de rien, c'était encombrant, ces trucs-là -, et chercha les raviolis en boîte, spécialité Calouvienne.

Opération "emportage d'un maximum de raviolis en boîte." À cet effet, il ouvrit son sac et constata avec déception qu'il restait tout juste assez de place pour une ou deux boîtes... Et il se rendit compte que les marques bleues du poignard runique qui s'y trouvait luisaient toujours faiblement. Mais à quoi ça peut servir, ce truc ? Visiblement, ça ne coupait pas que les légumes dans une assiette. Alors quoi ? Ça se mettait à briller plus fort quand un fantôme arrivait, ou quand les ronces attaquaient, c'était ça ? Il attrapa une boîte et la casa difficilement juste au-dessus de l'arme improvisée.

« Raaah j'ai plus de place dans mon sac... Enfin bref, c'est pas comme si c'était super important. »

S'il y avait de quoi transporter d'autres choses dans ce magasin, genre valise ou autre, ça pourrait peut-être leur être utile, non ? Histoire de transporter toutes les affaires dont ils auraient besoin.

« Il va nous falloir de quoi transporter des affaires... T'as vu des valises de voyage, jusqu'ici ? »

Une minute. Qu'es-ce qu'il avait dit ? "Nous" ? "Nous" qui ? Ah oui, le groupe. Pff, tu parles d'un groupe. Ils se supportaient à peine, et une fois séparés, ils semblaient déjà à deux doigts de se taper dessus. Enfin, surtout Hécate, mais ça, il valait mieux ne pas le préciser.

« Enfin, si tu veux toujours rester. Dans le "groupe", je veux dire. »

Et si y'a quelque chose qui va pas, tu le dis, la prochaine fois. Sinon, on va pas avancer. Et ça va pas se régler comme ça. Et puis... Ouais. Nan. Chut. Pense pas plus loin. Ça va aller. Peut-être qu'il avait besoin d'un psy, finalement...

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMar 22 Jan - 23:10

• 04h-06h
What do you want ?

« Vraiment ? »

Elle n'a aucune difficulté à sentir dans son ton et à son haussement de sourcils qu'il ne la croit pas. Elle se crispe légèrement, serre les poings dans ses poches, les desserre. Oui, vraiment, pense-t-elle. Mais inutile de l'affirmer ainsi, pour perdre encore un peu plus de crédibilité.

« Très bien, alors on peut ramener deux ou trois boîtes de conserve à Calvetti, tant qu'on y est, ça lui fera des projectiles. Et puis, il faut vraiment qu'elle s'entraîne à viser, parce que son dernier lancer n'était pas top. »


Hécate se demande un instant ce que le brun peut bien vouloir dire par là. Mais n'ose plus l'interroger. Pas envie de s'entendre répliquer encore une fois qu'il n'a pas besoin d'un psy... Et puis, Novembre n'y faisait déjà plus attention, ce qui lui ôta un poids des épaules. Elle le regarde farfouiller dans les boites de conserve, prendre des raviolis. Grimace.

- Est-ce qu'au moins tu as pensé à regarder les dates de péremption ? soupire-t-elle.

C'est bien un mec tiens ! "Vas-y que j'en prend un maximum sans m'occuper de savoir si je serai terrassé par d'atroces douleurs d'estomac en les mangeant". Elle secoue la tête de droite à gauche. Hors de question qu'elle touche à ces trucs là sans avoir de certitude sur leur mangeabilité. Oui, pas français, et alors ? Elle se demande si Novembre acceptera de faire le gouteur sans rechigner. Après le coup de la bouteille, peu de chances...

Elle relève la tête. Sourit un peu en voyant et entendant Novembre s'acharner pour faire entrer les conserves dans son sac. Le sens du rangement, c'est pas encore ça... Elle s'accroupit à côté de lui, et tend les mains vers son sac. "Attends deux secondes". Elle tasse certaines choses, en réarrange d'autres, et finit triomphalement par caser la deuxième boite de conserve.

Elle se redresse, satisfaite. Tourne la tête vers Novembre, qui pose déjà une nouvelle question :

« Il va nous falloir de quoi transporter des affaires... T'as vu des valises de voyage, jusqu'ici ? »

Elle n'a pas le temps de répondre, qu'il surenchérit : « Enfin, si tu veux toujours rester. Dans le "groupe", je veux dire. » Elle le contemple longuement. Dans sa tête, ce qu'elle a vécu depuis son arrivée défile en accéléré : sa rencontre avec Calvetti et Novembre, la mairie, la voiture et le pont, l'église où ils avaient trouvé Décembre, le mur qui les avait avalé, et le centre commercial, leur entrée ici, dans ce supermarché, elle accrochée au sweat de Novembre. Le visage de Novembre, qui trotte encore et encore dans sa tête. Et la réalité se superpose finalement à ses pensées. Novembre qui la regarde, attendant une réponse. Et soudain, c'est comme une étincelle dans son esprit. Novembre... est-ce qu'elle pourrait... Non. Non, elle doit être détraquée par cette Ville maudite. Elle n'est là que depuis quelques heures à n'en pas douter -c'est toujours la nuit, après tout-, et ce genre de choses n'arrive pas en seulement... si peu de temps.

Et pourtant... Elle rougit en se rendant à l'évidence : il ne lui est pas indifférent.... du tout ! La sensation n'est pas la même que pour le garçon de son souvenir, mais... ça y ressemble un peu, cette espèce d'affection. Et ça explique de façon... et bien, plus ou moins rationnelle, ses réactions depuis le début... Elle se détourne de nouveau le regard, cherchant quoi lui dire.

- Non, je... pas question que je quitte le groupe, je... Que dire de plus, hein ? Qu'elle veut connaitre la nature véritable de ses sentiments ? Ma pauvre fille, tu ne va pas bien DU TOUT. Elle se retient de se mettre une petite baffe, pour se secouer. Allons allons, tu passe déjà assez pour une folle, ma chère...

- Non, j'ai pas vu de valises encore, mais il doit bien y en avoir, allons en chercher.

Elle se tourne dos à lui, le visage encore un peu empourpré, attendant de l'entendre se mettre en route avec elle en direction d'un éventuel rayon bagagerie.

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Jan - 15:36

Pas la peine de regarder la date, on sait même pas quel jour on est, ça servira à rien, avait-il manqué de répondre, avant de se raviser. Il la voyait déjà revenir à la charge avec ses "Mônsieur je-sais-tout-mieux-que-tout-le-monde", "Mônsieur Ironie", "Mônsieur-ci", "Mônsieur-ça"... Ç'aurait vraiment pas été une bonne idée de lui faire la remarque à ce moment-là. M'enfin, au moins, elle l'avait aidé à faire tenir deux boîtes de conserve dans son sac, c'était un début. Surtout vu son sourire triomphal, en fait. Ça voulait dire que sa mauvaise humeur était passée, non ?

Mais elle ne répondit pas tout de suite à sa dernière question. Qui était une question indirecte, en fait, mais une question quand même. Bon, fuck la grammaire, c'était une question, point. Non, à la place, elle le fixait. Ou alors elle fixait le vide, il n'aurait su le dire. Peut-être pesait-elle le pour et le contre ? Bah, c'était vite vu... Plus de Novembre, plus d'ironie, plus de pétage de câble subite toutes les cinq minutes.

Mais voilà ! C'était ça ! Après réflexion, ça tenait la route. En fait, c'était après son sens de l'humour, qu'elle en avait ! Il se trouva bien con de ne pas l'avoir réalisé avant. Et surtout, il se demanda si elle allait les abandonner à cause de ça. Parce qu'il savait qu'il ne pourrait pas la retenir, si elle décidait de partir - après tout, elle était libre, elle faisait ce qu'elle voulait. Mais mais mais... Mais non, quoi. Il ne voulait même pas que cette pensée lui effleure l'esprit. Voilà, c'était ça, il se boudait lui-même - oui oui, c'était possible, parce que Mônsieur Novembre avait décidé de ne pas accepter l'idée d'un hypothétique départ de la lunatique du groupe. Mais oui, parfaitement -, et il boudait son idée.

Erm, bref. La brune détourna le regard, et sa réponse fut hésitante, confuse. Ça ne lui ressemblait pas d'hésiter, elle avait plutôt l'air du genre fonceuse. Et puis après tout, qu'en savait-il vraiment ? Rien. C'était frustrant, de ne pas savoir. Puis elle retrouva son assurance, avant de se retourner et de commencer à marcher. Bien sûr, dans l'obscurité des rayonnages, il ne vit pas les joues légèrement rougies d'Hécate. Sinon, nulle doute qu'il aurait commencé à se poser des questions. Pas forcément les bonnes, d'ailleurs, il ne fallait pas se leurrer. C'était Novembre, après tout, et sur tout le volet "relations humaines", c'était une vraie quiche. Oui oui, une quiche carrément, il fallait le dire.

Sans plus chercher à comprendre - parce qu'apparemment, quand il cherchait des réponses, ça énervait la brune, normal -, il ferma son sac, attrapa les deux packs d'eau - ça commençait à être chiant de se les trimbaler partout, il avait hâte de pouvoir les caser dans le coffre de la... Minute. La voiture ! Elle devait être restée garée vers l'église... Puis il se rappela qu'elle se conduisait toute seule et qu'elle répondait à l'appel du bouton magique sur sa clé. Ouf, tout allait bien.

Tout ça pour dire qu'il lui emboîta le pas en pestant mentalement contre le manque de cadis dans cet abruti de super-marché. Pas très classe, tout aussi encombrant, mais tellement plus pratique. L'arme fatale du feignant de base qui fait ses courses gratos tranquillou au lieu de résoudre son problème d'amnésie. Bah, rien à faire de l'amnésie, il avait autre chose à penser, en l'instant. À savoir qu'il se demandait pourquoi il n'arrivait pas à effacer ce petit sourire satisfait de son visage. Non mais voilà, il souriait pour rien, maintenant... Ville de merde, vraiment. Y'a de quoi devenir fou ici... Après avoir parcouru quelques rayons, une rangée entière de sacs de voyage, mâles et autres valises s'étendit devant eux, au fin fond de la grande surface.

« Ah ouais, carrément... Y'avait qu'à demander en fait. »

Il s'avança un peu dans le rayon, reposa les bouteilles d'eau - décidément, il avait l'impression de ne faire que ça depuis le début -, et attrapa une grande valise noire, roulante, un peu au hasard. À vue d’œil, elle était assez grande pour transporter... Et bien... Plein de choses. Dont les couvertures et quelques bouteilles d'eau supplémentaires. Sauf qu'il valait mieux les laisser sous forme de packs pour les caser dans le coffre du tacot.

« T'as qu'à mettre les couvertures là-dedans, ça sera plus pratique. Oh, d'ailleurs, on n'a pas pris de trousse de secours, ici. Je crois que Calvetti en a une, mais ça suffira pas, à mon avis... Le mur, à côté des ronces, il était gentil. On s'est rien cassé en arrivant ici. »

Il se demanda si Landscape et October étaient toujours dans le coin, si c'était le moment d'évoquer les dégâts que pouvaient provoquer les ronces NPiennes avec Hécate. Il hésita. Il valait mieux qu'elle sache, non ? Qu'elle ne soit pas surprise si les plantes kidnappeuses revenaient leur rendre une petite visite de courtoisie. Il se doutait pourtant qu'elle n'allait pas aimer la nouvelle.

« Ça va te paraître impossible, mais les plantes ici sont aussi cheloues que la ville. J'ai croisé un gars qui avait la cheville complètement cassée à cause des ronces, avant d'arriver à la mairie. Ensuite, elles sont carrément venues le chercher à l'intérieur d'une maison pour le traîner par terre et... »

Et ? Mort ? Blessé ? Si seulement il savait.

« Pas revu depuis. »

Silence. Novembre fixait obstinément la valise, à présent. C'est bon, t'as fini ta séquence nostalgie, tu peux te bouger un peu, maintenant ? Pas besoin de passer des heures à ressasser de passé. À quoi ça servait d'avoir un passé, d'abord, si on oubliait l'avenir en regrettant ce qui était déjà derrière nous ? Mais merde, quoi, j'aurais peut-être pu faire quelque chose... Oui. Mais ça n'aurait rien changé.

« Bref, il nous manque quoi à ton avis ? » Lança-t-il en relevant la tête.

Changer de sujet, c'était tellement facile. En même temps, il n'avait pas vraiment envie de se dire que son meilleur pote était en train de mourir broyé par une masse de ronces furax parce qu'une ville vivante l'avait décidé. Normal.

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Jan - 16:08

• 04h-06h
Suitcase adventure

Il s'était mis en route avec elle. Elle l'entendait marcher derrière elle. Son attention partagée entre sa nouvelle prise de conscience à propos de Novembre et la recherche du rayon valises. Sans doute un peu trop du côté de la prise de conscience, parce qu'elle manque de passer à côté desdites valises sans les voir. C'est le brun qui la tire de ses pensées avec une exclamation :

« Ah ouais, carrément... Y'avait qu'à demander en fait. »

Elle s'arrête brusquement, et se tourne vers le rayon. S'y entassent des dizaines et des dizaines de sacs, valises, contenants aux formes étranges et aux couleurs variées. Le tout recouvert d'une délicate couche de poussière qui gâche un peu la chose. Mais sans ça, on ne serait pas dans la Maudite Ville, n'est-ce pas ?

Novembre s'est déjà emparé d'une grande valise noire, dans laquelle il met les packs d'eau, avant de proposer de mettre les couvertures dedans. Hécate s'approche, dépose ce qui l'encombrait dans le contenant, et s'éloigne de nouveau de lui. Ouvre de nouveau grand ses oreilles en entendant son compagnon évoquer les ronces. La dernière fois, ça s'est soldé par une histoire de psy. Il semble cependant que cette fois, il soit décidé à en parler.

« Ça va te paraître impossible, mais les plantes ici sont aussi cheloues que la ville. J'ai croisé un gars qui avait la cheville complètement cassée à cause des ronces, avant d'arriver à la mairie. Ensuite, elles sont carrément venues le chercher à l'intérieur d'une maison pour le traîner par terre et... »

Rien ne lui semble impossible. Elle ne pipe pas mot en sentant l'hésitation de Novembre à la fin de cette phrase. Une phrase pas finie. Est-ce qu'elle n'est pas sensée être la seule à faire ça ? Si, d'ailleurs, il achève avec un simple "Pas revu depuis", qui la fait frissonner inconsciemment. Des ronces qui trainent les gens comme ça ? Qui ne rendent aucun abri sûr ? Et des gens qui disparaissent ? De quoi meubler ses cauchemars pour les prochaines semaines, voire pour les prochains mois...

« Bref, il nous manque quoi à ton avis ? »

Elle revient sur terre rapidement. Ne pas penser à ça. Il sera grand temps d'aviser à propos de ces fichues ronces le jour où elle croisera leur route. En espérant que ce jour n'arrive jamais...

- Hum...sans doute des choses mais je ne vois pas quoi. A vrai dire, j'arrive pas à réfléchir, répond-t-elle avec un air las. En partie à cause de toutes tes histoires de ronces, et aussi en partie à cause de toi, ajoute-t-elle dans sa tête. Mais on pourrait aller jeter un oeil à ce qu'il y a d'autre dans ce centre commercial. Et ensuite, on retrouve Décembre et Calvetti. J'aime pas l'idée qu'on soit trop séparés dans cette Ville....

Surtout après les histoires de ronces. "Pauvres âmes égarées dans une Ville plus qu'étrange avec des plantes carnivores pas domestiquées et gavées à l’engrais transgénique cherchent l'autre moitié de leur groupe avant de se faire manger tout cru". Elle pense plus fort à Décembre et Calvetti. Qu'il ne leur soit rien arrivé, pitié.

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Jan - 17:04

Mouais, ça n'allait pas les avancer, tout ça. Mais bon, puisque lui non plus n'avait pas d'autre idée... Il haussa de nouveau les épaules.

« Ouais, t'as raison. Si ça se trouve, elles sont tombées sur quelque chose d'intéressant. »

Ou sur des gens qui leur veulent du mal. Haha, je leur souhaite bien du courage, à ceux-là ! Ou sur des trucs chelous de la ville. Là ça craint, par contre. Il ne prit même pas la peine de fermer entièrement la valise, de toutes façons il la rouvrirait bien vite au moment de remettre des trucs dedans, des fois qu'il voit quelque chose d'utile dans les rayons. Ce qui, il le savait, n'allait pas tarder à arriver.

Rayon pharmacie, soins médicaux, autres. Bingo !

« Ça, ça peut être utile », fit-il d'un ton pour une fois sérieux, en avisant les flacons de désinfectant et les bandes toutes blanches encore emballées.

Malgré la tonne de poussière qui tapissait le tout, on pouvait toujours s'en servir, non ? Au pire, pour les bouteilles, il fallait tester, mais les bandages ne se périmaient pas comme ça. Il attrapa donc deux flacons différents, les fourra dans la valise, se saisit de quatre paquets de bandes velpeau, les casa au même endroit que le présumé désinfectant. Présumé, car les étiquettes étaient trop vieilles pour être lisibles... Bwarf, ils aviseraient avec ça. En tous cas, ça faisait du bien de ne plus avoir à se trimbaler les packs d'eau partout. Dans la grande valise, c'était plus simple. Une fois le tout embarqué, il se redressa et regarda en direction des caisses, qui n'étaient plus très loin :

« On y va, alors ? Ou tu veux manger quelque chose avant ? Y'a bien des trucs qui se périment pas dans ce magasin. »

C'était le moment ou jamais. Après, ils devraient piocher dans leurs maigres provisions... Et puisqu'ils pouvaient l'éviter pour le moment, autant en profiter.

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Jan - 19:25

Et la porte au fond du magasin, à peine caché par quelques étagères, vous l'aviez vu ? Vous aviez remarqué son aspect étrange, esseulée, loin de tout ? Peut être que vos mains fébriles s'étaient appuyées contre la poignée grinçante et que vous l'aviez ouverte.

Une odeur de renfermé avait alors due vous prendre à la gorge alors que vos mains tâtonnaient à la recherche d'un interrupteur afin de chasser la pénombre. Un parking. Un parking souterrain. Vide. A priori.

Vos pas résonnaient dans l'habitacle. Ploc. Ploc. Vous pouviez entendre un bruit d'eau qui coulait au loin. Où ça ?...


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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Jan - 21:49

• 04h-06h
Go in ?

Elle a suivit Novembre sans protester dans les rayons, jusqu'au coin pharmacie, et l'a regardé prendre plusieurs choses, désinfectant, bandes... trop perdue dans ses réflexions pour dire quoi que ce soit. Elle s'en veut, d'être aussi peu constructive. Se prend à rêver à la suite. La suite...explorer la ville ? Oui, elle en meurt d'envie. Elle se doute qu'elle ne supportera pas de rester inactive, terrée dans un coin en attendant. En attendant quoi ? Sans doute que quelque chose se passe. Comme la fin du décompte peut-être. Elle frémit en y pensant. Que peut-il se passer quand le décompte atteint zéro ? Elle jette un oeil sur sa gourmette, encore une fois. Les chiffres gravés défilent toujours. Incessamment. Malsain est le seul mot qui lui vient à l'esprit. Oui, ce décompte est malsain, comme ce petit jeu d'amnésiques... Et l'envie de fouiller la ville à la recherche de ses souvenirs revient la hanter, comme si tout ici était destiné à la ramener vers ça...

« On y va, alors ? Ou tu veux manger quelque chose avant ? Y'a bien des trucs qui se périment pas dans ce magasin. »


Elle tourne de nouveau la tête vers lui. Réfléchit un instant à la question. Des choses comestibles, hein ? ... Oui, ça doit pourvoir se trouver, même ici. Elle ouvre la bouche pour répondre.

- De la nourriture ? Ouai...ça peut être...

Elle ne finit pas sa phrase. Et le silence engloutit ses derniers mots. Ses yeux se sont fixés sur une petit porte, derrière Novembre. Une porte sombre, qui semble bien seule dans le vaste mur gris du fond du magasin. Et le regard d'Hécate ne peut plus se détacher de la petite porte. Comme si celle-ci l'appelait, lui disait "Viens, viens, ouvre moi, tu voulais des découvertes ? En voilà." Elle tente de se reprendre. Se voit publier une nouvelle annonce, par exemple : "Jeune fille prête à faire la conversation à vos portes, n'hésitez pas, appelez moi". Non.

Elle fait un pas, puis un autre. En direction de la porte. Frôle Novembre au passage, lui murmurant "Viens voir". Continue son chemin. La porte se rapproche. Ou plutôt, c'est elle qui s'en rapproche. L'atteint enfin. Le contact de la poignée, si froide dans sa main chaude, lui tire un violent frisson, qui remonte le long de sa colonne vertébrale. Elle appuie sur la poignée. Pousse la porte.

L'odeur qui envahi ses narines lui est familière. Du renfermé, bien sûr. Un peu comme dans l'église tout à l'heure. Ou comme dans les placards de la mairie. Après la porte, c'est le noir, le noir le plus complet. Elle se place à la lisière de la porte, tend l'oreille, tous les sens aux aguets. Au loin, il lui semble percevoir un bruit, un "ploc ploc", de l'eau peut-être, qui, pour une raison inconnue -ou peut-être à cause du contexte-, lui donne la chair de poule. Elle se tourne vers Novembre, quêtant comme une... approbation.

- Dis... tu viens avec moi ? T'as la lampe de poche et... j'ai moyennement envie de rentrer là-dedans toute seule... Mais en même temps...

J'ai tellement envie de savoir ce que c'est que cet endroit. Oui, voilà, c'est ce qui complèterait sa phrase, et qu'elle omet de dire, déjà de nouveau absorbée par les lieux, tentant de percer du regard les ténèbres qui lui font face...

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Jan - 22:32

Elle allait sans doute finir avec "une bonne idée", mais non. Elle finit en fixant un point derrière lui. Après quelques secondes d'attente, Novembre se retourna, pour aviser une porte, au fond du magasin. Petite, sombre, isolée. C'est ça qu'elle regarde ? Il avait l'impression qu'Hécate avait compris quelque chose qui le dépassait totalement, comme une révélation de la Ville, ou une conclusion salvatrice qui allait les tirer de là. Mais à la place, elle se contenta d'agir en mode zombie, c'était limite flippant. Manquait plus que la bave, le sang, les cris débiles et sans aucun sens... Uhm, non, il préférait ne pas imaginer.

Elle l'effleura au passage, lui intimant de "venir voir." Mais c'était comme s'il était devenu transparent à ses yeux. Transparent devant une vulgaire porte, qui plus est. Il suivit la brune jusqu'à son officieuse ennemie numéro un du moment - saloperie de porte, si elle refusait de s'ouvrir, il lui ferait sa fête -, puis il la vit appuyer sur la poignée. Ouvrir. Rester plantée devant l'entrée de ce qui semblait être... Une grande pièce froide à l'odeur de renfermée, avec un robinet qui fuyait. Génial, comme découverte. Très attrayant. On avait tout de suite envie de courir dedans, pour visiter. D'y faire la fête, et tout. Si, si, j'vous jure !

Il plissa les yeux, aussi bien parce qu'il se trouvait un peu sceptique devant un tel endroit que pour tenter de distinguer quelque chose dans l'obscurité quasi-totale qui régnait sur les lieux. Il acquiesça, lâchant la valise quelques instants le temps d'actionner la dynamo pour chercher un quelconque interrupteur. À la lueur du faisceau lumineux, il distingua des marques blanches sur le sol, caractéristiques des places de stationnement pour les voitures... Finalement, il avisa ledit interrupteur près de l'entrée et l'actionna. La lumière vacillante des néons clignota, certaines lampes restèrent allumées tandis que d'autres se battaient avec l'extinction sans pour autant vouloir céder. Il reprit le manche de la valise pour la traîner avec lui à l'intérieur du parking.

« C'est mieux là, non ? »

Voilà, il était satisfait, là. Il avait allumé un parking. Ouaiiiis, génial ! C'était la fête, youhou ! Faîtes péter le champagne, lecteurs ! Uhm. Bref. Une vieille odeur d'essence flottait dans l'air, mais ça ne le dérangeait pas vraiment. Il repensa à la grande ville polluée de son souvenir. Pas étonnant, il devait être habitué aux zones saturées par les gaz d'échappement et autres trucs peu recommandables pour la santé. Outre la drogue, évidemment. Disons que ça, c'était à part.

« Les parkings, ça mène à l'extérieur, généralement... Mais c'est quoi ce bruit ? Il pleuvait plus, tout à l'heure, quand on s'est réveillés vers l'église. »

Novembre fronça les sourcils, de nouveau sur la défensive. Quelque chose clochait, dans ce parking. Définitivement. Sa main se crispa sur la poignée de la valise tandis qu'il scrutait les places désertes d'un regard méfiant. Qui sait ce que pouvaient cacher les larges piliers blancs qui maintenaient le bâtiment ? Et s'il y avait des étages au parking, il y avait peut-être des gens dans les parages. Il fallait être prudent.

« Y'a un truc bizarre, ici, c'est pas normal. J'aime pas ça... »

Il s'attendait à à peu près tout et n'importe quoi, allant du chauffard complètement allumé qui traverserait le parking à fond en essayant de les écraser au passage aux ronces furieuses qui tenteraient de les kidnapper en les traînant par terre. En passant par les loups affamés et les présences macabres, évidemment.

Bring it on, Nulle-Part. On t'attend.

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeMer 23 Jan - 23:04

• 04h-06h
Parking-party

Novembre l'avait suivie. Elle en est soulagée, intérieurement, même si elle ne l'avouerait pour rien au monde. L'idée de se retrouver seule dans un parking souterrain a quelque chose de... glauque, oui, voilà, glauque. Et puis le brun était passé devant elle, avec sa dynamo. avec la lumière, c'est quand même tout de suite mieux. Et encore mieux quand il allume l'interrupteur, et que les néons répandent leur lumière sale partout dans le parking. Elle peut alors prendre conscience de l'immensité des lieux. Elle a du mal à distinguer l'autre bout de la salle, et les places tracées à la peinture blanche semblent s'étaler à l'infini sur un sol grisâtre.

Partout règne, en plus de l'odeur de renfermé, le parfum indélicat de l'essence, qui fait froncer les sourcils à Hécate. Comment cette odeur peut être si présente, alors que cette ville est censée être inoccupée ? Elle repense alors à la voiture qui les a conduit jusqu'à l'église. Celle qui roulait toute seule. Ah oui, c'est vrai. Rien ici n'est normal.

« Les parkings, ça mène à l'extérieur, généralement... Mais c'est quoi ce bruit ? Il pleuvait plus, tout à l'heure, quand on s'est réveillés vers l'église. »

Elle se mord la lèvre pour éviter de répliquer à Novembre qu'il ferait mieux de garder ses commentaires flippant à propos du bruit qu'on ne sait pas d'où il vient pour lui. Sans doute aurait-elle dû, parce qu'il renchérit aussitôt.

« Y'a un truc bizarre, ici, c'est pas normal. J'aime pas ça... »


Elle frissonne de nouveau. Bien joué Novembre, vraiment, si ça t'amuse de dire des trucs comme ça alors que le lieu est glauque au naturel.... Elle se tait, mais se rapproche tout de même un peu de lui. Elle se retient de lui demander de s'accrocher à nouveau à son sweat. Ou même à son bras. Avec un panel d'excuses au choix, variant entre "il fait quand même froid" à "on ne sait jamais si les ronces attaquent, on ne sera pas séparés comme ça". Oui, un panel d'excuses, moins crédibles les unes que les autres. Et passer pour une idiote effrayée -ce qui n'est quand même pas le cas, si ?-, non merci pour elle. Et puis elle sait aussi qu'avec ce dont elle a pris conscience, à savoir cet étrange sentiment vis-à-vis de lui, elle ne sera pas capable d'avoir de petits gestes anodins, et qu'elle interprètera chaque mot qu'il prononcera. Et que si jamais il lui dit d'aller voir ailleurs si il y est.... et bien elle va très mal le prendre.

Aussi choisit-elle de rester à quelques centimètres de lui sans le toucher.

- On... on va plus loin quand même ? Juste pour... savoir.

Savoir. Voilà à quoi se résume désormais ses objectifs dans cette Ville, n'est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: Confrontation with the enemy ?    Confrontation with the enemy ?  - Page 2 Icon_minitimeJeu 24 Jan - 19:37

Étrangement, il ne se passa rien. Rien de visible, en tous cas. Mais peut-être se tramait-il quelque chose, non loin d'ici. Et peut-être que Nulle-Part l'avait rendu parano, à force. C'était d'ailleurs fort probable. Les néons clignotaient toujours, ça et là, révélant ce vide inquiétant et ce silence de mort, qui, s'il n'avait pas été interrompu par ce "ploc ploc" régulier, stressant, aurait été des plus étouffants. Bruit qui lui rappela cruellement que les grains de sable passaient toujours d'une partie à l'autre du sablier bleu, inlassablement. Ils perdaient du temps.

C'est ce qu'Elle veut, ragea-t-il intérieurement. La prudence était de mise, certes, mais elle serait également leur pire ennemi, après la ville en elle-même. Plus d'hésitation à avoir, il fallait continuer. Continuer ou voir le sinistre décompte atteindre zéro, au choix. Plongé dans ses réflexions et sa malédiction mentale de la Ville - oui oui, il maudissait mentalement les villes, maintenant, mais tout allait très bien -, Novembre n'avait pas entendu Hécate faire quelques pas pour se rapprocher de lui. Il fut un peu surpris en la voyant là, juste à côté, mais ne fit aucun commentaire. Que pouvait-il dire, de toutes façons ? "Oh, t'es là toi ? J'croyais que t'avais peur du noir et des grands parkings vides et louches, c'est marrant, ça" ? No way.

"Aller plus loin." Ça sonnait bien. Ça promettait aussi un potentiel retour. Mais y en aurait-il vraiment un ? Pourraient-ils rejoindre le reste des Maraudeurs s'ils s'enfonçaient plus loin dans le souterrain improvisé ? L'espoir futile que des réponses les attendaient peut-être au bout anima un instant son regard myosotis. Et pourquoi pas ? Il fallait tenter. Pas sûr de vouloir vraiment savoir ce qui nous attend, par contre. Plus le choix, il avait déjà fait un pas en avant.

« Si quelque chose se passe mal, on fait demi-tour direct et on va prévenir les autres, fit-il à la brune après avoir parcouru quelques mètres en traînant la valise derrière lui. M'enfin pour l'instant, y'a pas beaucoup de risques, la voie est libre. »

C'est ça, rattrape-toi comme tu peux. Comme si c'était le moment de la faire flipper. Oui, mais c'était mieux d'être prévoyant.

« On suit le bruit, pour voir d'où ça vient ? »

La curiosité finirait par le tuer, un jour. Juste histoire de vérifier. Il ne tenait pas spécialement à faire courir des risques inutiles à Hécate, mais elle aussi semblait mourir d'envie d'explorer l'endroit. Et puis, ce n'était pas comme si elle était impotente, non plus, elle avait l'air de savoir se défendre. Si quelque chose devait bien arriver, il ne serait pas entièrement fautif, n'est-ce pas ? Il se surprit à penser que si la jeune femme s'attirait des "ennuis" - ronces, loups, fantômes, un mixe des trois, et pourquoi pas quelque chose d'encore plus improbable -, il serait là. Et son instinct de self-conservation, alors ? Et son habituel "fuck les autres, démerdez-vous sans moi" ?

Comme s'il éprouvait une sorte... D'affection, pour la brunette. Oui, voilà, c'était ça. De l'affection.


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