Un peu mieux.

HJ:

16h - 18h

« Merci, vous êtes très aimable. C’est un joli nom, Kenzo. Mais je ne me souviens vraiment de rien ! Pas même mon prénom. »

Elle a complètement ignoré sa main. Ou ne l'avait-elle pas vu ? Il sourit amèrement, vexé. Le blond quant à lui l'ignore, ce que Kenzo aurait peut-être dû faire ?
Mais il ne sait pas que c'est une peste. Ne saura pas, jusqu'à ce qu'elle se trahisse. Ce qui finira bien par arriver.

« Nous devrions sortir de cette gare, voir où nous avons échoué. Et il fait un peu plus frais ici...venez. »

Kenzo acquiesce d'un signe de tête. Il jette un regard à la jeune femme, l'incitant à venir, à le suivre. Il ne lui tendra plus la main, ni le bras, ni quoique ce soit d'autre. Ensuite il emboîte les pas du blond, toujours méfiant vis-à-vis de cet homme. Il devrait l'être avec n'importe qui, mais les femmes... Haa les femmes.

Il sort donc pour tomber sur une gare tout aussi délabrée que le train. Une horloge à l'arrêt, huit heure. Mais il n'est pas huit heure, plus tôt dans la soirée, plus tard dans la journée.
Il aurait bien aimer entendre un lourd tic-tac, bruit qui l'aurait obligé à accepter la réalité. Son rassurant mais aussi apeurant. Comme la montre à son poignet. Celle-ci n'annonçant pas l'heure mais un décompte angoissant, la fin n'augurant vraisemblablement rien de bon.

Donc il attend dehors, il observe. Qu'un événement se produise, que quelqu'un apparaisse. Mais rien ne vient. Et rien ne viendra.

Comme un cheveu sur la soupe, pile devant les deux prunelles vertes de Kenzo, Vinci apparaît dans un rayon de lumière. Il vient directement d'ici et sera peut être un peu sonné de ce transport de matière.

Il avait sentit la chaleur envahir son corps comme une vague irrésistible, puis quelque chose avait coulé le long de ses joues et de ses bras ; avec une bouffée de joie le brun réalisa que l'or fondait, le libérant de ce lourd carcan doré qui l'empêchait de bouger normalement. Il était prêt à se répandre en remerciements envers cet étrange type quand la pièce se brouilla devant lui et le blond laissa place à un brun aux yeux verts. Vacillant, Vinci s'affala à moitié, se rattrapant en catastrophe au bras du type en face de lui.

« Ah, désolé... »

Il attendait les autres jusqu'à ce que quelque chose d'autre attire son attention. Quelque chose ? Non. Quelqu'un. Qui venait d'apparaître devant lui comme par magie et se rattrapant sur lui. Il fait un pas en arrière pour éviter de tomber et rattrape le type comme il peut pour ne pas le laisser tomber à terre. Interpellé puis perplexe.

« C'est pas grave. Mais, comment as-tu fais ça ? Je n'ai pas tout compris je dois dire. »

Il regarde le type avec un regard interrogateur après avoir pris quelques pas de distance, on ne sait jamais.

HJ:

Stupéfaction. Il le rattrapa, le touchait comme s'il le voyait, comme s'il n'était pas étrange. Le brun leva les yeux vers l'autre, ses iris absinthes le fixant avec un quelque chose d'une joie impossible à contenir au fond.

« Tu me vois ? Pour de vrai ?! »

Trop de temps passé invisible l'avait quelque peu laissé perturbé, et c'est proche de la joie extatique qu'il posa les yeux sur ses mains visibles et normales. Le soulagement était là, bien plus puissant que tout le reste - il était visible. Il n'était plus l'espèce de fantôme qui se baladait en compagnie des autres...
Les autres. Où étaient-ils ?
Le brun tourna la tête, jetant des regards à droite et à gauche, désorienté.

« L'hôtel... Je dois retourner à l'hôtel.... »

L'autre jeune homme semble assez étonné.

« Tu me vois ? Pour de vrai ?! »

Kenzo arc un sourcil.

« Bien sûr, oui. »

Comme si c'était l'évidence même. Bien entendu, pour lui, ça l'est. Mais dans cette ville, il ne sait pas encore que cela ne l'est parfois pas. L'autre paraît soulagé mais cherche quelque chose.

« L'hôtel... Je dois retourner à l'hôtel.... »

Kenzo attrape le poignet de l'autre homme avant qu'il ne prenne la folle idée de s'en aller, laissant le brun sans explications.

« Attends. Tu pourrais m'expliquer pourquoi tu parais si... Surpris, que je puisse te voir ? À moins que tu ne veuilles en parler. C'est juste que je ne comprends pas grand chose à ce qu'il se passe ici. Sans doute l'ignorance des débutants ? ... »

WUSH:

Et si tu veux pas tant pis.

Il n'avait jamais prévu de se retrouver là. À nouveau, à l'endroit où tout avait commencé. Tout ? Fais-moi rire, ton tout se résume à, quoi, deux heures, peut-être. Deux heures pour quelques rencontres et une tranche de ton passé, sans saveur et un peu rancie. Mais quitte à remonter plus loin, avais-tu seulement prévu de te retrouver quelque part, de te retrouver, de trouver, de trouver quelqu'un ?
Non. Pourtant ils étaient là, deux jeunes hommes sur le quai de la gare, desquels il s'approche sans bruit ; ou presque, juste assez pour leur laisser une chance de ne pas être surpris par ton entrée. Tu te glisses comme un rien dans la tension générale, te fais remarquer d'un court sifflement admiratif.

C'est comme ça qu'on en arrive à un clown qui sert la main avec une ferveur qui apparaîtra tout sauf feinte à celui des deux qui est apparu comme jailli du néant lorsque le rouge a posé le pied sur le quai. Pauvre bougre, prit entre deux étreintes. J'en viendrai presque à le plaindre - presque. Pas toi ? Hmpf.

▬ Remarquable entrée en scène, vraiment.

Non, franchement, tant de classe et d'originalité, ça méritait bien un compliment, faut les encourager, les jeunes qui se lacent dans l'impromptu, comme ça.
Lui, à côté de la plaque ? Tout dépend laquelle ; sans compter les cases manquantes.

Spoiler:

Une main s'enroula autour de son poignet, l'empêchant de se faire la malle comme ça aurait pu être son idée première - sauf que les voyages d'un lieu à l'autre en téléportation coupaient généralement toute envie d'entamer une marche rapide. Légèrement vert, le brun tituba à nouveau avant de se stabiliser et de baisser la tête, respirant profondément. Il s'apprêtait à répondre à l'autre quand une autre main vient se rajouter à la poigne, lui faisant lever un regard interloqué vers le nouvel arrivant.

« Merci... Je suppose... »

Il secoua la tête, se tournant à nouveau vers l'autre type, le brun.

« J'ai été invisible durant quelques heures, puis plaqué or. Mais c'est une longue histoire... Il eut un léger sourire désolé, l'air sincère. Si je peux vous donner un conseil, touchez le moins possible aux objets suspects qui vous entourent. »

L'homme semblait vraiment désorienté et déstabilisé. Kenzo ne comprenait pas pourquoi, ça l'intriguait un peu. Mais pas plus. Jusqu'à l'entrée en scène d'un nouveau venu. Kenzo le détail de haut en bas, un vrai clown.

« Remarquable entrée en scène, vraiment. »

« Merci... Je suppose... »

Kenzo ne dit mot, se contentant d'observer. Attendant également les explications du brun ignorant presque le nouvel arrivant.

« J'ai été invisible durant quelques heures, puis plaqué or. Mais c'est une longue histoire... Si je peux vous donner un conseil, touchez le moins possible aux objets suspects qui vous entourent. »

Il eut à un moment un sourire désolé auquel Kenzo répondit par un léger sourire, signe que ce n'était absolument pas grave. Au contraire, ces informations sont précieuses et il tâchera de s'en souvenir. Il lâche une mine étonnée aux premiers propos de l'homme. Invisible ? Haha. Il redresse bien son dos et s'adresse toujours au brun, avec un léger ton de compassion dans la voix et au visage.

« Merci déjà pour ses informations, je tâcherai de m'en souvenir. Et être invisible a dû vraiment être horrible. Il marque une petite pause puis reprend. Sans vouloir paraître indiscret, comment vous appelez-vous ? »

Et là il s'adresse au clown également, à qui il lance un bref regard méfiant. Il paraissait dangereux, un homme auquel on ne peut accorder sa confiance. Pas comme s'il avait rencontré quelqu'un susceptible de la gagner jusqu'ici.

« » **Contenu sponsorisé**

» Il faudrait avoir des femmes dans l'armée... Elles épluchent mieux les patates.

Un peu mieux.

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