On t'a jamais dit de pas marcher sur les rails ?

16h-18h
D'ici, elle vient.

Elle a fermé les yeux, elle serre les dents, elle se laisse faire, comme une poupée de chiffon sans force. Malléable et souple. N'offre aucune résistance.
Ça ne l'empêche pas d'avoir mal, elle espère qu'au moins, ça empêchera de nouvelles coupures. Puis enfin, délivrance, sa prison se défait et la laisse là, sur des rails. Elle tremble sous la douleur, se risque à ouvrir un œil et se relever. Voit ses ravisseuses qui s'écartent. Arrive à tout juste hausser la voix pour les saluer, sarcastiquement :

« Merci quand même de la ballade ! »

Elle se remet sur ses pieds, doucement, et sens chaque fibre de son corps lui crier sa douleur. Des coupures, partout, partout, ça saigne en plus, autant que ça pique.

« A... aïe... »

Aller, elle tente de se consoler. Ça pourrait être pire ? Elle regarde les zébrures de ses bras, de ses jambes, ses vêtements qui rougissent, sent les prémisses de futur bleus à avoir été trainée sur le sol. Faudra bien faire avec. Elle s'écarte des rails, s'adosse au mur, regarde à droite, à gauche. Très bien, et maintenant ? Rejoindre la fontaine. Et c'est par où ? Elle rigole pour elle même, essuie d'un revers de poignet une griffure sur son visage. Mais juste quelque secondes, elle reprend sa respiration. Oui, juste quelques secondes de répits.

« Y'a quelqu'uuuuun ?! »

Sa voix raisonne. Car si elle pouvait avoir un répits, oui, mais sans se sentir seule au monde, ça serait quand même vachement cool.

Les ronces font avancer Namého le long des rails, toujours plus loin dans l’obscurité. La température commence à monter, ainsi que l’humidité. Et elles croisent Lou, qui se retrouvent entraînée aux côtés de Namého. A la chaleur tropicale s’ajoute des bruissements, des échos faibles de choses en mouvement et pourtant présents. Les ronces se font plus nombreuses, elles tapissent à présent les murs, le sol et le plafond, tout l’espace. Enfin à un détour s’offre aux deux jeunes femmes une scène assez déplacée. Quelques rayons de lumières, illuminent un amas de plantes géantes, certaines carnivores bordant ce qui semble être l’ensemble de cette plante. Le centre est un entremêlement de ronces, se mouvant à un rythme régulier, sans pourtant bouger. Comme si la chose respirait. Entre les ronces il y a des feuilles dont l’écriture laisse à peine quelques parcelles encore blanche. Les ronces se desserrent, et ce qui semble être le cerveau de toutes ses plantes semble attendre.

12h-14h

Namého suit les ronces qui l'entraînent, qui la poussent vers un endroit. Elle marche. Lentement. Posant un pied devant l'autre. Avançant au fut et à mesure que les ronces se mouvent dans l'espace. La silhouette imposante du commissariat disparaît de sa vue. Où se trouve-t-elle ? Namého n'en a aucune idée. Elle a enfin quitté ce bâtiment oppressant. Elle se souvient d'avoir été attrapée par la police Elle imagine les nombreuses heures qu'elle a dû passer, encadrée, entourée par cette masse rectangulaire. Une mauvaise atmosphère. Une impression, une oppression horrible. La jeune femme pense, repense et imagine. Qui est-elle ? ... Elle n'a pas la réponse.

Elle marche toujours. Elle descend dans une bouche de métro, sur les rails de celle-ci, puis continue à marcher, dirigée par les ronces qui l'entourent. Étonnamment, elle se sent libre. Farce macabre du temps ? Namého ne fait pas ce qu'elle veut. Sa marche est dictée par le mouvement indistinct des glissements des ronces. Il fait noir. Elle a envie de dormir. Elle marche toujours. Succombant à son envie de repose, Namého ferme les yeux et s'arrête. Elle s'endort. Combien de temps ? Quelques secondes, minutes, une heure, deux heures, trois heures ? Qui pourra le lui dire ? Personne. Elle même est incapable de distinguer les heures et les minutes. Seule la montre à son poignet pourrait le lui dire, et, hélas, ce ne sont pas des heures, mais des chiffres. Un nombre. Un nombre dont elle ne voit pas les tenants et aboutissements. Soixante-douze, c'était ça ? Et maintenant ? Peu importe.

16h-18h Elle reprend son avancée, toujours accompagnée des ronces. Elle se demande ce qu'elle a fait. Elle ne s'est même pas réveillée. Namého a les yeux fermés, mais ça ne la gêne pas. Au loin, elle entend une voix :

« Merci quand même de la ballade ! »
“ Quelqu'un !!!“

L'esprit de Namého se réveille en sursaut, ainsi que ses paupières qui s'ouvrent d'un seul coup. Elle accélère le pas, et, se disant qu'elle avançait comme une tortue, se met littéralement à trottiner, oubliant les ronces l'encadrant. Encore quelques mètres.

« A... aïe... »

Namého s'arrête. Aïe aussi. Mais tant pis, elle s'en fou, il y a une personne ici !!! C'est quasiment l'euphorie.

« Y'a quelqu'uuuuun ?! »

- Oui !!! Moi c'est Namého !

Namého s'agite dans tous les sens, et remarque à peine l'étrange cortège de ronces et plantes qui grouillent à côté d'elles. Sa chevelure rousse rebondissant derrière elle tellement ses petits sauts sur le sol provoquent la secousse de ses deux couettes torsadées, elle s'approche de l'inconnue qui a attiré toute son attention.

Spoiler:

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Assise sur le sol, maniant avec lenteur ses mains griffées, Lou entreprenait de se chausser. La friction des lacets contre ses doigts lui font mal, sa position assise aussi. Même ses vêtements se collant sur ses plaies est désagréable. Il lui faudra être un peu patiente, attendre que son corps arrête d'irradier de douleur comme maintenant. « Oui, corps, je me suis coupée, j'ai vu » murmure-t-elle pour elle même. Mais le corps, il en a rien à foutre, il continue de signaler la douleur.
À un écho de réponse, elle se redresse, ses oreilles pointues en alerte, sa queue d'écureuil qui s'agite fébrilement. C'est là qu'elle revoit les ronces. Son cœur se serre, son visage exprime toute l'appréhension qu'elle ressent face à la douleur à venir.

Sauf que non, les ronces avancent juste. Lou suit. En marchant. Intriguée. Elle en aurait presque oublié la voix qu'elle avait entendue si l'autre ne s'était pas approchée, aussi enthousiasme. Elle aussi s'enthousiasme ; elle saisit les mains de la nouvelle jeune fille, lui secoue énergiquement et se présent :

« Ouiii, quelqu'un ! J't'ai jamais vu encore ? Moi c'est Natacha. Mais tu peux m’appeler Lou ! T'es là depuis longtemps ? »

Puis elles sont libres. Dans un endroit étrange, avec encore plus de ronces, qui bougent, qui pulse, comme si elles étaient...

« Vivantes. » finit-elle à voix haute. Elle promène son regard sur la salle, sur les ronces, sur ce cœur qui se présente à elle. Elle fait quelque pas, doucement, s'approche. Regarde et penche la tête. Elle sent sa peur qui se dispute à sa curiosité, son esprit positif qui se dit que si les ronces lui voulaient encore plus de mal, elles l'auraient déjà fait. Elle appréhende un peu. Mais s'est promise de rester positive. Alors, elle sourit.

« Bonjour ? J'suis Natacha, mais Lou, c'est bien aussi. Vous voulez quelque chose ? Vous pouvez communiquer ? Montrez-moi, il faut que je touche ? »

Lou tend la main, sans pour autant trop s'approcher. Pas faire de bêtise. C'est pas le moment.

« Guidez-moi. Mais sans forcer, les épines, j'ai déjà tâté, hein. »

Amies ou ennemies ? Elle leurs laisse une chance.

« Ouiii, quelqu'un ! J't'ai jamais vu encore ? Moi c'est Natacha. Mais tu peux m’appeler Lou ! T'es là depuis longtemps ? »

Un détour, l'obscurité laisse la place à des minces filets de lumière qui percent d'on ne sait où et viennent éclairer une scène étrange. Namého ne semble toujours pas avoir remarqué les ronces, et répond à la jeune femme rousse qui lui secoue énergiquement le bras :

- Depuis longtemps ? Je sais pas, je suis arrivée quand il faisait nuit. Mais il faisait encore jour quand j'étais avec la fille... Oxymore ! Tu l'aurais pas vu par ici ?

Namého ne s'est pas rendue compte qu'encore une fois elle se trouve sur les rails du métro, et qu'encore une fois elle est séparée des personnes qu'elle a vues jusqu'alors. Trop heureuse de ne plus être seule, elle remue un peu de partout, expliquent encore avec des gestes ce qu'elle a fait, jusqu'à apercevoir les ronces qui grouillent de partout, au dessus, en dessous d'elles. Elle s'arrête en pleine explication gestuelle, se demande pourquoi les ronces la suivent de partout. Alors, voilà là où elles résident ? Elle esquisse une moue de dégoût. Toutes ces plantent, toutes ces ronces qui se promènent de partout et qui semblent avoir fait de ce lieu leur repaire... elles bougent comme un animal, comme les membres d'un être humain. Elles bougent, elles sont...

« Vivantes. »

Lou a exprimé à haute voix ce que Namého pensait pour elle même. Oui, vraiment, ces ronces ne sont pas une plante, mais un petit animal... La jeune femme fixe cette verdure qui rampe de partout. Elle examine tous les recoins de la salle, plissant les yeux aux endroits que la lumière n'atteins pas. D'où vient-elle, la lumière ? Namého lève les yeux en l'air, se dirige vers cette source lumineuse qui lui tend les bras. Le jour ? Où sont-elles ? Dans le métro ? Au dessous de quoi ? À côté elle, la voix de Lou prononce des mots qu'elle oublie complètement, absorbée par cette lumière qui vient du plafond. Et puis il y a aussi ces feuilles, qui attirent son attention. D'où viennent-elles... Namého a envie de les attraper...

Spoiler:

Sous la main de Lou, les ronces s'ouvrent alors, découvrant des liasses de papiers, il suffirait de tendre la main pour les attraper. Et puis comme si un vieux reflex revenait, les feuilles sont littéralement expulsées à la figure de la jeune femme et les ronces se referment brutalement. Comme sous un ordre, les long bras épineux viennent de nouveau entourer les jeunes femmes, menaçants.

« Pas vu d'Oxymore, répond Lou avec un regret, non, désolée. » Car c'est dur d'être seule. Doublement quand c'est dans cette ville ci. Qui qu'elles soient, elle espère qu'elles se retrouveront. « Faut donner des points de repères pour se retrouver, en cas de séparation. Sinon, on ne s'en sort pas. »

Elle avait perdu Vinci comme ça, le regrettait encore. Les autres, ses Débilos, au moins avait-elle une chaleur au cœur à se dire qu'ils seraient tous là, à la fontaine... Mais en attendant, revenons à nos moutons. Plantes.

Elles veulent qu'elle lise ? Ou elles veulent l'agresser ? Difficile à dire, on aurait pu lui donner les papiers plus gentiment, disons. Et l'agresser plus méchamment. Réponse aigre douce de la parts des plantes alors, à défaut, Lou se dit que des notes, ça se lit. Elle en attrape entre ses doigts quand les ronces qui reviennent à la charge. Elle grommelle alors un peu, nonchalamment :

« Oui, oui, je lis, pas la peine de me presser comme ça. Touuuut doux... »

Même si elle fait la détendue, la peur étant un premier facteur de stress chez un agresseur, elle n'est pas tranquille. Car, ha ha. Presser. Presser comme une orange ! Elles en sont bien capables, les plantes. Elle parcourt les lignes d'écritures et se demandent vaguement, ce qu'il va se passer maintenant. Est-ce qu'elle a fait un bon mouvement, un mauvais ? Les ronces se serrent un peu plus et elle se fustige elle même en secouant la tête. C'est pas le moment de penser, elle lit sans comprendre.

Lire en comprenant. Maintenant, c'est ce qu'elle fait, le souffle un peu court.

Regardant toujours aussi fixement le plafond, Namého ne s'aperçoit pas tout de suite que Lou lit les papiers qui l'intriguaient. Elle promène son regard sur le plafond, s'arrête aux endroits où filtre la lumière, repart dans l'autre sens, s'arrête à nouveau. Puis, elle tourne la tête vers Lou et observe ce qu'elle fait. Elle ouvre la bouche pour lui parler, mais se stoppe aussitôt, ayant remarqué les bouts de papier froissés dont les écritures sont, de loin, totalement illisibles.

Après un instant d'hésitation, elle fourre sa main dans une de ses poches de veste. Les papiers, ses papiers y sont toujours. Elle rigole intérieurement. Pas besoin de ces feuillets, elle en a déjà. Mais à quoi jouent les ronces ? Elle se demande. Elle observe. Namého observe Lou, les feuilles froissées, les ronces. Ronces qui n'ont cessé de la poursuivre, de se mettre en travers de son chamin. Elles ont dicté ses pas, comme à chaque fois. Elle qui ne savait où aller, les ronces l'ont ammenée quelque part. Quelque part, ou nulle part.
En l'occurence, là, elle se trouve dans un endroit étrange où le seul mouvement présent est dicté par un enchevêtrement de ronces. Des ronces, toujours des ronces. Ca ne s'arrête jamais. Celles-ci encerclent Lou et Namého. Cette dernière les regarde faire, une légère appréhension mélée à une surprise passagère.

- Quoi encore ?!?

Sous les yeux de Lou défilent des notes en grande partie effacées. Cependant certains paragraphes sont encore lisibles. Si elle feuillète le tas de feuille elle pourra trouver quelques paroles, peu compréhensibles…

Spoiler:

Lou baisse les papiers, lentement, regarde la jeune fille et lui sourit. Elle est énergique, c'est bien, ça ! Elle lui ébouriffe les cheveux avec affection et glousse une seconde.

« Allons, calme-toi un peu... tu connais pas ? L'agresseur est souvent plus angoissé que l'agressé. Détends-toi et tout se passera bien ! Au pire, quoi ? Une ou deux griffures ? Bah. »

Bah, oui, mais ça pique à mort. Ça fait mal et certaines plaies perlent de nouveau du sang au fur et à mesure des mouvements de l'écureuil. Rien que le haussement d'épaule qu'elle a effectué pour accompagné son "bah" l'a fait souffrir. Puis son sourire s'attriste et son regard se perd vers le nœuds qui se trouve à côté.

« Elles sont comme nous, en fait. Toute aussi prisonnières, victimes de trucs qu'elles n'ont pas demandé. Et c'est normal qu'elles soient sur la défensive, ce doit être dur pour elles, de nous avoir emmené ici. Elles risquent gros. »

Et pourtant, elles y sont, les deux rousses. Là, au centre des ronces... Elle de demande si quelqu'un est venu ici, depuis leur père. Est-ce qu'elles ont été seules, après ? Dominées ? C'est franchement triste, pense Lou. Elle lâche Namého, s'approche un peu de cœur, pars trop près pour ne pas leur faire croire à une agression et penche la tête. Essaye de se mettre à leur niveau.

« Dîtes, vous voulez que je vous aide ? Je veux aider, je peux aider. Mais il faut me montrer quoi faire. » Elle prend une inspiration, légère. « Je veux t'aider. Vraiment, si c'est dans mes cordes, je t'aiderai. Tu te sens seul depuis qu'il est partit ? Le monsieur qui a écrit tout ça, qui t'a fait. Quelqu'un te fais du mal... ? »

Elle réfléchit. Mâchonne un peu sa lèvre tandis que ses sourcils se plissent doucement. Sa voix n'est qu'un murmure.

« Elle ? »

Namého fait la moue. Franchement, qu'est-ce qu'il y a à faire ? Elle ne bouge pas et reste tendue. Pour une fois, elle ne débite pas des flots incompréhensibles de paroles coupées et de mots enchaînés à la suite sans trop de logique. Les ronces l'encerclent, la chatouillent, rapent sa peau, laissent des trâces de leur passage ; longues griffures blanchâtres teintées de rouge. Veste fermée, mains dans les poches, Namého serre les papiers qu'elle tenait dans ces dernières. Elle fait croire qu'elle s'en fou, prend un air dédaigneux, regarde les ronces de ses petits yeux plissés. Mais le coeur n'y est pas. Ce qu'a dit Lou est vrai, oui. Oui, mais ça ne va pas. Pas encore. Pas maintenant.

La jeune fille se renfrogne. Elle arrive dans cette ville, elle ne sait pas qui elle est, et voilà que des ronces lui montrent leur coeur. Et pourquoi donc ? Qu'a-t-elle fait pour ? Qui était-elle ? Namého en a assez de ne pas comprendre. Elle veut partir, voyager, découvrir, rencontrer de nouveaux gens, faire des choses, des choses qu'elle connaît. Elle regarde Lou. Et, pour ne rien dire et tout gâcher, se renfrogne encore plus.

Les ronces ne savent plus comment réagir. Ne savent plus à quel instinct obéir, quel ordre suivre. Les ronces sont conscientes et inconscientes, libres et enchaînées. Les ronces de cette ville ne sont pas que des simples végétaux. Elles sont bien plus, mais il est trop tard pour le découvrir. Car les ronces se détraquent. Sous un ordre donné ? Peut-être, ou peut-être suivent-elles un tout autre chemin indépendant. Les épines viennent se planter dans les jambes des deux jeunes femmes. Elles se retrouvent bientôt en l’air, et puis expulsées au dehors du métro avec violence, tandis que sous le sol règne le bruit de tremblements furieux.

Il s'était passé quelque chose. D'abord, quelque chose qui semblait bien, un peu, une espèce de communication qui semblait marcher. Puis quelque chose qui cloche, quelque chose qui se détraque ; la rouquine a à peine le temps de dire « mais ? » qu'elle est de nouveau prise, secouée telle un mouchoir d'adieu puis éjectée comme rien.

Un rejet.

Un bon sang de rejet brutal. L'écureuil n'arrive même plus à bouger, au début, tant elle a mal. Les lacérations de tantôt lui semblent insupportables, comme la rencontre brutale avec le sol. Elle tremble, se redresse et fronce les sourcils, croise les bras comme si elle avait froid. Regarde le métro et a un rire étranglé.

« Ha ha. J'me suis prise un râteau. »

Puis il lui vient la nécessité de ne plus se prendre de râteau. Lou se relève, chancelle un peu, va vers Namého.

« T'vas bien ? » Elle serre les lèvres, hésite, machonne ses mots. « Je dois y aller. J'dois retrouver les miens. »

Un instinct. Il faut qu'elle soit avec les débilos. Maintenant. Alors elle se met en marche. Que l'autre la suive si elle veut.

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