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| La température extérieure... Oh ce sera la surprise. | |
« Jouet fraîchement arrivé »
Mésange
Messages : 10 Date d'inscription : 18/07/2013 Age : 33
| Sujet: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Sam 20 Juil - 17:41 | |
| 16h-18h Une douleur dans le cou, située juste au creux de tes vertèbres. Juste assez pour te réveiller désagréablement mais pas suffisamment pour te rappeler qui tu es. Un torticolis passager qui ne présage rien de bon. Des gens discutent quelque part pas loin de toi, tu les entends mais tu ne les aperçois pas malgré tes yeux qui s'ouvrent de nouveau sur le monde. Ah. Tu comprends mieux le torticolis maintenant, si on avait apprit à une poule à s'asseoir elle ne le serait pas mieux que toi. Tu te redresses, passant machinalement la main dans tes cheveux si lisses pour arranger les épis fiers de se dresser à l'arrière de ta tête. Il n'y a personne autour de toi, rien que des sièges d'un bleu passé aux ceintures éventrées. Un avion. Pourquoi un avion. Tu fouilles ton sac machinalement, tu es qui ?Mais rien de bien concret, une paire de lunettes de vue, des bonbons à la menthe et "La nuit des temps" de Barjavel. Tu remets le tout dans le petit sac que tu cales sur ton épaule avant d'essayer de te redresser, et vu l'inclinaison de l'appareil l'atterrissage a du être musclé. Un regard pour le hublot et son paysage inconnu, un sourire confus et une angoisse au fond des yeux. Maintenant, ta vie se résume à un roman, des lunettes et des bonbons à la menthe. |
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« Jouet fraîchement arrivé »
Platon
Messages : 11 Date d'inscription : 09/07/2013 Age : 37
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Dim 21 Juil - 20:22 | |
| Je cligne des yeux. La conscience me revient peu à peu... Je distingue des taches bleues autour de moi, mon dos me tire, je crois que quelque chose me rentre dans le genou...
Je cligne encore des yeux. Je commence à me sentir mieux. Ou du moins... Vivant. C'est déjà ça. Je suis allongé au sol. Je suis courbaturé de partout. Mais pourquoi je ne distingue toujours pas mieux que ces taches bleues ?
J'essaie de me relever et je me cogne contre quelque chose de mou. Est-ce que ce serait.. Une assise de fauteuil ? Je suis tombé entre deux rangées de fauteuils ? Je suis où ? Dans un cinéma ? Un bus ? Je me mets debout comme je peux, en m'appuyant sur le dossier d'un fauteuil (ça m'a définitivement l'air d'être ça). Mes doigts sentent quelque chose de dur, je me penche et aperçois vaguement une sorte d'écran noir avec des signes qui défilent dessus. Je n'arrive pas à voir de quoi il s'agit.
Je me tourne vers le reste de la pièce.
"Y'a quelqu'un ?" Je serais bien ennuyé si ce n'était pas le cas. Je ne suis pas sûr de savoir me débrouiller tout seul, avec cet espèce de voile devant les yeux tout le temps. C'est à croire que je suis myope comme une taupe ! Et je ne suis pas myope.
Enfin...
Je crois. Est-ce que je suis myope ? Pourquoi est-ce que je ne suis même pas capable de répondre à cette question élémentaire sur moi-même ? Ça serait aussi idiot que de ne pas savoir qui je suis.
Qui je suis... ?
Nom de Zeus, j'en sais rien du tout ! |
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Mésange
Messages : 10 Date d'inscription : 18/07/2013 Age : 33
| Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Lun 22 Juil - 7:52 | |
| Il commence à y avoir du bruit autour de toi, tu tournes la tête frénétiquement à droite puis à gauche pour en trouver la source avant d’apercevoir un homme relativement avancé en âge qui semble avoir trop bu. Il titube en s’accrochant à ce qu’il peut comme si sa vie en dépendait. Tu t’élances alors vers lui à toutes jambes avant qu’il ne se cogne encore dans un accoudoir ou un truc du genre.
« Oui, je suis là attendez je vais vous aider ».
Le retour de la bonne samaritaine, sauveuse de la veuve et l’orphelin, grande défenseuse des droits des animaux et membre de la ligue pro amour pour toujours. Tout au fond tu es contente de ne plus être seule, de ne pas être abandonnée alors que tu ne te souviens de rien. Peut être pourra t-il t’aider, c’est connu les anciens en savent toujours plus que les autres. D’une main douce tu le redresse comme tu peux.
« Vous… Allez bien ? »
A bien y regarder il n’a pas l’air éméché et sa démarche hésitante fait plus penser à quelqu’un qu’on aurait plongé dans le noir le plus complet. Tu penses toi-même à enfiler tes lunettes avant de devenir comme cet homme, pas question d’avoir l’air de deux poivrots, déjà que vous ne vous souvenez plus de rien autant ne pas aggraver votre situation. Et puis, tu pourras mieux chercher la sienne, de paire de lunettes, si tu y voies un peu plus clair. |
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Platon
Messages : 11 Date d'inscription : 09/07/2013 Age : 37
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Lun 22 Juil - 8:31 | |
| Ouf, il y avait bien quelqu'un ici. Je suis assez embarrassé d'avoir besoin d'être secouru par une jeune fille, mais pour l'instant je suis tellement désorienté que je suis surtout rassuré.
"Merci, mademoiselle." réponds-je alors qu'elle m'aide à me redresser. Je sens que mon équilibre revient. Mais pas mes souvenirs.
"Ça a l'air d'aller, quelques bleus tout au plus. En revanche, j'ai du être sacrément secoué : j'ai du mal à mettre tous mes souvenirs en ordre..."
Un doux euphémisme, puisqu'à l'instant présent, je n'ai strictement aucun souvenir auquel me raccrocher. Ça doit être le choc, me dis-je. Tout ira mieux dans quelques minutes, quelques heures au maximum.
"Je pense que j'ai perdu mes lunettes, pourriez-vous m'aider à les retrouver ? Je n'y vois strictement rien." |
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Mésange
Messages : 10 Date d'inscription : 18/07/2013 Age : 33
| Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Lun 22 Juil - 8:46 | |
| Un rire cristallin s'échappe de tes lèvres, loin d'être méchant au contraire c'est plus comme une affection. En effet, ce serait bien de retrouver ses lunettes. Et si vous pouviez tomber à tout hasard sur vos souvenirs aussi. Dans un sempiternel sourire doux tu poses tes yeux sur le sol alors que tu farfouilles de tes mains le sol à la recherche des lorgnons.
« Je ne sais pas si c’est vraisemblablement le crash d’avion mais il m’est également impossible de me souvenir de quoi que ce soit, ne serait-ce que mon nom ou mon âge. » Brassé d’air pour soulever des objets à même le sol et mettre la main sur ces fichues lunettes, il ne risque pas d’aller bien loin sans y voir clair. « Ne bougez pas, je suis entrain de chercher vos lunettes, essayez de ne pas perdre l’équi- Ah ! Les voilà ! ». Trésor, sésame délicieux, précieuses lentilles grossissantes dans tes mains. Tu te hâtes de les poser sur son nez en espérant que ce soit bien les siennes et qu’il puisse marcher correctement.
En attendant qu’il s’adapte à sa nouvelle vue tu te remets à parler, encore et toujours. Parce que ça te rassures au fond, de ne pas entendre ce silence pesant, de ne pas te retrouver face à cette solitude, d’avoir quelqu’un avec toi. « Le paysage ne me dit rien, je n’ai aucune idée de où nous avons atterri mais l’endroit est relativement désert. Pourtant il devait y avoir d’autres personnes dans l’avion. » |
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Platon
Messages : 11 Date d'inscription : 09/07/2013 Age : 37
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Lun 22 Juil - 9:40 | |
| Un crash d'avion ? Voilà qui explique pas mal de choses. Le choc, la dépressurisation, la perte brutale d'altitude... Autant de choses qui ont pu nous faire perdre momentanément la mémoire. La jeune fille a trouvé mes lunettes et me les pose sur le nez. Et tout à coup, le monde change ! Je mets quelques instants à adapter ma vue, et enfin, je distingue tout autour de moi : la carlingue défoncée de l'avion, les rangées de sièges vides, et même l'étrange compte à rebours qui défile sur les écrans LCD enchâssés dans les dossiers des fauteuils.
La jeune fille quant à elle a plutôt l'air d'une jeune femme dans sa vingtaine. Malgré son air un peu naïf, elle semble être capable de prendre les choses en main. Mais comme je suis plus âgé qu'elle (enfin, je crois. Je devrais peut-être me regarder dans un miroir pour être sûr ?), je devrais prendre les rênes.
"Merci beaucoup pour votre aide, je me sens déjà mieux. C'est étrange en effet qu'il n'y ait personne dans l'avion. Les autres sont peut-être déjà tous sortis ?"
Je me tourne et me penche pour regarder par un hublot. Moi non plus, le paysage ne me dit rien.
"Nous devrions peut-être faire de même, vous ne croyez pas ?" Joignant le geste à la parole, j'entame un mouvement vers la balafre dans la carlingue de l'avion qui mène vers l'extérieur. |
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Mésange
Messages : 10 Date d'inscription : 18/07/2013 Age : 33
| Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Lun 22 Juil - 9:57 | |
| Les lunettes lui donnaient un air plus pincé que tu ne l'aurais cru. Dans un vague sourire tu le vois découvrir de nouveau son environnement, ses yeux finissant par se poser sur les chiffres qui défilent. Compte à rebours que tu as volontairement ignoré. Comme il se doit pour un homme de son âge il prend des directives, ce qui n’est pas pour te déplaire étant donné que tu ne sais fichtrement pas quoi faire. Sortir déjà, ce n’est pas une mauvaise idée, tu lui emboîtes donc le pas. « Cela semble en effet être la plus sage décision pour le moment. Peut être en apprendrons nous plus en sortant ».
En réalité tu te dois d’en apprendre plus, ne plus rien savoir t’effraie et t’angoisse à long terme. Que feras-tu si tu n’arrives pas à te rappeler ? Tu marches derrière l’homme aux lunettes en te demandant si vous êtes tous pareils ici, perdus. Les pieds bien posés sur le tarmac de la piste une vague de désespoir t’envahis. C’est immense, et désert. Tes mains tremblent un peu alors que tu n’as envie que d’une chose : rester assise pour que quelqu’un vienne te chercher. Parce que quelqu’un doit bien te chercher non ? Vous chercher. Vous n’avez pas simplement disparu, vous avez été rescapés d’un crash d’avion. L’incident doit bien avoir été remarqué par quelqu’un. Quelqu’un qui viendrait te chercher.
Mais il n’y a personne et il fait chaud, et tu as soif et tu aimerais pleurer mais ça ne ferait qu’embarrasser la personne avec toi. Parce que tu n’es pas seule et qu’au moins c’est une chose à laquelle tu peux te raccrocher. Tu n’es pas seule. « On devrait peut être marcher dans une direction… On finira bien par tomber sur quelqu’un qui pourra nous renseigner, non ? » |
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Platon
Messages : 11 Date d'inscription : 09/07/2013 Age : 37
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Lun 22 Juil - 14:31 | |
| "Oui, ça me semble être le mieux." dis-je en m'approchant du bord de l'ouverture. Il n'y a qu'un demi-mètre de hauteur, que je franchis d'un petit saut.
"Besoin d'un coup de main ?" Je tends la main à la jeune femme pour l'aider à passer l'obstacle.
Une brise vient me chatouiller la nuque et me donne un frisson. Je pensais me sentir plus en sécurité en sortant de l'avion mais... Je crois m'être trompé. |
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Mésange
Messages : 10 Date d'inscription : 18/07/2013 Age : 33
| Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Lun 22 Juil - 14:40 | |
| En arrivant au bord de la carlingue tu te rends vraiment compte des dégâts subis par l’appareil. La sortie qu’a choisie l’homme qui t’accompagne n’est rien de plus qu’un trou béant à un demi-mètre du sol, pas sûr que ce soit réglementaire ce bazar. Tu n’as pas le temps d’hésiter qu’il t’a déjà tendu sa main pour t’aider à descendre, main que tu attrapes délicatement pour te laisser tomber dans ce mini vide. La chaleur te heurte de plein fouet, il faisait plus frais dans l’avion.
Une fois correctement posée au sol tu regardes dans toutes les directions. Par où aller ? Il y a un hangar pas loin mais il semble aussi désert que tout le reste et l’absence de voitures ou même de bruit t’effraie un peu plus. Tu te tournes vers ton acolyte qui ne semble pas en savoir plus que toi. Pointant la direction d’un chemin qui s’enfonce dans la ville tu lui demandes : « On part par là ou on tente le hangar d’abord ? ». |
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Platon
Messages : 11 Date d'inscription : 09/07/2013 Age : 37
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Mer 24 Juil - 15:06 | |
| Je regarde autour de moi. Là-bas, il y a effectivement un vieux hangar rouillé, qui semble tenir debout par la grâce du Saint-Esprit. Au-delà, j'aperçois une sorte d'usine qui m'a l'air désaffectée.
Je tourne la tête de l'autre côté. Il y a une ville. Une jolie petite ville, qui pourtant dégage une impression glauque qui me donnerait presque la chair de poule. Mais notre seule chance de croiser des gens susceptibles de nous porter secours se trouve probablement dans ses rues.
"La ville, c'est mieux je pense. Le hangar a l'air fermé, de toute façon."
L'air est chaud et étouffant. Je sens que je commence à transpirer. Je retire ma veste et goûte un peu de fraîcheur. En la posant sur mon avant-bras, je sens comme un poids venant d'une des poches. Je fouille dedans avec une fébrilité que je ne me connaissais pas (mais il semble que je ne connaisse plus grand chose de moi-même actuellement). J'en sors deux objets. Aucun ne me semble familier.
"Un stylo. Et un agenda." Je débouche et rebouche le stylo. J'ouvre l'agenda à la recherche d'informations me concernant.
"C'est mon écriture, ça ?" Les pattes de mouches qui recouvrent les pages du petit carnet me semblent presque illisibles. Au fur et à mesure que je tourne les pages, je vois mon espoir de retrouver mon identité s'envoler.
Sur la dernière page, celle consacrée aux notes, il y a une liste. On dirait des œuvres, avec un titre et un auteur.
"Je crois que je suis un grand lecteur. Enfin... J'imagine. C'est terrible mais je n'arrive même pas à me rappeler de ça." Je parcours la liste des yeux. Je distingue quelques mots de ci, de là. Je suis presque sûr qu'il est écrit Aristote ici, et peut-être Hannah Arendt. Ces noms ne me disent rien, ne m'évoquent rien. L'un d'entre eux revient cependant régulièrement.
"Platon. L'allégorie de la caverne." dis-je, presque sans m'en rendre compte. J'ouvre des yeux tout ronds. Je me suis souvenu de quelque chose ! Le soulagement m'envahit : je crois que ma mémoire revient.
Avec un léger sourire, je me tourne vers la jeune femme. "Ça devrait faire l'affaire pour un pseudonyme temporaire, vous ne croyez pas ? Et vous, comment devrais-je vous appeler ?" |
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Mésange
Messages : 10 Date d'inscription : 18/07/2013 Age : 33
| Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Lun 29 Juil - 9:30 | |
| Tu le regardes du coin de l’œil sortir un agenda noir de sa poche accompagné d'un stylo. Il possède de bonnes manières et son dos bien droit ne laisse aucunement trahir son âge. Tu as donc du mal à le définir précisément. Il est entièrement vêtu d'un costume qui lui donne un air sévère et pincé. Dans un énième sourire doux tu l'entends prononcer son nouveau nom, Platon ça lui va bien. Tu sors ton propre livre en caressant la couverture les yeux dans le vague. Tu ne te souviens même pas de l'histoire et pourtant tu es sûre que tu l'as lu, plusieurs fois.
« Je dois être une grande lectrice aussi ». Un sourire, encore. C’est vrai qu’il faut que tu te trouves un nom provisoire aussi. Les yeux vers le ciel tu te demandes bien ce que ça pourrait être. Un oiseau passe et une illumination avec. « Mésange ! Vous pouvez m’appeler Mésange. Platon vous va bien. »
Tu te tournes aussi vers les rues de la ville. Oui, c’est également la direction que tu aurais prise si tu avais été seule. Tu commences donc à marcher, vérifiant que Platon puisse se déplacer correctement. En espérant que vous trouverez quelqu’un pour vous renseigner assez vite. |
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Platon
Messages : 11 Date d'inscription : 09/07/2013 Age : 37
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Mer 7 Aoû - 8:18 | |
| [Mince je suis désolée, j'avais oublié que c'était à mon tour et pas au tien ! D=]
Nous sommes partis en direction de la ville. Je me sentais comme rassuré d'être en compagnie de cette jeune femme férue de livres - Mésange. Un nom doux qui lui convenait somme toute très bien.
Nous avons arpenté quelques rues vides. J'ai d'abord pensé que les habitants étaient cloîtrés chez eux, ou au travail (sommes-nous en semaine ou en week-end ? Je n'en ai aucune idée). Mais la ville est plus silencieuse qu'au milieu de la nuit.
"Quelque chose m'inquiète. On dirait que la ville est... Déserte." J'espère que je me fais seulement des idées. Tout à coup j'aperçois quelques bâtiments non résidentiels.
"Regardez, on dirait un cinéma, juste là, proche d'un hôtel. Et, plus loin, ça ne serait pas un hôpital ? Nous avons l'embarras du choix."
Enfin une chance de trouver des gens ! Je meurs d'envie de trouver une explication à tout cela. Je me tourne vers Mésange, au cas où elle ait une envie particulière de destination. |
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Mésange
Messages : 10 Date d'inscription : 18/07/2013 Age : 33
| Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Mar 20 Aoû - 18:27 | |
| Platon qui t'accompagne soulève un point plus qu'essentiel : la ville est déserte. pas âme qui vive dans les horizons et c'est plus qu'inquiétant. Il n'y a personne dans les rues, pas une voiture qui circule ni personne aux fenêtres. Tu tournes la tête dans tous les côtés, serrant ton sac contre ta poitrine.
"Cette absence d'activité humaine est plus qu'inquiétante et n'est pas non plus de bonne augure."
Tu regardes les bâtiments qu'il te montre, un hôtel ainsi qu'un vieux cinéma et un hôpital à l'abandon. Comme lui tu espères bien trouver des gens mais tu ne peux t'empêcher d'avoir des doutes et dans un petit sourire angoissé tu poses tes yeux sur le vieil homme.
"Je ne voudrais pas avoir l'air d'un oiseau de mauvaise augure mais ces bâtiments semblent tout aussi abandonnés que le reste de la ville."
Qu'à cela ne tienne il faudra bien entrer dans l'un d'eux à un moment ou à un autre. |
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« Jouet fraîchement arrivé »
Lila
Messages : 5 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 28 Localisation : Haha !
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Mer 21 Aoû - 9:56 | |
| La jeune femme se réveille en fronçant les sourcils, pas très sure de vouloir se relever. Une sorte de douleur inconfortable s'empare de sa main, dérangeant, mais supportable. Elle redresse la tête pour voir ce qui lui fait si mal. Oh. Mauvaise idée. Celle-ci se met à tourner et tourner et virer comme si elle venait de tourner sur elle même pendant deux heures non-stop, semblable aux jeux des enfants dans les cours de récréation. Elle grimace, en voulant faire le point. Tête qui tourne, visiblement des hématomes un peu partout, une main qui la lance affreusement, des cheveux complètement en batailles, un endroit inconnu et... Lentement, ses yeux s'écarquillent alors qu'un frisson d'horreur remonte le long de son échine. Elle ne se rappelle plus. Elle à oublié ! Comment je m'appelle ?Génial. Elle n'avait aucun souvenir de sa vie d'avant. Par conséquent, elle ne se rappelait pas non plus de ce qu'elle faisait là. La chose dont elle était sûre, en revanche, c'est qu'il était temps de sortir d'ici. Elle allait étouffer. En effet, d'un coup, la jeune femme fut prise d'une sorte de crise de claustrophobie. Rapidement, elle attrapa ses longs cheveux qu'elle remis en place, frotta ses vêtements tout tachés et se précipita à la sortie. A mesure qu'elle évoluait dans cette endroit et que sa tête cessait de tourner, elle se rendit conte qu'elle était dans un avion. Mais que faisait-elle dans cet appareil, elle n'en avait aucune idée. Strictement aucune. Et cela l'inquiétait. Mais elle devait rester calme. Oui, rester calme. Elle inspira un grand coup, et lorsqu'elle sortit, elle eu la chance d’apercevoir au loin deux silhouette. Son cœur se regonfla de ce que l'on pourrait qualifier d'espoir, de joie de ne pas être seule survivante aussi, et elle se mit à courir vers les deux personnes au loin. Lorsqu'elle arriva enfin à leur hauteur, légèrement essoufflée, les joues roses, elle se mit à bafouiller comme ce n'étais pas permis. Elle pris alors une deuxième respiration, remettant une mèche de cheveux derrière l'une de ses oreilles, et repris la parole, bien plus calmement. « Excusez-moi, je suis complètement perdue, est-ce que vous savez ou on a atterri ? » - Petite incrust ? ><:
Coucou les gens, est-ce que cela vous gênerais si Lila s'incrustait à votre groupe ? :$ Si oui, dites le moi et je supprimerait mon post :)
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« Jouet fraîchement arrivé »
Platon
Messages : 11 Date d'inscription : 09/07/2013 Age : 37
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Ven 23 Aoû - 19:38 | |
| "Je ne suis pas spécialement rassuré par l'aspect abandonné de cette rue, mais s'il y a un endroit où nous devrions trouver des gens, en particulier après un crash d'avion, c'est bien un hôpital. Je propose que nous essayions d'y aller pour..."
Je m'interromps tout à coup car j'entends un bruit de pas précipités derrière moi. Mon sang ne fait qu'un tour !
"Oh, regardez, il y a quelqu'un !" dis-je en me retournant d'un bloc. C'est énoncer l'évidence, mais cela me met en joie pour quelques instants. Avec un peu de chance, cette jeune femme saura nous dire où nous nous trouvons ?
Mais mes espoirs sont vite douchés par sa question. Cependant je n'en laisse rien voir et réponds :
"Vous aussi, vous étiez dans l'avion ? Nous en somme sortis il y a peu, mais nous ne savons rien de l'endroit où nous sommes, malheureusement. De plus, nous souffrons l'un et l'autre d'une sorte d'amnésie temporaire, probablement due au choc de l’atterrissage forcé. Vous souvenez-vous de quoi que ce soit en relation avec ce vol, par hasard ?"
Je remarque que la nouvelle arrivée semble assez secouée, physiquement comme psychologiquement. Elle aussi aurait besoin d'un petit séjour à l'hôpital. |
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| « Invité »
Invité
| Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Dim 25 Aoû - 15:19 | |
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Dernière édition par Hope le Mer 13 Nov - 9:23, édité 1 fois |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Mar 27 Aoû - 20:47 | |
| Des souvenirs. Des souvenirs qu' Elle distribue sans compter. Parce qu' Elle adore jouer avec eux. Elle adore se jouer d'eux. Et sans leur demander leur avis, Elle leur inculque des souvenirs... - Hope:
La cloche à sonné depuis belle lurette quand elle descend enfin les marches, encore en chemise de nuit, son doudou serré tout contre elle. Ses petits yeux, embués par le sommeil, glissent sur les visages présents autour des tables. Que des têtes connues, bien sûr, ça fait longtemps qu'aucun nouveau pensionnaire n'est arrivé à Sainte Thérèse. Juste qu'elle se sait pas vraiment avec qui s'asseoir. Et puis elle avise une tête blonde, et juste à côté, une touffe de cheveux couleur carotte. Bien sûr ! Elle se traîne jusqu'à leur table, se glisse à côté d'eux sur le long banc de bois, leur adresse timidement un regard. « Bonjour ». Mary lui rend son regard, accompagné d'un petit sourire, ce sourire qui lui donne l'air d'un angelot, ses cheveux blonds lui faisant comme une auréole de lumière. Tellement jolie. Et c'est fou comme elle et son frère ne se ressemblaient pas. Patrick, d'ailleurs, reste absorbé par son petit déjeuner, comme si c'était la chose la plus importante du monde, la chose la plus vitale. Évidemment. A cet âge là, les garçons commençaient à manger beaucoup, elle avait souvent entendu la grosse cuisinière se plaindre qu'elle devait presque doubler les rations.
Attrapant du bout de ses doigts fins un bol, elle entreprend de le remplir de lait froid, tirant la langue sous l'effort de concentration. Il ne faut pas en renverser, sinon, les surveillants crient, et en plus, il faut nettoyer la table avec l'éponge visqueuse. Elle a horreur de cette éponge, rien que d'y penser elle en a des frissons. On a pas idée d'avoir une éponge dans une matière si désagréable. « Dis, Joy, tu veux venir jouer avec nous, tout à l'heure ? On va aller dans le parc, avec Patrick ! Il fait beau, ça sera vraiment bien, je suis sûre ! ». Elle baisse timidement la tête. « Ou...oui... ». Elle n'est pas souvent invitée par les autres enfants à jouer avec eux. Trop timide. Et certains se moquent d'elle, alors elle les fuit. Mais Mary a l'air persuadée que tout ira bien. Alors pour cette fois...
- Platon:
Il s'installe sur sa chaise, regarde les adultes attablés en face de lui. Il les a convoqué un peu plus tôt dans la journée pour une réunion importante, un des sièges est cependant vide, il manque quelqu'un. Il toussote légèrement pour éclaircir sa voix. « Si je vous ai convoqué ici, c'est pour vous parler des incidents récents survenus en cours. Vous savez que Monsieur Grevling a subit plusieurs agressions de la part d'élèves de cet établissement, et je trouve ceci intolérable. Il faut donc prendre des mesures pour palier à cela. ».
Les professeurs acquiescent. Un d'eux se redresse légèrement, comme pour montrer qu'il va prendre la parole. « Je propose de renvoyer les élèves fautifs pendant quelques jours. ». Il hoche sa tête légèrement, croisant ses mains devant son visage. « Radical, mais ça peut rester une solution envisageable. Les élèves Johansen et Ivanovitch sont ceux qui nous posent le plus de problèmes. Je pense que quelques jours d'exclusion ne leurs feraient pas de mal. S'ils recommencent, je me verrais dans l'obligation de les virer du pensionnat. ». Les autres adultes semblent être d'accord avec ses paroles. Il se redresse. « Je pense que cette réunion est close. Retournez travailler, les cours vont bientôt reprendre. ».
- Mésange:
Sa chaise roule, jusqu'à se caler parfaitement sous le bureau. A sa place. Oui, elle aime quand tout est à sa place, quand les livres sont bien alignés sur les étagères, quand les crayons sont dans le même sens, quand... Christie et Danna s'étaient toujours moquées de ça, la traitant de maniaque, s'amusant à mettre deux trois choses de travers quand elle avait le dos tourné. Cela entraînait d'immanquables remontrances à leur égard, et de nombreuses crises de fou rire qui avaient parsemé la fin de leur adolescence et le début de leur vie d'adultes. Elle avait d'ailleurs un mal fou à se considérer comme appartenant à cette catégorie. Toute son enfance durant, le mot 'adulte' avait été comme un Eldorado. Inatteignable.
Alors qu'elle se prépare à éteindre les néons, un bruit se fait entendre derrière un des rayonnages. Le doux murmure d'une page qui se tourne -oui, pour ça elle a l’ouïe fine, et le silence pesant qui règne sur le CDI à cette heure tardive aide. Se fustigeant intérieurement d'avoir laissé un étudiant dans le coin, elle se faufile au milieu des grandes bibliothèques remplie, pour finir par tomber sur une jeune fille, à plat ventre sur la moquette, un livre grand ouvert devant les yeux. « Faith ? Mais... Qu'est-ce que tu fais encore là ?! ». La demoiselle lève un instant les yeux de son bouquin. « Ma... Madame Myers ? Quelle heure est-il ? -elle jette un regard à sa montre. Oh mon dieu ! Je suis désolée, je n'avais pas vu que.. qu'il était si tard, je... pardon ! ». D'un mouvement souple, elle se relève, ramassant le livre et le refermant avec empressement. « Non, ce n'est pas grave, mais tu as de la chance que je ne t'ai pas enfermée ici pour la nuit ! ». La documentaliste étouffe un petit rire, après tout, ça lui est arrivé, une fois, au lycée, et le lino était bien moins confortable que la moquette installée par l'université. « Oh... ça ne m'aurait pas trop dérangé vous savez. L'ambiance n'est pas des plus... fabuleuses, chez moi, en ce moment ».
Elle fixe son étudiante avec une moue un peu compatissante. Elle a entendu parler, par le professeur Lorente, des soucis que pouvait parfois avoir Faith, mais n'ose pas vraiment lui poser de questions, choisissant de lui adresser un sourire des plus sincères. Inutile de remuer le couteau dans la plaie, les choses doivent être assez désagréables comme ça. « Qu'est-ce que tu lisais ? ». Oui, voilà, trouver un sujet de discussion plus joyeux. « Oh... un livre à propos de l'Inde ». « L'Inde ? C'est un pays magnifique, vraiment. Tu voudrais y aller un jour ? ». « C'est au programme de mon tour du monde, oui. Mais c'est surtout que dans quelques semaines, j'accueille un garçon de là-bas, mon correspondant depuis bientôt un an ! ». La jeune fille a dans les yeux comme une fierté, fierté qui fait sourire la documentaliste. « Eh bien. Il va falloir que tu revienne me raconter ça un de ces jours ! Et je serais ravie de pouvoir rencontrer ton correspondant, quand il sera là », ajoute-t-elle en amorçant leur marche vers la sortie.
- Lila:
Le jour touche à sa fin et le soleil entame sa descente dans le ciel tandis qu'elle marche tranquillement dans la rue sans vraiment regarder les passants. Sa démarche légère et gracieuse attire les regards de certains hommes mais elle ne les voit pas, elle a la tête ailleurs. Elle refuse de céder à la fatigue qui la guette après cette longue journée de travail épuisante.
Avec un petit sourire, elle s'arrête devant la chocolaterie. Elle reste un instant à l'extérieur, dévorant la vitrine d'un regard gourmand. Lorsque la porte s'ouvre pour laisser sortir un client, une délicieuse odeur de sucre et de cacao vient lui chatouiller les narines et la faire saliver. J'ai bien mérité une petite douceur non ? Je ferai attention à ma ligne demain ! Son sourire s'agrandit et elle entre dans la caverne d'Ali Baba des mille et unes sucreries.
« Bonjour mademoiselle ! Je vois que vous avez succombé ! »
Il lui sourit, chaleureux, et elle retient un petit rire. La clochette sonne dans son dos et elle se tourne pour voir une femme entrer avec une poussette. Elle lui tient la porte pour l'aider à passer et reçoit en retour un sourire reconnaissant avant de s'approcher du comptoir.
« En effet, je n'ai pas pu résister, vous me tentez monsieur Rasovsky ! Mais je vous avoue que je ne sais pas quoi vous prendre...»
Il rit et une mèche de cheveux bleue pâle vient se poser sur son bandeau. Elle sent la gentillesse qui émane de cet homme un peu efféminé. Il scrute ses marchandises de son œil couleur d'ambre, en pleine réflexion et une minute à peine s'est écoulée quand il enfile ses gants et attrape quelques mendiants noirs, blancs et au lait. Il les dépose délicatement dans un petit paquet qu'il ferme avec un ruban bleu et le lui tend avec un sourire.
« Voilà qui devrait vous plaire mademoiselle Chaliapine ! Je les ai fait ce matin, vous m'en direz des nouvelles ! Oh et voilà pour me faire pardonner de vous avoir tenté, je vous l'offre.»
Juste à côté du petit paquet, il a déposé un rocher au chocolat noir incrusté d'éclat de noisette. Elle salive rien qu'à le regarder. Alors rapidement, elle sort son porte-monnaie, règle son achat et attrape les mendiants qu'elle range dans son sac à main avant de croquer dans le rocher en souriant.
« Hmmm... Un vrai délice, vous me gâtez ! Je viendrai vous dire si j'ai aimé vos mendiants. Je vous raconterai sans doute qu'ils n'étaient pas bons pour que vous me fassiez un autre cadeau afin que je vous pardonne ! Bonne soirée, portez vous bien. »
Elle l'entend rire quand elle passe la porte de la boutique et c'est le cœur un peu plus en fête qu'elle rentre chez elle alors que le crépuscule nimbe la ville d'une douce couleur orangée.
Mais Elle n'en a pas fini. Elle n'est pas contente. Elle ne tolère pas que ses jouets soient si fragiles. Comment peut-elle s'amuser s'ils ne sont pas plus résistants ? Ce jouet est inutile. Déjà cassé. Juste bon à jeter. A tuer. Alors elle s’exécute. Trois sphères rouges viennent tourner autour de Caraïbes. En un instant, elles foncent sur la pauvre femme inconsciente. Sa mémoire lui revient mais jamais elle ne pourra s'en souvenir. Son coeur a cessé de battre. A jamais. Un jouet de moins... Quel gâchis.- Caraïbes:
La jeune femme range tranquillement ses affaires dans son cartable en cuir. Elle sourit en pensant aux copies qu'elle devra corriger une fois rentrée chez elle. Ce n'était qu'un petit test très simple, elle devrait pouvoir leur mettre de bonnes notes. C'est tout de même plus agréable... Et puis je devrais avoir vite terminé, ensuite je pourrais aller voir la nouvelle exposition du musée Munch !Un éternuement au fond de la classe lui fait lever la tête. Son regard se porte sur une de ses élèves, debout devant la carte du monde. Son doigt trace un chemin invisible sur le planisphère et elle le suit sans l'interrompre, cherchant à comprendre le fil de ses pensées. Lorsqu'elle y parvient, elle sourit et s'approche d'elle pour poser la main sur son épaule. « J'ai l'impression que tu as bien retenu le cheminement de Magellan. A quoi penses-tu exactement ? »La jolie brune se tourne vers elle et elle en profite pour l'observer. Ses longs cheveux bruns tombent de façon désordonnée sur ses épaules, quelques mèches s'amusant à cacher ses grands yeux marrons soulignés d'un simple trait de crayon. Elle a toujours ce petit air dans la lune qui ne la quitte pas et on peut voir sur les traits de son visage qu'elle n'est pas toujours là, même si son corps atteste sa présence. « Je me demandais ce qui avait pu le pousser à entreprendre un tel périple. C'est une véritable quête qui a forgé son image de héros et ce doit être passionnant de voyager ainsi mais je crois que je me sentirai un peu perdue si j'entreprenais un voyage autour du monde. »La professeure sourit en l'entendant. Cette image de quête et de héros, elle la tire de ses livres c'est évident. Elle en a toujours un glissé dans son sac de cours et le sort dès qu'elle a un moment de libre, elle l'a déjà vu faire. « Je crois qu'il rêvait d'aventure tu sais. Il voulait accomplir quelque chose qui marquerait l'Histoire et les mémoires des Hommes. Il a d'ailleurs particulièrement bien réussi. Je le comprends quelque part moi, j'adore ça ! D'ailleurs je pars aux Caraïbes cet été, ça va être génial ! »Elle retient un petit rire et lui fait un signe pour l'inviter à approcher de son bureau. Elle se laisse toujours de la liberté devant ses élèves mais peut-être un peu plus avec la petite brune. Elle l'aime beaucoup et ce n'est pas la première fois qu'elles discutent une fois les cours terminés. C'est agréable de parler avec elle. La jeune femme attrape un guide touristique dans son sac et le lui met dans les mains, attendant quelques minutes qu'elle le feuillette en silence. Son élève sourit, le pose sur la table et sort quelques affaires de sa besace. « Regardez, j'ai dessiné ça après votre cours sur l'Irlande et l’Angleterre ! Ce sont les lacs du Connemara. Je les ai imaginé avec ce que vous nous aviez raconté de votre voyage là-bas. Est-ce qu'ils sont fidèles ? J'aime bien quand vous nous racontez vos épopées, c'est passionnant ! Ce soir j'essayerai de dessiner quelques paysages de Caraïbes, je vous les montrerais si vous voulez ? »Les dessins sont vraiment magnifiques. Elle sourit en les observant avec minutie. Cette jeune fille à du talent, c'est évident. Les croquis lui rappellent son dernier voyage, d'excellents souvenirs. C'est vrai que j'ai un peu digressé l'autre jour...« Ils sont splendides ! Sincèrement ! Tu dessines superbement bien c'est épatant. Je serai ravie de voir tes ébauches sur les Caraïbes quand tu les auras faites. Est-ce que tu as de la peinture ? Il me semble que tu peins très bien et ça ferait de superbes aquarelles. Je t'en ramènerai si tu veux. »Les yeux de la brunette brillent et la jeune femme laisse échapper un petit rire. « J'ai fini ma gouache il ne m'en reste plus du tout... Mais j'aimerais bien les peindre c'est vrai ! Les couleurs qu'on voit sur les photos donnent envie. Si vous pouviez m'en ramener je vous ferai un beau tableau, il me reste des toiles. »Une idée lui traverse l'esprit et si elle hésite une seconde, elle décide de lui proposer malgré tout. « Dis-moi Sofia, tu aimerais m'accompagner au musée Munch ? Ils ont mis en place une nouvelle exposition avec des croquis encore jamais vu qu'il a réalisé quand il avait ton âge. On m'a dit qu'elle était fantastique. Il ne faudra pas trop en parler, je suis ta prof, mais ça me ferait très plaisir d'y aller en ta compagnie. »_________ Elle passe la porte de la salle des professeurs, les bras chargés de copies posées dangereusement en équilibre sur son cartable. Au fond de la salle, elle aperçoit un de ses collègues qui regarde par la vitre. Il est seul dans la pièce, ce qui est assez normal en plein milieu de l'après-midi. L'homme lui semble préoccupé. Ce n'est pas difficile à voir en réalité. Ses traits sont bien plus durs que d'habitude et il a perdu cet air si doux, un peu enfantin qui le caractérise tant. Il paraît vieilli et elle n'aime pas le voir comme ça. « Finn, j'ai besoin d'un coup de main s'il te plaît, tu veux bien m'aider ? »Il sort de sa rêverie en s'apercevant de sa présence et à l'instant où il pose les yeux sur elle ses traits s'adoucissent en même temps que l'éclat revient dans ses yeux avec son sourire. Il se précipite vers elle et lui prend un gros paquet de copies qu'il pose précautionneusement sur la table, sans oublier de rougir quand sa main effleure la sienne. « C'est un sacré paquet de devoirs que tu as là, tu vas t'en sortir ? »La jeune femme lui sourit en passant la main dans ses cheveux pour dégager une mèche tombée devant ses yeux. Elle le voit qui se tortille un peu d'un pied sur l'autre. Il est toujours mal à l'aise en sa présence et n'a pas l'habitude de se retrouver seul avec elle. « Si je dis non, tu viendras m'aider à corriger ce soir ? »Elle n'a pas pu s'empêcher de le taquiner. Ce n'est pas méchant et il le sait bien. Elle a d'ailleurs réussi à lui tirer un éclat de rire et cela lui fait très plaisir. Son rire est absolument délicieux pour tout dire. Les sonorités sont étranges mais il transmet tellement de bonheur et de gaieté qu'il en devient contagieux, la poussant à rire de bon cœur avec lui. « Pourquoi pas après tout, si tes contrôles parlent de la reproduction des espèces animales d'Amérique du Sud ou que sais-je du Groenland, je suis l'homme de la situation. »Finn sourit tandis qu'elle part dans un irrésistible fou rire. C'est tellement rare qu'il lui réponde ainsi, en ironisant ! Cela a du lui demander un effort considérable et ça lui fait plaisir de voir qu'il parvient à se détendre en sa compagnie. C'est un homme qu'elle apprécie, il est toujours si gentil et attentionné. « Oh je suis désolée ce n'est pas pour tout de suite, mais je penserai à toi dès nous aborderons ce point du programme ! Plus sérieusement, tu étais mal quand je suis arrivée, que se passe t-il ? Des soucis ? »A l'instant où elle prononce ces mots il se rembrunit et retourne vers la fenêtre. Elle lui laisse un peu de temps, restant silencieuse après s'être assise sur la table sans le quitter des yeux. Quelques minutes s'écoulent avant qu'il ne se décide à parler. Ses traits sont restés doux et il semble rêveur, un peu mélancolique. Triste aussi pour le plus grand désarroi de la jeune femme. « Je t'ai vu quitter le musée Munch avec Sofia l'autre jour. Vous aviez l'air de passer un bon moment. Elle est vraiment adorable cette fille, toujours gentille et attentive en classe. Moi aussi je l’emmènerai bien, elle pourrait faire des croquis au museum d'Histoire Naturelle... »Elle soupire. Il ne l'a pas dit mais elle le devine. C'est évident, elle n'aurait même pas dû lui poser la question. Petit à petit, la colère gonfle en elle qui est toujours si calme, gentille et souriante. Parce qu'elle le regarde et qu'elle le voit, si faible et fragile, émotif et à fleur de peau. Ils n'ont pas le droit d'en profiter et d'abuser de sa gentillesse ! Il a déjà plongé le nez dans son mouchoir quand elle s'approche de lui et s'arrête dans son dos, posant une main sur son épaule en ignorant son frémissement. « Tu devrais proposer à Sofia. Ça lui ferait sûrement très plaisir. Finn, c'est Conrad encore ? On peut plus le laisser faire ! Il est insupportable ce gosse ! Je ne comprends pas ce qu'attend le directeur pour le mettre à la porte. Il a une mauvaise influence sur les autres. J'aime pas te voir comme ça... »Il retient ses larmes et elle le voit. Finalement, il se tourne vers elle et se blottit presque dans ses bras, laissant échapper sa tristesse. « J'ai cours avec lui à la prochaine heure... On commence le chapitre sur la reproduction humaine... Je l'ai vu dans le couloir... Il parlait de... De poupée gonflable... Je sens qu'il va encore être terrible ça me met sous pression. Pardon Abella, je voulais pas... Je... »Lorsqu'il essaye de s'éloigner, elle appuie légèrement dans son dos pour le garder contre elle. Sa présence la calme et lui évite de faire une bêtise. Elle passe une main rassurante dans ses cheveux blancs et parle d'une petite voix. « C'est rien, calme toi. Tu vas faire ce cours sans t'occuper de l'autre imbécile. Et la semaine prochaine on ira au Museum, avec Sofia si elle veut. Ça te changera les idées. Je serai là, c'est promis. »_________ La sonnerie de la fin des cours a retenti depuis un petit quart d'heure déjà. Un de ses élèves l'a retenu pour lui demander une explication et cela lui a pris un peu plus de temps que prévu. J'espère qu'il sera encore là... Elle pousse la porte du CDI et trouve le documentaliste assis derrière son bureau, une tasse de thé fumante posée devant lui. Hum... A la menthe, ça sent bon. « Excuse-moi Damian, je te dérange ? Je venais chercher des livres pour mes élèves mais je peux repasser demain si tu préfères... »Il lève la tête vers elle et elle tente de déchiffrer l'expression de son visage. Tout à fait impossible. Cet homme n'est pas toujours tendre mais sa gueule d'ange rend difficile l'examen de ses pensées. Il faut dire que physiquement, il a plus ou moins tout pour lui. Les cheveux blonds, les yeux bleus, le visage harmonieux, un corps bien taillé, habillé de vêtements de marques aux teintes chaudes... Enfin, t'oublies un peu la prothèse là ma grande. « Vous pouvez vous servir mademoiselle Ruiz. Du moment que vous ne me demandez pas de quitter mon bureau tout va bien. Comprenez, le thé, c'est sacré. Oh, la prochaine fois, regardez mes yeux si vous cherchez une réponse, c'est le plus simple. »Il a dit ça avec un petit sourire narquois et elle rougit l'espace d'une seconde avant de rire en lui adressant un regard un brin moqueur. Abella se faufile dans les rayons en silence, veillant à ne pas déranger son collègue en sifflotant comme elle a l'habitude de le faire. Elle ne peut s'empêcher de flâner un peu dans les rayons avant de mettre la main sur ce qu'elle cherche, récupérant une trentaine de livres qu'elle porte dans un équilibre précaire jusqu'à son bureau. « Tu pourrais peut-être me tutoyer et m'appeler par mon prénom tu ne crois pas ? Je ne vais pas te manger ! Tu le fais bien avec Finn après tout. C'est le côté féminin qui te déplaît ? J'en ai besoin pour deux semaines, je te les ramènerai ensuite, ça ira ? »Elle n'a pas cessé de sourire. Sa froideur apparente ne l'impressionne pas le moins du monde car elle sait qu'au fond, cet homme a un grand cœur. Un grand cœur pour qui il veut disons... Elle recompte les livres et prend le temps d'inscrire le nom de ses élèves au crayon à papier dans la couverture. S'ils les abîment ils prendront leur responsabilité, pas question d'accuser les autres. « En parlant de Finn, vous me l'avez mis dans un drôle d'état l'autre jour le pauvre garçon. Ménagez-le voyons, il est fragile. Je peux vous demander ce qu'une professeure de Géographie compte faire avec Le Tour du Monde en 80 jours de ce cher Jules Vernes ? »La jeune femme laisse échapper un éclat de rire devant son air moqueur. Il ne peut vraiment pas s'en empêcher... Mais j'ai du répondant moi aussi.« Excuse-moi Damian, je te le laisserai la prochaine fois. J'ai entendu Vanderick dire que vous formiez un très beau couple l'autre jour. Je suis de son avis. Un tour du monde, c'est un peu ce qu'un prof de géo fait faire à ses élèves non ? Je voudrais qu'ils s’imprègnent des détails à vrai dire, il illustrera mes propos, cela sera instructif. »Au nom de Vanderick, le regard de son collègue s'assombrit et il porte instinctivement sa main jusqu'à sa canne. Elle se mord la lèvre. Parfois elle se dit qu'il vaut mieux ne pas les prendre au sérieux, que c'est leur donner trop de crédit, trop d'intérêt. Mais elle sait qu'il ne suffit pas de les ignorer pour qu'ils cessent... « Ce gosse... Et l'autre là. Ils me fatiguent. Ils passent leur temps à le faire pleurer. Je ne sais pas combien de temps il tiendra à ce rythme là. Je te les foutrai dehors moi ! Enfin, le directeur sait ce qu'il fait je présume. C'est un homme censé et juste, si je ne le respectais pas tant je lui aurai dis ma façon de penser depuis un moment. Soyez gentille avec Finn vous voulez bien ? Il vous apprécie. »Elle n'a pas besoin de lire dans ses yeux pour sentir l'affection qu'il porte à son ami. Elle se garde bien de faire un commentaire et signe le registre qu'il lui a tendu en parlant. Pourtant, elle ne peut se résigner à partir en le laissant seul à de sombres pensées. « Je ferai attention. Tu pourrais venir avec nous au Museum non ? Il serait content. Mais tu seras gentil avec Sofia hein ?! Tu laisseras ton côté grognon au vestiaire le temps de quelques heures ? On ne le dira à personne. »
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« Jouet fraîchement arrivé »
Lila
Messages : 5 Date d'inscription : 19/08/2013 Age : 28 Localisation : Haha !
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Ven 30 Aoû - 7:52 | |
| « Vous aussi, vous étiez dans l'avion ? Nous en somme sortis il y a peu, mais nous ne savons rien de l'endroit où nous sommes, malheureusement. De plus, nous souffrons l'un et l'autre d'une sorte d'amnésie temporaire, probablement due au choc de l’atterrissage forcé. Vous souvenez-vous de quoi que ce soit en relation avec ce vol, par hasard ? »Les épaules de la jeune blondinette s'affaissèrent de découragement, bien qu'elle fit quand même un effort pour se rappeler quelque chose en rapport avec le vol. Comme prédit, rien de vint. Aucun souvenir. Ni de quand, ni de pourquoi, ni d’où. Elle soupira, passant une main sur son front, visiblement personne ne pourra l'aider ici. « Je... Je ne me rappelle de rien non plus », souffla-t-elle, en proie à un vertige. Désespérée, c'est ce qu'elle était. De plus, cette ville avait l'air totalement déserte et sinistre, tout pour l'encourager ! Elle sortit de ses lugubres réflexions grâce à l'arrivée d'une jeune femme brune, visiblement aussi perdue qu'eux. « Veuillez excuser notre arrivée pour le moins bruyante. Nous arrivons de l'avion et j'aurais tout un tas de questions à vous poser mais l'urgence ne réside pas en mes interrogations. Cette jeune femme m'accompagne depuis mon réveil et elle vient de s'évanouir. Oserai-je solliciter votre bienveillance afin de pouvoir l'amener dans un endroit plus salubre ? Ces lieux me sont inconnus, peut-être auriez-vous l'amabilité de m'indiquer la direction d'un hôpital ? » Un tas de question. Oui, comme l'homme que Lila avait rencontré et elle-même en avait. Elle aurait voulu dire à cette jeune femme que la plupart des question qui survenaient dans leur tête restaient sans réponse, mais son interlocutrice avait raison. Il fallait aider son amie d'abord, et trouver un hôpital. « Bien sur que l'on va vous aider, commença Lila en attrapant un bras de la jeune femme évanouie, aidant ainsi pour la porter, nous allons trouver cette hôpital, peut-être que la-bas, quelqu'un aura des réponses à toutes nos questions. En attendant, quels sont vos nos ? » Elle tourne la tête vers ses accompagnateurs quand quelque chose la pris de plein fouet, la plongeant ainsi dans une sorte de transe. Quelques instant plus tard, a la fin de son flash-back, la jeune femme s'affaisse par terre. Mlle Chaliapine ? Des chocolats ? Totalement désemparée. C'était un souvenir qui venait de se dérouler. Un de ses souvenirs. Elle voulu voir si les autres avaient aussi vu la même chose qu'elle, son souvenir, mais un cri lui échappa. Un cri strident a faire fuir n'importe quel être vivant censé. La jeune femme qu'ils devaient accompagner à l’hôpital était blanche, et visiblement toute molle. Elle venait de perdre la vie, par dieu sait quelle raison. Et Lila connu quelque chose dont elle ne se rappelait pas la sensation. La peur. - Spoiler:
C'est un peu caca, désolée u_u
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« Jouet fraîchement arrivé »
Platon
Messages : 11 Date d'inscription : 09/07/2013 Age : 37
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Ven 30 Aoû - 9:17 | |
| Le mystère s'épaissit de plus en plus. La jeune femme au longs cheveux blonds a elle aussi perdu la mémoire - je commence à me demander si le choc de atterrissage forcé y est vraiment pour quelque chose - et elle a l'air aussi perdu que Mésange. Je m'apprête à répondre quand deux autres personnes apparaissent juste derrière la nouvelle arrivée.
Pendant un instant, j'exulte de joie à l'idée de voir d'autres survivants du crash, mais soudain je prends conscience de la situation réelle : l'une des deux jeunes femmes qui viennent de nous rejoindre en courant semble très mal en point, et l'autre est aussi perdue que nous tous. Je décide sans vraiment y réfléchir de prendre le "commandement" du petit groupe.
Je m'approche de la jeune femme inconsciente pour la porter moi-même jusqu'à l'hôpital.
"Je vais m'occuper d'elle, si vous le perm..." Je ne termine pas ma phrase. Tout devient flou autour de moi et je me retrouve plongé comme dans un autre monde, ou... Dans le passé ?
Un... Un pensionnat ! Je... Je travaille dans un pensionnat ? J'en suis le... Directeur, ou quelque chose comme ça ?
Quelques bribes de souvenirs me sont revenues, et déjà elles me filent entre les doigts. Je reprends conscience, peu à peu, fort d'une nouvelle conviction : je me rappelle qui je suis. Du moins, un peu.
Je cligne des yeux et retrouve mes sensations. J'ai posé un genou à terre, et les autres femmes autour de moi semblent avoir chu elles aussi. Je repositionne mes lunettes sur mon nez et me tourne vers les deux dernières arrivées, espérant que la jeune femme inconsciente ne s'est pas cognée en tombant.
Je me fige avec stupeur. La jeune femme blonde pousse un cri strident derrière moi. Je saisis, fébrile, la main de la femme inconsciente. Son teint parcheminé et ses yeux laiteux ne laissent pourtant aucun doute. Instinctivement, je cherche son pouls au creux de son poignet, puis dans son cou.
Je déglutis lentement, comme pour chasser l'espèce de mauvais rêve que cette journée est en train de devenir.
Puis j'énonce la terrible réalité que tout le monde a comprise, mais que personne n'arrive à dire à voix haute.
"Elle est morte." |
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| « Invité »
Invité
| Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Ven 30 Aoû - 15:36 | |
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Dernière édition par Hope le Mer 13 Nov - 9:23, édité 1 fois |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. Sam 31 Aoû - 15:33 | |
| Malheureusement pour le groupe, ce n’est pas la fin de leurs mésaventures, mais bien le début. A peine Platon a-t-il finit sa phrase, que l’aile de l’avion s’affaisse légèrement venant frapper sa tête de plein fouet. Le coup du lapin, la nuque brisé et la vie à quitté son corps tout aussi soudainement que le coup est venu. Mésange quant à elle, s’évanouit presqu’en même temps, perdant connaissance et la vie par la même occasion. Lila peut alors voir sa peau enfler. Ses membres se boudinent, jusqu’à ce qu’elle en devienne obèse, comme remplie d’air, et d’un coup explose. Comme un ballon de baudruche. - Mésange:
Les coups frappés à la porte la réveillent alors qu'elle somnole doucement dans sa loveuse. Des coups un peu hésitants, désorganisés. Elle jette un coup d'oeil vers sa grande horloge. Vingt-deux heures. Qui cela peut-il bien être ? Et dire qu'elle n'a pas de Judas pour jeter un œil avant d'ouvrir. Tenant la poignée d'une main qu'elle veut ferme, elle entrebâille le battant. Apparaît alors le visage d'une amie chère. Un visage qui porte encore la trace des larmes. « Danna ! Bon sang, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu m'as fait une de ces peur, je... Entre, entre ! ». Elle attrape la jeune femme par le bras pour la tirer dans l'appartement, referme derrière elles. « Danna, oh mon dieu, tes yeux... ton visage... tu as pleuré ? Qu'est-ce qui se passe ? ». Pour toute réponse, Danna se jette dans ses bras et fond de nouveau en larmes. Elle peut sentir quelques gouttes tomber dans son cou, y traçant de petits sillons humides. « Danna, ma chérie... Ne pleure pas, je t'en prie. Parles moi, dis moi ce qui ne va pas. Est-ce que tu veux un café ? Tu veux passer la nuit ici ? ». Un petit quart d'heure plus tard, elles sont installées dans la cuisine, devant un café donc la délicate fumée s'élève au dessus d'elles, et donc l'odeur corsée a envahit toute la cuisine. Danna a cessé de pleurer, mais son regard est toujours aussi vide, et ses mains tremblent autour de la tasse. Il faut maintenant trouver quoi dire, pour qu'elle ne reparte pas dans une nouvelle crise. « Tu me dira des nouvelles de ce café, Dan'. On me l'a fait venir de chine. Je n'en avais pas bu d'aussi bon depuis... des lustres ! ». Enfin, enfin un sourire sur le visage de son amie. « T'as toujours des cafés qui viennent du monde entier, Lacie. Et chaque fois tu me dis la même chose ! ». « Oui, mais cette fois, c'est vrai ». Elles rient, mais l'éclat de rire s'éteint rapidement. « Danna... raconte moi... ce qui s'est passé ». « Christie m'a appelée, tout à l'heure ». La jeune documentaliste détourne un instant les yeux. Oui, elle aurait dû s'en douter. Se douter que Christie allait mettre Danna au courant de ce qui se passait, là-bas, au Japon. De ce qu'elle avait appris sur Davis. Elle l'avait appelé la veille, pour lui raconter, et elles s'étaient promis que Danna devrait savoir un jour où l'autre. Mais si tôt ? Enfin, elle ose de nouveau croiser son regard. « Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? ». « Davis me trompe. Avec une femme de là-bas, une japonaise, assez bien dans la société. Je sais que ça n'a peut-être rien à voir mais... mais moi j'ai aucun rang, rien. Est-ce que je vaux moins qu'elle ? ». Elle se mord la lèvre devant le désespoir de son amie, dont les yeux ont recommencé à briller dangeureusement. « Non ! Danna, non, tu ne vaux pas moins que cette femme, arrête ! Tu te fais du mal pour rien, à y penser comme ça ! Et puis, si ça se trouve, tout ça n'a rien à voir, d'accord ? Après tout, Christie les as vu ensemble une seule fois, à cette cérémonie, et.... ». Et oups.Danna la regarde sans comprendre, un instant. « Comment est-ce que tu sais que... la cérémonie... Oh..Tu... Lacie, tu savais ? ». Il y a un silence, qui se prolonge entre elles deux. Comment lui expliquer ? « ...Oui. Elle me l'a dit. Hier. Je... on voulait trouver un moyen d'aborder ça avec toi en douceur. Mais je suppose qu'elle avait ses raison pour t'en parler aussi vite... ». Et voilà que Danna pleure de nouveau, bredouillant des phrases sans aucun sens. Jusqu'à ce que ressortent quelques mots plus cohérents. « Je... je croyais que c'était... l'homme de ma... de ma vie.... ». Je sais, Dan', je sais. Je suis tellement désolée, songe-t-elle, en serrant les mains de son amie dans les siennes. ________ Ses pas, légers, la portent rapidement jusqu'à la salle des professeurs. Ses bras sont remplis de petits paquets de flyers pour différentes expositions culturelles. Elle a hâte de les mettre à disposition de ses collègues, elle se doute qu'ils trouveront tout ça demain matin, et espère tellement qu'ils auront envie de venir en parler avec elle, voir même d'emmener les étudiants en voir certaines ! Oui, elle se sent bien, ce soir. Sans trop savoir pourquoi, ses yeux voient les choses de façon plus nette, tout semble meilleur. Elle sait que quand ça arrive, ça ne dure pas très longtemps, mais c'est tellement agréable, comme état. Elle s'immobilise à la porte de la salle. Qui est entrouverte, et laisse passer de la lumière. Est-ce que quelqu'un est resté là ? Aussi tard ? Quel genre d'enseignant reste en salle des profs jusqu'à vingt-et-une heure ? Déposant les tracts sur le sol, elle pousse doucement le battant, restant silencieuse. Son cœur bat à pleine vitesse, et elle se sent un peu honteuse d'espionner ainsi quelqu'un, mais la curiosité est tellement forte... « Quoi ?! Comment ça vous avez perdu le sujet cinq ? Vous n'êtes pas sérieux ? ». Elle reconnaît la voix d'Enzo, son collègue de chimie, et en penchant un peu plus la tête, elle peut l’apercevoir là-bas, dans le coin des ordinateurs, en pleine visioconférence avec deux autres personnes. Le sang bat à ses tempes, elle a l'impression de ne plus pouvoir respirer. Elle n'a jamais entendu l'homme aussi sérieux que ça. Lui qui est toujours si doux... « Est-ce que vous vous rendez compte de ce que ça veut dire ? Les uns après les autres ! ». « Calme toi, Enzo », répond un homme, un des deux avec qui il communique. « Me calmer ? Pourquoi est-ce que la dose que j'avais indiqué n'a pas été respectée ? Vous croyez que je prescris des quantités pour du beurre ? ». « Votre dose, comme vous dites, n'avait aucun effet ». La troisième voix, qui vient d'intervenir, est terriblement froide. « Il fallait qu'on augmente la dose pour avoir un résultat ». « Docteur Connor ! Vous avez tué cette enfant, avec vos conneries ! Est-ce que vous avez perdu la tête ? Cette molécule est dangereuse ! Si vous perdez les sujets les uns après les autres, comment voulez vous qu'on trouve un jour une solution ? ». Elle reste là, les yeux écarquillés. Le sang a déserté son visage, et elle s'aperçoit, toute pâle, dans la vitre en face d'elle. Elle se laisse glisser sur le sol, sans un bruit. Est-ce qu'il vient bien de parler d'avoir tué quelqu'un ? Enzo ? Impossible, impossible, il ne peut pas être mêlé à ce genre de choses. « Miguel ! Est-ce que pour une fois, tu ne peux pas faire comprendre à ces imbéciles de médecins que la dose DOIT être respectée ?! Je ne plaisante pas. Si vous continuez à n'en faire qu'à votre tête, ne comptez plus sur moi ». Le bruit d'une conversation qui s'arrête -ou plutôt, les grésillements qui cessent-, et le silence tombe sur la petite salle. Elle se sent incapable de bouger. Ne fait aucun geste en l'entendant arriver dans sa direction -elle est en travers de la porte, c'est logique. Et les voilà face à face. Elle lève vers lui des yeux hagards. Elle ne comprend pas. Lui semble comprendre trop bien. « Mon Dieu... Lacie... depuis quand êtes vous là ? ». Les mots se bloquent dans sa gorge. Il la prend par le bras, l'aide à se relever. « Écoutez moi. Vous n'avez rien entendu, d'accord ? Rien du tout. Oubliez tout ça. Rien ne vous concerne. Oubliez, ça vaudra mieux. S'il-vous-plait ». Elle peut lire la supplique dans ses yeux. Il est inquiet. Elle est perdue. Se dégageant de sa prise, elle s'enfuit dans les couloirs d'un pas rapide, oubliant là ses tas de flyers. Comment pourrait-elle seulement oublier ?
- Lila:
Assise sur un tabouret, les jambes croisées, elle garde ses beaux yeux verts fermés pendant que les assistants s'agitent autour d'elle. Une brosse démêle ses longs cheveux blonds avant de les natter, les parsemant de fleurs odorantes. Sur son visage détendu passent tour à tour crayon, poudre, mascara, eye-liner, gloss à la cerise, fard à paupière... Elle se demande à quoi elle ressemblera quand elle se regardera dans le miroir. Sera t-elle la princesse préférée de toutes les petites filles ? Ce serait comme un rêve d'enfant qui se réalise et un léger sourire se dessine sur son visage. « Voilà Léa, tu peux ouvrir les yeux ma belle ! Regarde-moi ? Tu es magnifique ! Vraiment splendide ! Elles vont t'adorer j'en suis sûr ! »La blonde se lève et se dirige lentement vers la glace. Elle se regarde, passe une main dans ses cheveux blonds et tourne sur elle même, faisant virevolter sa robe violette en riant. C'est vrai que je suis belle comme ça... Elle esquisse une gracieuse révérence quand la voix du photographe l'interpelle. « Allez vient donc nous montrer comment tu rayonnes sous les projecteurs ma mignonne ! Pour que les photos soient réussies il te faut trois choses : un beau sourire, une jolie pause et un air doux. »La princesse se dirige rapidement vers l'endroit qu'il lui indique et cligne des yeux le temps de s'habituer à la luminosité. Elle évite de penser à ces photos qui passeront à la télévision, seront placardées sur des panneaux publicitaires... Il ne faut pas qu'elle stresse ! Pourtant, elle ne peut s'empêcher de se dire que dans moins d'une semaine le film sortira au cinéma. Elle secoue la tête et tente d'oublier pour se consacrer aux photos. Beau sourire, jolie pause et air doux se répète t-elle. « Voilà ! Encore comme ça ! Penche un peu la tête à droite... Un petit clin d'oeil peut-être ? Impeccable, j'aime ! T'es parfaite ! 5 minutes de pauses et on recommence ! »Elle s'assoit sur une chaise, un peu fatiguée mais heureuse. Encore un shooting de dix minutes et elle aura fini pour aujourd'hui. Alors qu'elle ferme les yeux et inspire profondément, des voix parviennent jusqu'à son oreille. « Désolée monsieur Fawks mais nous ne pouvons malheureusement pas vous aider. Notre équipe de photographes est déjà au complet et nous ne recherchons personne actuellement. Vous devriez vous adresser à une autre agence. »Elle rouvre les yeux et regarde dans la direction des voix. Elle aperçoit un jeune homme blond qui discute avec la secrétaire, l'air un peu déçu. Léa prend le temps de le détailler et sourit. Il est vraiment très beau. Grand, bien taillé, un regard d'ambre et un air doux malgré sa tristesse. Il est bien habillé et un appareil photo pend autour de son cou. Alors qu'il remercie et se dirige vers la sortie, la mine basse, elle se lève d'un bond et s'avance vers lui. « Attendez ! Venez avec moi, j'ai une idée ! »Elle lui prend la main et l'entraîne devant son photographe, un air d'enfant sur le visage pour l'attendrir. « Tu veux bien faire faire un essai à monsieur Fawks diiiis ? S'il te plait ! Il pourrait faire quelques photos du second shooting ! Je suis sûre qu'il est doué. Sois gentil... »Le grand blond la regarde, étonné, un sourire plein d'espoir étirant ses lèvres. Son photographe sourit aussi. Il ne peut pas lui résister, elle le sait. « Allez hop, sous la lumière toi ! Comment tu t'appelles blondinet ? On va voir si tu sais faire de la photo ! Enfin avec une beauté pareille tu n'auras aucun mérite je te le dis ! »Il lui lance un clin d'oeil et elle sourit, ravie, prête à se livrer aux flashs. __________ Léa marche dans la rue, souriant en voyant quelques photos d'elle que Jaden lui a gentiment fait parvenir. Elles ne sont pas aussi étudiées que celles destinées à la publicité. Il les a prises sur le vif, l'a surprise et les clichés témoignent d'une grande spontanéité. Ils reflètent de nombreuses émotions et montrent ces petits défauts qui font le charme d'une personne mais que l'on cache habilement dans les photos professionnelles. Ce garçon a du talent, je suis heureuse de l'avoir rencontré.La petite blonde range précautionneusement le tout dans l'enveloppe kraft qu'il lui a envoyé et sourit. Quand elle se rend compte que son ventre gargouille, elle laisse échapper un petit rire. C'est vrai que je n'ai pas eu le temps de manger ce midi... Elle rompt la baguette qu'elle tient sous le bras et mange tranquillement le quignon de pain doré et croustillant. Elle passe sa langue sur ses lèvres pour ôter une miette qui lui a échappée quand elle aperçoit une ombre accroupie dans une ruelle qui se dessine devant elle. Elle s'avance lentement mais cette dernière recule en la voyant, effarouchée. Alors Léa lui parle d'une voix douce, tentant de la rassurer sans plus bouger. « Tu ne dois pas avoir peur de moi, je ne te veux aucun mal, approche ma chérie... »La jeune fille – car sa silhouette ne trompe pas – ne fait pas le moindre mouvement, à part peut-être celui de se recroqueviller un peu plus sur elle-même. La jolie blonde se pince la lèvre, contrariée, quand une voix enfantine s'élève. « J'ai faim...»Elle sourit et coupe un morceau de pain qu'elle pose dans la paume de sa main, tendue vers l'inconnue. On dirait une enfant qui tente d'apprivoiser un petit animal blessé. Mais le petit moineau secoue la tête en gémissant. « Non... Je veux du sucre... »Sa voix lui fait mal au cœur. Elle y sent un besoin irrépressible, un manque cruel, une nécessité absolue. Ce n'est pas un simple caprice de gamine, c'est une supplication désespérée. Et elle, si insouciante, sereine, tranquille, heureuse, comblée se sent coupable. Coupable de voir qu'elle a tout et que cette petite n'a rien. « J'ai du sucre chez moi. Beaucoup de sucre. Il y a du chocolat, des gâteaux et même des bonbons. Tu peux venir si tu veux, je t'emmène avec moi. »Le visage de l'inconnue se relève et Léa tente de discerner ses traits dans la pénombre. Elle se demande si elle va la suivre, si elle aura confiance en elle. Parce qu'elle ne lui veut pas le moindre mal au contraire, elle a juste envie de l'aider. Et elle comprend qu'elle va avoir cette chance quand la mince silhouette se déplie et s'avance timidement vers elle. Alors elle la dévisage avec curiosité et ce qu'elle voit lui fait mal au cœur. C'est une poupée de porcelaine brisée qui s'avance vers elle. Son visage rond brille des mille larmes s'évadant de ses magnifiques yeux verts. Ses cheveux blonds sont sales et pleins de poussière et de boue. Mais c'est son corps frêle, menaçant de s'effondrer à chaque seconde qui la fait frissonner. « Donne-moi du sucre. S'il te plait. »Les yeux de Léa sont fixés sur les haillons de la poupée, sur les bleus qui couvrent ses bras, sur le sang séché qui tâche sa peau blanche... Pourtant elle la voit sa beauté, elle la devine. Tout comme elle entend sa peur, elle sent sa tristesse... Et son insouciance semble voler en éclat quand elle lui tend la main. « Je vais m'occuper de toi.»
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| | Sujet: Re: La température extérieure... Oh ce sera la surprise. | |
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