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| Les rescapées jouent à Dr Maboule ! | |
« Mort et enterré (ou presque) »
Tourterelle
Messages : 18 Date d'inscription : 02/07/2013 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Les rescapées jouent à Dr Maboule ! Mer 21 Aoû - 22:12 | |
| 16h - 18h Et les voilà arrivées !A l'hôpital. Endroit austère, surtout quand on sait qu'elles auraient aimé toutes deux aimé fuir ce genre de clichés. Mais elles n'avaient pas vraiment le choix, entre Tourterelle la blessée et Luna qui -mais elle l'ignorait- avait aussi besoin de ce lieu. Elles erraient dans les couloirs, fatiguée par tout ça, par la violence, le dégoût, la peur. Une heure, et au fond d'elle elle était déjà épuisée. Pauvre petite fille. Si seulement tu savais que ton destin t'amenait aux portes de la mort. Elles arrivèrent devant un bloc opératoire. Austère, comme tout l'hôpital, mais bon. Il devait bien y avoir de quoi soigner, là-dedans. Le manque d'action réside notamment dans le fait qu'elles ne puissent communiquer entre eux, si ce n'est difficilement par des gestes. Elle aurait aimé échanger avec cette femme. Savoir depuis combien de temps, ce qu'elle a vécu, ce qu'elle sait, tout ça tout ça ... Un regard, mi-inquiet mi-interrogateur; Tu vas rester avec moi, hein ?Tourterelle ouvre les lourdes portes menant au bloc. - Luna:
Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà à l'hôpital, désolé pour le retard j'ai quelques soucis ces temps-ci D8 <3
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« Princesse mutante, suicidaire et maniaco-dépressive »
Luna
Messages : 1916 Date d'inscription : 19/08/2012 Age : 30 Localisation : Lyon
Feuille de personnage Temps restant: (18/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les rescapées jouent à Dr Maboule ! Jeu 22 Aoû - 17:08 | |
| Elles avaient fait tout le chemin en sens inverse. Luna reconnaissait les lieux qu'elle avait traversé, menacée par la meute. Qu'elles avaient traversés. Elle se sentait lasse, tellement lasse. Et effrayée, aussi. Elle ne cessait de jeter des coups d’œil derrière elle, s'imaginant découvrir la meute à leur poursuite, s'imaginant sentir leur souffle putride sur sa nuque, et puis plus rien que le froid de la mort. Complètement parano, elle se retenait de se mettre à courir. Elle n'avait nulle part où courir, de toute façon. Les loups avaient un flair, et avec la blessure de la gamine rousse, ils les auraient retrouvées en moins de deux. Alors que faire ? Mettre de la distance entre eux ? Et trouver une arme pour la petite. Pas pour elle. Elle n'avait pas besoin de ça. Oui, elle se l'avouait honteusement à elle-même, elle attendait presque cette mort qui la narguait. Elle l'attendait sans avoir le courage de faire elle-même le pas final. Lâchement.
Alors en attendant, elle tournait en rond dans cette ville. Essayant d'occuper le temps qui la séparerait de ce dernier souffle. Est-ce qu'elle allait revoir toute sa vie défiler, comme le veut la pensée commune ? Elle n'arrivait pas à se représenter ça. Comme elle n'arrivait plus à s'accrocher à rien. Les prises sur son chemin s'effondraient, faisaient glisser ses mains. Elle continuait à tomber. Allait-elle un jour toucher le fond ? Si ce jour là arrivait, alors il faudrait qu'elle laisse cette rouquine armée. Pour qu'elle ne soit pas en danger. Ou alors, il fallait la laisser avec quelqu'un, qui saurait veiller un peu sur elle. Oui, voilà ce qu'elle devait faire.
C'est sur ces pensées qu'elles arrivèrent devant l’hôpital. Quand l'avaient-elles quitté, déjà ? Il y a 5 minutes ? Ou des heures ? Le temps ne tournait pas rond, ici. Elle entra dans le bâtiment, marchant côte à côte avec la demoiselle. Silencieuses. Mais elles ne se comprenaient pas, ne se comprendraient sans doute jamais. A quoi bon parler ? Pourtant... « C'est quoi ton nom ? » murmura-t-elle, doucement. Elle voulait savoir, au moins ça. « Il faut que tu trouve un endroit où l'écrire, tu vois. Il y a forcément du papier dans le coin. Et j'ai un stylo... ». Elle le tira de sa poche avec un faible sourire, le tendit à la gamine. Au moins son nom, juste son nom.
Regardant autour d'elle, elle sembla atterrir. Qu'est-ce que c'était que cet endroit lugubre ? Une salle d'opération ? Des gens avaient du mourir ici. D'autres guérir. Que c'était-il passé, pour que tout ce monde disparaisse ? Pour que tout soit si silencieux ? Elle secoua la tête. Ne pas penser à ça. Ne penser à rien. Faire ce qu'elle était venu faire. « On va soigner ta cheville, d'accord ? Et puis on va récupérer de quoi faire une trousse à pharmacie. Il faudra toujours que ce soit une de nous deux qui l'ait ». Elle s'était retenu de dire 's'il m'arrive quelque chose, tu devras la garder avec toi, d'accord ?'. Inutile de dire des choses de ce genre pour le moment. |
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« Mort et enterré (ou presque) »
Tourterelle
Messages : 18 Date d'inscription : 02/07/2013 Age : 30
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Re: Les rescapées jouent à Dr Maboule ! Jeu 22 Aoû - 19:42 | |
| C'est quoi ton nom ?La question raisonna entre les quatre murs du bloc opératoire, austère. Et un silence s'en suivit. Un nom ? C'est vrai, elle avait décidé de son nom. Tourterelle. Aussi, alors qu'elle expliquait qu'elle avait un stylo, et qu'elle devait trouver du papier, tout ça tout ça, elle regardait sur le petit plan de travail, à terre, aux alentours. Ses yeux se rivèrent sur un marqueur, vous savez, ces marqueurs qu'utilisent les chirurgiens pour délimiter leurs opérations ? Oui, celui-là. Alors elle le prit, et trouva une surface adaptée. Un mur. Le mur en face de la porte, tant qu'à faire. Un mur vide de sens, vide de couleurs. Eh bien qu'à cela ne tienne, il y en aura, maintenant, des choses à voir ! TOURTERELLE AND _____ WERE HERE
(ノ゚▽゚)ノ
Et elle écarta les mains sur son oeuvre, souriante. Tadaaa !Elle s'amusait. Elle devait bien s'amuser, pour oublier toutes ces choses austères. Même si sa cheville la faisait souffrir. Elle lui indiqua le marqueur, puis l'espace vide qu'elle avait laissé pour elle. Elles ne laisseraient pas une marque austère sur ce monde, ça non. Dans un hôpital, au milieu de nulle part, au fond d'un bloc opératoire, résidera la marque de la Lune et la Tourterelle. Deux filles qui, à défaut d'être amies, à défaut de parler, se sont fait confiance pour survivre dans cet univers démentiel. En vint une recherche, longue et minutieuse, des éléments nécessaires à la mise en place d'une bonne trousse de soins. Des bandages, du désinfectant, des instruments ... Elle garda un scalpel ou deux sur elle, dans son sac. Elle pourrait toujours s'en servir pour se défendre. Mais toujours, garder le sourire. Malgré cette douleur, cette peine. Garde ce sourire. Car il se peut que sans lui vous sombriez toutes les deux dans la folie. Alors, cheville soignée ? On a la trousse ? Il manque quelques éléments docteur Luna ? |
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« Âmes Damnées de la Ville »
L'Âme de la Ville
Messages : 757 Date d'inscription : 06/05/2012
| Sujet: Re: Les rescapées jouent à Dr Maboule ! Sam 24 Aoû - 11:38 | |
| Il y a ce gaz. Ce gaz incolore et inodore qui se répand à toute vitesse. Gaz mortel qu'elles respirent allégrement depuis plusieurs minutes. Leurs pensées se brouillent, le rythme cardiaque s'accélère. Tout est confus et Tourterelle revoit des images, entend des voix. Revoit des passages de sa vie dans tout ce bouillonnement soudain d'information. - Tourterelle:
Elle serre la petite silhouette tremblotante dans ses bras. N'arrive plus à le lâcher. Elle a envie de pleurer autant que lui, mais sa sœur lui a fait promettre d'être forte jusqu'au bout. Oui, mais voilà. Cette étreinte à un goût de dernier. Et c'est détestable. Elle jette un coup d’œil à Olga qui fixe l'horizon. Une horizon tellement différente de leur pays natal... « Olga... est-ce qu'il n'y a pas une autre... ». Elle s'interrompt devant le regard qui se pose sur elle. Un regard qui veut dire 'on en a déjà parlé, on ne remet pas ça sur le tapis, pas maintenant'. Et bien sûr que ce regard a raison, raison sur toute la ligne. Ce qu'elles font, c'est pour le mieux. Ce qu'elles font, elles n'auront pas à le regretter, n'est-ce pas ? Elle resserre un peu plus fort ses bras autour du petit garçon, murmure à son oreille. « Ivaan... Tout sera super, tu verras ! Et puis je t'écrirai. C'est une promesse... ». Les yeux plantés dans ceux, larmoyants, de son petit frère, elle retient sa respiration. Quand le reverra-t-elle ? Elle a l'impression que la réponse est jamais. Même si Olga a promis qu'elles s'en sortiraient très bientôt et qu'elles pourraient venir le récupérer. Lâchant enfin l'enfant, elle se redresse, non sans garder sa main dans la sienne. « Dis, tu es sûre que Natacha va bien s'en occuper, hein ? Parce que... ». « Tout ira bien pour lui, ma tourterelle, je te l'ai dit. Cesse de t'inquiéter ». Elle pose une fraction de seconde les yeux sur la touffe rousse de son petit frère. Oui, tout ira bien, sa vie sera stable, sa vie sera sûre. Tout sera parfait, vraiment parfait. Il aura la chance qu'elles n'ont pas vraiment eu. Même si elle appréciait sa vie, ce n'était sans doute pas quelque chose à imposer à tout le monde. Surtout si une autre opportunité s'offrait. Une jeune femme apparut à l'angle de la grande rue, leur adressa un signe de main, un joyeux sourire sur le visage. Natacha. ------------ Le bruit d'une lame qui siffle dans l'air. Elle tend l'oreille, un peu aux abois. Elle sait très bien qui elle va trouver, en regardant au coin de la caravane. Mais la question est plutôt de savoir ce qu'il fait debout à cette heure-ci. Alors que tout les circassiens dorment profondément, épuisés après la représentation de ce soir. D'ailleurs, c'était la première pour lui. Et le directeur n'avait pas menti, en le leur présentant : son numéro était vraiment impressionnant. Elle n'avait pu s'empêcher de trembler un peu pour la jeune femme entourée de couteaux, qui avait courageusement soutenu le regard de l'homme, jusqu'au dernier lancé. Oui, vraiment impressionnant. Et terrifiant à la fois. Doucement, elle avance la tête, jusqu'à pouvoir entrevoir l'homme qui se tenait dans la pénombre. A un sursaut de frayeur. Il l'observe, il l'a vue, il sait qu'elle est là. Retenant son souffle, elle attend, pétrifiée dans l'ombre de la grande caravane. « Allez, sort de là. Tu sais que je t'ai vue. Je te fais peur ? … Youlia, c'est ça ? ». Elle rassemble tout son courage avant de sortir de sa cachette pour s'avancer sous les rayons du clair de lune. Bon sang que ce type lui fait peur. Et comment a-t-il su, pour elle ? Elle était certaine d'avoir été très discrète. Fronçant les sourcils, elle essaye de ne pas s'arrêter à l'aspect effrayant des tatouages de son visage. Elle ne le connaissait pas, il ne fallait pas juger, c'est ce qu'aurait voulu maman. « Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ci ? Ce n'est pas vraiment bien, pour une petite fille... ». Elle a soudain envie d'écraser son sourire moqueur, de le défigurer. « Qui tu appelles petite fille ? Et puis j'te retourne la question. Tu t'arrêtes jamais, de lancer tes couteaux ? ». Il se met à rire, d'un petit rire qui lui glace le sang. « Eh bien, je vois que tu as de la répartie. J'aime bien lancer des couteaux. J'aime bien les couteaux tout court, à vrai dire ». Flippant, vraiment flippant. Elle a besoin de tout son sang froid pour ne pas reculer. « Pourquoi est-ce que t'as rejoins la caravane ? T'es pas un natif du cirque, ça se voit... ». Oui, c'est la question qu'elle se pose depuis son arrivée. Qu'est-ce ce que type fait là ? D'habitude, les troupes son familiales. On nait dans le cirque et on y vit. On le quitte rarement. Et on le rejoint encore plus rarement. « Hm... ça tu vois, ma chère, c'est un secret. Crois moi, tu ne veux pas savoir... ». Et puis après une rapide courbette, il s'évanouit dans l'ombre du chapiteau, la laissant frissonnante. La façon qu'il avait eu de dire ça. « Un secret ». Que pouvait-il bien mijoter ? ------------ Ses mains s'accrochent à la barre. De justesse. Déjà, la gravité l'attire, et le trapèze repart dans l'autre sens, et elle avec. Elle sent tous les muscles de ses bras se tendre pour résister à l'attraction et à la vitesse, son corps se contracter, comme si elle voulait réduire son poids. Il faut toujours être totalement tendu, pour être en harmonie avec le trapèze. La phrase de sa mère lui revient en tête. Sa mère... La pensée de cette femme qui avait été si bonne suffit à la déconcentrer. Lorsque ses mains quittent le trapèze pour aller à la rencontre de celles de son partenaire, quand son corps s'envole pour décrire une courbe gracieuse sous le grand chapiteau, elle sait. Elle sait qu'elle va échouer. Qu'elle n'est plus suffisamment concentrée. Qu'elle n'a pas pris assez d'élan, assez de vitesse. Pourtant, aucune peur n'effleure son esprit. Elle avait déjà chuté tellement de fois. La chute faisait partie intégrante de sa vie, comme la vitesse, le vide, et cette adrénaline qui parcourait ses veines. Elle ne fait aucun effort pour essayer de se retenir. Aucun son ne franchit ses lèvres. Elle chute. Lorsque son dos heurte le grand filet tendu au dessus de la piste, elle fait de son mieux pour se détendre, pour se ramollir. Pour que le choc ne soit pas trop brutal. Comme elle a appris. Elle rebondit, une dois, deux, trois. De moins en moins haut. Et puis tout s'arrête. Elle reste étendue dans les grandes mailles, les yeux fixés sur le sommet du chapiteau. Là-haut, son partenaire se tient debout sur une des plate forme, une main en visière. « Youlia, ça va ?! ». Elle tend le pouce au dessus de sa tête. Bien sûr que tout va bien. Pourquoi ça n'irait pas. Parce qu'elle pense à maman ? Oui mais ça, personne ne le saura. Heureusement que tout ça n'est qu'une répétition. Il ne faudra pas faire ce genre de bêtise, le grand soir. « Bah alors mademoiselle la tourterelle, on a perdu ses ailes ? ». Elle se redresse subitement, se tourne dans la direction d'où vient la voix, pour apercevoir Adrian qui lui adresse un petit signe de la main. « Très drôle Adrian, vraiment très humoristique ! ». « Quoi ? Ce surnom ne te plaît pas ? Il me semble pourtant que quand ta sœur t'appelle comme ça tu ne te plains pas ! ». « Comme tu viens de le relever, c'est quand ma sœur m'appelle comme ça que ça va. Tu ne ressemble pas à Olga, je trouve... ». Et puis elle aperçoit une autre silhouette, un peu plus loin, dans la pénombre. Qui les observe. Une silhouette qu'elle attribue sans problème, à cet homme qu'elle déteste. « Eh toi ! T'as jamais vu quelqu'un tomber ? C'est pas un spectacle alors dégage ! »
Et c'est la dernière chose dont elle se rappelle avant que le noir envahisse son esprit, avant que son corps, vidé de toute force, ne s'écroule sur le sol tout comme le fait celui de Luna, avant que le gaz ne leur prenne leurs vies à toutes deux. - Luna:
Elle est enfant. Toute jeune. Sa mère lui lit tranquillement un livre et elle pointe du doigt les images qu'elle trouve jolies. Quelques minutes après la préparation du dîner appelle la femme brune qui s'éloigne en la couvant d'un regard protecteur. Ça sent bon l'Italie.
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C'est l'automne. Les feuilles tombent devant la vitre de la maison. Ça crie. Mais elle regarde dehors, sans doute pour ne pas voir les gestes brusques et saccadés. Elle regarde son huitième automne. À travers ses larmes. « Assume un peu tes conneries ! » Elle fredonne mentalement une comptine de son enfance. Mais elle a l'impression que ce temps-là est loin. Sa mère passe en coup de vent dans la pièce. Une porte claque, à l'étage. Le ventre rond de la femme laisse pourtant présager un heureux événement... Les aléas de l'Amérique.
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« Pourquoi j'ai pas le droit de rester là ? » « Parce qu'il faut laisser les sages-femmes faire leur travail », répond l'homme d'un ton patient. Mais visiblement, il en a marre, de ses questions. Il se triture les mains avec angoisse et fébrilité. On l'appelle, il entre dans la salle. Et elle, elle reste assise devant l'entrée, sur une chaise destinée à accueillir les visiteurs en attente. Puis on lui dit de venir, après un certain temps. Pour la première fois depuis des mois, elle voit ses parents main dans la main. Sa mère tient quelque chose dans ses bras, enveloppé dans la couverture de son lit d'hôpital. « C'est un garçon » « Allez chercher la couveuse. » « Il a un nom ? » « Félicitations. » Les adultes en tenue bleu clair s'activent autour de sa mère. Elle comprend à peine les mots. Elle est juste curieuse de découvrir son nouveau petit frère.
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Le coffre de la voiture claque lorsque l'homme le referme avec lassitude. L'habitacle entier est jonché de mâles et de sacs hétéroclites. « Vous avez toutes vos affaires ? Luna ? » Elle hoche la tête. Son frère aussi est prêt. Matériellement parlant. Son père soupire. Le même homme brun qu'à l'hôpital. Ses traits tendus et son air fatigué le vieillissent plus que nécessaire. Assumer la charge de deux enfants tout seul, ça ne doit pas être évident.
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« Demain c'est le jour des inscriptions dans mon école. Tu viendras ? » L'homme fait « oui » de la tête, la tête plongée dans ses papiers. Elle fait la moue. « T'es sûr ? T'es jamais là, en ce moment. » Il grogne qu'il viendra. Elle répond que son frère aussi a besoin d'une présence.
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C'est stupide cette fête. Elle est venue pour s'assurer qu'elle ne remettrait pas les pieds de si tôt dans ce milieu bruyant et alcoolisé. Et puis ce garçon est venu lui parler. Ils n'ont échangé que quelques mots, mais lui non plus n'avait pas l'air de particulièrement apprécier l'ambiance. Ils se sont revus, depuis. Se sont plus. Et de là où ils sont, ils peuvent voir les étoiles, loin du nuage de pollution qui flotte sur New-York. La colline verte lui rappelle les champs autour de sa maison de vacances. Ils se penchent. S'embrassent. L'amour a un goût d'abandon.
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À la table il y a sa famille. De l'autre côté celle qu'il a voulu recoller. Son père fait des efforts pour que les deux moitiés s'apprécient. Mais aucun des deux partis ne veut vraiment connaître l'autre. Faith est peut-être l'exception qui confirme la règle, parce qu'avec elle, il n'y a pas besoin de liens de sang. Pourtant elles ne pourront jamais tout se dire.
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Il manque quelqu'un, dans la maison. Même Matteo est parti. Aujourd'hui ils doivent s'appeler pour faire le point. Parce que depuis Londres, c'est dur. « Je pense que c'est mieux. Pour nous deux. » « Oui, c'est vrai. C'est mieux. » « Au revoir ? » « Au revoir. » Des larmes de soulagement, peut-être. C'est mieux. Elle est libre.
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| | Sujet: Re: Les rescapées jouent à Dr Maboule ! | |
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