s'endormir à son arrêt est fortement déconseillé..

La chaleur, est un peu retombée, mais reste assez intense, malgré tout. C'est elle qui t'a réveillé, quelques instants plus tôt. Si désagréable. Tu as mit un peu de temps pour sortir de ta torpeur, et même si tu as maintenant bien réveillé, tu n'arrives toujours pas à comprendre où tu te trouves. Ni qui tu es. Comme s'il était impossible pour toi de reprendre tes esprits. Si tu savais, pauvre petite créature fragile. Si tu regardais à ton poignet. Alors tu verrais. Tu verrais cette montre qui décompte le temps. Qui décompte les 72 heures qu'il te restent. Avant qu'Elle n'agisse.

s'endormir à son arrêt est fortement déconseillé.. 1551479860

16h-18h

Les yeux encore clos, les sourcils froncés..Un homme aux cheveux blonds se masse l'arrête du nez, la mine contrariée. Il est assit les bras croisés sur la banquette défraîchie d'un train. Ses yeux s'ouvrent sur deux océans d'une sombre perplexité , fixant la poussière qui voltige dans le wagon vide. Son corps est moite, et lorsqu'enfin il prend la décision de se relever, il souligne d'un soupir la déception de sentir sa veste et sa chemise lui coller aux reins, à cause de la transpiration. Car l'air est moite, presque irrespirable, dans cette habitacle de métal...

Album n'avait pas souvenir qu'il faisait si chaud..à vrai dire, pas souvenir de quoique ce soit. Il tapote ses poches, l'esprit embrumé et tortueux, remarquant alors la poche surplombant son fessier, alourdie par un contenus qu'il s'empresse de saisir et de scruter d'un air pensif. De premier abord, c'est son portable qui attire le plus son attention, mais après de vains essais, il se résout à le refaire disparaître. Puis un portefeuille..l'ouvrant, ses gestes fébriles semblent alors s'arrêter sur le portrait d'un jeune homme, qu'il effleure des doigts..
Mais la chaleur reste trop étouffante pour lui, alors se redressant, rangeant ses effets personnels dans cette même poche d'un geste marqué par l'habitude, il ôte sa veste. Son équilibre lui est revenu, et malgrès la mince pellicule de sueur qui lui couvre la nuque, il passe une main dans les mèches solaire, les plaquant en arrière avants de se diriger vers la sortie de ce véritable four.

16h-18h

Citation :: Rien de moins classe que ce train, dans lequel tu t'es réveillé quelques instants plus tôt. Les banquettes sont d'un rouge passé, et malgré le cuir qui les recouvre, elles sont absolument inconfortable, ce sont les tiraillements dans tout ton dos qui te le disent. Mais en réalité, il y a bien plus dérangeant à tes yeux que cet inconfort qu'on t'offre. Par exemple, ce silence qui semble te crier que tu es seul ici. Seul dans ce train, peut-être même seul dans ces lieux, que tu aperçoit a travers la vitre sale. Et ce vide, dans ta tête. Cela fait déjà quelques minutes que tu essayes de te rappeler, de ton nom, de ton prénom, d'une adresse peut-être, ou même d'un visage flou. Mais rien à faire. Tu as jeté un coup d’œil sur la montre de mauvais goût à ton poignet. Tu n'as pas compris ces chiffres qui défilaient. 72 ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? Vu le défilement, c'était forcément du temps. Mais du temps avant quoi ?

Il émerge. Comme toutes les personnes qui sont passées ici avant lui. Il garde ses yeux clos, ils lui font mal. La lumière tape dessus, quelques secondes d'adaptation. Il réfléchit, recherche. Une quelconque indication lui annonçant sa présence ici. Mais il a beau fouiller, sa mémoire ne lui apportera rien. Son nom ? Sa situation ? Le pourquoi, le comment. Rien. Alors il ouvre les yeux, la mine confuse, égarée.

Ses paupières clignent quelques fois avant de pouvoir rester ouvertes. Il balaie l'endroit du regard. Une cabine ringarde d'un vieux train. Il sent l'odeur de vieux, de poussière. De crasse. Il est assit sur une banquette totalement inconfortable. Son dos en témoignera. Alors il s'étire, raidissant son dos vers le haut, tendant ses bras vers l'avant. Ses os craquent et le soulage. Et pousse sur ses jambes pour se lever. Son regard passe à travers la vitre sale où il y voit un vague reflet de lui-même. Il s'étonne à se retrouver comme ça, ne sachant pas vraiment pourquoi. Il hausse les sourcils et se concentre.

Ce vide. Ce vide en lui qui ne lui plaît pas, qui l'inquiète. Il ne trouve rien, ne trouvera rien. Pendant quelques minutes il essaie de se rappeler, se concentrant. Tente de se remémorer ses actes précédents, ce qu'il faisait, ce qu'il aurait pu faire pour se retrouver là. S'est-il fait enlever ? Ou est-ce une caméra cachée ? Non. Il préfère n'émettre aucune hypothèse, ne pas s'avancer trop loin. Garder les pieds sur terre et trouver la raison.

Donc il sort de la cabine, force pour ouvrir la porte grinçante. C'est lors de cette action qu'il remarque la chaleur ambiante. Il passe sa main dans sa nuque pour y remarquer des pellicules de sueur. Voulant enlever son sweat, il sent des objets à l'intérieur des poches. Il ouvre rapidement les tirettes et sort un par un les objets se trouvant à l'intérieur. Il en sort un petit échantillon de parfum pour femme. Flower de Kenzo. Une liasse de billet, un peigne, un téléphone portable qu'il s'empresse d'utiliser. Mais il ne fonctionne pas, n'en est même pas étonné. Et pour finir, une carte de visite d'une maison de haute couture. Il soupire, cherchant un lien entre ces différents objets, mais n'en trouvant pas, il range le tout à leurs places initiales. Il remonte la fermeture éclaire et enlève son pull.

Après avoir passé sa tête, il la secoue pour aérer ses cheveux. Trop chaud. Puis il passe son pull par-dessus son épaule, ne voulant pas s'en débarrasser. Peut-être que ces objets lui seront utiles, qui sait. Ensuite il entreprend de sortir de ce vieux train moisit. Et ce n'est qu'à cet instant, qu'il se rend compte du silence. Un silence de mort. Son cerveau travaille toujours, sans résultat. Aucun souvenir, donc. Génial. Il tend ses bras vers le plafond, s'étire une nouvelle fois. C'est là qu'il remarque cette montre à son poignet. Une montre de très mauvais goût, avec des chiffres qui défilent. Il ne s'attarde pas plus que ça et la retire, la fourrant dans la poche avant droite de son pantalon.

Il marche donc, cherchant la sortie. Quand il aperçoit quelqu'un, un homme. Son visage s'éclaircit, il accélère le pas vers l'inconnu et l'apostrophe, rompant le lourd silence.

« Hum.. Bonjour, excusez-moi de vous importuner mais est-ce que, par hasard, vous sauriez où l'on se trouve ? »

Espérance inopinée, bientôt brisée.

HJ:

Le regard absent d'Album se prolonge sur un quai vide, à travers une vitre poussiéreuse qui à sans doute connu de meilleurs jours. Les mains dans les poches, la veste pendant de son bras, les mèches blondes retombant par-ci par là sur le front... L'image de la perdition.

Un grincement lui fait tourner le visage, le regard plus alerte, tandis qu'un jeune garçons entre à son tour dans le petit couloir de sortie. Un adolescent, ou un jeune adulte tout juste sortit de ce prolongement de l'enfance. Au visage sombre, d'abord mais dont les nuages se dissipent lorsqu'il croise son regard...une brève éclaircie..

-« Hum.. Bonjour, excusez-moi de vous importuner mais est-ce que, par hasard, vous sauriez où l'on se trouve ? »

Un court silence, où le regard pensif de l'aryen semble s'égarer de nouveau, avants qu'un sourire désolé ne réponde à la question du brun, le visage contrit .

-" Mis à part un train..je ne sais pas quelle est notre destination, désolé, jeune homme.." Un soupir ponctue son excuse, tandis qu'il essuie d'une main sa nuque dégoulinante, observant l'exterieur. " On devrait sortir...ce train est un véritable enfer.."

"Ce train"...si seulement..

L'homme blond semble pensif, ailleurs. Kenzo le regarde de haut en bas. Il est bien avec son costume, maintenant.

« Mis à part un train..je ne sais pas quelle est notre destination, désolé, jeune homme.. On devrait sortir...ce train est un véritable enfer.. »

Lui aussi a chaud, il sue. C'est normal, vu la chaleur. Mais au moins Kenzo ne porte qu'un T-shirt comparé à l'homme. Il se retient une remarque inutile du style ' Vous devez avoir chaud '. Ca pourrait être mal interprété – sur le ton de la moquerie, évidemment. Mais le jeune homme reste méfiant, il ne fait pas confiance au premier venu et cela se comprend. Il lâche finalement, la vigilance dans le ton.

« Oui, il fait vraiment chaud, sortons donc. »

Il passe devant le blond, lui jetant un bref regard, presque animal. Pourquoi ? Parce que. C'est l'ambiance. Il pose les pieds à terre pour découvrir une vieille gare. Abandonnée, vide de vie à par végétale. Kenzo soupire, se frotte la tête.

« C'est pas ici qu'on trouvera âme qui vive pour nous renseigner. En plus, il ne fait pas beaucoup moins chaud qu'à l'intérieur de ce train miteux. » Il souffle péniblement, à peine audible. « Où est-ce que j'suis encore tombé.. »

Pas qu'il se souvienne d'autres endroits louches où il aurait pu aller, non, mais c'est l'expression. L'expression. Oui, puis ça l'énerve un peu de ne pas se souvenir, de rien. Il aurait cru que sa mémoire reviendrait après quelques temps, que son entourage lui rappellerait les événements. Mais non. Il va lui falloir chercher plus loin.

HJ:

Spoiler:

Citation :: Elle a chaud, elle a chaud et avant même d'avoir ouvert les yeux, elle se sent déjà irritée. Elle est prête à parier que la sueur a ruiné son maquillage et sa coiffure. Juste quelques secondes de plus, elle décide de garder ses paupières closes. Effrayée à l'idée qu'une tache humide soit visible quelque part sur ses vêtements. Elle préfèrerait mourir. Mais comme elle a vraiment chaud, elle doit se résigner et ouvre les yeux, se demandant bien ce qu'elle peut faire habillée dans un sauna. Même si elle ne se souvient pas être entrée au sauna... ou même dans le wagon où elle se trouve vraiment en réalité. En fait, elle ne se souvient de rien, rien du tout, voilà qui ne va pas l'aider à calmer son irritation. Se redressant, elle remarque un sablier à son cou et il ne va pas du tout avec le reste de sa tenue. Mais dis-moi Gloss, tu ne crois pas que tu as mieux à faire ? Non ? C'est ton choix, dans tout les cas, il ne te reste que 72 heures.

Son premier geste est de dissimuler le sablier sous son pull. Outre cet accessoire mal assorti, elle se sent rassurée par son choix de tenue. Elle lui tient chaud, certes, mais elle n’est pas susceptible d’être tachée par sa sueur. Sauf si elle reste plus longtemps dans ce four. Alors elle sort. Il y a urgence vous comprenez. Elle doit prendre l’air, faire sécher cette transpiration et laisser les éventuelles mauvaises odeurs disparaître au gré du vent. Elle ne se pose pas de questions sur le lieu désertique dans lequel elle se trouve, ni sur son trou de mémoire. Chaque chose en son temps.

Sur le quai, il ne fait guère plus frais, mais ça reste plus agréable. Elle secoue son pull pour faire rentrer l’air, sautille un peu pour se dégourdir les jambes. Ça va mieux. Alors elle peut réfléchir.

Où est-elle ? Elle essaye de se souvenir. En vain. Sa destination ? Rien. La raison de son départ ? Rien... Il n’y a pas de panneau indiquant le nom de la ville où elle se trouve. Ce n’est pas normal. Elle fronce les sourcils. L’inquiétude s’ajoute à l’irritation. Elle grandit pour se transformer en panique quand elle se rend compte qu’elle ne se souvient même pas de qui elle est.

Les larmes commence à s’accumuler dans ses yeux, elle est prête à exploser en sanglots. Mais elle se retient, parce que ça ferait couler son mascara et parce que, tout de même, c’est une grande fille, elle peut prendre sur elle. Retrouver son sang froid. Et trouver un solution.

Les choses commencent déjà à s’arranger quand elle aperçoit deux hommes un peu plus loin sur le même quai. Elle laisse couler deux grosses larmes de crocodile sur ses joues, finalement. Elles lui serviraient. Elle s’élance en courant vers eux.

Arrivée à leur portée, elle les interpelle, la voix tremblante.

« Je vous en prie, aidez-moi ! »

Elle s’arrête, porte ses mains à son visage pour essuyer maladroitement ses larmes, au cas où les deux hommes n’avaient pas encore remarqué qu’elle pleurait.

« Je-je ne sais pas où je suis, je ne me rappelle de rien. Vous pouvez m’aider, s’il vous plait ? »

Ce n’est qu’en relevant les yeux vers eux qu’elle peut enfin les dévisager soigneusement. Le plus jeune a belle allure. Il est peut-être plein aux as. Elle veut déjà mettre le grappin dessus. L’autre... Elle doit prendre sur elle-même pour contrôler les muscles de son visage et ne pas laisser transparaître les sentiments violents qu’il lui inspire. Elle pense le connaître, mais elle n’en est pas sûre. Ce n’est pas quelqu’un qu’elle apprécie, ça non. Mais quelque part elle le trouve plus attirant que le jeune homme. C’est un véritable désir physique et sans arrière-pensée qu’elle ressent en le voyant. En même temps que cette haine qu’elle ne comprend pas.

Mais elle ne le montre pas. Elle doit s’en tenir à son rôle de demoiselle en détresse.

Oui, il fait vraiment chaud, sortons donc. C'est pas ici qu'on trouvera âme qui vive pour nous renseigner. En plus, il ne fait pas beaucoup moins chaud qu'à l'intérieur de ce train miteux. » Il souffle péniblement, à peine audible. « Où est-ce que j'suis encore tombé..

Idée judicieuse qu'il met en pratique , ouvrant la porte, alors qu'une voix lui force l'arrêt, le figeant. Une voix qu'il semble connaitre et qui hérisse les poils de ses avants-bras. Une main sur le passant de la porte désormais grande ouverte, il se retourne vers la provenance de cette voix aiguë.

Je vous en prie, aidez-moi !Je-je ne sais pas où je suis, je ne me rappelle de rien. Vous pouvez m’aider, s’il vous plait ? Un ton geignard et accompagné de mimiques manipulatrices. Album reste observer la jeune femme, avec la vive envie de franchir la porte et de s'éloigner de cette créature. Mais il ne déclare la guerre, ses muscles se tendent, sa mâchoire se crispe, mais la voix qui sort d'entre ses dents reste égale, le ton neutre et ferme. Il s'adresse à Kenzo, déviant son regard azuréen de la brune.
Un pas en avants accompagne sa réponse, tandis que d'un geste nerveux, il rabat sa veste sur son épaule, une main dans sa poche, l'autre relevée.

"allons y.."

Sortir ? Haha. La malice vient ajouter son grain de sel. Cette fille. Cette femme. Coupe carrée, noire, origine asiatique, en vue de sa peau laiteuse. Ou alors ce n'est que du maquillage qui semble trôner sur ce visage crispé par les pleurs.

« Je vous en prie, aidez-moi ! »

C'est là qu'il se retourne. La voyant. La voix de femme lui tend l'oreille. Sa voix tremblait. Elle est tremblante, essuie les larmes maladroitement. Elle pleure, donc.

« Je-je ne sais pas où je suis, je ne me rappelle de rien. Vous pouvez m’aider, s’il vous plait ? »

Il lui faut la rassurer. Il n'aime pas la voir pleurer. Il ne la connaît pas, la méfiance reste là. Mais pas identique que pour l'homme. Trop crédule, il fait quelques pas en direction de la femme, sans doute plus âgée que lui. Il aime ça.

« Allons-y... »

N'a-t-il donc une once de sensibilité ? Rien qu'un peu ? Ou peut-être la connaît-il ? La question ne l'effleure pas. Il ignore totalement le blond et s'avance vers la jeune femme, ne lui voulant pas de mal. Il embellit la réalité, au cas où. Peut-être est-elle quelqu'un de dangereux, après tout. Même s'il en doute. Il se rapproche d'elle, pose une main sur sa joue pour essuyer les larmes à son tour. Il affiche un sourire chaleureux et parle d'un ton sûr de lui, comme s'il maîtrisait totalement la situation. Jouer les petits gamins perdus n'est pas trop son truc.

« Bien sûr qu'on.. Que je peux vous aider. » Il jette un regard vers le blond. « Lui n'a pas l'air emballé mais ! Ne vous inquiétez pas, vous serez en sécurité. Je ne sais pas précisément où nous sommes, mais je pense pouvoir m'y retrouver. Mon nom est Kenzo, et vous, comment vous prénommez-vous ? »

Il finit un peu penché en avant, une main délicatement tendue vers la belle la regardant dans les yeux. Politesse. Pourrait-il s'y retrouver ici ? Non. Il change de sujet à la fin de ses belles paroles.
Kenzo ? Kenzo. Flower de Kenzo, voilà d'où ça vient. Il parle comme s'il se souvenait de tout. De lui, de ce qu'il était, de ce qu'ils font ici, de sa vie. De tout, quoi. Mais ce n'est qu'apparence qu'il ne laisserait jamais transparaître.

Elle se crispe pendant une fraction de seconde en constatant que l’homme blond l’ignore royalement. Cet espèce de petit mufle à deux balles ! Il va le regretter amèrement. Sous la bouffée de colère qui l’envahit et qu’elle dissimule à nouveau, elle se demande quand même. Est-ce qu’il l’a reconnue ? Que sait-il d’elle ? S’il la connait vraiment, c’est la seule personne vraiment en mesure de l’aider.

Malheureusement, il est hors de question qu’elle lui demande quoi que ce soit, à ce connard rustre.
Heureusement, le jeune homme brun réagit comme voulu. Mieux, en fait. C’est qu’il est très bien ce petit gars. Il aurait droit à son plus beau spectacle. Elle se rapproche de lui en reniflant de la manière la plus adorable possible.

« Merci, vous êtes très aimable. C’est un joli nom, Kenzo. »

Et puis, il faut bien le dire, ça lui parle.

« Mais je ne me souviens vraiment de rien ! Pas même mon prénom. »

Elle ferme les yeux, porte ses mains à sa bouche et étouffe un sanglot parfaitement simulé. Elle préfère ne pas mentionner la façon ignoble dont l’homme blond l’a ignorée. Elle risquerait de dévoiler sa fureur. Elle ne doit pas paraître en colère. Pour l’instant, elle n’est qu’une jeune femme en détresse, complètement perdue.

Immobile sur le quais, il regarde d'abord les alentours, avants de se retourner vers l'intérieur de l'habitacle du wagon, observant le couple mièvre, patientant.
Il ne sait pas vraiment pourquoi il a réagit ainsi avec cette jeune femme, et son bon sens lui ferai presque regretter sa brusquerie, après tout, il ne se rappelle de rien, et même si elle se pâme d'un désespoir qu'elle n'a pas, probablement n'est-ce la que sa seule arme pour obtenir protection. Mais c'est viscéral. S'il pouvait, il partirais dès maintenant, l'abandonnant à son sort.

-" Nous devrions sortir de cette gare, voir où nous avons échoué. Et il fait un peu plus frais ici...venez." Sa voix s'est adoucie, mais son regard évite absolument de regarder dans la direction de la brune, aussi l'a t-il déporté vers l'écran de lumière qui se dessine au loin..la ou est la sortie..et probablement l'explication de cet incident. Inconsciemment, sa main se porte sur le portefeuille, comme un soutien..

Je me suis permise.

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