Follow me, pawn !

16h-18h

L'homme-femme était parti, suivant cheveux-violets. Avant cela il avait lancé quelque chose en allemand qui avait assez déplu au jeune homme homme. Quelques mots en allemand qui décrivait bien sa façon de penser, l'autre homme aux cheveux bruns et longs pensait qu'il était nazy ! Impossible ! Le jeune policier n'était pas Nazy n'est ce pas. Il se surprit à réfléchir dessus. Il n'en savait plus rien. Encore un trou noir. Il haussa des épaules mettant ceci sur le fait qu'il s'était scratché. Une perte de mémoire momentanée.

Il ne suivit donc pas l'homme-femme, préférant chercher un téléphone afin d'appeler son travail pour leur dire qu'il ne pourrait pas remplir la mission à temps. Mais à nouveau un trou noir. Quel était le téléphone de son travail ? Aucune idée ! Ces trous noirs l'énervaient au plus haut point ! Il savait très bien que ce n'était qu'une séquelle du crash mais bon, ça devenait embêtant pour la suite. Pire, il n'y avait personne ici. Pas qu'il ait besoin de quelqu'un pour se débrouiller mais bon quelqu'un pouvant lui indiquer un téléphone aurait pu être sympathique. On n'est jamais mieux servi que par soi-même, n'est ce pas.

Il s'avança donc vers la petite bâtisse rouge. Il poussa la porte, non fermée, qui résonna entre les murs de métal. Il rentra dedans sans la moindre peur et regarda avec admiration ces quelques avions militaires entreposés.

Spoiler:

Le nouvelle arrivant avait lancé le ton :

-"Oh..Don't be such a pussy..Herr General..."

Il nous quitta de suite en ricanant, il avait choisi de suivre la même direction que Monsieur Chocolat, pourquoi pas ?
Le grand méchant aussi s'en alla dans une direction toute opposée, comme pour s'éloigner au maximum de ce nouvel arrivant parasite. Au final il y avait Autumn.. et moi, accompagnées d'un silence pesant sur cette immense piste vide, où seul le bruit du vent violent venait nous chatouiller les oreilles. Où devais-je aller ? Suivre moi aussi le monsieur au Milka comme le sadique ? Il faut avouer que le monsieur aux cheveux roses était bien gentil mais.. Pas très rassurant pour la jeune adulte fragile et timide que j'étais. En plus, il m'aurait fallu subir le sadique !
Ou bien suivre le grand méchant ? Oui, il avait peut être cet air supérieur, mais pour sûr un bon fond, s'il était vraiment aussi cruel que ses mots laissaient entendre il n'aurait pas pris soin de moi. Je jetais un dernier sourire à Autumn puis courus rejoindre l'affreux jojo au look nazi.

Allez ! Qui ne tente rien n'a rien, et puis vu les circonstances actuelles, rien ne peut être pire.

Je me dirigea donc dans la direction choisie par le grand méchant, le plus vite possible, il était hors de question que je reste plus longtemps toute seule, traverser cette piste déserte était assez effrayant et puis, je ne suis pas une chochotte mais sur le coup il fallait avouer que mon bras me piquait un peu. J'entrais dans le hangar où quelques faisceaux de lumière traversaient le toit de tulles rouillées et déchirées par ci par là. J'eus à peine le temps de mettre un premier pied dans le bâtiment qu'un immonde cafard fit son apparation, je me mis donc, paniquée, à courir à travers les avions regardant derrière moi si l'immonde insecte ne me suivait pas, je ne m'aperçus pas qu'un grand bonhomme aux vêtements militaire était devant moi et le percuta très violemment.

Autumn haussa simplement les épaules en regardant les autres s'en allez. Il ne lui restait plus qu'à faire bronzette au milieu du bitume de la piste d’atterrissage. Elle vit la jeune blessée s’éloigner avec le grand blond jamais content et se dit que ... finalement la laisser avec lui ne la rassurait pas, étrangement. Elle fit un pas dans sa direction puis un autre, avant de les suivre complètement. Ils avaient déjà pris de l'avance mais elle ne se pressa pas pour autant. Ils n'allaient pas se volatiliser tout de même !

La bâtisse était de tôle et de brique. Immense ! Pas éclairée. Un hangar finalement pour abriter les engins volants. Elle entendit la petite se cogner contre le géant et les évita soigneusement pour passer devant eux, se mettant à faire le tour des machines en trottinant afin d'admirer l'ampleur de la chose. "Que c'est grand ! " Elle s'exclama en levant les bras vers le ciel. Elle scruta les environs avant de se diriger vers Monsieur PasContent, car oui c'était son nom officiel maintenant, et se planta devant lui. "Vous qui avez l'air expert en chose de survie et qui avez l'air de sortir tout droit d'un reportage sur la seconde guerre mondiale, sauriez vous piloter cette chose ?" Elle désigna un avion pouvant contenir quatre passagers. Elle le regardait droit dans les yeux en signe de défi.

Des bruits de pas résonnèrent mais il n'y prit pas garde. Il jeta rapidement un coup d'oeil derrière son épaule pour regarder la petite brune qui arrivait. Il reporta son attention sur les avions de chasse. Mais quand on est maudit, on l'est complètement. La petite brune blessée se mit à courir et percuta le policier. Il ne cilla même pas sous le choc mais la repoussa violemment en arrière et gueula.

"Non mais t'es juste complètement conne Gamine ! Putain ! Regarde toi blessée dès ton arrivée et maintenant tu sais même pas marcher droit ? Non mais sérieux ! Combien de temps avant que tu ne te fasses tuer ? Le plus tôt possible ça m’allégera d'un poids. Et pourquoi t'es venue ? Je te rappelle ton père ou quoi pour que tu te rattaches à moi comme ça ? Mais casse toi ! Juste casse toi ! Je veux pas de toi moi !"

Il voulait encore débiter d'autres paroles mais la châtaine n'avait pas vu les choses de cette manière et voulait parler aussi. Car oui ! Cette idiote les avait suivie aussi. Elle semblait plus débrouillarde que les autres mais tout de même. Elle lui demanda s'il savait conduire. Il maugréa un "Oui bien sûr" énervé. Sa main se glissa sur l'appareil plein de poussière et il rajouta.

"Mais il ne faut pas être un expert pour comprendre que ces avions ne décolleront. Ah pardon, tu pensais vraiment que ça décollerait ? "

Il se tourna, juste à temps pour cacher un petit sourire satisfait. Ces filles étaient tellement stupides qu'elles remontaient son estime très haut. Incroyable la stupidité des gens parfois ! Il jubilait.

J'étais tombée à terre alors que l'autre géant n'avait même pas vacillé, il s'était juste énervé et était monté sur ses grands chevaux :

"Non mais t'es juste complètement conne Gamine ! Putain ! Regarde toi blessée dès ton arrivée et maintenant tu sais même pas marcher droit ? Non mais sérieux ! Combien de temps avant que tu ne te fasses tuer ? Le plus tôt possible ça m’allégera d'un poids. Et pourquoi t'es venue ? Je te rappelle ton père ou quoi pour que tu te rattaches à moi comme ça ? Mais casse toi ! Juste casse toi ! Je veux pas de toi moi !"

Parce que sa m'amusait franchement de m'ouvrir le bras, je ne suis responsable en rien de cette entaille, à moins que monsieur soit capable de contrôler la gravité qui le régis en plein crash, évitant ainsi de percuter tout objets ? Être haineux au point d'en souhaiter ma mort, sache quand faisant ça il n'y a que toi qui la mérite, et puisque tu ne veux pas de moi tu m'auras. Voilà là toutes les pensées qui me traversèrent l'esprit, mais je ne dis mot, parce que j'étais humaine et j'avais appris à me contrôler et à ne pas agir sur le coup de la colère, à ne pas suivre mon instinct primaire qui me disait de hurler moi aussi. Parce que je ne voulais pas tomber dans son jeu ridicules d'insultes, et lui montrer, sous ses grands airs que je valais bien mieux que ça, ma timidité ne m'empêchait pas d'avoir mon caractère. Je me redressait lui faisant face, un léger regard hautain, je frottait ma jupe, puis redressais la tête avec un air supérieur à mon tour.

Tu es fier ? Et bien sache que je peux l'être aussi.

La belle demoiselle au boucle ambre nous avez aussi rejoins, sûrement pendant la collision, puisque je ne l'avait pas remarqué, et je sursautai alors qu'elle lança un "Que c'est grand !" . Elle proposa ensuite un petit tour en avion, une idée de suite rejetée par le grand méchant puisque en effet les avions étaient dans un bien mauvaise état, il n'empêche que je voulais lui tenir tête, il avait réussit à me véxer :

« Et bien que compte tu faire toi qui sais tout toujours mieux que tous le monde ?! »

J'avais réussie à placer ses mots sur un tons déterminée, et pour une fois je gardais la tête haute.

Elle haussa les épaules à la réponse du commandant en chef. Bon au moins elle était fixée. Pas de petit tour en avion. Dommage, elle aurait tant aimé s'envoler. A croire que l'accident ne lui avait pas suffit. Il lui tourna le dos alors qu'elle lui répondait. "C'est à dire que je n'ai jamais pris l'avion. Bon à part celui qui s'est crashé mais je ne m'en souviens plus, à cause du choc sans doute." Elle sursauta alors en entendant la jeune fille parler d'un ton drôlement dur pour une fille de son âge. Enfin pour l'âge que lui donnait Autumn. Elle se trompait souvent et arrivait parfois à vexer les gens en leur donnant plus que ce qu'ils n'ont d'années.

Elle pivota en direction de sa camarade les yeux grands ouverts. "Qu'est ce qu'il t'arrive ? Il ne faut pas parler comme ça aux gens ! Surtout celles qu'on ne connaît pas !" Elle lui envoya en clin d’œil comprenant bien que monsieur PasContent était froid, distant, désagréable ainsi qu'impoli, hautain et méprisant et on va arrêter là. Mais on allait tout de même pas s'énerver sur un homme qui faisait presque deux fois notre taille quand on était petite blessée. Puis Autumn était un bouclier humain très peu résistant !

Elle soupira et tapota le dos du nazi pour attirer son attention. "Au pire on continu de marcher on ne peut pas rester là à attendre ... "

La châtaigne lui expliqua qu'elle ne s'en souvenait plus. Oui mais bon. Ici c'était juste de l'observation. Il voulu rajouter quelque chose pour l'enfoncer encore plus mais la brune ne l'en laissa pas la chance. D'un ton dur elle essaya de le rebaisser. Il se retourna pour la regarder, sourire mesquin aux lèvres. Il arqua un sourcil en la regardant.
"Et bien je pourrais te tuer proprement ici même mais tu n'en vaut pas la peine, tu mourras bien assez vite par toi même."

Il se retourna assez amusé. Il avait répondu ça juste pour l'embêter en fait. Et aussi pour ne pas accepter le fait qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait faire actuellement. La châtaigne réprima la brune, il se désintéressa de la conversation. Au fond du hangar quelque chose avait attiré son attention, un draps qui recouvrait une table. Il s'en approcha doucement et tomba sur pleins d'outils donc une scie. Il sentit une main sur son épaule, fit volte face avec la scie dans la main et manqua presque de tuer la châtaigne. Il l'engueula.
"Non mais ça va pas de passer derrière moi comme ça ! T'es folle ou quoi !"

Il se calma doucement puis répondit à sa phrase qui n'avait pas de question.
"Excuse moi mais... Tu entends quoi par on ? T'as vraiment cru que j'allais rester avec deux boulets comme vous ? Je suis personne pour vous hein. Il n'y a pas de on. Il y a moi et vous. Vous pouvez me suivre comme des petites chiennes mais je ne vous suivrais pas moi."

"Qu'est ce qu'il t'arrive ? Il ne faut pas parler comme ça aux gens ! Surtout celles qu'on ne connaît pas !"

« Mais.. Mais.. »

Oh et puis zut ! À quoi bon, même les gentilles prenaient la défense des méchants maintenant, je voulais bien être polie, mais on a rien sans rien, je serais sûrement pas respectueuse envers ceux qui ne me montrent pas de respect non plus.

"Eh bien je pourrais te tuer proprement ici même mais tu n'en vaut pas la peine, tu mourras bien assez vite par toi même."

Et bah tiens, voilà les menaces de morts qui fusent, c'est tellement facile pour quelqu'un de sa taille de s'en prendre à plus faible que soi, la preuve une fois de plus qu'il n'a aucune raisons de prendre ses airs supérieurs. En fait, je dois l'avouer, il n'y a rien qui m'énerve davantage que ce genre de personnages, pour moi, la petite fille du bas de l’immeuble valait autant que le pompier qui sauve une vie chaque jour, nous avons tous nos forces et nos faiblesses, alors pas besoin de se la jouer. J'étais perdue dans mes pensées, lorsque la douce demoiselle tapota l'épaule du grand méchant, et cette andouille se tourna violemment vers elle une scie à la main, manquant de lui trancher la gorge.

"Non mais ça va pas de passer derrière moi comme ça ! T'es folle ou quoi !"

Je me précipitai sur la demoiselle la tirant vers moi, de sorte à prendre nos distance de ce danger public, j'oubliais que dans certaines situations l'être humain pouvait perdre ces qualités qui l’élevait au dessus du simple mammifère :

"Excuse moi mais... Tu entends quoi par on ? T'as vraiment cru que j'allais rester avec deux boulets comme vous ? Je suis personne pour vous hein. Il n'y a pas de on. Il y a moi et vous. Vous pouvez me suivre comme des petites chiennes mais je ne vous suivrais pas moi."

Je tirai doucement la manche de la demoiselle pour attirer son attention du haut de mes 1m50 les bras levés, je levais mes grands yeux vers elle, essayant de lui offrir l'un de mes regards les plus doux, et oui, un peu de douceur dans ce genre de situation ça faisait jamais de mal.

« Je compte pas rester avec lui, il me fait vraiment peur, et puis, j'ai besoin de trouver un hôpital, mon bras me fait mal, viens avec moi si tu veux.. Enfin je t'oblige pas hein ? »..

J'avais pas pu m'empêcher de cacher mes joues rougissantes avec ma main, les circonstances me poussaient à aller vers les autres, mais d'habitude.. Ah oui c'est vrai ! J'avais plus d'habitudes.

J'ai donc traversé le hangar, débouchant sur une rue, toujours déserte.
Un cinéma ? Un hôtel ? Un hôpital ! Sauvée !

Spoiler:

Voilà je te suis je t'y emmène même =)

http://www.nulle-part.com/t1046-et-si-on-jouait-au-docteur#20340

Non il ne s'excusa pas de sa réaction et de son acte, après tout ce n'était pas fait exprès. Il regrettait juste de ne l'avoir pas touchée. Mais cet acte manqué avait tout de même eut du bon, la petite brune semblait terrifié. Il sourit. Elle tira la châtaigne à elle et les deux femmes partirent, le laissant seul. Il lança un petit "bye bye" cynique en les voyant partir. Il reporta son attention sur les outils. Cet endroit n'était pas sain, il le savait. Le policier avait tout de suite compris que quelque chose n'allait pas ici. Tout d'abord, s'il y avait eu un crash, les journalistes se seraient empressés de venir, mais les habitants et les policiers. Et là il n'y avait personne excepté les rescapés de l'avion. Oui tout ça était trop étrange. Quelque chose d'autre clochait, pourquoi ne se souvenait-il toujours pas de sa mission ? Il creusait sa mémoire du plus possible mais rien n'y faisait, il ne se souvenait pas comment ni où ni pourquoi il avait prit l'avion. Et ça, ce n'était pas normal.

Il fronça les sourcils. Il est vrai qu'avec les boulets qu'il avait traîné il ne s'était pas attardé à ce trouble de mémoire temporaire mais là quelque chose urgeait. Quelque chose lui demandait de se souvenir de tout. Mais comment se souvenir si on a rien ? Il décida de commencer par quelque chose de facile. Qui était sa famille. Sa mère ? Son père ? Un soeur, un frère ? Rien, aucun visage. Sa date de naissance... Rien. Black out. Il ne se souvenait même plus de quand il était né ! Il était un peu effrayé mais tenta le tout pour le tout. Son identité. Son prénom.. plus de prénom. Son nom ? Plus de nom ! Ses mains se posèrent avec force sur la table. Il se sentait faible. Il n'a plus d'identité, tout perdu. C'est impossible. Il inspira profondément. Il n'est PAS faible ! Il se redresse, laisse la scie mais prend un tournevis. Il trouva aussi une chaîne. Il sortit du hangar, mit la chaîne de façon à fermer la porte et la ferma définitivement en utilisant ses menottes comme cadenas. si cette ville est effrayante, il veut mieux avoir un refuge, une base et en plus, celle-ci est pleine de potentielles armes. Il sourit et s'en va. si c'est un jeu, il sera le winner. Si c'est une guerre, il tuera les autres sans remords.

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