« Jouet fraîchement arrivé »
Yelena
Messages : 36 Date d'inscription : 01/07/2013 Age : 27
Feuille de personnage Temps restant: (72/72) Dans ses poches: Rencontres/Découvertes: | Sujet: Are you ready for Apocalypse ? Mer 10 Juil - 14:11 | |
| Links & Speculoos - Now : Elle est perdue tout comme lui et s'y rattache trop. - Bambi : Elle n'aime pas cette fille, elle la méprise même profondément. - Calvetti : Elle a pour cette femme un respect teinté de crainte.
| | | | ID Pseudo : Apocalypse Âge apparent : 18 à 28 ans Généralités : - D'une nature solitaire et asociable, Apocalypse n'est pas la personne idéale avec qui passer du temps. Ce n'est pas qu'elle ne vous accordera pas d'attention, c'est plutôt qu'elle sera toujours ancrée à son anxiété maladive, ses spasmes récurrents, ses problèmes avec la vie de tous les jours. Oui. Elle aime la solitude, le silence dans ses songes, que tout se passe selon ses espérances. Souvent même, elle espère trop de peu. Elle aura tendance à être dans la lune et à paraître assez haineuse de sa propre personne, attendant beaucoup de ses choix et de ses actes. Elle ne sera jamais avide de contact humain, même si le peu de choses qu'elle apportera à quelqu'un, elle l'apportera du mieux qu'elle le pourra, avec une détermination monstrueuse. La jeune femme ne sera pas de celles qui se livrent, qui cherchent une vérité, mais plutôt la battante qui se tiendra à ce qu'on lui accorde. Une forte personnalité qu'elle ne dévoilera cependant qu'à de rares occasions. Une maladresse étrange dans ses gestes et ses paroles. Comme une enfant qui ne comprendra jamais vraiment le but de sa propre existence. - L'apparence d'une femme. La stature peu imposante malgré une taille normale, un petit mètre soixante-dix. Une peau blême et une ossature pas bien impressionnante. Le tout forme un tableau mélancolique, un corps frêle et balafré par endroits, on ne sait de quels malheurs. Un visage simple, mais des traits fins et une beauté plus sauvage que femme. Un regard sombre et presque inaccessible, peu révélateur de quoi que ce soit. Son visage ovale est encadré d'un masque corbeau, des cheveux coupés au vif, sans doute par un couteau de fortune, une longueur inégale digne de l'acte d'un enfant. Sa tenue n'est pas plus soignée, des habits d'homme, une simple veste qui recouvre une vieille chemise décousue et un simple pantalon de toile aux revers négligés. Elle semble avoir beaucoup marché vu l'état de ses rangers et ne quitte jamais la vieille écharpe rouge qui entoure son cou et étouffe son regard.
Dans les trop nombreuses poches de sa sacoche, il y a : un ticket de cinéma pour le film « Apocalypse Now », une médaille, un bout de tissu bleu en lambeaux
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Time will tell you | | | | Souvenirs▬ Souvenir 1 : Le souvenir s'infiltre dans la mémoire d'Apocalypse et y devient tempête...
- Spoiler:
Elle se relève avec peine sous la pluie qui tombe toujours aussi drue. La boue dégouline sur son visage, colle par endroits, s'attaque à un de ses yeux. Elle s'essuie d'une main hésitante. Elle a l'impression d'être comme sourde. De ne plus rien entendre. Le sang bat à ses tempes, sa vision se floute, redevient nette. Puis floue de nouveau. Et il y a cette petite douleur qui cogne dans sa tête. Elle porte la main à son front, avant de la ramener, tremblante, juste devant ses yeux. Le liquide rouge qui imbibe le bout de ses doigts ne laisse pas vraiment de place au doute. Elle saigne, elle est blessée. Et elle peine à se rappeler pourquoi, comment. Une main l'attrape par le bras, la relève sans ménagement. « Soldat Yourenev, relevez-vous immédiatement ! ». Elle a du mal à tenir sur ses jambes. Comme si le monde tournait, immense manège aux couleurs ternes. Du bleu pour le ciel, et du marron pour la boue.
Et puis son regard tombe sur une main. Rattachée à un bras. Rattachée à... Ses yeux s'écarquillent. Tout lui revient, en bloc. Véritable ouragan. Les cris. Les tirs. Le commandant qui se jette sur elle, la pousse. Elle se dégage de la prise qui la retient, court, se laisse tomber à genoux dans la terre et l'eau mêlées, s'accroche à la main inerte, la secoue désespérément. « Commandant Dranovsek ! Commandant, répondez ! Commandaaaaaaaant ! ». Pourquoi est-ce qu'il ne répond pas, hein ? Est-ce qu'il ne voit pas les larmes qu'elle verse ? Est-ce qu'il ne comprend pas que ce n'est pas le moment de faire le mort ? Pas le moment de blaguer aussi bêtement ? Elle n'arrive plus à s'arrêter de pleurer et de secouer cette main.
Jusqu'à ce que de nouveau une forte poigne la saisisse, la relève de force pour l'entrainer un peu plus loin. « Commandant ! Commandant, ne nous laissez pas ! Commandant je vous en... ». « Ça suffit, soldat ! Il est mort, est-ce que vous comprenez ! Comportez vous avec dignité ! » « Je... C'est... c'est comme dans un mauvais film... C'est... on ne peut pas ! On ne peut pas l'abandonner comme ça, pas sur le front, il faut... » balbutie-t-elle. Mais la main autour de son bras ne fait que serrer un peu plus fort. « L'ordre de repli a été donné, alors obéissez et repliez vous ! ». Son regard baigné de larme se relève pour croiser des yeux bleus. Intraitables. Elle se laisse emmener, sans plus quitter des yeux le corps dont ils s'éloignent. Le corps qui disparaît peu à peu. Pour toujours. ▬ Souvenir 2 : Et la mémoire leur est rendue, s'infiltre, rampe, envahit chacun de leurs neurones, chacun de leurs sens, les piégeant dans le passé...
- Spoiler:
« Rien d'étrange dans la pièce. Promis ». Elle lui est reconnaissante. Même si elle sait que Viktor fait ça parce que ce sont les consignes que le médecin lui a donné. Au moins il le fait. Au moins il est là pour elle. Alors elle serre sa main un peu plus fort entre ses doigts fin, murmurant une réponse presque inaudible. « La seule chose étrange ici, c'est nous... ». Oui, comme c'est étrange et incongru qu'ils soient là, au cinéma, lieu de détente et de plaisir. Alors qu'elle devrait se soigner, alors qu'elle devrait tenter de se 'détacher du passé', comme le lui répète séance après séance le psychologue. Sauf qu'elle ne pourra jamais, jamais oublier. Dieu ne lui permettra pas de rejeter ce fardeau qui lui incombe. Elle ne mérite pas la paix, pas encore. Jamais. « Yelena ? ». Elle se rend compte qu'il l'a emmenée jusqu'à un siège. Qu'elle n'a plus qu'à s'asseoir. Elle hésite encore. Qu'est-ce qu'ils font là, déjà ? Elle se laisse faire, se laisse ballotter. Ça fait des semaines, qu'elle vit comme ça. Comme si plus rien n'avait d'importance.
Des publicités. Et puis les premières images défilent sur l'écran. L'intrigue se met en place, et très vite, des images. La guerre, la violence. Elle a l'impression d'être replongée en plein dans son cauchemar, comme si on lui maintenait de force la tête sous l'eau. Repliant ses genoux sous son menton, les entourant de ses bras, elle a l'impression de se mettre un peu plus à l'abri. Déjà, ses yeux fixent le vide, et elle est de retour là-bas, dans la boue, à côté du corps de cet homme qui l'a protégée de sa vie, cet homme qui s'est sacrifié à sa place. Les larmes montent, la terreur l'envahit, le dégoût aussi. « Yelena... Je suis là. On est là. Au cinéma pas. Pas sur le front. Tu m'entends ». Sa voix la ramène dans la salle. Elle se rend compte qu'elle s'est levée. Depuis combien de temps ? Il la tire par la main, elle se rassoit, tel un automate. Pourquoi reste-t-il avec elle, alors qu'elle lui fait si honte ? Alors qu'elle n'est qu'un fardeau ?
▬ Souvenir 3 : |
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