Now ▬ Man on a mission.

Links & Speculoos

Apocalypse ▬ Il s'inquiète énormément pour elle, sans trop comprendre pourquoi. Il a peur de la perdre, à chaque instant.
Bambi ▬ Il l'aime bien même s'il la trouve parfois trop matérialiste.

ID

Pseudo : Now
Âge apparent : 20 à 30 ans
Généralités : → Pas du genre à tergiverser. Action, réaction. Certes, ça peut sembler précipité. Mais n'allez pas croire que ce soit une tête brûlée. Il y a réactif et réactif ; c'est plus trouver dans la seconde l'action qui lui permettra de ne pas se faire bouffer par l'étrange créature là-bas que de jeter entre ses crocs parce qu'elle vient de rafler ce qui était autrefois un humain.
Je mens bien hein ?
Il a beau être d'une nature plutôt calme et tranquille, il suffit d'actionner les bonnes manettes et de tirer les bonnes ficelles pour le faire sortir de sa sérénité apparente.
Il suffirait de s'en prendre à quelqu'un auquel il tient.
Ce qui tombe bien, c'est qu'il ne se rappelle de rien.
Ne comptez pas sur lui pour vous suivre bêtement, il a ses propres positions. Et il les tient. Du genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds, sans être agressif pour autant.
À protéger ce qui peut l'être.
→ Here and now ; silhouette bien présente, de celles qu’on a visiblement entretenues. Il a beau ne pas être bien grand, et ne pas arborer de grande originalité physique, être de ceux qui peuvent si facilement passer inaperçu, il y a quelque chose en Now, sa force tranquille même quand immobile, qui empêche de totalement l’ignorer. Une peau légèrement basanée, assortie d’épais cheveux bruns, encadre un visage des plus banals, sans pour autant être totalement dépourvu de charme. Quidam, j’ai dit ? Je veux. Seule particularité : son hétérochromie. Qu’on ne me fasse pas dire qu’il est vairon, loin de là. Seulement, suivant le temps, ambre et bleu dominent son regard tour à tour.
→ Tenue simple s’il en est. Le jeune homme est vêtu d’un bermuda en denim clair confortable et d’un polo noir, dont il a laissé le col nonchalamment ouvert. Une chaînette en argent pend à son cou. Il est chaussé d’une paire de Vans au rouge passé, en relatif bon état cependant.
→ Dans ses poches, rien de bien important, à son grand désarroi. Comment a-t-il pu se retrouver sans papiers, pas même un titre de transport ; même pas des clefs de moto ou de voiture. Rien d’officiel. Juste une photo pliée et un morceau de papier froissé griffonné d’un numéro dans sa poche arrière, ainsi qu’ un ticket de cinéma pour le film Apocalypse Now. Seul élément intéressant ? Le cellulaire dans sa poche avant. Non fonctionnel, bien entendu.

Time will tell you

Arrivé le deuxième jour selon la chronologie générale de Nulle Part ; en 14h-16h Now ▬ Man on a mission. 2025713651

Listing RPs :
» I'm at a place called Vertigo
La vie est une pute, le bon Dieu une salope, cette ville une vendue.
» Qu'eeeest-ce qu'on est serrés, au fond de cette boîte.
So I bare my skin and I count my sins, and I close my eyes and I take it in.

Souvenirs

▬ Souvenir 1 : « Ils entrent dans la grande pièce plongée dans la pénombre. Il tient sa main, suffisamment fort pour qu'elle ne puisse pas s'échapper, pas s'enfuir une nouvelle fois. Parce qu'en y songeant, il se rend compte que ces derniers temps, elle ne fait que ça : fuir. Fuir les gens, fuir les choix, fuir les situations difficiles. C'est sans doute normal, c'est ce que dit le thérapeute mais... Mais il a mal de la voir comme ça, de la voir si diminuée intérieurement, elle qui était tellement joyeuse, tellement ouverte... Là, elle s'était totalement refermée sur elle-même. Enfin... il faut se réjouir qu'elle ai recommencé à parler. Il songe aux premiers jours après l'accident. A son mutisme, aux tremblement de son corps, à ses yeux cernés de noirs, immenses, perdus. A son regard qui se posait sur lui, empli de questions et de désespoir. A leur retour en ville, aux terreurs nocturnes, aux cauchemars et aux réveils plein de larmes. A tout ce qu'il avait tenté pour la remettre sur pieds. En vain. Ils avaient échoué en thérapie, quand rien n'avait plus semblé possible.

Et les voilà qui vont au cinéma. Comme au bon vieux temps. Sauf que c'est un peu particulier. Le thérapeute leur a 'prescrit' ce film. Pour faire ressortir les vieux démons, encore. La replonger la dedans pour l'en sortir correctement, hein ? Il lui glisse un des deux billets dans la main, jette un œil au sien. Apolypse Now. L'apocalypse, ils avaient connu ça. Lorsque la semi-obscurité les enveloppe, il la sent se rétracter. Alors, comme on lui a expliqué en thérapie, il la serre doucement contre lui, jette un regard alentour avant de murmurer à son oreille « Rien d'étrange dans la pièce. Promis ». Elle lui lance un regard terrible, un regard un peu humide, un peu coupable. Il se demande une seconde s'il devra la rassurer ainsi toute sa vie.

S'il le faut, il le fera. »

▬ Continuation dans le souvenir d'Apocalypse : « Rien d'étrange dans la pièce. Promis ». Elle lui est reconnaissante. Même si elle sait que Viktor fait ça parce que ce sont les consignes que le médecin lui a donné. Au moins il le fait. Au moins il est là pour elle. Alors elle serre sa main un peu plus fort entre ses doigts fin, murmurant une réponse presque inaudible. « La seule chose étrange ici, c'est nous... ». Oui, comme c'est étrange et incongru qu'ils soient là, au cinéma, lieu de détente et de plaisir. Alors qu'elle devrait se soigner, alors qu'elle devrait tenter de se 'détacher du passé', comme le lui répète séance après séance le psychologue. Sauf qu'elle ne pourra jamais, jamais oublier. Dieu ne lui permettra pas de rejeter ce fardeau qui lui incombe. Elle ne mérite pas la paix, pas encore. Jamais. « Yelena ? ». Elle se rend compte qu'il l'a emmenée jusqu'à un siège. Qu'elle n'a plus qu'à s'asseoir. Elle hésite encore. Qu'est-ce qu'ils font là, déjà ? Elle se laisse faire, se laisse ballotter. Ça fait des semaines, qu'elle vit comme ça. Comme si plus rien n'avait d'importance.

Des publicités. Et puis les premières images défilent sur l'écran. L'intrigue se met en place, et très vite, des images. La guerre, la violence. Elle a l'impression d'être replongée en plein dans son cauchemar, comme si on lui maintenait de force la tête sous l'eau. Repliant ses genoux sous son menton, les entourant de ses bras, elle a l'impression de se mettre un peu plus à l'abri. Déjà, ses yeux fixent le vide, et elle est de retour là-bas, dans la boue, à côté du corps de cet homme qui l'a protégée de sa vie, cet homme qui s'est sacrifié à sa place. Les larmes montent, la terreur l'envahit, le dégoût aussi. « Yelena... Je suis là. On est là. Au cinéma pas. Pas sur le front. Tu m'entends ». Sa voix la ramène dans la salle. Elle se rend compte qu'elle s'est levée. Depuis combien de temps ? Il la tire par la main, elle se rassoit, tel un automate.

Pourquoi reste-t-il avec elle, alors qu'elle lui fait si honte ? Alors qu'elle n'est qu'un fardeau ?

▬ Souvenir 2 : « Ils étaient assis à la table de la cuisine. Il posa un regard nostalgique sur la pièce minuscule aux murs à moitié défoncés. Pour peu, en fermant les yeux, il pourrait retrouver l'innocence de ses premières années, où, bambin dynamique, il courait dans les jupons de sa mère alors qu'elle préparait la soupe. Ou bien il tirait les nattes de sa sœur, pour le plaisir de jouer à se battre. Mais du passé, il ne restait plus qu'un vague souvenir.

Sa sœur était bien là, assise face à lui. Elle triturait une mèche de ses cheveux blonds, mauvaise habitude qui indiquait qu'elle était clairement stressée. « Qu'est-ce qui passe Kris' ? T'es pas enceinte au moins ? » lui demanda-t-il, sur le ton de la plaisanterie, pour détendre l'atmosphère. Elle ne lui répondit pas. Son sourire retomba. « T'es pas enceinte, hein ? » redemanda-t-il, plus sérieux. Elle leva les yeux au ciel. « Mais nan. C'est pas ça. T'es bien un homme toi, je dis que j'ai une grande nouvelle a t'annoncer et tout de suite, tu penses à un bébé. Genre je vais aller me déformer mon corps pour un gosse. Non mais allô quoi. » Il soupira, soulagé. Il voyait mal avec quelles ressources sa petite sœur aurait pu élever seule un enfant. Ses muscles se détendirent et il se remit à admirer la cuisine, rêveur et heureux. « Je vais me marier. » Il sursauta et cria « PARDON ?! » Kristina souleva une mèche de ses cheveux blonds. « Ouais. Il s'appelle Miguel. Il est espagnol. Et super intelligent. Et sa famille est descendante d'une sous-branche de la famille royale. Il a grave de l'argent. Il veut m'emmener en Espagne pour que je rencontre ses parents. J'crois que je vais y aller. Il paye le voyage. » La nouvelle le laissa abasourdi. « Non mais Kristina ?! Mais à quoi tu penses ? Mais qu'est-ce que tu vas faire de ta vie ? Je ne t'ai rien dis pour ton soi-disant travail de serveuse, ni pour les hommes que tu amenais à la maison, mais je trouve ça malsain Kris. Et là, tu veux suivre un inconnu dans un pays étranger sous prétexte qu'il te promet une jolie bague ? - NAN MAIS T'ES PAS MON PERE ! Comment tu me parles ? J'suis grande. Merci. J'ai toujours su me débrouiller seule moi. Et je cherchais pas à avoir ton avis parce que je vais le faire quand même. Alors voilà. Je pars. »
Il ne savait pas encore, mais c'était la dernière fois qu'il la revoyait. Et pendant longtemps, il en garderait l'image d'un nuage de cheveux blonds en colère. »
▬ Souvenir 3 :